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Vous avez dit identité numérique?

En considérant le fait que l’identité numérique concerne tout le monde, puisque chaque personne laisse des traces qui sont indélébiles à chaque fois que l’utilisation d’un ordinateur ou d’un autre outil technologique ayant accès à Internet est utilisé, il est assez surprenant d’apprendre que même si les écoles primaires valorisent l’utilisation fréquente des nouvelles technologies de l’information, il n’est question nulle part, dans le programme de formation de l’école québécoise pour le primaire, de sensibilisation à l’identité numérique et de ses diverses répercussions possibles. Ce grand vide est assez questionnant selon moi. Comment peut-on encourager l’utilisation des nouvelles technologies de l’information sans d’abord expliquer les nombreuses conséquences qui s’en suivent? Il est d’une importance capitale, à mon avis, d’instruire correctement les jeunes du primaire sur l’identité numérique pour ainsi les conscientiser à cette nouvelle réalité du monde. Cet essai vous démontra les raisons qui m’amènent à croire qu’il devrait y avoir une place pour l’identité numérique dans le programme de formation de l’école québécoise. Je vous démontrerai donc, l’importance d’instruire les jeunes en ce qui a trait à l’identité numérique pour deux raisons principales. En premier lieu, il faut prendre en considération la facilité d’accès aux différents outils technologiques que les enfants du primaire ont à portée de la main, et ce, de façon quotidienne. En deuxième lieu, je vous démontrerai les nombreuses répercussions que peut avoir l’identité numérique sur un enfant du primaire.

La facilité d’accès aux différents outils technologiques

Pour débuter, je trouvais important de souligner le fait que les jeunes de notre société ont grandi en étant entourés de façon omniprésente par les nouvelles technologies. Il est donc normal qu’ils soient très à l’aise avec ces dernières et qu’ils apprécient particulièrement leur utilisation. De plus, chaque occasion leur semble appropriée pour les utiliser. De ce fait, les outils des nouvelles technologies sont utilisés de façon quotidienne par les jeunes qui fréquentent les écoles primaires. Les enfants dont il est question ont, à plusieurs reprises, l’occasion d’utiliser des outils technologiques durant une seule journée. Tout d’abord, les enfants peuvent facilement se servir d’un ordinateur dans leur propre maison. À ce propos, une étude réalisée au début des années 2000 affirme que, déjà au début du vingt-et-unième siècle, l’utilisation d’Internet était plus prisée par les jeunes de la société, tout comme le démontre ce haut pourcentage : « On trouve le plus grand bassin d’utilisateurs au sein du groupe d’âge des 15 à 19 ans. En effet, 90 % des adolescents disent utiliser Internet » (DRYBURG). Il est vrai que ce pourcentage fait mention des jeunes âgés de 15 à 19 ans, mais il s’agit de résultats datant du début des années 2000. Dix ans plus tard, il est naturel de croire que même les enfants en bas âge utilisent Internet. Aussitôt que ces derniers savent lire et écrire, ils se retrouvent face à un écran d’ordinateur. Les raisons qui m’amènent à croire cela sont assez simples. Premièrement, cette même étude a prouvé que la majorité des foyers au Québec possède un ordinateur. Deuxièmement, il suffit de voir tous les logiciels et les sites Internet disponibles pour les enfants pour vite prendre conscience qu’ils sont une clientèle de choix en ce qui a trait aux ordinateurs. Dans le même ordre d’idée, une autre recherche, cette fois-ci faite au cours de l’année 2009, démontre que : « La plupart (96 %) des internautes ont déclaré utiliser Internet à partir de leur domicile. »(Statistique Canada). C’est donc une autre raison qui me persuade que même les jeunes enfants utilisent fréquemment Internet puisque les ordinateurs se sont améliorés, ont beaucoup plus à offrir et qu’ils sont devenus beaucoup plus accessibles et moins onéreux. Ensuite, pour ce qui est des écoles, les jeunes du primaire ont accès régulièrement aux ordinateurs. Bien entendu, chaque établissement scolaire a ses propres ressources, donc leur utilisation varie beaucoup en fonction des ordinateurs disponibles et des enseignants. Cependant, l’école favorise de différentes façons l’utilisation d’Internet par les jeunes élèves dans leurs différentes activités scolaires telles que des recherches effectuées sur Internet, des exposés oraux, des documents à remettre et j’en passe. Ensuite, il ne faut pas oublier que ce n’est pas seulement les ordinateurs qui donnent accès à Internet. En effet, les jeunes de notre société ne sont pas en reste lorsqu’il est question d’outils technologiques leur permettant de naviguer sur le Web. Le premier qui me vient à l’esprit est le plus commun : le cellulaire. En plus de garder contact avec leur proche avec l’aide d’appels et de la messagerie texte, les jeunes peuvent utiliser une panoplie d’applications dont l’utilisation d’Internet. Ensuite, tout ce qui est Iphone, Ipad et j’en passe permettent d’avoir accès facilement et rapidement à Internet dans le creux de sa main. Donc, ce n’est pas les occasions et les outils qui manquent pour permettre aux élèves du primaire de naviguer sur Internet et de laisser des traces partout où ils vont. C’est donc assez questionnant, selon moi, de constater que dans le programme de formation de l’école québécoise, il n’est question nulle part de sensibilisation aux conséquences qu’apporte une utilisation aussi fréquente des outils technologiques permettant d’avoir accès à Internet. Il me semblait pourtant que l’école et son programme de formation avait pour but :



