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Le « bug» des blogues

Il n'y a pas si longtemps, dans nos écoles, l'apprentissage était synonyme de conditionnement. L'apprenant était parfois invité à réciter plusieurs fois le même texte afin de l'intégrer à son savoir. Depuis l'époque du béhaviorisme, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Aujourd'hui, la pédagogie des enseignants prend une tout autre allure. Plusieurs études démontrent que les technologies de l’information et de la communication peuvent contribuer à améliorer les résultats scolaires des élèves. Le Ministère de l'Éducation et des Loisirs du Québec recommande donc aux enseignants l'utilisation de la technologie en classe. Parmi les technologies utilisées, les blogues sont employés par beaucoup d'enseignants pour favoriser l'apprentissage. Cette forme d'activité d'apprentissage collectif comporte bien des avantages, mais aussi des défauts. C'est à l'aide de notre statut d'enseignante au secteur professionnelle et notre statut d'étudiantes de l'Université que nous avons pu faire une réflexion critique sur l'utilisation des blogues. Grâce à nos lectures sur le sujet, nous pouvons maintenant vous présenter dans un premier lieu, quelques arguments positifs et par la suite quelques points négatifs de l’utilisation des blogues en classe.

Avant tout, il est préférable de définir ce qu’est un blogue. Le mot blogue est issu d’un mot composé des mots Web étant internet et Log signifiant journal. Selon Wikipédia, un blogue est un site web constitué par la réunion de billets agglomérés au fil du temps et souvent classés par ordre antéchronologique.

Le premier avantage d'un blogue est qu'il nous force à écrire. On apprend donc comment écrire un article et a perfectionné la mise en forme. Il est prouvé que plus on exerce l'écriture et la lecture, plus notre orthographe s'améliorera. Selon un texte de Jaffré, 1996 , nous devons produire nos propres textes pour avoir un certain résultat de cet effet. Donc, le premier point positif est sans aucun doute que le blogue est un bon outil pour le développement personnel en français.

En plus d'écrire des articles, il faut produire des commentaires. Les blogues permettent donc des interactions sociales. Cela fait toujours plaisir et donne envie de poursuivre ses efforts quand les autres vous prouvent qu'ils ont lu votre article. Selon l'article de Gloria Pellerin, 2005, les TIC constituent un outil susceptible d'augmenter la motivation des élèves en classe. Alors, nous croyons qu'un outil comme le blogue peut aider à la motivation des apprenants si celui-ci est bien vivant. Les blogues offrent la possibilité d’entrer plus facilement en relation avec d’autres passionnés d’un domaine x. En classe, le blogue offre un environnement particulièrement approprié pour réfléchir et partager ses réflexions. Il peut être utilisé pour revenir sur des expériences professionnelles, commenter un article de revue, décrire ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans notre domaine. Il constitue un moyen efficace pour créer un réseau de connaissances. Le blogue peut servir de support pour fournir des informations pratiques sur les cours. Par exemple, le rappel des travaux, les sujets à venir ou comment se préparer pour les prochains cours. Le blogue peut également être utilisé comme espace d’enseignement dans lequel les apprenants réalisent des travaux que vous leur proposez. Par exemple ce présent billet qui nous demande une réflexion.

Dans un même ordre d’idée, plusieurs études comme celle de Boutet, 2004, démontrent que la pratique réflexive a une incidence sur l’apprentissage. Cette pratique est une activité particulièrement exigeante. Les blogues faciliteraient aussi l’esprit critique des utilisateurs avec son utilisation asynchrone. En effet, la réponse n'est pas immédiate, chaque auteur travaille à son rythme sans attendre et même être au courant du rythme des autres auteurs. Les blogues offrent donc aux utilisateurs de poser des commentaires réfléchis et, surtout, d’y revenir.

Pour en finir avec les avantages, les blogues sont faciles à utiliser et aura un impact de développer un grand nombre de compétences TIC chez les utilisateurs.

