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Le blogueur invertébré, billet #2

Le choc.

La génération C arrivera dans peu de temps et cet avènement risque de bouleverser nos habitudes. Ma génération, les BBM (bébéboomers), est séparée de la génération C par les générations X et Y. Imaginez un peu le choc!

Je ne crois pas qu’il faille impérativement comprendre la génération C; il ne suffira qu’à s’adapter à celle-ci. Facile? Difficile? Cela dépendra du degré d’ouverture de chacune des générations envers les autres. Toutefois, l’adaptation devra se faire dans les 2 sens, c’est-à-dire que chacune des générations devra faire une partie du chemin pour rencontrer l’autre.

Si les BBM doivent eux seuls faire tout le chemin, cela risque de très mal se passer. Par exemple, si l’on en croit l’étude du CEFRIO, les C (génération C) exigeront plus de souplesse de la part des autres générations. En retour les C auront-ils la même ouverture envers les autres générations? Par exemple, les C voudront plus de flexibilité des employeurs mais ces derniers exigeront plus de loyauté des C. Arriveront-ils à se rejoindre?

Les C sont habitués aux réponses rapides, sans délais. Les C sont peu nombreux dans nos groupes. Toutefois, les X et Y (générations X et Y) présents en majorité, sont impatients et acceptent mal d’être obligés de chercher les réponses. Ainsi, ils se tournent vers moi pour avoir une réponse. Si je refuse de la leur donner en leur recommandant de la chercher, ils bougonnent et se tournent vers leurs voisins pour obtenir leur réponse!

Du tout cuit dans le bec.

Ce que nos apprenants veulent, c’est le tout cuit dans le bec. Il faudrait qu’ils puissent apporter avec eux leur enseignant une fois leurs études terminées. Ainsi, ils n’auraient qu’à se tourner vers lui pour obtenir une réponse. N’est-ce exactement ce qu’ils font avec leur ordinateur?

Nos apprenants doivent acquérir la compétence de leur domaine d’études. La compétence possède 3 volets : les savoirs, le savoir-faire et le savoir-être. Ils peuvent obtenir les savoirs avec leur ordinateur mais ce dernier ne leur donnera pas le savoir-faire ni le savoir-être. Ils risquent donc de ne jamais obtenir la compétence de leur domaine d’études car pour l’obtenir, ils doivent acquérir, obligatoirement, les 3 volets.

Le défi qui attend les enseignants sera de convaincre les C que les savoirs ne suffisent pas pour atteindre la compétence. Tout savoir est une chose, savoir quoi en faire en est une autre.

Azimov avait vu juste.

Déjà dans son œuvre de science-fiction Fondation, Azimov avait imaginé une planète sur laquelle tous les habitants vivaient isolément. Ils ne se rencontraient que pour se reproduire et encore avec énormément de répugnance. Il semble qu’Azimov n’ait pas prévu la reproduction in-vitro! Est-ce vers cela que nous allons?

L’ombre de la Bête.

Il y a quelque deux milles ans Jean, auteur de l’Apocalypse, prédisait que les êtres marqués du nombre de la Bête seraient damnés. Pour lui, il s’agissait d’un monstre car la technologie n’existait pas à cette époque. Dans le fond, toutes les époques ont eu leur Bête. La nôtre ne se profile-t-elle pas déjà à l’horizon?

Oui et elle s’appelle Technologie.

Branché, connecté, électrifié… Le jour où la technologie aura une défaillance majeure, ce jour, les branchés, les connectés, les électrifiés se damneront. Que feront-ils avec leurs savoirs, ne sachant quoi faire et ne sachant comment être?

Il y a à peine 40 ans, un arpenteur pouvait réparer lui-même ses instruments. Aujourd’hui, il est à la merci de la Bête technologique. Si les propriétaires des satellites GPS (Global Positionment System) décident de fermer la communication, il ne peut qu’attendre qu’elle soit rouverte. Si son GPS tombe en panne, il doit le retourner au fabricant. Si un chasseur se perd en forêt parce que son GPS est en panne, il n’a qu’à s’assoir pour pleurer (il avait une telle confiance en la technologie qu’il avait omis de prendre des repères).

