«Et si nous «twittions» la réponse?»
Publié le jeudi 06 mars 2014, 2:59:00 PM - modifié le 20/03/14 - 3TLE220 - Ini. tech. Édu. - Lien permanent
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Les réseaux sociaux ? «Quessé ça?»
Les réseaux sociaux sont de plus en plus présents et ils s’imposent subtilement dans le quotidien. Par contre, ces réseaux existaient déjà bien avant Internet. En effet, tous groupes de personnes ou d’organisations qui se mettent en relation via des échanges sociaux représentent un réseau social. Cependant, Internet a permis aux réseaux sociaux de s’expansionner à la vitesse grand V et sur une échelle mondiale en un temps record. Le taux de connexion à Internet continue d’augmenter ainsi qu’un désir grandissant d’investir dans les champs relationnels. Internet permet la mise en place de réseaux sociaux à plus grande échelle. À ce jour, les réseaux sociaux les plus populaires sont Facebook, Twitter et YouTube.
Chaque réseau social apporte son propre fonctionnement et ses spécifications. Le but commun des réseaux sociaux demeure la communication de connaissance, la rencontre de nouvelles personnes ou encore la construction d'un réseau professionnel. Le principe reste le même; ainsi il faut, tout d’abord, se créer un profil avec ses informations personnelles, des photos et parfois même des centres d’intérêt,puis on invite nos amies à rejoindre le même groupe social afin d’échanger, de partager, de communiquer et de rencontrer.
(Selon eMarketer, en 2012, 20,9% de la population mondiale utilisaient les réseaux sociaux au moins une fois par mois. Toujours selon cette recherche, ce taux devrait augmenter à 34,5% d'ici 2017. De plus, en 2012, 63,1% des internautes utilisaient les réseaux sociaux. ce qui démontre la popularité des réseaux sociaux tant au niveau de la population que des internautes. Ce chiffre devrait augmenter à 78,7% en 2017.) (ajouté le 20/03/14)
Les désavantages de l'utilisation des médias sociaux en enseignement
- Manque d’information
Tout d’abord, les élèves ne sont pas suffisamment informés et conscientisés sur l’impact des réseaux sociaux ainsi que sur l’ampleur des informations personnelles qu’ils peuvent y trouver. En soi, utiliser les réseaux sociaux c'est ouvrir une porte d’entrée aux conflits, aux problèmes ainsi qu’aux révélations et à l’intrusion dans la vie privée des jeunes et des enseignants. De plus, la présence des réseaux sociaux dans les écoles donne un nouveau sens aux relations entre les élèves, mais aussi envers leurs enseignants.
- Intimidation et isolement
L’apparition de la messagerie textuelle a donné naissance à de nouveaux problèmes relationnels tels que la cyberintimidation, le harcèlement ainsi que des messages d’ordre inapproprié. Les jeunes exposent leur vie sur les médias sociaux sans se soucier des conséquences. Les connaissent-ils seulement? Les cas de jeunes adolescents qui sont victimes d’intimidations ou de prédateur sexuel via les réseaux sociaux sont de plus en plus fréquents. Parfois, ces mêmes jeunes vont jusqu’à se donner la mort par peur, par manque de ressource et par isolement.
- Facilite la tricherie et le copiage
Dans le cadre scolaire, la présence des médias sociaux peut faciliter la tricherie tant au niveau des travaux que des examens. Les jeunes se développent dans un monde de technologies et souvent ils les maîtrisent mieux que l’enseignant ce qui permet à l’élève d’utiliser des trucs, astuces et applications pouvant faciliter la tricherie à l’école. En ce sens, la présence des réseaux sociaux n’est pas favorable dans les écoles et dans les classes.
- Diminution des passe-temps et du contact humain
De plus, la majorité des jeunes possédant un ou des comptes sur les réseaux sociaux y passent en moyenne quatre heures par jour. Ce temps est souvent amputé des domaines du sport, du cinéma et des rencontres amicales. Cela entraîne donc une isolation ainsi qu’une déshumanisation puisque, rendus adulte, ils passeront la majeure partie de leur temps entre l’école ou leur emploi, les repas, le sommeil et les réseaux sociaux. Conséquence de cette routine loin d'être active: une certaine disparition des passe-temps ainsi qu’une modification des relations humaines. Le contact humain se voit relégué au second plan et les réseaux sociaux se hisse au sommet des priorités.
- Publicité mensongère et fraudeuse
Par la suite, les réseaux sociaux sont remplis de publicités qui peuvent biaiser ou influencer faussement la conception de nos élèves. L’importance de les sensibiliser et de les prévenir sur les risques de ces publicités est primordiale. Les jeunes sont parfois sujets à la désinformation tant dans les médias que sur les réseaux sociaux et l’abondance d’information y ajoute un caractère dangereux dans l’absence de source et de justification.
