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Les gens sont-ils bien outillés quant à la sélection de l’information sur le Web?

Le Web 2.0 : univers infini d’informations. Effectivement, Internet est la source d’information qui est souvent la plus proche de nous et par conséquent la plus utilisée. Qui ne va pas au moins une fois par jour naviguer sur la toile? Que ce soit pour le travail, les études, les relations sociales ou tout simplement pour le plaisir, nous nous rendons quotidiennement sur le Web et par un simple clique de souris, nous avons accès à des informations de partout dans le monde et ce, même en direct si nous le désirons. En effet, il est possible de retrouver des informations de toutes sortes. Certaines sont extrêmement pertinentes, d’autres plus ou moins. Cela est en partie dû au fait que tout le monde peut publier ce que bon lui semble. Par le biais des blogues, des Wikis, des réseaux sociaux et des forums le monde entier a le pouvoir d’écrire et de partager de l’information. Du même coup, aux quatre coins de la planète, nous avons accès à ces informations. Il va de soi que cette information n’est pas toujours de très bonne qualité. Cela nous amène à nous demander si les utilisateurs sont conscients de cette réalité et s’ils sont bien outillés pour filtrer les informations trouvées afin de savoir conserver le meilleur de ce que le Web a à offrir. À notre avis, il y a un réel manque au niveau des connaissances des utilisateurs en ce qui a trait à la vérification des sources et à leur validité. Tout d’abord, comme les technologies de l’information et de la communication occupent une grande place dans la vie des jeunes, il est très important que les informations retrouvées soient de bonne qualité. Par la suite, il est du devoir de l’utilisateur de prendre les moyens nécessaires pour vérifier la fiabilité de ses sources. Cependant, celui-ci doit avoir appris comment le faire en ayant été montré par une personne compétente, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Pour contrer ceci, nous croyons que les éducateurs devraient avoir la possibilité de participer à des formations qui leur permettraient de suivre l’évolution des nouvelles technologies.

Avant de débuter, nous tenons à préciser que ce sujet nous tenait à cœur puisque de nos jours, la majorité des jeunes consomment un nombre incalculable d’informations provenant du Web. Il est important pour nous de spécifier la nécessité de l’engagement des adultes et des futur(e)s enseignant(e)s pour aider les jeunes, vivant dans un monde de communication en constante évolution, à prendre des décisions éclairées.

Pour commencer, il est intéressant de préciser une statistique provenant de l’enquête génération C, Les 12-24 ans : utilisateurs extrêmes d’Internet et des TI, publiée par le CEFRIO en octobre 2009. Selon cette enquête, la majorité des 12-24 ans possède un outil technologie comme un cellulaire, un Ipod, une console de jeux vidéo, un ordinateur portable et bien d’autres. Tous ces objets sont au cœur de la vie quotidienne de ces jeunes. Dans l’enquête du CEFRIO, on peut lire que « 91% des jeunes sondés ont accès à Internet haute vitesse à la maison ». Il est donc inévitable que les médias influencent très tôt le jeune dans différentes sphères de son développement. À travers ses pratiques quotidiennes en lien avec les technologies de l’information et de la communication, le jeune évolue et acquiert une part importante de sa culture personnelle et de ses savoirs. En effet, toujours selon l’enquête du CEFRIO, « 85% des garçons et 86% des filles utilisent Internet pour la recherche d’informations ». En sachant que les jeunes consomment en grande quantité de l’information trouvée sur le Web, l’importance de la qualité de cette information revêt tout son sens. En effet, les informations trouvées sur Internet servent d’inspiration et de support pour les consommateurs qui s’y fient. Nécessairement, chaque texte que nous écrivons, chaque discours que nous faisons et même chaque opinion que nous défendons sont basés sur des faits que nous avons vus, entendus ou lus. Comme nous le savons, Internet est une source d’informations extrêmement utilisée de nos jours. C’est pourquoi il est primordial que les informations retrouvées sur le Web soient véridiques et que nous puissions vérifier la fiabilité de la source.

