PédagoTIC

Non à la discrimination envers mes capacités en informatique!

Je ne suis pas une professionnelle de l’informatique et les ordinateurs continuent de garder leurs secrets loin de moi. Cependant, je suis assez à l’aise pour l’utiliser dans les tâches que j’ai à accomplir. Je suis capable, entre autres, de présenter des travaux écrits très respectables, je sais effectuer des recherches dans l’Internet de façon relativement efficace et je suis en mesure d’installer différents logiciels et de les utiliser. Cependant, ne me demandez pas de construire une page web par moi-même! C'est bien trop compliqué pour les connaissances que je possède.

Maintenant, je n’ai plus à m’en faire avec ce problème. Je n’ai plus besoin d’avoir de grandes connaissances dans ce domaine pour arriver à exécuter ce genre de tâches. Dorénavant, le web fait tout cela pour moi. Grâce au web 2.0, je peux mieux exploiter le web, et ce, avec moins d’effort requis. Prenons pour exemple les blogues et les wikis. Ils sont faciles à créer grâce à des fournisseurs publics. Les blogues permettent à son ou ses créateurs de partager de l’information sous la forme de billets. Les lecteurs peuvent laisser des commentaires et ainsi créer une certaine interaction. Pour ce qui est des wikis, l’écriture est faite en collaboration entre les utilisateurs. Il est alors possible d’éditer l’information écrite par quelqu’un d’autre.

Je trouve que la création d’un blogue pour un cours est très pertinente. Cela permet à un enseignant de partager facilement de l’information avec ses élèves. De plus, ces derniers ont la possibilité de laisser des commentaires et donc, de poser des questions relatives aux billets ou de donner leur avis. Une nouvelle relation peut être créée entre les enseignants et les élèves grâce au blogue. Cela permet de sortir de la salle de classe. Au lieu de toujours donner de l’information ou des travaux en format papier, les élèves pourront y accéder à la maison par l’intermédiaire du blogue. En ajoutant cette nouvelle méthode de partage d’information à la structure du cours, l’enseignant peut mieux rejoindre ces élèves. En effet, ces derniers, appartenant à la génération C, sont très près des technologies. Sachant que 74 % des Québécois âgés de 12 à 17 ans possède personnellement un ordinateur (Rapport synthèse sur la génération C, CÉFRIO, décembre 2009), un enseignant a avantages à intégrer les TIC dans sa pédagogie. Les wikis peuvent, eux aussi, être utilisés pour enseigner. Puisque ce média permet à tous ses utilisateurs d’éditer le contenu de la page, il peut être utile pour rassembler de l’information avec toute la classe.

Non à la discrimination envers les suites bureautiques!

Qui donc, dans toute la communauté étudiante de l’université, n’a jamais eu de problèmes liés à l’extension docx? La réponse à cela doit être relativement mince. Personnellement, j’ai rencontré ce genre de complication à plus d’une reprise. Pour mes travaux, j’utilise la suite Office 2007. Lorsque j’envoie par courriel des documents à mes coéquipiers, je dois toujours penser à joindre une copie de chaque version, car certains membres de l’équipe utilisent Office 2003. Cependant, lorsque je convertis mon travail en doc, je perds parfois de la mise en page et certains objets ne peuvent être édités dans cette version. Bref, cela rend les travaux d’équipe plutôt déplaisants.

Ce genre de problème peut être éliminé grâce au web 2.0. En effet, en utilisant une suite bureautique en 2.0 telle que Google docs ou Zoho Office suite, tout le monde à accès à la même version, peut-importe de quel ordinateur il travaille. Les problèmes de compatibilité sont alors enrayés.

Dans les écoles secondaires, on peut retrouver des laboratoires informatiques qui utilisent une ou plusieurs versions d’une suite bureautique. À la maison, les élèves peuvent utiliser, eux aussi, différentes versions. Adopter l’utilisation de Google docs, par exemple, pour les travaux, peut être une alternative qui simplifiera la vie à tous les participants. De plus, lors de l’explication de certaines fonctionnalités du logiciel, tout le monde sera, encore une fois, sur la même longueur d’onde. De plus, Google docs offre un outil que je trouve très pertinent dans son utilisation en enseignement : le partage. On peut inviter plusieurs personnes à travailler sur le même document. C’est un avantage majeur si l’on pense au nombre de versions d’un même document qu’un travail d’équipe peut engendrer. De plus, l’enseignant peut avoir accès aux travaux de ses élèves et ainsi vérifier leur progression et la commenter, au besoin. Grâce au web 2.0, on rend les méthodes de travail plus efficace.

Non à la discrimination envers les systèmes d’exploitation!

Seulement dans mon cercle d’amis, nous utilisons quatre systèmes d’exploitation différents. Certains travaillent avec Windows XP, d’autres avec Windows 7, d’autres avec Mac OS X et personnellement j’utilise Windows Vista. Tous les systèmes ont des points en communs, mais aussi des différences qui peuvent parfois nous mettre des bâtons dans les roues. Certains logiciels existent pour Mac et Windows. Cependant, certains ne se trouvent pas sous les deux bannières. Il est vrai qu’il y a des équivalences, mais lorsqu’on veut faire des travaux en équipe ou donner des explications en classe, les différences qui existent peuvent créer des problèmes dans l’exécution des tâches.

Puisqu’avec le web 2.0, c’est le web et non l’ordinateur qui est la plateforme, nous avons accès à un univers uniforme pour tous.

Si, en tant qu’enseignante, je veux utiliser certains logiciels ou certaines applications avec mes élèves, en utilisant le web 2.0, tous les élèves pourront les utiliser sans problème s’ils ont accès à Internet. Quand les élèves travailleront à la maison, ils pourront utiliser les directives reçues en classe sans devoir s’adapter à l’ordinateur et le système d’exploitation qu’ils utilisent. Lorsqu’un élève à une question relative au logiciel utilisé, la réponse qu’on lui donne est aussi valide pour tout le groupe. Donc, il n’est pas nécessaire de connaître tous les systèmes d’exploitation et leurs caractéristiques pour coordonner les travaux en classe.

Non à la discrimination envers ma mémoire

Je ne suis pas un ordinateur. Il y a une limite à ce que je peux mémoriser. Lorsque je suis sur mon ordinateur et qu’en naviguant sur l’Internet je trouve une page web qui m’intéresse, je l’ajoute dans mes favoris. Je ne retiens pas par cœur toutes les adresses! Mon problème survient lorsque je ne suis pas à la maison et que je veux accéder à une de mes pages favorites.

Le web 2.0 m’offre des solutions faciles à mon problème. Un exemple de cela est Delicious. Tous les sites que j’y répertorie, je peux y accéder de n’importe quel ordinateur ayant accès à une connexion Internet.

Lors d’un travail pour lequel je voudrais partager avec mes étudiants une liste de sites Internet comme référence, je n’aurai qu’à partager mes favoris avec eux. L’information leur sera transmise directement sur Internet, sans que j’aie besoin de leur en faire une copie papier et qu’il y ait plusieurs erreurs dans la retranscription des adresses à la main.

Finalement, le web 2.0, en plus d’être une belle innovation en matière de technologie, c’est un outil qui peut simplifier le travail d’un enseignant. Il vaut donc la peine d’être exploiter dans le cadre d’un cours pour travailler avec les étudiants, car il uniformise les outils informatiques de chacun. Alors, il est temps d’utiliser le web sans être limité selon la machine qu’on utilise ou selon nos connaissances. Il est temps de dire non à la discrimination et d’utiliser le web 2.0 à son plein potentiel.