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Questions sérieuses et outil génial

Attention! J'écris sans réviser. Je le sors comme ça vient. Pas le temps de faire mieux. Vos réactions risquent de m'aider à cheminer. Je vais aussi faire quelque chose que je ne fais jamais, je vais envoyer l'hyperlien à quelques collègues que je vais choisir. Je sais qu'ils sont passionnés, mais qu'ils sauront bien prendre mes propos et être honnêtes dans les leurs.

Bon... Il est beaucoup question d'inclusion ici à l'UQAC. Je parle ici du primaire, des nouvelles lois et règles, mais j'anticipe honnêtement que ça va toucher aussi le secondaire à moyen terme.

Commençons toujours par le primaire.

Vous savez tous qu'il y a de plus en plus d'intégration dans les classes régulières. Ça va en augmentant. La tendance est lourde. Le phénomène est moussé par des règles et lois récentes.

Nous n'avons pas le choix, il faut adapter nos programmes rapidement! Encore une fois... :-(

De mon point de vue, ça soulève plusieurs questions importantes. Je les pose en vrac, laissez-moi connaitre vos impressions.

  • Qu'est-ce qui différencie vraiment les orthopédagogues des enseignants praticiens au niveau primaire?
  • Qu'est-ce qui différencie vraiment les finissants en adaptation scolaire des finissants en enseignement préscolaire primaire?

La seconde question me dérange... Je n'interviens plus depuis 2 ans auprès de cette clientèle (adaptation scolaire). Des contraintes ont fait qu'il n'y a plus de cours en TIC dans ce programme ici à l'UQAC. Ça me dérange, j'ai évidemment des croyances plutôt positives quant au rôle des TIC en éducation et je doute toujours un peu que mes collègues réussissent vraiment à prendre la relève dans le développement de la compétence 8. Ils sont carrément plusieurs années en retard au niveau des TIC de la même manière que je ne suis pas vraiment compétent et au fait de la didactique du français par exemple. C'est normal et compréhensible. Je demeure tout de même avec un potentiel préjugé. Difficile d'être objectif...

Des collègues soutiennent que les finissants en adaptation scolaire sont carrément mieux formés que les finissants au préscolaire primaire! (En ce qui a trait à la compétence 8, ce n'est certainement pas le cas selon moi!) Je pense que non et, d'un autre côté, compte tenu de la réalité actuelle (intégration à outrance, outrance parce que le milieu n'a pas les outils...), je dois admettre que les finissants en adaptation scolaire ont un petit "edge", un avantage.

Personnellement, les dernières fois que je suis intervenu auprès de cette clientèle (adaptation scolaire), ils étaient beaucoup plus centrés sur le détail, la microplanification et l'intervention fine et moins sur la vue d'ensemble, la macroplanification. J'ai aussi remarqué qu'ils étaient moins centrés sur la personne et le volet humain et plus axé sur la "technique". J'interprétais alors ces différences comme une couleur de leur formation, les uns étaient plus avancés que les autres, tous ne suivaient alors pas les même cours simultanément au mien. C'est incroyable à quels points les cours suivis dans un même trimestre ont un impact sur mon cours. Les étudiants portent un regard différent et accrochent sur des exemples, des outils ou des stratégies différentes selon qu'ils suivent un cours ou l'autre en même temps que le mien. J'imagine que c'est normal, mais comment ça peut influencer la perception que j'ai eue des étudiants en adaptation scolaire? S'ils adoptaient tel point de vue par rapport aux TIC, c'est peut-être simplement parce qu'avant de venir à mon cours ils allaient à un cours plutôt axés sur cet aspect de l'enseignement... Je dois avouer que je connais peu ce programme. Depuis mon embauche, on ne m'a jamais vraiment invité aux réunions de ce module, aux formations et aux discussions. J'ai donc un point de vue externe et forcément incomplet.

  • Cette inclusion, dans quelle mesure ça répond RÉELLEMENT aux besoins des jeunes?

Et la réponse à cette question est, selon moins, très en lien avec la question suivante...

  • Comment va-t-on opérer cette inclusion dans la réalité? Va-ton mettre en place toutes les ressources nécessaires à sa réalisation?

