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Sombre technologie

Un éternel combat

En 2014, nous pouvons définitivement constater que les jeunes baignent dans la technologie. D’une part, ils ont été en contact avec la citoyenneté numérique dès leur tout jeune âge. De ce fait, ils sont habitués et familiarisés avec cette technologie qui, d’ailleurs, ne cesse de progresser. Il est désormais possible de remarquer qu’ils ont une certaine aisance à naviguer sur le web, à aller chercher rapidement de l’information, voire même de posséder des appareils intelligents et de les exploiter de toutes les manières possibles, entre autres, personnellement ou pédagogiquement. Tel que nous le démontre l’étude réalisée en 2009, l’enquête de la Génération C rapporte que 74% des Québécois sont propriétaire d’un ordinateur, 65% détiennent une console de jeu, 89% ont un iPod ou un MP3 et finalement, 39% possède un cellulaire. Puisque l’étude fut réalisée en 2009 et que la technologie est en perpétuel développement, les chiffres ne peuvent qu’augmenter. De plus, l’évolution rapide des ces technologies ne facilitent pas la tâche, car les jeunes sont, pour la plupart, déjà sensibiliser et consommateurs de TIC avant mêmes leur entrer à l’école. D’ailleurs, selon le ministère de l’Éducation du Québec,

l’école n’a plus le monopole de la transmission et de la diffusion des savoirs, comme c’était le cas autrefois. L’évolution rapide des moyens de communication facilite grandement l’accès à l’information et bouleverse le rôle traditionnel de l’école. <

Puisque les jeunes sont en contact direct avec la technologie, la tâche ne revient pas seulement qu’aux enseignants. En effet, c’est un partenariat entre la société, les parents et l’école qui permet les apprentissages de base concernant la maîtrise de la technologie. Par contre, le perfectionnement de cette maîtrise devrait toutefois se faire en classe afin d’augmenter l’intérêt du jeune et ainsi, lui permettre de faire une distinction entre une bonne et une mauvaise utilisation. Autrement dit, l’enseignant devrait être responsable de présenter divers outils de travail tel que des moteurs de recherches (Google, Firefox, etc.), l’utilisation des traitements de texte ainsi que les bases d’un montage vidéo comme le requière le programme de formation de l’école québécoise (PFEQ). Ces bases devraient donc, selon nous, être maîtrisées avant l’arrivée des jeunes au secondaire pour faciliter leur intégration. Finalement, les enseignants ont le rôle de mettre en pratique ce que les jeunes savent déjà et pour ainsi dire, contribuer à leur progression.

À « GO » c’est parti !

Nous croyons que malgré le fait que les jeunes manipulent des outils technologiques depuis leur tout jeune âge, l’enseignement informel à l’école pourrait débuter dès le préscolaire sous forme d’activités ou de jeux éducatifs. Par la suite, lors du premier cycle du primaire, l’enseignement plus explicatif pourrait être davantage exploité. Cela permettrait la manipulation plus rapide avec les différentes méthodes de travail pédagogiques. C’est au premier cycle qu’une introduction aux outils de traitement de textes ainsi que l’utilisation des moteurs de recherche devraient être effectuées. Selon la même enquête sur la Génération C, 38% des élèves fréquentant les écoles québécoises souhaitent que celles-ci les aident à se familiariser avec de nouveaux logiciels. Bref, il est important que l’apprentissage soit de plus en plus explicite dans nos classes.

Prêtes pas prêtes, allons-y !

Selon le rapport d’enquête sur l’utilisation des médias socionumériques effectué en août 2015 par les jeunes de la commission scolaire des Rives-du-Saguenay, pour que les enseignants soient au même niveau que leurs élèves, il devrait y avoir l’établissement d’un site gouvernemental consacré au perfectionnement de la sixième compétence professionnelle se retrouvant dans le programme de formation de l’école québécoise. Cela permettrait d’assurer une formation continue au personnel enseignant. D’autre part, en ce qui concerne notre formation au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement au primaire, notre formation face au TIC est, selon nous, insuffisante. Nous avons seulement qu’un cours à l’horaire pour la formation de quatre ans et celui-ci se trouve en deuxième année. Malheureusement, il ne permet pas le perfectionnement de notre propre maîtrise des technologies, mais bien la découverte d’outils supplémentaire. Nous nous questionnons à savoir : sommes-nous réellement prêtes à enseigner ces technologies ? Spontanément, nous avons tendance à répondre de façon négative à la question étant donné l’évolution continuelle de cette citoyenneté numérique. Toutefois, nous nous débrouillerions probablement avec les connaissances de base que nous possédons, avec notre grande volonté d’apprendre ainsi qu’avec l’aide d’une formation continue.

etu56

Auteur: etu56

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Commentaires (7)

etu57 etu57 ·  09 septembre 2014, 10:43:28 PM

Bravo pour votre texte! Par contre, croyez-vous que l'apprentissage des TIC pourrait aussi être fait à la maison avec les parents?

