PédagoTIC

Cette semaine, j’étais à l’école et j’ai pris un certain plaisir à observer les gens autour de moi. La plupart d’entre eux étaient assis à table avec plusieurs de leurs amis. Étant un peu curieuse de nature, j’ai l’habitude d’entendre la conversation des autres sans plus autant l’écouter du début jusqu’à la fin. Mais, cette fois-ci, c’était différent. Pas plus différent qu’hier, mais différent des dernières années. La plupart des personnes arrêtaient leur conversation ou bien la poursuivait tout en regardant dans leur poche ou bien dans leur sacoche. Par la suite, je les voyais pitonner par-ci et par-là. Vous aurez deviné, je parle ici des cellulaires. Bien sûr, je généralise et j’exagère un peu. Je suis consciente que nous ne sommes pas tous passionnés de nos cellulaires au point d’en être antisociable. C’est seulement pour vous faire réaliser à quel point ces machines sont devenues importantes à nos yeux. Les cellulaires sont dorénavant plus qu’un sentiment de sécurité, ils sont un réseau de communication et de partage. Ils sont rendus tellement accessibles que la plupart d’entre nous en possèdent. Au travail, les adultes s’en servent pour communiquer avec les employés, fixer des rendez-vous et répondre à leurs courriels. Aux cégeps et dans les universités les étudiants se transmettent entre eux dates de remise des travaux et des devoirs, mais qu’en est-il des élèves du secondaire et du primaire? Cette catégorie, nous l’oublions souvent. Toutefois, il est important de les considérer, car la majorité d’entre eux possèdent déjà un cellulaire et s’en servent souvent plus que n’importe qui. Dans les écoles primaires et secondaires, ces technologies sont interdites. À l’instant même où les élèves franchissent le cadre de porte, le cellulaire doit être éteint, ne pas déranger ou être serré dans le casier. Ces petits bidules sont souvent la bête noire des professeurs. En tant que future enseignante, je crois qu’il est possible de trouver un moyen de les intégrer dans nos classes. Les technologies de l’information et de la communication se font de plus en plus ressentir, il est donc primordial d’enseigner à nos jeunes comment les utiliser. En plus, les cellulaires possèdent beaucoup d’options utiles qui peuvent permettre un enseignement agréable et amusant pour les enfants. Enfin, ils sont accessibles et à la portée de mains de tout le monde.

Qui n’a pas déjà vu son jeune cousin, sa sœur cadette ou bien le petit voisin brandissant fièrement son IPod touch ou son cellulaire lorsqu’à cet âge nous étions encore en train de jouer à la poupée et aux bonshommes de guerre? Qui ne les a pas vus naviguer sur internet aussi facilement que nous-mêmes savons le faire aujourd’hui? Les jeunes de la nouvelle génération sont de plus en plus habiles avec les technologies. Ils se les approprient et les découvrent de fond en comble. Parfois, ils en font mauvais usage ou ne savent pas réellement les utiliser comme il se doit. C’est pourquoi je crois, que c’est le devoir des enseignants de leur montrer comment se servir correctement des objets qu’ils manipulent tous les jours. Je ne dis pas que l’on doit donner le droit aux élèves d’apporter leur cellulaire en classe et de s’en servir lorsqu’ils en ont envie. Loin de là. Je pense que l’utilisation adéquate de ces technologies peut être pertinente dans un certain contexte et surtout lorsque le professeur l’autorise. En faisant quelques recherches, j’ai appris par le journal Le soleil de l’édition du 16 septembre 2010, qu’à partir de 2007 les cellulaires étaient interdits dans toutes les écoles de Toronto. Puis, le premier ministre de l’Ontario, Dalton McGuinty, a décidé de prendre le dossier en main depuis les dernières semaines. En effet, monsieur McGuinty dit que « les cellulaires et BlackBerries et autres téléphones du genre sont des liens servant à diffuser l’information aujourd’hui. Une des choses que nous voulons de nos élèves est qu’ils soient bien informés. » Pour continuer dans la même lignée d’idée que le premier ministre, je pense que les cellulaires sont de bons outils pour faire des recherches. Mais, toujours est-il qu’il faut que les enfants sachent comment bien les utiliser pour parvenir aux bonnes informations. Voilà pourquoi il est nécessaire pour les enseignants d’expliquer aux jeunes comment manipuler ces technologies pour accéder à des informations adéquates. Puisque les technologies de l’information font maintenant une partie intégrante de notre vie, je crois qu’il est nécessaire d’enseigner aux futurs adultes de la société comment se servir de ces appareils.

Les cellulaires acceptés dans les classes? Bon, vous me direz que cela ne fait que distraire les élèves en plus d’augmenter la tricherie. Vous me direz peut-être aussi qu’il n’y a rien d’intéressant à faire avec ces choses-là. Moi, je vous répondrai que vous parlez trop vite. Comme je le disais plus tôt, l’utilisation adéquate est de mise dans l’enseignement des technologies de l’information et de la communication. Cela ne concerne pas seulement les cellulaires, mais tout aussi bien les ordinateurs et autres appareils. Si vous surveillez vos élèves et que vous vous assurez qu’ils font ce qu’il est demandé, il n’est pas censé avoir de problème. De plus, les cellulaires ne sont pas admis en classe en tout temps, mais seulement lorsque le professeur l’exige.

