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Pourquoi devrions- nous utiliser les ordinateurs comme outil pédagogique ?

Pourquoi devrions- nous utiliser les ordinateurs comme outil pédagogique ? Voilà une question qui demande une grande réflexion.

Les ordinateurs sont des objets qui sont de plus en plus présents dans la vie humaine. Il est rare qu’on ne l’utilise pas de façon courante ou encore pour satisfaire des besoins spécifiques. Cette technologie, aussi différente soit-elle, nous donne accès à toutes sortes d’informations qui nous facilitent ou encore améliorent notre vie en général. Cela peut paraître farfelu, mais au point de vue de l’éducation, l’ordinateur occupe une grande place. On l’utilise pour les traitements de textes, les recherches, les logiciels ou encore, pour faire des exercices de mise en application d’une théorie spécifiée par le professeur. Tout au long du texte, j’expliquerai l’importance de l’ordinateur dans le système d’éducation, car c’est celui qui m’intéresse le plus, même s’il est facile de trouver d’autres domaines dans lesquels l’ordinateur est omniprésent.

Alors, je traiterai de quelques questions à propos de l’importance des ordinateurs (portables) dans les classes. Ces dernières seront : 1- Avons-nous le budget au Québec pour introduire de façon signifiante des appareils informatiques dans les classes, et ce, pour chaque élève ? 2- Qu'est-ce que ça apporterait de bénéfique ou de négatif d'utiliser l'informatique dans les salles de classe ? 3- Est-ce que les élèves seraient plus intéressés si les cours étaient «informatisés» ? 4- Jusqu’où devrions-nous en permettre l’utilisation? Finalement, je donnerai mon point de vue sur le sujet et j’expliquerai la manière dont j’ai l’intention d’utiliser les technologies dans ma future classe.

Tout d’abord, il est clair que le Québec a assez d’argent pour donner à tous ses étudiants un ordinateur portable, du moins pour ceux du primaire restant dans des régions plus pauvres. Ce fait est remarquable, puisque plusieurs pays en voie de développement sont capables de se procurer des centaines, voire des milliers, d’ordinateurs venant de l’OLPC. Je ne veux pas faire le portrait financier du gouvernement québécois, mais je tiens à dire que peut-être devrait-il penser davantage à l’éducation de tous. Ce que j’entends par là, c’est que s’il fournissait des ordinateurs en plus grande quantité dans les écoles au primaire en ce moment, peut-être que les occasions de se familiariser avec celui-ci pourrait améliorer le rendement scolaire de certains élèves. Bref, une remise en question serait peut-être nécessaire afin d’améliorer l’éducation de ces derniers.

Cependant, le seul problème qui vient compliquer les choses se rattache à l’évolution des ordinateurs au Québec. Selon l’OLPC, les ordinateurs à 100$ sont plutôt conçus pour les pays très pauvres, alors les habitants d’un pays riche, n’ont pas vraiment les mêmes besoins. En d’autres termes, il faudrait des ordinateurs beaucoup plus puissants et performants pour que nous puissions les donner aux élèves. Il ne faut pas oublier le coût des entretiens à faire pour mettre les ordinateurs à jour, cela représente de grosses dépenses.

Ensuite, la technologie peut apporter à l’égard de la formation des élèves du primaire des côtés positifs qui sont, pour la plupart, très adaptés à la réalité d’aujourd’hui. L’un d’entre eux serait de permettre aux élèves d’avoir de bonnes bases en informatique, puisque dans de nombreux domaines, on doit en connaître les fonctions. Par ailleurs, l’accès à l’information est beaucoup plus rapide. De cette façon, tous les enfants auraient les mêmes compétences en informatique et les mêmes chances professionnelles. Permettre l’utilisation d’un ordinateur portable aiderait grandement les élèves à évoluer et à orienter leurs choix. Ils devront toutefois tenir compte du fait que s’ils préfèrent jouer sur leur ordinateur plutôt que d’écouter en classe, il en résultera une conséquence qu’ils devront assumer.