Que le futur me semble sombre!

Beaucoup de savoirs mais, finalement, seulement des savoirs.

Par : rguerin

rguerin

Auteur: rguerin

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Commentaires (3)

jtremblay jtremblay ·  24 janvier 2010, 1:30:39 PM

Je crois que le jour où les technologies feront partie intégrante de nos vie, l'homme adoptera les moyens nécessaires pour palier à ces problématiques. Depuis l'évolution de la terre l'homme c'est adapter constamment.

groy groy ·  25 janvier 2010, 4:13:23 AM

Chaque génération a eu sa bête. Si la technologie informatique est la vôtre, il serait grand temps de l'apprivoiser, car elle risque de prendre une part active dans nos activités quotidienne et ce dans un très proche avenir!!

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  26 janvier 2010, 6:45:00 PM

J'ai aimé cet extrait: "Toutefois, l’adaptation devra se faire dans les 2 sens, c’est-à-dire que chacune des générations devra faire une partie du chemin pour rencontrer l’autre." La présentation du choc m'a semblé concrète et elle plaçait bien le problème. Par contre j'ai moins aimé la suite. C'est un bon texte, avec des arguments défendables et qui soulèvent des questions réelles et importantes. Je déplore cependant le type de références utilisées et le ton alarmiste. Azimov a écrit plusieurs ouvrages de vulgarisation qui sont beaucoup plus crédibles que le cycle de Fondation. À la limite, cite des sociologues ou des historiens qui ont étudié les oeuvres d'Azimov. La bible... J'accepte qu'elle est porteuse de valeurs importantes, mais nous sommes en éducation et dans une universités. Si j'accepte que l'image est parlante, il faut ajouter du contenus et solidifier ton point de vue par l'apport d'exemples forts et fondés, d'auteurs crédibles. Que proposes-tu comme solution? Que proposes-tu pour "convaincre les C que les savoirs ne suffisent pas pour atteindre la compétence"? Tu cris au loup après avoir vu une ombre... Pas de preuves solides et, surtout pas d'action ou de suggestions. C'est une excellente première partie qui s'est gâché dès que tu t'es laissé aller. L'ensemble est intéressant à lire, mais considérant ce que tu viens d'écrire et le contexte universitaire, j'espère plus pour le prochain billet...

Je connais bien Azimov... Et il aJ'ai aimé cet extrait: "Toutefois, l’adaptation devra se faire dans les 2 sens, c’est-à-dire que chacune des générations devra faire une partie du chemin pour rencontrer l’autre." La présentation du choc m'a semblé concrète et elle plaçait bien le problème. Par contre, j'ai moins aimé la suite. C'est un bon texte, avec des arguments défendables et qui soulèvent des questions réelles et importantes. Je déplore cependant le type de références utilisées et le ton alarmiste. Azimov a écrit plusieurs ouvrages de vulgarisation qui sont beaucoup plus crédibles que le cycle de Fondation. À la limite, cite des sociologues ou des historiens qui ont étudié les oeuvres d'Azimov. La bible... J'accepte qu'elle soit porteuse de valeurs importantes, mais nous sommes en éducation et dans une université. Si j'accepte que l'image soit parlante, il faut ajouter du contenu et solidifier ton point de vue par l'apport d'exemples forts et fondés, d'auteurs crédibles. Que proposes-tu comme solution? Que proposes-tu pour "convaincre les C que les savoirs ne suffisent pas pour atteindre la compétence"? Tu cries au loup après avoir vu une ombre... Pas de preuves solides et, surtout pas d'action ou de suggestions. C'est une excellente première partie qui s'est gâchée dès que tu t'es laissé aller. L'ensemble est intéressant à lire, mais considérant ce que tu viens d'écrire et le contexte universitaire, j'espère plus pour le prochain billet...

Je connais bien Azimov... Et il avait prévu la reproduction "in vitro". C'est dans une autre nouvelle ou un roman. Némésis, je crois.

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