En second lieu, nous trouvons que l’utilisation des blogues a certains désavantages. En effet, comme cité antérieurement, le Ministère de l'Éducation et des Loisirs du Québec suggère fortement l’utilisation des TIC par les enseignants. Nous savons que l’utilisation des technologies informatique fait partie des douze compétences de l’enseignant. Lorsque nous enseignons au secondaire ou encore au primaire, l’étudiant et futur enseignant peut devenir à l'aise avec les TIC au courant de son baccalauréat en enseignement. Mais lorsque nous enseignons en formation professionnelle, nous faisons le baccalauréat souvent en parallèle à notre travail d'enseignement. Nous ne pouvons malheureusement pas tous atteindre un niveau acceptable de compétence informatique dans les premières années. Les enseignants en formation professionnelle ont souvent, beaucoup plus d’expérience dans leur profession que dans l’enseignement, et n’ont, pour plusieurs, jamais utilisé les technologies en général. Il ne faut pas oublier que dans certains milieux, les enseignants doivent aussi composer avec du matériel désuet. Ce qui nous amène à dire que la formation aux enseignants en FP serait de mise dans un futur rapproché pour avoir la capacité d’utilisation des blogues, mais aussi, pour bien choisir nos outils technologiques.

De plus, l'enseignant doit être équitable avec les apprenants. Il est certain que plusieurs élèves pourraient faire l’utilisation des blogues, mais est-ce bien pour ceux qui ne peuvent pas se permettre de matériel informatique à la maison. Compte tenu des caractéristiques sociodémographiques de notre clientèle en formation professionnelle décrite dans notre billet précédent, les élèves pourraient utiliser les blogues surtout en laboratoire informatique. Donc, le blogue est-il le meilleur outil pour la formation professionnelle. Nous ne croyons pas. Personnellement, nous privilégierions un wiki ou les réseaux sociaux en classe.

Par la suite, l’utilisation des blogues demande beaucoup de temps et d’investissement personnel pour répondre aux règles des blogues qui sont, entre autres, d’alimenter celui-ci par des commentaires. Il n’y a pas que les commentaires qui demandent du temps, mais enrichir le blogue par des liens ou des textes le demandera tout autant. Et quand nous parlons de temps, il faut comprendre les heures restreintes pour transmettre notre matière, il nous faudra une grande gymnastique de temps pour intégrer les blogues dans nos cours en formation professionnelle. Dans un monde idéal, l'intégration des blogues se fera probablement sur une longue période au secteur professionnel. Il y a aussi des difficultés de trouver des gens qui sont prêts à s’investir. Personnellement, nous trouvons qu'il est extrêmement difficile de produire des billets et de faire des commentaires intéressants quand le sujet nous intéresse et nous interpellent peu. La motivation n'est pas toujours au rendez-vous en tant qu'étudiant universitaire. Selon, Magda Fusaro, professeure au département de management et de technologie de l’UQAM et coauteure de l’étude, les étudiants universitaires du Québec semblent davantage valoriser les cours magistraux, alors que les enseignants penchent pour une plus grande présence des TIC dans les classes. Les étudiants apprécieraient donc les méthodes d’enseignement traditionnelles et seraient moins enthousiastes face à la technologie même s'ils en utilisent beaucoup. Ensuite, selon une autre étude du crépu, environ la moitié (53 %) des étudiants universitaires déclare étudier moins de trois heures par semaine pour leurs cours (de trois crédits), soit le temps généralement recommandé par les enseignants.

