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Éducarnaval 4: La formation des enseignants à l’égard des TIC…

Rappel: Éducarnaval?

L’Éducarnaval est une revue de presse thématique et commentée de l’activité sur la blogosphère. Il est hébergé par la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING) et a un pendant anglophone. Chaque mois, un nouveau blogueur est choisi pour éditer et héberger ce carnaval de blogue. Il publie alors un billet qui contient plusieurs liens vers d’autres billets traitant tous d’un même sujet. Ces liens sont agencés dans un texte plus ou moins cohérent. L’auteur ne juge généralement pas de la qualité des billets, mais les situe les uns par rapport aux autres. Évidemment, chaque Éducarnaval est teinté des croyances de ses auteurs.

La teneur d’un Éducarnaval dépend aussi beaucoup de la participation des carnetiers. Il est en effet impossible qu’un carnetier connaisse tout ce qui a été publié sur un sujet précis, même si ce sujet l’intéresse. L’éditeur d’un carnaval de blogue sollicite donc généralement la collaboration de ses pairs carnetiers.

Éditeurs du numéro 4

L’Éducarnaval 4 est le produit du travail de Patrick Giroux, professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et auteur du carnet Web PédagoTIC et de Kevin Pelletier, étudiant en éducation à l’UQAC (« Éducation préscolaire et enseignement primaire »).

Pourquoi traiter de la formation des enseignants à l’égard des TIC

Plusieurs raisons motivent ce choix de thème.

D’abord, l’un de nous deux est un jeune professeur qui intervient exclusivement dans le cadre de cours traitant des TIC et de leur intégration pédagogique. Ses cours s’adressent exclusivement à de futurs enseignants. En poste depuis seulement 1 an, Patrick a encore peu d’expérience, mais il a déjà observé certaines situations problématiques. Kevin est quant à lui un étudiant en enseignement qui a développé un grand intérêt pour les TIC. Présentement en troisième année du baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire, il se définit comme un touche-à-tout qui se forme à temps perdu afin de multiplier ses connaissances en informatique et de diversifier ses méthodes d’enseignement au primaire.

À l’Université, dans le cadre des programmes de formation initiale, Patrick a observé que les futurs enseignants ont un niveau de culture technologique généralement bas. Ils sont, par exemple, peu à même de comprendre l’impact socio-économique qu’un virus peut avoir, d’apprécier les différences entre deux types d’outils, d’envisager l’importance d’une nouveauté ou d’argumenter quant à l’importance du logiciel libre en éducation. Le niveau de compétence des futurs enseignants à manier les outils de base que sont les texteurs, tableurs, courriels, logiciels de présentation et les outils de recherche sur le Web apparait parfois encore trop faible. Dans son billet intitulé ''Revue Pédagogique et Bibeau'', Pénélope Olivier fait d’ailleurs ressortir quelques données d’un article de M. Thierry Karsenti, professeur à l’Université de Montréal concernant une étude menée auprès de 6998 futurs enseignants du Québec. L’article en question est paru dans la revue ''Vie pédagogique'' en septembre 2004 et est intitulé Les futurs enseignants du Québec sont-ils prêts à intégrer les TIC? Pénélope remarque que la plupart des futurs enseignants se sentent capables d’utiliser certains logiciels comme ceux de traitement de texte ou de faire des recherches sur Internet, mais qu’ils rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit de faire le montage d’une présentation PowerPoint et que plusieurs ne savent pas créer des sites web ou les mettre en ligne. Elle remarque aussi que les résultats présentés ne sont peut-être pas très récents, mais correspondent à sa perception de la réalité. Bien que ces résultats soient plus positifs que les observations de Patrick, ils ne représentent tout de même pas un idéal… Il apparaît difficile d’apprécier les TIC si on ne les maîtrise même pas assez pour qu’elles deviennent utiles ! Dans de telles conditions, qui s’acharnerait à les intégrer dans sa pédagogie ? Cet état de fait est particulièrement important si l’on considère que, selon le programme de formation, il n’y a souvent qu’un ou deux cours devant à la fois former ces futurs enseignants à l’utilisation des TIC et à leur intégration pédagogique. Cela semble peu… Dans un résumé de l’article de M. Karsenti cité plus haut, Priscilla Lebrun et Geneviève L'Écuyer se demandent justement si les enseignants sont suffisamment formés à cet effet?