Etu6 Etu6 ·  10 septembre 2014, 1:59:16 PM

Bonjour,

Tout d'abord, je tiens à souligner votre titre et vos sous-titres très accrocheurs ! Ils suscitent vraiment l'intérêt ! Dans l'ensemble, je trouve les idées pertinentes et véridiques. Toutefois, vous affirmez que : « C’est au premier cycle qu’une introduction aux outils de traitement de textes ainsi que l’utilisation des moteurs de recherche devraient être effectuées. ». Ne croyez-vous pas que les enfants de ce cycle sont trop jeunes pour apprendre à corriger leur texte via un logiciel de traitement de texte. Personnellement, je crois que comme l'apprentissage de la lecture et de l'écriture représente un défi et un effort cognitif considérable pour l'élève du premier cycle, il faudrait tarder l’initiation à ces logiciels. Bref, c'est mon point de vue et je tiens tout de même à vous félicitez pour ce texte.

etu15 (Marc-Antoine Gilbert) etu15 (Marc-Antoine Gilbert) ·  12 septembre 2014, 6:18:32 PM

Votre titre m'a laissé croire que vous aviez une vision négative des TIC! ;-) Au contraire, vous avez une opinion nuancée par rapport aux technologies et je rejoins votre point concernant la formation des enseignants. Le cheminement académique des futurs profs ne semble pas être tout à fait en phase avec les réalités technologiques d'aujourd'hui. Aussi, la citation du ministère de l'Éducation est bien choisie. La transmission des savoirs n'est plus la même et un enseignant responsable doit être attentif à ce genre de bouleversement. Avez-vous pensé à un exemple de jeu éducatif que vous voudriez utiliser avec les jeunes du préscolaire?

etu18 etu18 ·  15 septembre 2014, 5:38:16 PM

Je suis d'accord avec etu57, que faites-vous du rôle des parents dans cet apprentissage? Par contre, j'aime bien le fait que vous faites beaucoup de lien avec ce qui est écrit dans le PFEQ.

etu56 etu56 ·  16 septembre 2014, 1:14:23 PM

Merci à tous pour vos commentaires constructifs. Pour répondre à certains d'entre vous, il est vrai que les parents ont effectivement un rôle à jouer, ca va de soi. Étu6, nous approuvons le fait que de voir les traitements de texte au premier cycle est considérable étant donné le jeune âge des élèves, nous croyons que nous nous sommes mal exprimés face à cette idée puisque nous voulions débuter l'apprentissage par les TIC dès le premier cycle, mais nous amenions l'idée dans le sens où il serait avantageux de pouvoir leur faire manipuler les TIC par exemple leur demander de « peser » sur telle couleur ou sur telle lettre. Ce qui serait une idée d'activité pédagogique avec l'utilisation d'une tablette ou encore, du tableau interactif.

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  17 septembre 2014, 9:18:55 AM

Bonjour à tous!

Je laisse mon commentaire alors que la discussion est déjà bien amorcée. Bravo!

Étu 6: Mais ne penses-tu pas justement que les TIC pourraient alléger le fardeau cognitif des jeunes? N'est-ce pas le principe même des aides technologiques que l'on fournit à ceux qui ont des difficultés particulières d'apprentissage?

étu119 étu119 ·  01 octobre 2014, 6:11:59 PM

Je soulève ici un passage du billet: "D’autre part, en ce qui concerne notre formation au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement au primaire, notre formation face au TIC est, selon nous, insuffisante. Nous avons seulement qu’un cours à l’horaire pour la formation de quatre ans et celui-ci se trouve en deuxième année". Déjà en stage, nous devons nous adapter aux règles de classe, aux élèves et à l'enseignant(e) que nous avons un souci de plus qui est le TIB. Si les technologies sont si impliquées dans notre future profession, pourquoi ne pas intégrer une formation sur ce tableau? Je trouve très intéressant le cours d'initiation aux technologies éducatives mais pourrait-il y avoir de l'espace pour une formation TIB dont je considère primordiale?

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