Les avantages de l’utilisation des médias sociaux en enseignement
Contrairement à ce que l’on croyait avant de débuter cet article, les avantages de l’intégration des médias sociaux sont nombreux. Les prochains paragraphes de cette partie du texte sont principalement inspirés du document publié par l’université de Sherbrooke : Les médias sociaux et l’enseignement : minidossier de veille.
- Trouver des contenus pertinents
Ce point est fréquemment appliqué par les enseignants d’aujourd’hui; autant par ceux qui approchent de la retraite que par les petits nouveaux. Il s’agit de chercher du contenu sur Internet en lien avec la matière enseignée. Il peut s’agir de vidéos, d’images, d’articles, de groupes de discussion, etc. Cette utilisation peut servir non seulement à inspirer l’enseignant et les élèves, mais elle peut aussi être un apprentissage à elle seule. Par exemple, il est aisé de transposer cet élément dans nos cours d’histoire : l’enseignant présente une image d’une certaine époque et demande aux élèves ce qu’ils voient. Une image peut n’être qu’un support visuel, mais il est possible aussi de l’analyser. Ainsi, les élèves développent leur esprit d’analyse, leur esprit critique et leur sens de l’observation.
- Une communication rapido-presto
Quel élève n’a jamais eu des questions à poser à son enseignant lorsqu’il faisait des devoirs le soir? Les médias sociaux pourraient régler ce problème. Certes, il est risqué concernant sa vie privée d’avoir ses élèves en tant qu’amis sur Facebook. Toutefois, des pages telles que les «Fan pages» ou des «Groupes» peuvent être créées; méthode bien plus sécuritaire. Ainsi seul l’enseignant, ses élèves et même des anciens élèves peuvent y avoir accès. La communication est facile et presque instantanée. Tous peuvent interagir et s’entraider. Plusieurs élèves appliquent déjà ce point, dont notre cohorte, et il va s’en dire que c’est très utile. Il ne s’agit pas, cependant, de répondre seulement aux questions sur les devoirs, ces pages peuvent être utilisées pour rappeler les échéances des travaux, partager du contenu qu’on trouve intéressant et rappeler des éléments importants tels que des consignes.
Évidemment, Facebook n’est pas le seul réseau social qui peut répondre à ce besoin. Je pense, entre autre, à Moodle qui est souvent utilisé dans nos cours universitaires. Moins appliqué dans la région car moins connu, Twitter est utilisé dans certaines écoles comme on le voit dans le reportage de TVA «Les réseaux sociaux en enseignement» . L’avantage d’utiliser Facebook est que pratiquement tout le monde consulte son compte quotidiennement. La communication est donc plus rapide, donc plus efficace pour l'apprentissage des élèves (Diminution du temps de questionnement en classe sur les devoirs ou travaux, donc plus de temps pour les apprentissages) (correction le 11-03-2014). De plus, puisqu’il s’agit d’un site Web très consulté, ceci rejoint l’intérêt des élèves. Donc, les réseaux sociaux ne devient plus simplement une plateforme de potins, mais aussi un lieu d’apprentissage et d’entraide.
- Impliquer les étudiants dans leur apprentissage
Depuis l’insertion du programme par compétence, l’enseignant n’a plus à jeter sa matière aux élèves qui doivent tout gober. L’objectif du programme est que les élèves créent leur propre apprentissage, et ce, guidés par l’enseignant. Les médias sociaux peuvent être un outil qui favorisera l’atteinte de cet objectif.
Tout ce qu’on retrouve sur le Web peut être propice au développement de la pensée critique. Il est aisé de préparer des activités dans lesquelles les élèves doivent faire la différence entre ce qui est fiable et ce qui ne l’est pas. Toutefois, puisqu’on veut appliquer les médias sociaux dans l’enseignement dès la première année du secondaire, il serait plus intéressant de mettre en pratique ses activités au primaire. Ainsi, rendus au secondaire, les élèves sont aptes à bien travailler avec cet outil sans que l’enseignant ait à passer plusieurs heures sur cet apprentissage.
Ensuite, les médias sociaux peuvent être une source immense d’inspiration. Peu importe le travail qu’on a à faire, on peut trouver des idées facilement en consultant diverses images et divers textes. Puisqu’il s’agit d’une plateforme publique, tous peuvent écrire leur opinion sur des sujets qui les préoccupent et dont il est facile de s’inspirer. Par contre, l’inspiration peut s’avérer être du plagiat pour certain et c’est pourquoi une activité portant sur le plagiat devrait être montée dans chaque cours afin de sensibiliser les élèves à cette problématique.