Lors de visites dans le milieu, nous avons aussi remarqué que le niveau d’engagement des enseignants dans le processus d’intégration des TIC varie beaucoup et est parfois encore presque nul. Dans un billet intitulé ''L’intégration des TIC chez les futurs enseignants : un défi constant, un défi pour tous!'' (28 mars 2006), Mario commente les résultats d’une autre étude menée par M. Thierry Karsenti, selon laquelle les stagiaires, ceux auxquels les Universités s'efforcent « d’enseigner les TIC » et qui devraient donc les intégrer à leurs pratiques, ne les intègrent finalement que très peu aux activités qu’ils planifient pour les jeunes apprenants. Un regard aux caractéristiques de l’échantillon (Format PDF, 11,3 Mo) permet de vraiment apprécier l’importance de ces résultats. Plus de 1000 futurs enseignants ont répondu à ce questionnaire. La presque totalité (96%) était en troisième ou en quatrième année d’un programme de formation dont la durée est de 4 ans ! Ils ont donc presque terminé leur formation. La progression semble lente… Les enseignants qui nous ont enseigné n’utilisaient que très peu l’ordinateur et l’intégraient encore moins. La prochaine génération d’enseignants utilise régulièrement l’ordinateur et l’intègre un peu. Peut-être qu’avec un peu d’expérience et de soutien…

Par ailleurs, Stéphane Allaire proposait, il y a quelques semaines, un lien pointant vers une recherche suggérant que

les transformations de l’apprentissage et des modes d’enseignement par les TI seraient davantage attribuables à l’influence des élèves technophiles qu’à celle des enseignants eux-mêmes!

Les enseignants seraient-ils actuellement encore tellement dépassés par le développement des technologies qu'ils sont à la remorque des apprenants? Et si les élèves continuaient d’en demander toujours plus que ce que la dernière génération d’enseignants peut offrir ? Est-ce que la formation aux TIC permettra un jour de respecter les attentes des apprenants et de suivre le développement technologique plutôt que de le poursuivre ? (Les apprenants sont écartés du sujet volontairement, mais combien sont réellement des technophiles ? Minorité ou majorité ?)

Lors de nos visites en milieu scolaire, nous avons aussi remarqué la désuétude des équipements et le manque de coopération de certains acteurs. Patrick parle d’ailleurs d’une étude au sujet des barrières à l’intégration des TIC et du dialogue de sourds qui a couramment lieu entre les pédagogues et les techniciens. Gilles a lui aussi remarqué que l’équipement faisait défaut et que certains acteurs du monde scolaire ajoutaient des barrières à un processus déjà difficile. De son coté, Bruno a écrit un billet de mauvaise humeur dans lequel il sonne l'alarme au sujet de la ''logique technique'' mise de l’avant par certains acteurs du monde scolaire au détriment la ''logique de l’utilisation''.

Considérant la place des TIC dans notre vie quotidienne (du moins ici au Québec !), la problématique de leur intégration à l’enseignement touche évidemment tous les acteurs du monde scolaire. Ne soyons pas alarmistes. Il y a tout de même plusieurs exemples de réussite. (En parlant de réussite, Kevin a été très intéressé par le projet ''Grands-parents virtuels'' qui a pignon sur le Web et est aussi présenté par Angeliquel). Malheureusement, ces exemples d’intégration réussie ne semblent pas encore être l’affaire d’une majorité.

Doit-on encore justifier l’intérêt de ce thème ?

Cours offerts dans le cadre de la formation initiale

En fouillant sur la blogosphère, nous avons d’abord repéré toute une série de billets d’étudiants faisant la synthèse de cours portant sur les TIC en enseignement. Ces billets semblent liés entre eux et ont vraisemblablement été écrits dans le cadre d’une même activité de formation aux TIC tenue à l’Université de Montréal à l’automne et à l’hiver 2005. On y retrouve des opinions par rapport à l’intégration des TIC en enseignement, une description de certains éléments de formation et la présentation des objectifs de formation professionnelle des auteurs. (La liste de ces billets a été placée à la fin de l'Éducarnaval.)

Un survol rapide de ces billets a d’abord fait ressortir que leur cours a, entre autres, porté sur la suite bureautique Office de Microsoft. Plusieurs billets expliquent que les apprenants étaient déjà familiers avec ces logiciels, mais que le cours a permis de consolider leurs connaissances. C’est par exemple le cas d’Isabelle Paquette qui a découvert plusieurs nouvelles fonctions qui devraient lui être utiles.