Dans cet ordre d’idées, il nous faut trouver des moyens pour valider nos sources d’informations. C’est ici que les six questions du cyberespace prennent tout leur sens. Effectivement, ces questions servent à vérifier la fiabilité du contenu publié. Par le biais de la source, de l’information obtenue, de la présentation en général, de la date de publication, de la provenance du site et de la raison de la consultation de celui-ci, il nous est possible de nous assurer de la crédibilité d’un site. En ayant à sa disposition ces outils, le consommateur est donc en mesure de vérifier ses sources. Toutefois, sommes-nous suffisamment conscients de l’importance de valider nos sources? En tant qu’utilisateur averti, il est de notre devoir de veiller à ce que les informations que nous sélectionnons soient de bonne qualité et proviennent d’une source fiable. Il s’agit de la responsabilité des consommateurs, qui doivent cependant avoir été préalablement conscientisés à l’importance de poser leur jugement personnel face à ce qu’ils trouvent sur le Web.

La vérification des sources n’est pas chose facile. Malgré la bonne volonté de chacun, il faut avoir été préalablement informé concernant la méthode adéquate à suivre quant aux critères de fiabilité. En ce sens, nous croyons que l’éducation quant aux technologies de l’information et de la communication doit se faire en bas âge. En effet, ce n’est pas parce que les enfants font un usage quotidien et semblent maîtriser plutôt bien les médias très tôt qu’il faut prendre pour acquis qu’ils savent en faire une vraie bonne utilisation. Il relève de la responsabilité des enseignant(e)s du primaire ou encore des parents de sensibiliser les jeunes au fait que de nombreuses informations retrouvées sur le Web sont en réalité erronées. Mais ces adultes sont-ils en mesure de le faire? Selon le rapport du CEFRIO publié en décembre 2009 sur la génération C, « seulement un élève ou un étudiant québécois sur trois (35%) croit qu’actuellement, ‘’la plupart’’ de ses enseignants ‘’disposent des connaissances adéquates pour l’accompagner dans son apprentissage des technologies’’ ». Ceci porte à croire que les enseignant(e)s d’aujourd’hui n’ont pas nécessairement les qualifications requises pour faire face à l’aisance des jeunes par rapport aux technologies de l’information et de la communication qui s’accroît année après année. Il faut se rendre à l’évidence. Parmi la panoplie d’informations divulguées sur Internet par le biais du Web, il est difficile de distinguer les bonnes sources des mauvaises. À partir de quelques mots-clés écrits dans une barre de recherche, il nous est alors possible d’accéder à des milliers de sites Internet. Il est bien certain qu’un grand nombre d’entre eux ne sont que des jugements ou encore des expériences personnelles publiées par une personne quelconque. Il devient alors très laborieux pour un jeune élève de reconnaître les bonnes sources à utiliser pour un travail qui demande de la recherche d’informations. Après tout, une bonne source est le pilier d’un travail réussi!

En tant qu’étudiantes universitaires, nous pouvons affirmer que nous avons commencé à faire des bibliographies seulement au collégial. Avant cela, les sources d’information et les références ne faisaient pas partie du travail demandé. Nous avouons que les bibliographies du collégial n’avaient pas une aussi grande importance qu’à l’Université et qu’elles étaient peu prises en considération lors de la correction. Ce n’est donc qu’à l’Université que les bibliographies ont réellement augmenté en importance lors d’un travail. Étant peu habituées à ce genre de travaux, cela devenait un obstacle pour nous. Ainsi, nous comprenons alors mieux la portée de la conscientisation à la fiabilité des sources.

La réalité en milieu scolaire évolue très rapidement. Il y a de cela dix ans, les classes n’étaient pas munies d’ordinateurs. Les recherches se faisaient en bibliothèque avec des livres. Il est donc évident que les choses changent très rapidement ce qui demande une adaptation rapide et constante. En effet, ce n’est pas toujours facile de suivre le mouvement malgré l’aisance que nous pouvons avoir.