J'ai des gros doutes. En six ans au primaire, jamais ma plus vieille n'a pu obtenir tous les services dont elle avait besoin. On nous répondait toujours que les cas plus lourds accaparaient toutes les ressources disponibles. tellement qu'au secondaire, je l'ai encouragé à se diriger vers une école privée... Pour ma plus jeune, c'est le contraire, elle s'ennuie souvent à l'école primaire. Il y deux ans, elle voulait prendre un pause de quelques semaines durant l'hiver pour donner la chance à la classe d'avancer. Elle disait que ça serait plus intéressant lors de son retour. Pourtant, c'est juste une bonne étudiante. Je ne pense pas que la situation va réellement changer dans le milieu en terme du nombre de professionnels ou en terme de ressources... Les politiques actuelles sont de faire plus avec moins... C'est impossible à mes yeux! Je doute donc de la réussite réelle de l'inclusion.

Ça suffit pour les questions, un étudiant gradué attend après moi.

J'ai promis un outil génial... Et bien le voici. C'est Etherpad, mais sur le site du RECIT. Allez lire le billet pour mieux comprendre. C'est plein de potentiel et peu importe que vous soyez au primaire, au secondaire ou en orthopédagogie! Ça reste un outil plein de potentiel qui a certaines caractéristiques qui plaisent aux jeunes et sont conformes à leur "réalité"!

pgiroux

Auteur: pgiroux

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Commentaires (4)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  19 mars 2010, 11:43:10 AM

Une collègue m'a répondu par courriel...

N'interprétez pas! Je ne crois pas que ce soit un manque de volonté ou une réticence à utiliser les TIC. Il y a un pas à franchir lorsque l'on publi sur le Internet. Se prononcer publiquement, s'exposer. Parlez-en à mes étudiants! Elle n'était pas prête. Pourtant...

Elle ne m'a vraiment rien dit de nouveau... Elle m'a par contre aider à mettre le doigt sur un autre aspect de mon malaise. Car au plus profond, j'ai encore un malaise. Dans mon topo, j'ai oublié de parler de l'aspect politique de mon malaise. Les positions des derniers 5 ou 6 ministres de l'éducation m'ont vraiment dérangé. Pour mon travail, j'essaie constamment de me projeter dans le futur. Par exemple, je présente aujourd'hui les outils d'aujourd'hui, mais aussi les outils qui risquent de percer dans 3, 4 voir 10 ans. La situation actuelle au Québec (politique et éducative) ne correspond en rien à ce que j'entrevois pour les jeunes en terme de société, de manière d'interagir (c'est le rôle des médias et un élément caractéristique des sociétés, peu importe lesquelles) et de travailler. Le système politique et éducatif est déconnecté. Le changement s'accélère encore dernièrement en technologie et il a déjà des impacts très importants sur les ado des régions métropolitaines mondiales. Il va se rendre chez nous aussi ce changement... Il arrive... Et nous ne sommes pas prêt. Nous perdons notre temps à essayer de faire plus avec moins, à nous donner des objectifs sans s'en donner les moyens, à rêver de situations idéales de collaboration alors que nous n'en aurons pas les moyens à court ou moyen terme.

lnormand lnormand ·  22 mars 2010, 10:03:20 AM

Je réagis ici, en lien avec nos beaux programmes.
Demain, j'aurai 28 élèves dans ma classe. On m'envoie 7 "élèves d'un jour" en même temps. Un programme qui doit éventuellement remplir ses objectifs (en termes de nombre) je suppose. Ma classe compte 24 ateliers disponibles. J'ai déjà quatre élèves en difficultés d'apprentissages. Belle perspective pour un scénario d'enseignement , hein ?

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  22 mars 2010, 12:58:32 PM

Effectivement...

sdesmeules sdesmeules ·  23 mars 2010, 8:52:03 AM

Bonjour M.Giroux. Je sais de quoi vous parler, J'ai une petite fille différente et je ne peut imaginer pire que les services que nous avons présentement.Les spécislistes (orthophoniste,ergothérapeute) sont pratiquement inexistant. Le cas de ma fille n'est pas prioritaire, pourtant elle est dans une belle période de croissance et je crois que le moment serait profitable pour elle. Pourtant à chaque année ils nous font remplire les mêmes formulaires de demande d'aide et je n'ai toujour pas vu de spécialiste.Je viens de me plindre et je reste assi sur ma chaise,c'est ça notre problème les québecois nous parlons fort mais quand c'est le temps de se tenir debout on reste sur nos chaise et on continue de se plaindre. By bonne journée.

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