Le cours en question dans cette série de billets abordait aussi la création de pages Web. L’avis des étudiants quant à ce sujet varie. Mélissande avait des craintes au départ, mais s’est ensuite rendu compte que la tâche n’était peut-être pas aussi ardue que l’on pouvait l’imaginer. Francine Lecouteur souligne quant à elle que la conception de pages web demande beaucoup d’investissement. Il aurait été intéressant de mettre ces commentaires en perspective en fonction du niveau de connaissance et de compétence au début du cours…

Ces étudiants se sont aussi familiarisés avec la conception et l’évaluation des cyberquêtes ainsi que l’édition de vidéos. Tamara Ethier-Myette explique par exemple que la construction de la cyberquête lui semblait trop grosse et que ce serait difficile à réaliser. Elle croyait aussi que l’édition vidéo ne pouvait s’adresser à elle. Son billet fait finalement état de réussite et de beaucoup de fierté. Dans plusieurs de ces synthèses, l’on mentionne l’utilité de savoir utiliser ce type de logiciel, par exemple pour immortaliser des moments, pour évaluer des apprentissages ou même pour faire du montage vidéo. (Soulignons ici que, récemment, plusieurs vidéos numériques ont été rendus disponibles en ligne à la Commission scolaire de Laval (http://spip.cslaval.qc.ca/star/). Ils ne sont pas en lien avec les billets cités précédemment, mais c’est tout de même un indice que l’on peut imaginer des situations d’apprentissage utilisant ce média.)

Plusieurs étudiants inscrits à un cours traitant des TIC notent aussi des apprentissages plus « pédagogiques ». Jonathan remarque par exemple qu’il a appris en quoi consiste une situation ''authentique'' et que les TIC pouvaient aussi être intégrées dans le cadre d’activité s’adressant à de jeunes enfants. Le plus intéressant est cependant les changements dans la vision qu’avaient ces étudiants avant et après les cours. Joëlle a, par exemple, constaté l’existence d’un décalage entre l’utilisation qu’elle faisait des TIC dans sa vie personnelle et l’usage réel qu’elle en faisait avec les élèves lors de ses stages ou de ses journées de suppléance. Roxane explique qu’avant le cours, elle trouvait les TIC complexes et inintéressantes… Après la formation, les TIC étaient toujours complexes, mais beaucoup plus intéressantes. Mélissa note qu’après la formation elle considère maintenant les TIC comme une ressource intéressante permettant des apprentissages pour les enseignants et les apprenants. Julie explique quant à elle que sa perception de l’utilité des TIC s’est beaucoup élargie au cours de la formation.

Dans l’ensemble, ces billets soulignent qu’une formation aux TIC peut être efficace au sens où elle peut favoriser des apprentissages intéressants pour les futurs enseignants. Tous les futurs maîtres inscrits à ce cours n’ont cependant pas évolué au même rythme et certains disent que ce cheminement a été carrément difficile pour eux. Un consensus semble par contre se dessiner lorsqu’ils expriment leur vision. Les TIC sont un outil au potentiel pédagogique important! La formation aux TIC est donc probablement utile, mais qu’est-ce qui a été le plus important pour ces étudiants ? Les compétences techniques ? La vision ou le statut des TIC qui leur a été présenté ?

Une petite note au sujet de l’usage des blogues dans le cadre de ce cours.

Utiliser les TIC pour réfléchir sur les TIC ! C’est un usage intéressant. Cela a au moins permis de conserver des traces au sujet du cours et d’alimenter nos réflexions. Les étudiants ont certainement aussi profité de cet exercice de réflexion. Quant à l’aspect plus pratique de cet exemple d’intégration, le fait de placer les étudiants en équipe a probablement contribué à faire qu’il y ait suffisamment d’activité sur les blogues pour susciter un peu d’intérêt. Il y a cependant peu de commentaires de la part des autres étudiants bien que l’on puisse parfois remarquer qu’un auteur cite l’un de ses pairs, signe qu’il était au courant de ce que le groupe écrivait. Créer une page d’accueil où les billets récents sont tous indexés comme on peut le faire avec le moteur B2évolution ou familiariser les membres de ce groupe d’auteurs avec le processus et les outils de la syndication RSS auraient peut-être contribué à créer plus d’interactions. Toutefois, nous avons repéré d’autres blogues associés à un cours de l’UdM qui n’est pas encore terminé. L’usage ainsi que le contenu de ces autres billets sont souvent similaires à ceux présentés précédemment et à la fin de l'Éducarnaval. Peut-être s’agit-il du même enseignant… Dans ce cas, lui et ces étudiants ont certainement retiré quelques avantages de cette pratique !