Après avoir consulté ces résultats, nous sommes très inquiètes pour les apprenants de la formation professionnelle. En effet, nous avons remarqué que nos élèves ne veulent pas trop s’investir dans le multimédia. Il nous ait très difficile de leur demander de faire des travaux hors cours. Imaginez maintenant leurs réactions si nous leur demandons, en plus, de s’investir dans un blogue. Nous ne sommes pas convaincus de l'utilisation d'un blogue de qualité en formation professionnelle. Il devrait être extraordinaire pour contrer la passivité de certains étudiants. Encore une fois, est-ce le bon outil à utiliser en FP? Personnellement, selon notre expérience, nous croyons qu'il est plus motivant d'avoir un professeur divertissant et stimulant que d'avoir à s'exprimer sur un blogue pour parfaire notre apprentissage. Le fait est que certains d'entre nous peuvent se sentir obligés de participer aux blogues donc, cela peut devenir une corvée et influencer négativement les nouveaux enseignants. Les utilisateurs qui sont forcés à utiliser les blogues peuvent retenir une mauvaise expérience face aux blogues obligatoires dans les cours et les éviter à l'avenir. Selon une étude, quelques étudiants universitaires se sont plaints d’être contraints de participer aux blogues. Il ne voudrait pas perdre de points de participation. Alors, ils trouvaient que leurs blogues manquent de spontanéité et de dynamisme. De plus, les étudiants soulignent le faible taux de participation de leurs pairs. Plusieurs étudiants ont d’ailleurs mentionné préférer une discussion de vive voix. Il est parfois même considéré, par certains, comme une perte de temps nuisible à leur apprentissage. Donc, il est vrai que les blogues peuvent avoir quelques éléments négatifs.

En conclusion, outre l'amélioration personnelle en français, s’il n’est pas simple d’utiliser les blogues. Nous devons tenir compte de plusieurs facteurs tels que le type de groupe, les sujets du blogue, l’accessibilité aux matériels informatiques, et aussi, où se situent les compétences informatique autant de l’enseignant que des étudiants. Quelques enseignants ont tenté d’utiliser les blogues dans leur classe et nous avons observé que «Facebook », restait le seul endroit ou presque tous les étudiants se rencontrent pour parler et discuter. Donc, devrions-nous privilégié un autre outil TIC pour arriver aux mêmes fins? D'autre part, le temps est un facteur important dans la situation actuelle en formation professionnelle. Le manque de temps nous permet peu l’utilisation des blogues obligatoire comme celui-ci, nous devrions plutôt instauré des blogues libres dans le but de renforcir les connaissances de ceux qui le veulent bien. Un blogue pour nos collègues de travail du secteur santé serait selon nous plus profitable. Il serait intéressant aussi d'étudier deux secteurs comme la santé versus la comptabilité pour observer dans quel secteur les blogues sont le plus populaires. Nos étudiants en santé sont, dans la majorité des cas, des personnes qui veulent travailler avec des êtres humains et qui possèdent en eux une approche humaine extraordinaire.

Ce billet a été crée dans le respect du code d'éthique du blogueur et en suivant la procédure de rédaction pour les articles et les commentaires.

billet réalisé par: etu6, etu8,

Etu6

Auteur: Etu6

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Commentaires (7)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  11 avril 2013, 10:09:31 AM

Bonjour!

Bravo pour ce billet. Je note d'abord un effort de documentation important... Vous avez chercher et trouver des références et, même si elles n'étaient pas directement liées à la FP, vous avez tenté de les intégrer. Des chercheurs de l'UQAC s'intéressent au blogue pour les compétences en écriture au primaire et au secondaire. Comme c'est un des avantages que vous cité, je vais donc commencer par vous recommander leurs travaux. Si vous continuer à réfléchir aux blogues, vous pourrez ajouter ces références à toutes celles que vous avez déjà rassemblées pour vous forger votre opinion. J'ai choisi les textes qui parlent du secondaire, c'est un peu plus proche de votre réalité...

