PédagoTIC

L’importance d’un bon partenariat dans la réussite des élèves est maintenant reconnue par le système éducatif québécois. Les connaissances actuelles démontrent que l’engagement parental est un des facteurs de protection de la persévérance scolaire. Les commissions scolaires veulent de plus en plus améliorer la relation école/famille et elles mettent des moyens en place afin d’amener les écoles à être plus près des parents. Par exemple, la commission scolaire des Rives-du-Saguenay à mis sur pied le PEFEC (Partenariat école, famille et communauté). Ce projet pilote, dirigé et monté par madame Lise Gagnon, enseignante du préscolaire et primaire, regroupe plusieurs écoles qui ont des objectifs communs : promouvoir et valoriser la collaboration entre l’école, la famille et la communauté et soutenir et contribuer au développement de projets de partenariat école, famille et communauté. Cette commission scolaire est la preuve que le partenariat entre les deux acteurs de la réussite scolaire des enfants est urgent à développer et qu’il est un objectif actuellement poursuivi.

Il est donc important, nous, comme futurs enseignants de s’informer et de se former sur le sujet. Le baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale offre le cours Partenariat école, famille et milieu communautaire à ses étudiants. Ce cours m’amène donc à me questionner sur les moyens qui pourraient contrer les problèmes de communication entre l’école et la famille. Tout d’abord, pour comprendre le problème et y trouver des solutions, il faut le comprendre. Comme le dit madame Rollande Deslandes, professeure au département des sciences de l’éducation de l’UQTR, une des rares chercheuses au Québec à s’intéresser aux liens entre les parents et l’école, dans l’article : Les parents-rois s’installent à l’école écrit par Marie-Andrée Chouinard, les tentions proviennent en grande partie d’un manque de communication et de compréhension. Dans ce même texte, l’auteur dit que les parents reprochent aux enseignant(e)s de ne pas suffisamment prendre en considération le contexte familial actuel. La vie de parent, dans notre société, est de plus en plus exigeante entre autres à cause des deux parents qui travaillent parfois jusqu’à des heures tardives. De plus, comme les parents sont beaucoup plus scolarisés qu’avant, ils sont plus exigeants envers l’enseignement qui est offert à leur enfant. Nous avons d’un côté des parents qui travaillent et qui n’ont pas le temps pour les devoirs et leçons et de l’autre côté des parents qui demandent plus de devoirs pour mieux préparer leur enfant au secondaire, au cégep et à l’université. Comment satisfaire ces parents en tant qu’enseignante. Peut-être que le web 2.0 pourrait participer à l’amélioration de la communication avec les parents et de leur compréhension du fonctionnement scolaire. Comme le web 2.0 est un bon moyen de communication, il pourrait être avantageux de l’utiliser avec les parents très occupés qui ne peuvent parfois pas se déplacer ou qui sont difficiles à rejoindre par téléphone. Au début de l’année scolaire, le choix de moyen de communication pourrait être offert aux parents lors d’une rencontre. Ceux qui aiment mieux le traditionnel porte-documents à courrier pourront ainsi être contents autant que les parents qui fonctionnent par courriers électroniques au travail et qui voudraient que ce soit la même chose avec l’école.

De plus, un forum pourrait être ouvert pour chaque école ou même chaque classe afin que les parents puissent communiquer entre eux ainsi qu’avec l’enseignante. Cela permettrait aux parents qui ont des questions de pouvoir avoir une diversité de réponses et de bénéficier de l’expertise et de l’expérience de certains autres parents. Cela libérerait en quelque sorte l’enseignante qui peut parfois se faire questionner sur le même sujet à plusieurs reprises. Sur le forum, la question se poserait qu’une seule fois et tous les parents pourraient profiter de la réponse en quelques clics. Le forum éviterait des déplacements inutiles ou de la manipulation qui complexifie les échanges d’informations (message par l’élève). Certaines activités communautaires pourront être organisées grâce au bon contact qu’auront les parents entre eux. De plus, les parents qui ont du mal à déranger seront plus à l’aise et pourront profiter des questions posées par les autres parents. Les parents pourront poser des questions sur les devoirs, donner leurs disponibilités pour participer aux activités extra scolaires, donner leur avis sur des décisions prises, échanger des informations pertinentes sur certaines problématiques, envoyer des documents à la secrétaire, payer l’inscription, etc.. De nouveaux parents arrivant dans l’école pourront mieux s’intégrer dans la communauté et dans l’école et accéder à de l’information plus facilement. Les listes de fourniture scolaire, les messages de dernière minute et les activités scolaires pourront y être annoncés. Le parent demeurant dans un rang à l’autre bout de la ville et celui restant tout près de l’école auront le même accès à l’information et n’auront nul besoin de se déplacer. Le Web 2.0 augmenterait, selon moi, la confiance qu’ont les parents en l’école. Ils pourraient avoir une meilleure communication et donc une compréhension des rôles de chacun et des règles qui doivent exister pour permettre un bon fonctionnement. De plus, un portfolio électronique pourrait être construit à l’aide des parents. Les parents pourraient inscrire des renseignements sur l’enfant en début d’année pour aider l’enseignante à connaître ses élèves. La personnalité de l’enfant, ses antécédents scolaires et une photo pourront y être en plus de ce que le parent juge bon d’y mettre. Les bulletins scolaires depuis la maternelle pourront s’y retrouver afin de pouvoir voir les progrès de l’élève ou les difficultés assez rapidement. Ce portfolio pourrait rester ouvert pendant plusieurs années et une copie papier pourrait être transmise à l’école secondaire de l’enfant à la fin de son primaire.

Ce portfolio pourrait être encore plus utile en adaptation scolaire où les enfants ont besoin d’un bon suivi dans leurs apprentissages et leurs comportements. Chaque intervenant de l’élève pourrait directement avoir accès au plan d’intervention qui serait placé de manière confidentielle dans le portfolio électronique de l’élève. De plus, ont blogue sera très réconfortant pour ses parents qui sont parfois très inquiets. La communication pourra se faire très rapidement de l’école au parent et du parent à l’école.

Tous ces moyens de communication électronique seront très utiles pour la communication avec tous les types de parents : agressif, invisible, qui nie les difficultés et dépassé. Ils pourront tous se valoriser dans leur rôle de parents. Le parent agressif considérera moins l’école comme une menace, mais comme un partenaire à l’aide des nombreux messages positifs qui lui seront envoyés. Le parent invisible sera peut-être plus facile à contacter par courriel. Le parent qui nie et celui qui est dépassé pourront se sentir plus en sécurité dans leur rôle de parents en bénéficiant des conseils des autres parents et de leurs expériences personnelles. Ils pourront se rassurer et être valorisés dans leurs compétences parentales en étant, par exemple, invités à participer à des activités scolaires.

Pour terminer, je crois réellement que le Web 2.0 pourrait être très utile dans le partenariat école et famille. Il y aurait de nombreux avantages à l’utiliser surtout en adaptation scolaire où les parents sont en quelque sorte froissés par le système éducatif. De plus, les TIC pourraient accommoder plusieurs parents très occupés qui n’ont pas de temps pour les réunions scolaires ou autres. Il contribuerait à l’établissement d’une relation de confiance, à la reconnaissance des compétences du parent et à l’incitation à la participation des parents à la vie scolaire de leur enfant. Cependant, il sera très important de s’assurer de la confidentialité de cette récente technologie.

Source : Notes de cours et recueil de texte du cours de Madame Christiane Pilote, enseignante invitée au Bac en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Power Point de madame Lise Gagnon, présidente du PEFEC.