Sur le thème des blogues en enseignement, nous avons remarqué que François Guité a écrit un billet intitulé ''Pourquoi les profs ne bloguent pas'' dans lequel il énumère les différentes raisons pour lesquelles beaucoup d’enseignants n’utilisent pas les blogues selon lui. Il propose que le manque de temps, la fatigue, l’individualisme, l’insécurité professionnelle, le retard technologique, l’incompétence en écriture et l’immobilisme soient les principales causes de ce manque d’intérêt chez les enseignants. Dans ''Pourquoi les prof ne bloguent pas selon GuitéF'', Jacques Cool résume le texte de Guité et y ajoute certains moyens afin de motiver les enseignants à l’écriture de blogues. Enfin, dans ''Les enseignants, des non bloggers?'', Éric Delcroix commente les textes précédents en décortiquant une par une les différentes raisons pour lesquelles peu d’enseignants bloguent. Notons qu’il n’est pas en accord avec certaines de ces raisons.

Savoirs essentiels

Parmi les billets que nous avons repérés, certains tentent d’expliquer ce qui est vraiment important dans l’intégration des technologies. Voilà certainement un élément qui devrait se retrouver dans toute formation aux TIC…

L’un des premiers éléments qui nous semblent essentiels est la compréhension et la maîtrise de l’aspect TIC du programme de formation de l’école québécoise. Le Récit des Samares présentait justement cette semaine un lien vers un site qui décrit la compétence TIC du programme Québécois, ses composantes, les critères d’évaluations... Très intéressant !

En octobre dernier, François Guité expliquait que le papier est aussi une technologie et qu’il est parfois le meilleur choix. Patrick affirmait que l’un des apprentissages parmi les plus importants que les enseignants doivent faire est justement que les TIC ne sont pas toujours la bonne solution, mais qu’elles peuvent être très efficaces lorsqu’elles sont bien utilisées. Patrick suggérait alors qu’il est avantageux de présenter les TIC comme étant simplement d’autres médias susceptibles de supporter le processus d’enseignement/apprentissage. Plus récemment, Margarita Levasseur proposait que les enseignants doivent nécessairement comprendre que l’intégration des TIC est un chemin que l’on peut emprunter pour atteindre un but, pas un but en soi (voir le billet du 24 mars 2006). C’est une façon imagée et très claire de définir le statut des TIC en éducation. Finalement, le billet intitulé ''Informatique vs Éducation'' publié par Paul-André et le commentaire de Ginette nous apparaissent très intéressants lorsque l’on cherche à définir les savoirs essentiels en ce qui a trait aux TIC et à leurs usages pédagogiques. Ces auteurs ne font pas directement référence aux savoirs essentiels à l’égard de l’intégration des TIC mais le texte nous a ramenés en mémoire des éléments importants ! Le billet présente donc un article paru dans le journal le Nouvelliste de Trois-Rivières. Dans son commentaire au sujet de l’article, Ginette présente l’ordinateur comme un « accessoire plutôt utile pour apprendre et se perfectionner ». Dans ce commentaire, elle note aussi l’importance du contexte dans l’utilisation des TIC. À la lecture de l’article présenté dans le billet, nous avons quant à nous remarqué que dans les exemples, les outils étaient associés à des fonctions particulières. Internet pour communiquer, les texteurs et les tableurs pour la synthèse, l’analyse et la révision et les didacticiels pour les exercices. Indirectement, l’article mets donc aussi l’emphase sur le POURQUOI, le COMMENT et le QUAND du processus d’intégration des TIC… Sur lesquelles des caractéristiques de cet outil mise-t-on pour favoriser l’apprentissage ? Quelle sera sa fonction ? À quelle étape du scénario l’utilisera-ton ?

Formation idéale

Dans un billet intitulé ''La formation des enseignants pour les TIC'', Mélanie Archambault explique que de former les enseignants est un bon moyen d’en faire des agents de changement dans leurs écoles. Ayant plus de compétence eux-mêmes, ils seront alors plus à même de transmettre des compétences TIC aux jeunes… C’est très intéressant, mais comment doit-on s’y prendre ?

Francine Lecouteur, l’une des Cinq Mousquetaires, faisait la synthèse de son cours sur les TIC le printemps dernier et constatait que, selon elle, « la meilleure façon d’apprendre c’est en expérimentant ». Il nous apparaît effectivement essentiel de manipuler les TIC et d’expérimenter. C’est un bon moyen de développer des compétences techniques et de découvrir des usages potentiels des TIC. Par contre, un minimum de soutien est nécessaire. Francine ne le souligne pas, mais son enseignant l’a certainement guidé tout au long de son expérimentation. Peut-être lui a-t-il fourni des guides ou des instructions plus ou moins détaillés pour orienter ses efforts. Il lui a probablement donné du feed-back au cours du processus de conception et d’expérimentation et a très certainement répondu à ses questions. À notre avis, l’expérimentation ne doit pas se faire de façon isolée. (L’autoformation est probablement l’affaire d’une minorité.) Que le support provienne d’un enseignant ou de pairs regroupés en communauté d’apprentissage, la formation doit permettre l’expérimentation et prévoir des formes de supports adaptés.