Finalement, comme on le fait actuellement dans ce cours, il est possible de présenter ses travaux au public et recevoir des rétroactions rapidement. Ces dernières peuvent être très utiles si elles sont polies et publiées avec l’intention d’aider et non d’insulter. Nous pensons, par exemple, aux blogues que tous peuvent posséder et gérer selon leurs goûts. Il semblerait aussi que le fait de savoir que tout le Web peut accéder à un travail scolaire augmenterait la motivation des élèves ainsi que la qualité des travaux finaux. Son impact n’est plus seulement un résultat scolaire; il peut aussi aider une autre personne dans le monde.
Ce que nous en pensons…
À la suite de notre recherche, nous en avons conclu que l’intégration des réseaux sociaux en enseignement peut s’avérer être une bonne source de motivation et d’implication chez les élèves. L’argument qui nous a convaincu est la facilité de communication en dehors de l’école. Le concept d’entraide peut parfois être plus compliqué à appliquer en classe si les élèves ne travaillent pas en équipe. Or, avec les groupes d’aide, tous les élèves peuvent y mettre leur grain de sel se sentant, par le fait même, importants. On peut citer aussi comme point positif : la hausse de l’estime de soi. Prenez, par exemple, l’élève timide qui ne veut pas parler face au reste de la classe ou même celui pour qui les relations sociales sont ardues, les sites de réseautage sont un bon moyen pour améliorer ces situations problématiques. Néanmoins, il faudra s’assurer continuellement que les réseaux sociaux ne deviennent pas un moyen détourné pour l’intimidation ou la tricherie.
D’ailleurs, nous avons justement introduit différents moyens technologiques pour créer ce billet. Lorsque nous étions séparées, Google Drive et Facebook ont été nos alliés afin de communiquer rapidement et aisément. Pour le partage de fichier, nous avons tenté Dropbox, mais nous sommes rapidement revenus vers Facebook qu’on trouvait moins compliqué (il s’agissait d’une initiation pour Dropbox). Évidemment, nous nous sommes servis d’Internet pour trouver nos différents points de vue sur le sujet. Pour nous, il est évident que les outils de collaboration constituent des éléments dont nous ne pourrions plus nous passer dans le cadre de l’école et même dans la sphère privée.
Références:
- COLLECTIF APE, Les réseaux sociaux ont-ils leur place à l’école?, En ligne, http://collectif-cape.fr/content/les-r-seaux-sociaux-ont-ils-leur-place-l-cole-0, (page consultée le 4 mars 2014)
- ENSEIGNEMENT JE DÉCIDE, Réseaux sociaux, En ligne, http://enseignement.jedecide.be/enseignement-reseaux-sociaux, (page consultée le 4 mars 2014)
- INTERNET SANS CRAINT, Qu’est-ce qu’un réseau social?, En ligne, http://www.internetsanscrainte.fr/s-informer/qu-est-ce-qu-reseau-social, (page consultée le 4 mars 2014)
- MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU LOISIR ET DU SPORT, Programme de formation de l’école québécoise, http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/, (consultée le 2 mars 2014)
- NADYABB, Usage des réseaux sociaux en enseignement supérieur, En ligne, http://www.pearltrees.com/#/N-s=1_5503977&N-fa=599596&N-u=1_50566&N-p=60064329&N-play=0&N-f=1_5503977, (consultée le 2 mars 2014)
- SERAIOCCO NADIA, Les médias sociaux à l’école : interdire ou éduquer?, En ligne, http://www.cheznadia.com/archives/2011/02/les-medias-sociaux-a-lecole-interdire-ou-eduquer.html, (page consultée le 4 mars 2014)
- SSF, Les médias sociaux et l’enseignement: minidossier de veille, En ligne, https://www.usherbrooke.ca/ssf/veille-old/numeros-precedents/septembre-2010/le-ssf-veille/les-medias-sociaux-et-lenseignement/, (page consultée le 2 mars 2014)
- TVA NOUVELLES, Les réseaux sociaux en enseignement, En ligne, http://tvanouvelles.ca/video/1301527877001, (vidéo consultée le 2 mars 2014)
- JDN, Journal du net, l'économie de demain, Le taux de pénétration des réseaux sociaux dans le monde, En ligne,http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/taux-de-penetration-des-reseaux-sociaux-dans-le-monde.shtml (consulté et ajouté le 20/03/14)
Rédigé par ETU 61 et ETU 71
Ce texte a été rédigé dans le respect du code d’éthique du blogueur et en suivant la procédure de rédaction pour les articles et les commentaires.