D’un autre côté, les aspects négatifs que peut engendrer l’informatique concernent la négligence des enfants lorsqu’ils utilisent de l’information trouvée sur internet. Ils oublient souvent qu’internet ne comporte pas que des éléments vrais et qu’ils doivent vérifier la source des sites utilisés pour réaliser leurs travaux. De plus, ils omettent souvent de citer leurs sources et croient que ce n’est pas important de le faire. Ce fait est explicable parce qu’ils ne semblent pas connaître ce qu’est le plagiat «informatique» ainsi que les conséquences qui s’y rattachent. Il est clair que si on n’en contrôle pas l’utilisation, les ordinateurs portables peuvent devenir carrément nuisibles en classe. La mise en place d’un système informatique dans une classe repose grandement sur les connaissances de l’enseignant dans ce domaine. En ce moment, si les professeurs n’ont pas les compétences adéquates afin de limiter les risques liés au travail informatique des élèves, ils seront beaucoup plus présents. L’une des principales raisons qui m’empêcherait d’introduire les ordinateurs portables dans ma classe est que les élèves croient que les informations trouvées sur Internet sont plus vraies que celles que nous leurs transmettons. Bref, je ne voudrais pas être en continuelle compétition avec un engin électronique.

Malgré tout, nous devrons répondre à certaines questions avant d’accepter qu’il y ait des ordinateurs dans les classes au Québec. Pour la plupart, elles ressembleront à cela : 1- Est-ce que les étudiants ont vraiment besoins d’ordinateur pour avoir un meilleur développement scolaire ? 2- Pourquoi devrais-je utiliser l’informatique dans un contexte scolaire ? 3- Comment pourrais-je faire pour l’utiliser adéquatement ? 4- De quels outils pourrais-je me servir pour garder le contrôle ? 5- Ai-je les compétences pour utiliser ces outils sans problème ? Bref, il faudra peser les pours et les contres tout en gardant une attitude critique à l’égard de l’introduction des ordinateurs portables dans les classes.

Je crois qu’il est important de prendre en considération les besoins de la génération «C». Alors, la meilleure façon d’enseigner à des élèves est d’utiliser ce qui les intéresse et de l’employer comme outil permettant de faciliter la transmission des connaissances. Dès lors, je crois qu’il serait intéressant de remodeler un cours de façon à pouvoir intégrer l’ordinateur de façon constante. Cela permettrait aux personnes visuelles et même auditives de mieux assimiler la nouvelle matière vue en cours. Étant donné que les jeunes d’aujourd’hui ont adoptés l’ordinateur comme un outil essentiel, il va de soit que les enseignants devront l’utiliser pour capter leur attention. De mon point de vue, l’utilisation d’un ordinateur pourrait susciter l’intérêt des jeunes de manière à ce que leurs résultats scolaires soient meilleurs. Il y a énormément d’activités en relation avec les matières et les composantes que l’on retrouve dans le programme d’éducation de l’école québécoise. Alors, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas intéressant d’opter pour cette méthode. Les méthodes d’enseignement changent couramment afin de mieux répondre aux exigences de la population et de former les adultes de demain. Ces futurs adultes sont «nés» avec l’ordinateur. Je pourrais faire une comparaison avec le téléphone, la cuisinière, la télévision pour les gens de mon âge, soit les personnes de vingt ans. Depuis notre enfance, les téléphone, la cuisinière et les autres appareils électriques existent, alors essayons seulement quelques secondes de penser qu’ils disparaissent de notre vie quotidienne. Lorsque nous perdons l’électricité, nous finissons rapidement par nous rendre compte qu’il est difficile de fonctionner. C’est parce qu’on utilise ces appareils instinctivement. Je crois qu’avec cet exemple, on comprend mieux l’attitude des jeunes à l’égard des nouvelles technologies.