Allaire, S., Thériault, P., Gagnon, V., & Normandeau, L. (2013). Étude de cas multiples sur le développement de l’écriture dans des classes du secondaire utilisant le blogue. Rapport de recherche présenté au Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Saguenay: Université du Québec à Chicoutimi. 106 pages. En ligne. Disponible: http://constellation.uqac.ca/2450/

Allaire, S., Thériault, P., & Lalancette, E. (2011). Synthèse critique des connaissances sur l’écriture électronique à l’aide du blogue au primaire et au secondaire. Revue canadienne de l’apprentissage et de la technologie, 37(1), 1-32. En ligne. Disponible: http://www.cjlt.ca/index.php/cjlt/a...

Allaire, S., Thériault, P., & Lalancette, E. (2010). L’utilisation du blogue en milieux scolaires primaire et secondaire: des initiatives prometteuses à étayer au plan de la recherche. Recension des écrits (2004-2010). Saguenay: Université du Québec à Chicoutimi. En ligne. Disponible: http://affordance.uqac.ca/publicati...

Je vous remercie d'avoir mis en application ce que je prêche en classe et d'avoir peser le pour et le contre tout en considérant les usages possibles avant de décider. C'est exactement ce qu'il faut faire. Je vous félicite aussi d'avoir su garder l'esprit assez ouvert pour envisager d'autres usages du blogue. Ainsi, vous concluez que ce n'est peut-être pas une bonne idée de forcer les étudiants à utiliser les blogue en FP, mais qu'un blogue libre où les enseignants partageraient leur passion serait peut-être envisageable. De plus, vous identifiez un autre outil qui vous semble plus prometteur (Facebook). Continuer d'appliquer ce mode de réflexion pour vos décisions TIC!

J'aimerais revenir sur l'étude de Mme Fusaro et peut-être orienter votre réflexion dans une autre direction. Selon vous, comment expliquer que les étudiants veulent plus de magistral et moins de TIC en classe alors qu'actuellement il semble y avoir une migration des apprenants vers la formation à distance (beaucoup d'apprenants optent pour des formation à distance). Toutes les universités réfléchissent aux MOOC (cours en ligne massivement ouvert) actuellement et il y a de plus en plus de programmes de formation à distance d'offerts? À l'UQAC, plusieurs programmes utilisent maintenant une formule hybride ou sont carrément offert en ligne, même à ceux qui habitent Chicoutimi. Comment expliquez-vous les résultats que vous citez?

Étu 6 Étu 6 ·  12 avril 2013, 11:49:37 PM

Tout d'abord, merci pour votre commentaire. J'avoue ne pas avoir réfléchi sur les cours à distance. Ce genre de TIC est de plus en plus populaire dans les universités. Pour avoir suivi plusieurs cours de ce genre, je crois que c'est intéressant. Nous n’avons pas besoin de nous déplacer et nous pouvons bénéficier des cours qui se donnent loin de chez soi. L'accès aux meilleurs professeurs au monde est aussi un bon point. Les cours à distance pourraient peut-être ouvrir de nouveaux horizons et permettre de meilleurs apprentissages. Par contre, cela comporte aussi des désavantages. Pour ma part, je trouve que ce genre de cours est parfois moins stimulant. Étant une personne timide, je n'ose parfois pas répondre aux questions de l'enseignant en ligne. Donc, l'interaction avec les autres apprenants est parfois plus pauvre. Mais, selon Sugata Miltra, il est prouvé que les enfants sont capables d'apprendre seuls, sans professeur, par eux-mêmes avec un ordinateur et internet. Les cours à distance peuvent donc être un bon moyen d'apprendre.

Quant à l'étude de madame Fusaro qui nous révèle que même s’ils sont de grands consommateurs de technologies et de grands utilisateurs d’ordinateurs, les étudiants de niveau universitaire se plaisent encore à s’exposer à des cours magistraux, surtout s’ils sont intéressants. D'une part, cette étude a été réalisée dans les universités, donc avec des apprenants de tout âge. Ces gens ont grandi en ayant reçu une éducation principalement axée sur des cours magistraux. Je pense que cette donnée à du pesé dans la balance. À mon avis, les habitudes des personnes et la peur du changement viennent faire parler les résultats. Au cours de mes lectures, je me suis aperçue que les TIC ne sont pas si utilisées en éducation. Leurs potentiels ne sont que peu exploités. Les étudiants de l'étude ont peut-être avoué préférer les cours magistraux parce qu'ils n'ont pas connu grand-chose d'autre. L'étude ne répond pas à ce genre de question.

