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Les technologies au préscolaire: aide ou distraction?

Pour notre génération, les technologies font partie intégrante de la vie quotidienne. La grande majorité d’entre nous possédons au moins un ordinateur à la maison, parfois même plus. Chacun à son propre cellulaire, qui nous permet de communiquer avec qui on veut, où qu’il se trouve sur la planète, en un temps record. La technologie nous permet, à nous, de nous informer sur tout en quelques secondes. Mais à quel âge devrait-on apprendre à utiliser ces technologies. Plusieurs se disent scandalisés de constater que leur enfant de 4 ou 5 ans sait mieux qu’eux comment utiliser un jeu vidéo. Pourquoi s’en étonner? Ils sont nés entourés de toutes sortes de technologies : ordinateur, cellulaire, WII, Xbox, playstation, jeux en ligne, etc. Pourquoi les empêcher de s’y intéresser. Je suis d’avis que l’on devrait plutôt leur enseigner comment bien utiliser ces technologies à partir de la maternelle. D’abord, car les TIC, qui font partie du Programme de formation de l’école québécoise au préscolaire (MELS, 2001), contribue de façon significative au développement social, cognitif et métacognitif de l’enfant. Ensuite, nous regarderons comment il est possible d’apprendre à la maternelle grâce à l’ordinateur, puis de quelle manière l’enseignante intervient dans ces apprentissages.

L’utilisation des TIC est présente dans le Programme de formation de l’école québécoise au préscolaire (MELS, 2001), d’abord par les Domaines généraux de formation, où l’on dit : « À l’éducation préscolaire, l’enfant est fasciné par le monde des médias, qui sont pour lui une source de plaisir et de découverte. Ses conversations, ses jeux symboliques, ses réalisations démontrent sa fascination à l’égard des personnages vedettes des logiciels qu’il utilise et des films ou des émissions télévisées qu’il regarde. Nombreux, omniprésents et divers, les médias occupent une large place dans la vie quotidienne des enfants. Ils contribuent aussi au développement de leur personnalité et influencent leurs choix de valeurs. » De plus, les TIC sont présentes dans la compétence 4 : Communiquer en utilisant les ressources de la langue. Les composantes de cette compétences décrivent que l’enfant doit « Démontrer de l’intérêt pour la communication en s’intéressant aux technologies de l’information et de la communication. » Il doit aussi « Comprendre un message en explorant des concepts, des conventions et des symboles propres au langage écrit et à l’environnement informatique. » Et finalement, il doit « Produire un message en utilisant des technologies de l’information et de la communication. » Il est donc clair que l’utilisation des TIC au préscolaire est primordial, et malheureusement, trop peu souvent effectuer de manière convenable.

Premièrement, je disais que l’utilisation des technologies à la maternelle favorise le développement de l’enfant, d’abord au niveau social. Plusieurs pourrait croire que le contraire est vrai. L’enfant, en utilisant l’ordinateur, se prive de jouer avec ses pairs dans les différents ateliers de la classe et, ainsi, n’interagit pas avec les autres. Mais lorsqu’il est bien utilisé, l’ordinateur « encourage la coopération entre les élèves, le partage, l’entraide et la planification en commun. » De plus, le travail à l’ordinateur « accroît la confiance en soi », car l’élève se sent grand, il se sent capable de grandes choses. De plus, il semblerait que d’utiliser l’ordinateur en groupe de deux ou trois « réduit l’agressivité des enfants envers leurs pairs » (Royer 2004). Finalement, l’utilisation de plus d’un ordinateur placés près les uns des autres favorise l’échange d’idées. Il est donc évident que l’ordinateur ne nuit nullement aux échanges interpersonnels. Au contraire, il les favorise. Sur le plan du développement cognitif et métacognitif maintenant, des recherches ont été menées afin de comparer des enfants ayant utilisé l’ordinateur en classe avec d’autres qui ne l’ont pas utilisé. Selon les résultats, « les enfants ayant utilisé l’ordinateur réussissaient mieux sur les plans suivants : • dextérité manuelle; • habiletés verbales et non verbales; • résolution de problèmes; • habiletés à conceptualiser; • habiletés de communication et de coopération; »(Royer, 2004) Il est donc pour moi évident maintenant que l’ordinateur en classe maternelle offre plusieurs bénéfices dont il serait dommage de priver les enfants.