Dans son billet du 24 mars 2006 intitulé ''Ce dont les profs ont besoin'', Margarita Levasseur suggère quant à elle que les ateliers et formations devraient s’articuler autour du matériel des enseignants. Lorsqu’ils vont participer à une formation sur les TIC, ceux-ci devraient toujours apporter du matériel sur lequel travailler ! Elle réclame aussi plus de temps pour apprendre… C’est vrai que les formations seraient d’autant plus utiles si l’on travaillait toujours sur des activités ou des situations d’apprentissage que l’on risque d’utiliser par la suite. Dans ''Technologie de l’information et de la communication dans l’éducation'', Diatta rappelle que la formation des maîtres aux TIC (Diatta parle spécifiquement d’Internet)

a peu de chance d'entrainer un processus d’innovation si elle n’est pas fondée sur un projet tenant en compte du contexte et des contraintes de l’école et défini en relation avec ses finalités.

En ce sens, vous conviendrez avec nous que le temps est une contrainte réelle pour les enseignants et que le matériel développé ou expérimenté lors de formations aux TIC peut certainement être qualifié comme faisant partie du contexte de l’école ou comme étant directement en lien avec ce dernier.

Conclusion

Nous avons repéré moins de billets que nous l’espérions traitant de la formation des enseignants à l’égard des TIC et la majorité de ces billets ont été écrits par des étudiants. Parmi ceux-ci, certains ont été écrits il y a plus de deux ans.

Encore moins de billets nous ont été proposés.

Nous avons néanmoins tenté de présenter certaines des croyances qui avaient motivé le choix de ce thème. Ce faisant, nous nous sommes aussi appuyé sur des billets de pairs carnetiers. Nous espérons ne pas avoir trop dévié leurs propos. Les billets consultés ont ensuite permis de décrire quelques compétences techniques qui sont actuellement enseignées aux futurs enseignants et de témoigner que les croyances des futurs enseignants vis-à-vis des TIC peuvent évoluer positivement comme suite à une formation. Nous avons identifié quelques billets qui nous semblaient décrire des savoirs essentiels à l’égard des TIC. Ces savoirs sont, entre autres, liés à la nature des TIC ou au rôle que les enseignants devraient leur attribuer lorsqu’ils réfléchissent et planifient leur intégration. Nous avons finalement rassemblé quelques informations au sujet de la forme que devrait prendre une formation aux TIC selon les carnetiers. À notre connaissance, la blogosphère ne s’est pas encore prononcée sur le moment idéal d’une formation aux TIC, ni sur la question de sa durée. Nous avons aussi été surpris de ne pas répertorier de billets au sujet d’initiatives gouvernementales ou locales pour favoriser la formation des enseignants ou de billets décrivant très clairement les attentes des enseignants. Margarita demande plus de temps pour apprendre et des formations construites autour du matériel que les enseignants apporteraient, mais est-ce tout? Qui devrait donner cette formation ? Bref, quelques questions demeurent…

En espérant générer quelques discussions intéressantes !

Patrick Giroux, Professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Kevin Pelletier, Étudiant au programme « Éducation au préscolaire et en enseignement primaire » de l’UQAC

Aussi découvert au cours de notre recherche

Le blogue collectif Éclec-TIC associé au cours PPA 6015 de l’Université de Montréal (Méthodes d’enseignement et TIC) nous est apparu très intéressant. On y parle de l’utilisation de plusieurs outils informatiques en éducation et divers procédés pédagogiques comme par exemple :


Liste des billets d'étudiants repérés

pgiroux

Auteur: pgiroux

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Commentaires (3)

delcroix delcroix ·  02 avril 2006, 7:37:17 PM

Juste une petite erreur : je ne m'appelle pas Delacroix mais Delcroix ;-) mais c'est sans importance...
bravo pour votre article... Comme je le dis dans mon billet (voir trackback s'il passe), nous vivons les mêmes choses à peu de chose près en France.

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  02 avril 2006, 9:49:44 PM

Corrigé! Désolé...

François Guité François Guité ·  04 avril 2006, 1:26:59 PM

Mes compliments pour la structure de ton billet, Patrick, de l'introduction à la conclusion. La lecture en est à la fois facile et compréhensive.

J'apprécie également la diversité des sources d'information. Il semble que la blogosphère francophone étend de plus en plus ses racines.

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