De plus, l'étude relate que peu importe le canal de diffusion utilisé, l’important serait le contenu et la stimulation intellectuelle qu’il peut induire. Les étudiants veulent des professeurs inspirants et stimulants intellectuellement. Je pense que les cours à distance doivent pouvoir fournir une certaine stimulation pour être efficace. La motivation des étudiants est un facteur très important dans la réussite. Pour ma part, je décroche assez facilement avec les cours à distance.
La croissance de ce genre de cours dans les universités est réelle. Même si certains étudiants préfèrent les cours magistraux, il n'est pas sans dire que ces cours offrent justement des parties magistrales. C'est peut-être pour cette raison qu'ils sont si appréciés.

Bref, les prochaines générations auront de la facilité à apprendre à distance. Le connectivisme prendra de l'ampleur dans le futur, c'est certain. Peut-être qu'un jour les enfants suivront leur cours bien douillet à la maison avec des chips et des bonbons pour seul compagnon:) Que pensez-vous de la société moderne individualisme. L'interaction sociale (non virtuel) des nos enfants est-elle en péril à cause des technologies grandissantes? Les TIC en éducation ne permettent pas tout. Je ne crois pas que les cours à distance en FP au secteur de la santé soit une bonne idée pour l'instant.

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  14 avril 2013, 5:37:03 PM

J'ignore ce qui adviendra de l'interaction sociale en présence réelle... Pour ma part, j'en ai encore besoin. une chose est certaine, les choses changent. S'adapter et s'ajuster sont maintenant des compétences essentielles!