Jusqu’où devrions-nous permettre l’utilisation des portables en classe demeure une question à laquelle il est difficile de répondre. Les universités constituent de bons exemples parce qu’elles nous permettent l’utilisation du portable dans nos cours. Il faut plutôt s’interroger si ce dernier permet de développer de manière plus efficace les connaissances relatives aux exigences des cours (cheminement scolaire) ou au contraire, s’il nuit aux apprentissages. De cette façon, nous serons en mesure de répondre à cette autre question. Je crois qu’un ordinateur portable a sa place dans une classe, car il permet de développer d’autres connaissances connexes à la matière vue à l’école. Ici, je pense aux gens qui apportent leur portable dans la classe et qui, lorsque l’enseignante demande une information, se dépêchent de chercher une réponse à cette information sur Internet. Cette méthode de fonctionner est plutôt bonne, puisque la personne en question doit analyser si l’information est vraie et la vulgariser pour ensuite la partager. Il se peut que durant un cours, on veuille s’informer à propos de quelque chose et qu’on fasse une recherche, mais il se peut aussi qu’elle n’ait aucun lien avec le cours en question. Ce n’est toutefois pas un véritable problème, puisqu’il existe des logiciels pour bloquer l’accès à des sites inutiles. À mon avis, aucune limite ne devrait être appliquée parce qu’il suffit d’avoir un groupe très discipliné afin que tous puissent avoir en leur possession un ordinateur portable. Il est très facile de s’occuper à d’autres choses que ce dont on parle dans un cours avec les possibilités de divertissement que nous offre Internet. Mais si l’enseignante opère une bonne sensibilisation envers ces élèves, ils seront plus compréhensifs. Donc, permettre l’utilisation des ordinateurs portables en tout temps serait un moyen très efficace pour que les élèves soient intéressés et participent activement en cours.

Selon un article présenté en 2004, écrit pas Annie Lafrance, paru dans le journal Le Soleil, des élèves dont l’école a décidé d’implanter «PROTIC», et ce, de manière à ce que les enfants puissent utiliser leur ordinateur portable en tout temps, ont démontré une nette amélioration en anglais et en français, tant au niveau de la structure d’un texte que de la complexité des mots utilisés. De plus, cette méthode permet aux jeunes garçons de s’impliquer davantage parce qu’ils font quelques choses de concret, ce qui les motive. Même ceux qui semblaient voués à un échec scolaire ont reçu leur diplôme. Bien entendu, cet article a été rédigé en lien avec des expériences réalisées au secondaire, mais ces situations peuvent aussi être applicables aux écoles primaires.



J’aimerais beaucoup que mes élèves se procurent tous un ordinateur portable et qu’il y ait des cours adaptés afin d’en favoriser l’utilisation. Je crois que si on les intègre davantage dans nos classes, ils deviendront moins controversés et ils pourront être considérés comme étant plus aidant dans le cheminement scolaire de l’enfant. Je crois que le meilleur moyen est de sensibiliser les jeunes dès leur première utilisation et de cette manière, ils seront plus conscients des dangers que peuvent engendrer une mauvaise utilisation de cette technologie. Avec le temps, ils seront capables d’utiliser leur jugement pour faire les bons choix et seront en mesure d’en assumer les conséquences. Le projet Lévinux vient appuyer cette pensée puisqu’il «endosse les deux grands principes de l’organisation scolaire du Québec : la participation du plus grand nombre à la détermination même des besoins et des buts de l’éducation, et l’accessibilité de tous et toutes aux moyens mis en oeuvre pour satisfaire ces besoins et atteindre ces buts» . Il est donc possible de conclure que la mentalité informatique ne sera plus la même, c’est-à-dire que la population ne considèrera plus ce domaine comme étant nocif pour l’avenir des êtres humains, tant au niveau intellectuel que professionnel.

En résumé, je crois fermement que l’accès aux ordinateurs pour tous ne serait pas une mauvaise affaire. Tout au long de ce texte, je vous ai exposé les points qui sont favorables, sans négliger ceux qui sont défavorables. Comme vous avez pu le constater en lisant celui-ci, mon opinion semble mitigée, puisqu’un doute s’installe dans nos pensées, étant donné que nous ne savons pas les conséquences que peut apporter une utilisation constante de ces outils informatiques. Malgré tout, je continue de croire qu’il est grandement le temps que les enseignantes au Québec retroussent leurs manches pour être en mesure de suivre les jeunes et leurs connaissances informatiques. En fait, les ordinateurs peuvent devenir les plus grands et puissants outils pédagogiques. Pour ne pas perdre le contrôle avec ces engins, il faut les connaître de «fond en comble» et par la suite, nous ne les craindrons plus. Il faudrait vraiment que l’on pense à les inclure dans nos méthodes d’enseignement puisque nos voisins, les Acadiens, ont déjà introduit cette nouvelle approche pédagogique, malgré la petitesse de leurs ressources économiques (comparativement au Québec).