Bien entendu, je vous parle ici des cellulaires intelligents, ceux avec lesquels il est possible d’aller sur internet et consulter les courriels. Avec ces cellulaires, il est possible de faire une multitude de choses. Par exemple, l’on pourrait télécharger l’application GPS sur les appareils de la classe et s’en servir dans un cours d’univers social. Le jeu qu’on appelle “ Géocaching “ prend de plus en plus d’expansion au Québec. « Le “géocaching “ est un jeu de divertissement et d'aventure pour des utilisateurs de tout âge. À l'aide d'un récepteur GPS, un ensemble de coordonnées trouvées sur Internet (geocaching.com, le site officiel du jeu) qui vous indiquent l'endroit d'une cache (trésor), les “géocacheurs“ (joueurs) recherchent des caches qui ont été préalablement installées par d'autres géocacheurs. Une fois trouvée, une cache peut fournir au visiteur une grande variété de récompenses ou de surprises.» 1 Cette activité peut être très stimulante pour les enfants. Pendant celle-ci, l’enseignante peut enseigner aux enfants comment se servir d’un GPS et leur montrer le principe d’une carte géographique avant de commencer le jeu. Elle peut aussi voir avec eux le nom de certains arbres, des notions sur la nature puisqu’ils devront surement aller à l’extérieur pour trouver la ‘’cache’’. De plus, cet endroit que les élèves devront trouver, pourra contenir une nouvelle notion à apprendre ou quelque chose à découvrir. Aussi, le téléphone peut servir dans des cours de Français. Les enseignants peuvent envoyer des notes ou autres documents dans les courriels. Il est donc facile pour l’élève d’aller chercher ces notes, de les consulter à partir du cellulaire, de les modifier ou bien les compléter. Avec ces technologies, il est tout autant possible de faire de la correspondance. Les jeunes peuvent envoyer des messages textes ou ben des courriels à partir de leur téléphone cellulaire à des personnes de leur âge dans d’autres écoles ou dans d’autres pays. Sur ces appareils, on peut également télécharger une option pour lire le journal. Donc, cela amène les jeunes à se renseigner sur ce qui se passe dans le monde. Avec les nombreuses applications (140 000 pour Apple Store) que les téléphones intelligents possèdent, il serait inconcevable de les voir tous les unes après les autres.

Les applications téléchargeables sur ces cellulaires peuvent être intéressantes pour la matière de votre choix. En plus d’être très utile, cela peut venir en aide aux élèves en difficulté. Sur les sites tels qu’Apple Store, site où l’on télécharge les applications, on nous propose des logiciels contenant toutes les formules mathématiques. Alors, si vous avez un élève dans votre classe qui a de la difficulté à se remémorer quelles formules utiliser il peut se référer à son cellulaire. Même chose pour un jeune éprouve de la difficulté en français et qu’il déteste chercher dans le dictionnaire. Il suffit pour l’enseignant de télécharger un dictionnaire et l’enfant pourra constater comment écrire tel ou tel mot à partir de son cellulaire. Un des jeunes dans votre classe à un trouble de déficit de l’attention? Il est possible d’enregistrer des capsules, de les transférer dans son cellulaire et lui, pourra les écouter autant de fois qu’il le désire. Bref, comme vous le voyez, les possibilités sont infinies quant aux idées que l’on peut réaliser avec les cellulaires dans les classes.

Qui n’a pas de cellulaires de nos jours ? Même ma grand-mère en possède un. Juste pour vous faire réaliser à quel point ils sont accessibles à tous et faciles d’utilisation. Ici, je faisais surtout référence aux téléphones intelligents. Ces appareils, ce n’est pas tout le monde qui en détient. La plupart des jeunes ont de petits cellulaires normaux qui ne servent souvent qu’à envoyer des messages textes. Oui, il est possible de faire quelques activités avec ces cellulaires, mais c’est plus limité. Pour l’instant, c’est une contrainte à considérer. Par contre, je crois que dans quelques années, la plupart d’entre nous auront ces appareils que l’on considère comme intelligents. D’ici là, plusieurs possibilités s’offrent quand même à nous, comme de partager les cellulaires ou emprunter celui de maman !

Puisque les technologies ne cessent de prendre de l’expansion et d’innover, je crois qu’il est important pour les enseignants d’intégrer ceux-ci dans les classes et de les utiliser puisqu’ils sont à notre disposition. Ces technologies sont conçues pour cela et peuvent permettre un enseignant plus agréable en plus d’apporter de la diversification. Je crois qu’il faut être ouvert pour permettre aux jeunes d’apporter leur cellulaire dans une classe, mais si c’est pour s’en servir correctement je suis totalement en accord. Par correctement, je veux dire, pas en tout temps, seulement lorsque le cours est basé sur cette utilisation et lorsque l’enseignant l’accepte. Ces appareils ont de multiples fonctions qui peuvent être utiles dans des classes. En plus, ces applications peuvent venir en aide aux élèves ayant des difficultés ou bien des troubles d’attention. Ces technologies, elles sont facilement accessibles. La plupart des jeunes de la génération d’aujourd’hui possèdent des téléphones cellulaires. Pourquoi ne pas s’en servir si c’est pour donner un cours moins magistral et plus signifiant pour les jeunes?

1http://www.geocaching-qc.com/index.php?option=com_content&task=view&id=74