etu8 etu8 ·  15 avril 2013, 5:42:13 PM

Merci pour l'appréciation de notre billet !!! Vous nous dites, dans votre commentaire, que vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec ce que l'étude de Mme Fusaro a démontré face au cours magistraux, en comparant son étude, à la migration des étudiants vers la formation à distance. Il est vrai que dans plusieurs universités, une augmentation visible dans la demande des cours à distance est présente, ce qui permet d'ouvrir les portes universitaires à un plus grand nombre de personne. Il est vrai qu'il sera plus simple, avec les cours à distance, de suivre une formation spécifique qui se donne dans une région éloignée, de suivre des conférences donc nous ne pourrions être présents ou encore facilité l'accessibilité aux hommes et aux femmes monoparentales dont certaines présences au cours sont plus compliquées. Ou encore, tout simplement, permettre à un étudiant de terminer sa formation plus rapidement en suivant un cours à distance qui ne se donne pas dans l'institution qu'il fréquente avant plusieurs semaines, mais s'offre dans une université éloignée. C'est une réalité aussi dans les écoles pour adulte où ceux-ci peuvent concilier travail et étude plus facilement. C'est une méthode que j'approuve et que je trouve très avantageuse pour plusieurs personnes à condition d'être discipliné...
Mais si nous revenons à nos moutons, c'est-à-dire la formation professionnelle. Une réalité de plus en plus fréquente dans les programmes de la FP sont qu'elle retrouve dans ses rangs, des élèves faisant affaire avec le centre local d'emploi (CLE). Le CLE permet un retour aux études tout en étant salarier, à une condition très importante, la présence au cours. Nous devons remettre un rapport de présence à la secrétaire du centre à chaque semaine, qui le fera parvenir au CLE et ceux-ci paieront l'élève selon le taux de présence en classe. Alors, comment gérer les cours à distance s'ils ne peuvent être payés par leur absence. Le CLE considère que l'élève en formation est l'équivalent d'être au travail, en résumé l'école est leur travail. S'ils ne sont pas présents au travail, ils ne seront pas payés. Il est certain que ce n'est pas la majorité des élèves qui font partie du Centre Local d'Emploi, mais un autre détail amène les cours à distance complexe, ce sont les laboratoires, comment réussir un examen laboratoire avec aucune pratique réelle avec le matériel approprier aux apprentissages.
Par exemple, dans la compétence 15, système digestif, nous enseignons la thérapie intraveineuse. Nous avons la chance d'avoir en laboratoire, des bras avec des veines d'eau, des pompes à soluté, les différents cathéters et matériel utilisé lors de l'installation de la thérapie intraveineuse. Les élèves pratiqueront plusieurs heures avant d'avoir la sanction permettant de démontrer l'atteinte de la compétence. Il me semble difficile d'imaginer atteindre la compétence sans avoir touché aux matériels!!! De plus, 50% de notre formation, dans le secteur santé, se situe en stage, auprès de vrai patient, avec des vrais soins et des vraies complications. Il me semble, encore une fois, et même si je parais négative, pratiquement impossible de suivre la formation à distance lorsque nous sommes en stage. Nous devons être auprès des patients et des élèves. Les élèves n'ont droit à aucun acte si nous ne sommes pas sur l'unité de soins en même temps qu'eux. Étant donné que nous faisons partie d'un ordre professionnel et eux pas, nous sommes les seuls à posséder le droit de permettre aux élèves de faire les techniques dans le cadre des stages.
Certaines compétences, mais une minorité, pourrais être suivie lors d'une formation à distance. Par contre, il faudrait revoir un peu le contexte et le programme. Il n'y a rien d'impossible dans la vie, mais il est important de voir chaque secteur d'enseignement comme unique et ayant des particularités bien à eux. Est-ce que cela vaudrait la peine de revoir les façons de faire pour accéder à la formation à distance pour une minorité de compétence dans nos formations en santé. Gardons, par contre, la porte ouverte aux autres secteurs en FP !!!!

Pour les personnes absentes, où leur absence peut être motivée, il est certain que s'ils peuvent avoir accès aux notes de cours, par l'entremise d'un blog, serait sûrement très avantageux !!!!! A mon avis, en formation professionnel, à une identité difficile a définir, nous sommes en continuité du secondaire, nous les traitons, malheureusement, pas toujours en adulte !!!!