Deuxièmement, l’utilisation de l’ordinateur permet à l’élève d’apprendre en s’amusant, chose qui, nous le savons bien, est essentielle au préscolaire. S’il s’amuse, l’élève n’a pas l’impression d’apprendre et les apprentissages qu’il fera seront significatifs. Mais il y a une façon bien particulière d’utiliser l’ordinateur dans la classe afin que l’élève en retire des apprentissages. Lorsqu’il est bien utilisé, l’ordinateur peut aider à l’apprentissage de la connaissance des lettres, l’épellation des mots et le décodage. Si je prend l’exemple de mon filleul, qui vient tout juste de commencer la maternelle, avec qui je joue à des jeux interactifs pour enfants sur l’ordinateur, j’ai remarqué qu’il me dit souvent que le mot qu’il voit contient la lettre de son nom. Il est plus facile pour lui de lire ce qui est sur l’écran car on élimine les problème de calligraphie, la taille des lettres, etc. De plus, il est capable d’écrire son nom sur le clavier beaucoup plus facilement que sur une feuille puisque les lettres présentes sur le clavier ne changent jamais, elles sont toujours en majuscule, de la même police… L’ordinateur aide donc beaucoup pour l’éveil à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au préscolaire. Bien sûr, pour ce faire, il est certain que l’environnement informatique dans laquelle on met l’enfant doit être adaptée à son niveau. Plusieurs logiciels didactiques existent pour l’utilisation de l’ordinateur à la maternelle. Il existe même des logiciels de rédaction de texte qui « offrent une rétroaction verbale et sonore concernant le texte déjà rédigé par l’élève » (Royer , 2004). De plus, des logiciels de graphisme peuvent solliciter la créativité des enfants. Ils aident à la création de formes géométriques, et permettent de reconnaitre et d’apparier celles-ci, comportent diverses textures, lignes et couleurs. Ils permettent donc à l’enfant de laisser aller son imagination comme bon lui semble. Bref, utiliser de la bonne manière, l’ordinateur permet à l’enfant de faire de nombreux apprentissages.

Finalement, pour que tous ces avantages fonctionnent sur l’enfant du préscolaire, l’enseignante joue un rôle essentiel. D’abord, dans l’aménagement qu’elle fera de la classe. Elle doit donc s’assurer de placer la classe de manière à favoriser les échanges entre les élèves. Il est donc conseillé de placer les ordinateurs côte à côte, pour permettre à ses élèves de s’échanger leurs idées, de travailler en équipe. De plus, elle doit utiliser correctement le temps et l’horaire afin que les enfants profitent bien de l’ordinateur. Selon moi, il serait avantageux que l’utilisation de l’ordinateur se fasse lors de période d’ateliers, méthode déjà très répandue au préscolaire, où les enfants choisissent ce qu’ils veulent faire. Ainsi, ils utilisent l’ordinateur de façon volontaire et le font en s’amusant. De plus, l’enseignante devrait circuler et échanger avec ses élèves pendant leur travail sur l’ordinateur. Lors de travaux d’équipe, elle agit en tant que médiatrice afin de s’assurer que les échanges se font dans l’harmonie. De plus, elle devrait offrir aux enfants des outils du type aide-mémoire afin de permettre aux enfants de se souvenir de quelle manière on utilise tel ou tel logiciel. Finalement, les moments passés à l’ordinateur devraient être un mélange de projet libre et d’exercice dirigés, afin de permettre aux enfants un apprentissage assuré. Je conseillerais aussi à l’enseignante de bien connaitre tous les logiciels qu’elle utilise car les enfants sont souvent très futés, et pourrait comprendre plus vite qu’elle comment ils fonctionnent.

Pour conclure, l’utilisation des TIC au préscolaire, particulièrement de l’ordinateur, permet aux enfants de se développer sur les plans social, cognitif et métacognitif. Il permet aussi aux élèves de faire des apprentissages significatifs par le jeu. Et finalement, le rôle de l’enseignante est essentiel à la réalisation des deux aspects précédents. Je suis donc d’avis que toute classe de maternelle devrait avoir au moins un ordinateur accessible aux élèves, car celui-ci offre de nombreux avantages. Et qui sait, le jour viendra peut-être où le seul matériel à acheter pour entrer à l’école sera un portable, même en maternelle!

Noter que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir afin de vérifier la qualité de la langue ainsi que pour respecter les règles de la nétiquette.

Références : ROYER Nicole, (2004) Le monde du préscolaire, Gaëtan Morin éditeur www.mels.gouv.qc.ca

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Auteur: etu5

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Commentaires (2)

Vanessa Moreau Vanessa Moreau ·  14 octobre 2010, 11:14:18 AM

Je crois aussi que les TIC doivent être enseignées le plus tôt possible aux enfants pour les sensibiliser à leur utilisation, mais aussi pour une question d'étique. Plus les enfants auront un enseignement moral et éthique concernant l'utilisation correcte de ces outils, plus on diminue le risque qu'ils commettent des erreurs lorsqu'ils seront en âge d'utiliser l'ordinateur de façon autonome. J'ai bien aimé la section de ta rédaction consacrée aux bons gestes que doivent poser les enseignantes au préscolaire car c'est un rôle complexe et nécessaire. Félicitations!

Suzieee Suzieee ·  14 octobre 2010, 9:54:11 PM

Je suis d'accord avec toi et avec Vanessa. Une bonne utilisation des TIC au préscolaire est de mise. Les enfants pourront rapidement s'adapter adéquatement à celles-ci. De plus, le tout rejoint leurs intérêts. Bravo pour ton essai.

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