- Patrick Giroux · 17 mars 2014, 12:00:15 PM
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Bonjour,
Votre travail m'a intéressé. Il traduit à plusieurs égards, selon moi, votre pensée et vos croyances et il m'a amené à formuler plusieurs questions. Je constate aussi que votre travail est habilement divisé en plusieurs sections et que vous avez utilisé des sous-titres. Ça facilite la lecture à l'écran! Au final, ce billet est une bonne base de discussion et, sur un blogue, c'est très intéressant (les blogues servent justement à échanger et discuter!)...
Voici d'abord quelques commentaires concernant ce travail qui, j'espère, vous permettront de l'améliorer. Après tout, il risque d'être lu plusieurs fois dans le futur.
- Le premier paragraphe pourrait être bonifier en ajoutant des statistiques quant à la croissance d'Internet et les différents réseaux socionumériques.
- La provenance des informations n'est pas toujours indiquée dans le texte. C'est important. Le paragraphe sur la diminution des passe-temps gagnera, par exemple, en crédibilité s'il a été écrit en vous appuyant sur une ou des références crédibles. Les références ou hyperliens devraient donc être placées aux bons endroits partout dans le texte... Vous fournissez vous-même un assez bon exemple au début de la section sur les avantages en nous indiquant que cette section a été inspirée par une page de l'Université de Sherbrooke. C'est exactement ce qu'il faut faire. Il faudra peut-être aussi commenter vos références, car certaines semblent a priori moins fiables que les autres (billets de blogues?).
- Il y a un hyperlien qui ne pointe nul part à corriger dans le paragraphe sur a communication rapido-presto.
J'ai aussi quelques questions que vous aimerez peut-être discuter en commentaires ou utiliser pour enrichir le texte. (Dans le second cas, la nétiquette veut que vous indiquiez les ajustements faits dans le texte.)
- Lorsque l'on rejoint un réseau social, doit-on nécessairement inviter ses « amis » comme vous le laissez entendre à la fin de la première section? Ça ne me semble pas toujours souhaitable. Il m'apparaît que, selon l'objectif poursuivi, on pourrait justement ne pas vouloir y rencontrer ses « amis » habituels.
- La présence des réseaux socionumériques dans les écoles donne un nouveau sens aux relations entre les jeunes selon vous... Lequel? Je crois que ça mérite plus de précisions. ÇA m'intéresse de savoir lequel...
- Intimidation... Est-ce que ça existait avant l'arrivée des médias socionumériques? Je crois que vous traiter ce sujet un peu trop rapidement et que vous généralisez. Quel est l'apport réel des médias socionumériques à ce problème?
- L'argument concernant la tricherie me semble faible... Ne pourrait-on pas voir dans ces outils une occasion de faciliter la collaboration et de changer le mode d'évaluation? Est-ce que tout ça ne dépend pas plus de la méthode pédagogique mise en place que de l'utilisation des réseaux socionumériques? Dans tous les cas, avez-vous réfléchi à comment l'on pourrait baliser l'usage des réseaux socionumériques en classe? Quelle règles devrait-on mettre en place pour contrer ce désavantage tout en profitant des bons côtés?
- L'argument en faveur de l'usage pédagogique des réseaux socionumériques parce qu'il permettent de trouver des contenus pertinents me semble "à mieux expliquer". dans sa forme actuelle, ne faites-vous pas plutôt référence ici aux outils de recherche comme Google? Google n'est pas un réseau socionumérique... Comment les réseaux socionumériques peuvent-ils faciliter le repérage de contenus pertinents?
PAt
- etu71 · 17 mars 2014, 9:15:28 PM
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Bonsoir,
Nous commenterons plus en détail prochainement. Pour le moment, je voulais préciser que l'hyperlien qui ne fonctionnait pas, en n'était pas un. C'était une erreur de ma part qui avais utilisé des [ et ] lorsque j'ai ajouté une précision. Je l'ai tout de suite corrigé.
- etu71 · 27 mars 2014, 12:28:14 PM
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Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, des modifications et des ajouts ont été apportés à l'article à la suite de votre commentaire.
Pour répondre à votre dernière question : «Comment les réseaux socionumériques peuvent-ils faciliter le repérage de contenus pertinents?», je prendrai un exemple.
Lorsqu'on descends notre actualité Facebook, on se rend bien compte que nos amis partagent des photos, des statuts, des articles, etc. Tous ces éléments peuvent constituer une source d'inspiration à ajouter au contenu du cours afin de le rendre plus pertinent. L'enseignant qui enseigne la romanisation et qui voit, justement, un article défilé concernant de nouvelles découvertes de la Rome antique pourrait l'utiliser et le présenter à ses élèves.