etu8 etu8 ·  15 avril 2013, 5:42:25 PM

Merci pour l'appréciation de notre billet !!! Vous nous dites, dans votre commentaire, que vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec ce que l'étude de Mme Fusaro a démontré face au cours magistraux, en comparant son étude, à la migration des étudiants vers la formation à distance. Il est vrai que dans plusieurs universités, une augmentation visible dans la demande des cours à distance est présente, ce qui permet d'ouvrir les portes universitaires à un plus grand nombre de personne. Il est vrai qu'il sera plus simple, avec les cours à distance, de suivre une formation spécifique qui se donne dans une région éloignée, de suivre des conférences donc nous ne pourrions être présents ou encore facilité l'accessibilité aux hommes et aux femmes monoparentales dont certaines présences au cours sont plus compliquées. Ou encore, tout simplement, permettre à un étudiant de terminer sa formation plus rapidement en suivant un cours à distance qui ne se donne pas dans l'institution qu'il fréquente avant plusieurs semaines, mais s'offre dans une université éloignée. C'est une réalité aussi dans les écoles pour adulte où ceux-ci peuvent concilier travail et étude plus facilement. C'est une méthode que j'approuve et que je trouve très avantageuse pour plusieurs personnes à condition d'être discipliné...
Mais si nous revenons à nos moutons, c'est-à-dire la formation professionnelle. Une réalité de plus en plus fréquente dans les programmes de la FP sont qu'elle retrouve dans ses rangs, des élèves faisant affaire avec le centre local d'emploi (CLE). Le CLE permet un retour aux études tout en étant salarier, à une condition très importante, la présence au cours. Nous devons remettre un rapport de présence à la secrétaire du centre à chaque semaine, qui le fera parvenir au CLE et ceux-ci paieront l'élève selon le taux de présence en classe. Alors, comment gérer les cours à distance s'ils ne peuvent être payés par leur absence. Le CLE considère que l'élève en formation est l'équivalent d'être au travail, en résumé l'école est leur travail. S'ils ne sont pas présents au travail, ils ne seront pas payés. Il est certain que ce n'est pas la majorité des élèves qui font partie du Centre Local d'Emploi, mais un autre détail amène les cours à distance complexe, ce sont les laboratoires, comment réussir un examen laboratoire avec aucune pratique réelle avec le matériel approprier aux apprentissages.
Par exemple, dans la compétence 15, système digestif, nous enseignons la thérapie intraveineuse. Nous avons la chance d'avoir en laboratoire, des bras avec des veines d'eau, des pompes à soluté, les différents cathéters et matériel utilisé lors de l'installation de la thérapie intraveineuse. Les élèves pratiqueront plusieurs heures avant d'avoir la sanction permettant de démontrer l'atteinte de la compétence. Il me semble difficile d'imaginer atteindre la compétence sans avoir touché aux matériels!!! De plus, 50% de notre formation, dans le secteur santé, se situe en stage, auprès de vrai patient, avec des vrais soins et des vraies complications. Il me semble, encore une fois, et même si je parais négative, pratiquement impossible de suivre la formation à distance lorsque nous sommes en stage. Nous devons être auprès des patients et des élèves. Les élèves n'ont droit à aucun acte si nous ne sommes pas sur l'unité de soins en même temps qu'eux. Étant donné que nous faisons partie d'un ordre professionnel et eux pas, nous sommes les seuls à posséder le droit de permettre aux élèves de faire les techniques dans le cadre des stages.
Certaines compétences, mais une minorité, pourrais être suivie lors d'une formation à distance. Par contre, il faudrait revoir un peu le contexte et le programme. Il n'y a rien d'impossible dans la vie, mais il est important de voir chaque secteur d'enseignement comme unique et ayant des particularités bien à eux. Est-ce que cela vaudrait la peine de revoir les façons de faire pour accéder à la formation à distance pour une minorité de compétence dans nos formations en santé. Gardons, par contre, la porte ouverte aux autres secteurs en FP !!!!

Pour les personnes absentes, où leur absence peut être motivée, il est certain que s'ils peuvent avoir accès aux notes de cours, par l'entremise d'un blog, serait sûrement très avantageux !!!!! A mon avis, en formation professionnel, à une identité difficile a définir, nous sommes en continuité du secondaire, nous les traitons, malheureusement, pas toujours en adulte !!!!

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  16 avril 2013, 10:23:41 AM

C'est intéressant de voir votre réflexion se poursuivre dans le temps...

Concernant l'étude Mme Fusaro, j'ai des doutes quant à ses conclusions pour d'autres raisons d'ordre méthodologique. Ex.: Le taux de réponse est, par exemple, faible et peut-être peu représentatif...

etu8 etu8 ·  16 avril 2013, 1:36:43 PM

Je crois que nous devons être capable de voir un future positif avec les technologies et nous adapter au changement. Les générations changes et nous n'avons qu'à comparer notre propre évolution avec celle des générations précédentes. Beaucoup de changements, que je qualifirais de positif ont eux lieu. Il est vrai que le nombre de réponse est un peu faible dans l'étude de Mme Fusaro, mais il serait intéressant de faire une étude dans nos milieu de formation pour avoir un taux de réponse plus élevé. Mais, je pense, que les cours à distance sont et seront réservé à une clientèle particulière, et pour des formations qui le permettent.

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