PédagoTIC

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

La qualité de la langue...

C'est assez facile à comprendre, ils arrivent à l'Université après avoir réussi tous leurs cours de français (souvent très bien!) et on leur dit que leur niveau de compétence n'est pas acceptable. Ils passent le test et échouent en grande majorité. À l'UQAC, des cours de rattrapage ou préparation sont offerts. Depuis cette année, les étudiants en éducation au préscolaire-primaire passent aussi un test à l'admission. S'ils ne passent pas ce test avec au moins 90%, ils doivent suivre un cours d'appoint en français. La limite est exagérément haute, mais nous espérons qu'avec le cours d'appoint presque obligatoire, nos étudiants réussiront mieux dans le futur...

Les étudiants sont tout de même stressés et frustrés de cette situation. Je comprends assez facilement pourquoi. J'ai moi-même de la difficulté avec la grammaire et l'orthographe. Par contre, j'avais beaucoup de facilité à l'école. J'arrivais toujours préparé aux examens... J'avais un certain talent pour repérer les indices laissés par les enseignants avant les examens et prédire les principaux sujets évalués. Je me suis faufilé!

Au secondaire j'ai été passé quelques mois dans une école de Galgary. J'ys suis retourné régulièrement pendant 4 ans. J'ai toujours eu l'impression que j'avais appris à écrire l'anglais d'une manière correcte beaucoup plus rapidement et plus facilement que ma langue maternelle. Ce n'est pas normal.

Vraiment? Et si c'était normal? Et si le problème ou la difficulté ne venait pas exclusivement de nos étudiants?

Cet article du Droit intitulé "Pourquoi font-ils tant de fautes" et publié le 24 septembre dernier explique assez bien la situation. Je ne suis pas spécialiste, mais je crois que l'auteur identifie très clairement le noeud du problème.

J'ai aussi la nette impression que sur une période de 20 ou 30 ans, les curriculums ont épaissis... Faudrait vérifier. Si c'est effectivement le cas, ça ajoute certainement aux éléments de solutions exprimés dans l'article du droit.

pgiroux

Auteur: pgiroux

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Commentaires (3)

R Gauvin R Gauvin ·  29 septembre 2009, 3:11:53 PM

Ironiquement, ce n'est pas parce qu'on réussit en français qu'on sait écrire... C'est en écrivant qu'on va réussir à développer le goût et les connaissances pour mieux écrire. J'en parle un peu dans le billet suivant; http://carnets.opossum.ca/roberto/2...

Christine Turgeon Christine Turgeon ·  30 septembre 2009, 11:09:12 AM

Je ne suis pas vraiment d'accord avec cet article du droit. La langue doit d'abord et avant tout être une mécanique logique, et l'orthographe grammaticale lui sert en partie d'attache. Certes, je conviens qu'il existe quelques incohérences dans l'orthographe grammaticale, par exemple, les différentes formes que peut prendre le pluriel des noms (x, aux, eaux, z...) alors qu'il devrait en toute logique toujours apparaître sous la forme d'un "s" ajouté à la fin du nom.

Les règles d'accord des participes passés sont à mon avis essentielles. Elles font parfois toute la différence dans un texte écrit. N'oubliez pas qu'à l'écrit, c'est l'oeil qui décode le message et non l'oreille. Et ces accord nous permettent de comprendre le maximum de sens dans un minimum de mots, alors qu'à l'oral, inconsciemment, on ajoute parfois une phrase ou quelques mots pour mettre en contexte nos dires parce qu'en effet, l'accord n'est pas audible, comme il l'était autrefois. Mais cette perte à l'oral relève de l'évolution de la langue dans son usage.

Je suis cependant d'accord pour dire que l'orthographe lexicale est très peu logique. On est aux prises avec toutes sortes de problèmes qui datent de l'époque où on est passé du latin à l'ancien français où on n'avait plus suffisamment de lettres pour écrire tous les sons, puis au moyen français français où on a tenté de corriger l'orthographe suite à la disparition de certains sons. Enfin, à la Renaissance, on a tenté de corriger une bonne fois pour toutes ces incohérences lexicales, mais les conservateurs de l'époque ont été plus forts...

Donc, mon message est le suivant: attention, simplifier l'orthographe grammaticale n'est pas en tout points une bonne idée si vous ne voulez pas que notre langue perde de sa qualité. Elle doit surtout être enseignée pour ce qu'elle est: une mécanique logique.

pgiroux pgiroux ·  30 septembre 2009, 5:07:28 PM

Bonjour Christine,

Merci pour le commentaire.

Sur ce point, je crois que nous ne serons franchement jamais d'accord. Je trouve franchement que c'est trop compliqué et que plusieurs de ces règles sont inutiles... Malgré que si des améliorations étaient apportées dans le sens que tu décris, ce serait déjà plus facile!

no attachment



À voir également

Réflexions sur les compétences transversales et les compétences du 21e siècle

Lorsqu'il est question de changement, les gens en éducation me semble vraiment incohérents et difficiles à suivre.

Lire la suite

Plan d'action numérique en éducation du Québec

Facebook Live de présentation du plan et lien vers la page web.

Lire la suite