Lors de notre primaire, nous n’avons pas été introduites à l’informatique. Maintenant au niveau universitaire, dans une formation pour futur(e)s enseignant(e)s, nous comprenons l’importance de préparer très tôt les jeunes à cet outil qui les suivra tout au long de leur scolarité. Nous croyons donc qu’il est primordial pour nous de découvrir les nouveaux outils disponibles afin de pouvoir les enseigner plus tard, ce qui aidera nos élèves à affronter les innombrables informations présentes sur le Web et à développer leur esprit critique. À notre avis, cela doit faire partie de notre formation universitaire de sorte que les finissant(e)s enseignant(e)s pourront à leur tour partager les connaissances acquises autant aux enseignant(e)s actuel(le)s qu’aux élèves.

Les technologies de l’information et de la communication font désormais partie de notre société et sont d’une importance particulière pour les jeunes d’aujourd’hui. Étant donné que ces technologies sont en constante évolution, il est primordial que des formations soient disponibles non seulement sur les bancs d’école mais également en milieu scolaire afin d’outiller tous les intervenants de ce milieu. C’est pourquoi nous croyons que nous n’avons pas été préparées de la bonne façon puisque les enseignant(e)s qui nous ont éduquées n’étaient pas prêt(e)s à faire face à ces grands changements technologiques. Il est maintenant temps de faire changer le monde en milieu scolaire par rapport à la place qu’occupent les sources. Nous savons tous que les informations trouvées dans les livres sont souvent vraies. Nécessairement, il y en a des meilleures que d’autres, car en effet, il faut faire attention à la subjectivité de certaines. Toutefois, la véracité des informations provenant des livres peut également se retrouver sur Internet. Il faut cependant porter une attention particulière car l’information y est présente en plus grande quantité et ce, venant de personnes qui n’ont pas toujours les qualifications requises pour parler d’un sujet quelconque. C’est pourquoi, en donnant la chance aux élèves d’explorer les disponibilités offertes sur le Web, tels différents moteurs de recherche, la présence de mises à jour sur les sites, la possibilité de contacter l’auteur(e) et les références du site, nous leur donnons alors les compétences pour être en mesure de rechercher de l’information juste. Nous croyons aussi que donner régulièrement du temps aux élèves pour travailler plus souvent avec Internet, leur permettrait de se familiariser et d’évoluer en gardant en tête l’importance de vérifier la provenance des informations.

En terminant, la recherche d’informations sur le Web demande certains efforts de la part du chercheur. Celui-ci doit se référer aux critères de validité d’un site mais également user de son jugement critique pour évaluer la fiabilité d’un site et des informations trouvées. Comme les jeunes d’aujourd’hui utilisent énormément les technologies de l’information et de la communication dans leur vie quotidienne, il est d’une grande importance que l’information qui circule entre leurs mains soit de bonne qualité. Cela relève de leur responsabilité de s’assurer de la validité de l’information à l’aide par exemple des six questions du cyberespace (qui, quoi comment, quand, où et pourquoi). Avant cela, il est de la responsabilité de l’enseignant(e) de préparer les jeunes à ce travail de vérification. Malheureusement, ce ne sont pas tout(e)s les enseignant(e)s qui sont aptes à remplir cette importante mission. C’est pourquoi, nous croyons que des formations complémentaires doivent être proposées aux futur(e)s enseignant(e)s tout comme à ceux qui sont présentement sur le marché du travail afin qu’ils puissent suivre l’évolution constante de ces technologies et ainsi aider les jeunes dans leur quête de ressources fiables et pertinentes. Pour finir, une question nous reste en tête. Même en ayant tous les outils possibles pour vérifier la qualité des informations retrouvées sur le Web, les utilisateurs prendront-ils réellement à cœur l’importance de vérifier leurs sources? Prendront-ils vraiment le temps de s’arrêter un instant à chaque fois qu’ils recherchent sur Internet?

Joannie McLean, Mélanie Gaudreault et Rachel Tremblay

Nous certifions avoir fait tous les efforts nécessaires pour présenter un texte sans faute.

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Auteur: etu83

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