Internet : quand les traces laissées survivent au défunt!
Publié le vendredi 25 mai 2012, 8:31:00 AM - Réseaux sociaux - Lien permanent
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Cette semaine, je vais animer un atelier au Congrès de la FCFQ (Fédération des Coopératives Funéraires du Québec - http://www.fcfq.coop/). La préparation de cet atelier m'a amené à réfléchir à certains aspects du Web 2.0 que j'avais négligés à ce jour... Que deviennent vos données, celles que vous avez stockées volontairement dans les nuages et celles que vous avez laissées involontairement en ligne lorsque vous décédez?
Voici le descripteur de l'atelier:
En 2012, la majorité des Québécois ont ajouté une facette numérique à leur identité. Cette identité numérique s'inspire des traces (informations, photographies, opinions, etc.) que l'on a laissées sur Internet, volontairement ou non, que nos proches en soit informés ou non. Or, ces traces sont souvent plus ou moins permanentes et risquent de survivre au défunt. L'atelier permettra aux participants de se familiariser avec les traces qu'on laisse sur Internet, surtout celles qui risquent de survivre après le décès d'une personne. En groupe et sous la guidance de l'animateur, on y discutera des principaux réseaux socionumériques (Facebook, Twitter, Quora, etc.), services de courriel (Gmail, Hotmail, etc.) et outils de partage de données numérique (Dropbox, Flickr, etc.). Surtout, l'atelier permettra l'amorce d'une réflexion quant aux possibilités qui s'offrent à la famille d'un défunt par rapport aux données qu'il a laissé sur Internet (rassembler ces informations, effacer, bloquer, etc.) et aux rôles que les coopératives funéraires pourraient jouer dans ce domaine vis-à-vis de la famille et du défunt.
Comme toujours, j'ai préparé un petit document de soutien visuel. Cette présentation servira de toile de fond pour nos discussions. Je l'insère plus bas. Juste avant, je vais vous résumer le trajet sur lequel je compte inviter les participants...
- Je compte d'abord leur parler brièvement de l'importance d'Internet en 2012. Ça me semble nécessaire pour réaliser, un peu plus tard, à quel point on risque d'avoir laissé des traces. C'est aussi nécessaire pour bien apprécier l'importance de cette problématique. Les données présentées à ce moment proviennent d'un document publié récemment par le Cefrio (2012): L'informatisation du Québec.
- Je vais ensuite leur présenter le concept d'identité numérique. Je vais utiliser l'image d'une boule disco avec ces nombreuses facettes pour leur parler des nombreuses traces que l'on laisse à gauche et à droite et que l'on peut combiner pour récréer notre portrait. Je leur expliquerai aussi brièvement où et comment ils peuvent laisser des traces. Ça devrait suffire à justifier LA question...
- Je leur présenterai ensuite l'exemple de Google et je résumerai ce que j'ai pu découvrir par rapport à plusieurs médias sociaux.
- Nous entrerons finalement dans le vif du sujet et discuterons de ce que l'on peut faire AVANT et APRÈS. Surtout, je crois que nous discuterons de ce QU'ILS peuvent faire APRÈS si le défunt n'a rien fait AVANT!
Voici donc le soutien visuel de ma présentation. Il a été réalisé avec le logiciel Inkscape (http://inkscape.org) et l'extension Sozi (http://sozi.baierouge.fr/wiki/sozi), deux applications libres. Pour visualiser la présentation, cliquez sur l'image et/ou utilisez les flèches de votre clavier pour avancer et reculer. La roulette de votre souris permet aussi de zoomer (in/out) La présentation a été testée et fonctionne avec Firefox, Chrome et Opéra.
Je n'ai pas vérifié tous les médias socionumériques ni les services 2.0, mais j'ai constaté peu de variations. Il est facile de fermer un compte si on a le mot de passe. Il est complexe, souvent impossible de le faire fermer si on n’a pas le mot de passe... Certaines questions demeurent trop souvent sans réponse. Qu'advient-il des données après le décès de l'utilisateur? Est-ce que le contrat se termine avec le décès de l'un des signataires ou risque-t-on de voir une publicité avec la photo d'un ami défunt? Où les données sont-elles stockées? À quelques reprises j'ai cru remarquer que les démarches devaient être effectuées dans un autre pays où les lois ne sont pas nécessairement les mêmes qu'ici. C'est le cas de Google qui est installé aux États-Unis. À ce sujet, seule Microsoft avait un formulaire et une procédure clairement canadienne. (Je ne les aime toujours pas, mais des fois ils font bien les choses!)
Plusieurs services voient le jour sur Internet qui offrent, d'une manière ou d'une autre, de conserver pour vous vos mots de passe et de les transmettre aux bonnes personnes après votre décès. C'est généralement très couteux et je doute que ça soit un modèle qui puisse survivre. Le futur nous le dira... Il y a, entre autres, LegacyLocker, Deathswitch, AccountGuardian de Entrustet et SecureMe. JE ne suis pas spécialiste en sécurité informatique, mais les OpenId me semble être la meilleure solution à ce jour. C'est certainement la plus pratique. Avec un peu de prévention (donner son mot de passe à quelqu'un en qui on peut mettre toute notre confiance), ça semble la solution la plus facile à mettre en oeuvre. Perso, je vais probablement privilégier un peu plus les 3 OpenID que j'ai déjà pour rassembler le plus possible mes services.
- Forex · 20 septembre 2012, 6:58:42 PM
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Intéressant pour un français pour moi de tomber sur un article canadien, et un article aussi complet bien écrit soi dit en passant (même si le sujet n'est pas très marrant).
- Patrick Giroux · 21 septembre 2012, 1:31:56 PM
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Merci pour le commentaire. heureux de savoir que ça intéresse quelqu'un d'autre et que ça peut être utile.
PAt