Comme le dit si souvent notre professeur en T.I.C., «mon labtop, c’est mon cerveau», et bien je suis tentée de croire qu’il a plutôt raison, surtout pour les jeunes de la génération C.

J'ai fais tous les efforts possibles pour en pas faire de fautes.

etu37

Auteur: etu37

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Commentaires (7)

etu37 etu37 ·  11 octobre 2010, 4:02:02 PM

 

http://www.protic.net/info/36, http://www.sites.fse.ulaval.ca/tictheque/linux-philo.pdf
etu37 etu37 ·  11 octobre 2010, 4:04:46 PM

 

sgs sgs ·  14 octobre 2010, 8:01:54 PM

Bonjour,tu apportes plusieurs points intéressants dans ton essai. Félicitations. Cependant, il y a un petit passage qui me tracasse. C'est celui-ci:

>D’un autre côté, les aspects négatifs que peut engendrer l’informatique concernent la négligence des enfants lorsqu’ils utilisent de l’information trouvée sur internet. Ils oublient souvent qu’Internet ne comporte pas que des éléments vrais et qu’ils doivent vérifier la source des sites utilisés pour réaliser leurs travaux. De plus, ils omettent souvent de citer leurs sources et croient que ce n’est pas important de le faire.Ce fait est explicable parce qu’ils ne semblent pas connaître ce qu’est le plagiat «informatique» ainsi que les conséquences qui s’y rattachent.

Je ne suis pas d'accord avec toi pour dire que c'est des aspects négatifs, au contraire, en tant qu'enseignante, c'est à nous de leur montrer comment se servir intelligemment de l'ordinateur et d'Internet. En agissant ainsi, ils vont être dorénavant conscients des conséquences du plagiat et ils vont donc citer leurs sources. Tu dis que c'est explicable parce qu'ils ne semblent pas connaître ce qu'est le plagiat... cependant, n'est ce pas une raison de plus pour leur apprendre comment ne pas plagier?

Je crois simplement qu'en ce moment, les jeunes sont ignorants. Mais en sachant comment utiliser les nouvelles technologies, tous ces inconvénients vont disparaître n'est-ce pas? Je n'ai peut-être pas bien compris ton point de vue ? :P

etu37 etu37 ·  21 octobre 2010, 8:50:29 AM

Au contraire tu as complètement cerner mon point de vue... Ce que je voulais dire c'est que justement si l'on intègre les ordinateurs avec des professeurs non compétant il se pourrait qu'ils omment de leur en parler. Peut-être aie-je été vague, mais il est vrai qu'il suffit de sensibiliser les enfants pour qu'ils prennent conscience du plagiat informatique. Merci de ta précision.

etu37 etu37 ·  21 octobre 2010, 8:50:36 AM

Au contraire tu as complètement cerner mon point de vue... Ce que je voulais dire c'est que justement si l'on intègre les ordinateurs avec des professeurs non compétant il se pourrait qu'ils omment de leur en parler. Peut-être aie-je été vague, mais il est vrai qu'il suffit de sensibiliser les enfants pour qu'ils prennent conscience du plagiat informatique. Merci de ta précision.

mikl90 mikl90 ·  01 octobre 2016, 6:11:34 PM

Bonjour :), j'ai un projet à faire sur l'utilisation des ordinateurs portables en milieu scolaire et j'ai trouvé ton essai très intéressant, j'ai donc décidé de citer certaines passages dans mon travail. J'aimerai donc savoir si tu pourrais s'il te plaît me donner ton nom et me dire si tu enseignes au niveau secondaire ou post-secondaire? Merci d'avance.

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  03 octobre 2016, 8:16:02 AM

L'étudiant qui a écrit ce billet a terminé ses études depuis un moment déjà... En effet, le billet date de 2010. De plus, je promets à mes étudiants de préserver leur anonymat s'ils choisissent de ne pas signer. Je te propose donc de citer «Un étudiant du cours 3tle108, Université du Québec à Chicoutimi, automne 2010». Ici, la date est importante... Les choses changent vite en technos.

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