« D’aider les jeunes à réussir leur projet de vie personnelle, scolaire et professionnelle. Conçu dans l’optique d’une formation de base commune, le programme de formation repose sur le développement des compétences de l’élève, c’est-à-dire sur l’utilisation efficace de ses connaissances afin de réaliser des tâches et des activités réelles. En fait, il permet à l’école d’aider l’élève à faire face aux transformations de la société et l’amène à participer activement à son apprentissage. »(PFEQ).

Donc, à moins que je me trompe, le programme de formation de l’école québécoise vise bel et bien la réussite des projets de vie de ces jeunes élèves, autant personnelle, scolaire que professionnelle en gardant à l’esprit de rester congruent avec la société actuelle dans laquelle nous vivons présentement. C’est un défi très honorable et pour beaucoup de points il semble être respecté. Cependant, pour ce qui est du côté plus informatique, un manque flagrant est présent. Comment un enfant peut se réaliser sur le plan personnel, scolaire et professionnel, si par la faute d’une mauvaise identité numérique, sa véritable identité et sa réputation sont entachées ? En effet, les jeunes ont tendance à oublier le fait que ce qu’ils font sur Internet laisse des traces parfois non souhaitées et que ces mêmes traces restent très longtemps et qu’elles sont accessibles à tous les internautes. Donc, l’école devrait s’assurer de conscientiser et d’informer correctement ses élèves pour éviter des situations problématiques pour le futur. N’est-ce pas, de toute manière leur mission : « Faire en sorte que l’école québécoise aide les jeunes à réussir leur projet de vie personnelle, scolaire et professionnelle » ? (PFEQ)

Les nombreuses répercussions que peut avoir l’identité numérique

Avant de continuer, je crois qu’il est important de préciser ce que j’entends par identité numérique et cette petite définition est on ne peut plus claire :

« L’identité numérique d’un individu est composée de données formelles (coordonnées, certificats…) et informelles (commentaires, notes, billets, photos…). Toutes ces bribes d’information composent une identité numérique plus globale qui caractérise un individu, sa personnalité, son entourage et ses habitudes. Ces petits bouts d’identité fonctionnent comme des gènes : ils composent l’ADN numérique d’un individu. »(2006).>

En d’autres mots l’identité numérique, tout comme l’identité, représente une personne. La seule différence est que l’une se retrouve sur le Web et l’autre dans le monde réel. Cependant, les deux sont tout aussi importantes et elles doivent être prises au sérieux pour s’éviter bien des ennuis. Donc, il est important de garder en mémoire que toutes les informations qui se retrouvent sur Internet, à propos d’une personne, composent son identité numérique. Et c’est précisément ici que l’éducation des jeunes élèves du primaire devrait débuter. En effet, les élèves devraient être sensibilisés à ce qu’est l’identité numérique le plus tôt possible pour leur éviter d’éventuelles complications. Il est illogique, selon moi, d’encourager l’utilisation des ordinateurs à l’école sans d’abord avoir conscientisé les élèves aux risques et aux conséquences qui s’en suivent. Les informer sur l’identité numérique est une bonne façon de développer leur responsabilité et leur autonomie en ce qui a trait à Internet. Donc, pour ce qui est des répercussions de l’identité numériques, elles sont bien simples. Une bonne identité numérique engendre des conséquences positives et, à l’inverse, une mauvaise identité numérique apporte des conséquences moins agréables. Il s’avère donc d’une grande utilité d’ajouter au programme de formation de l’école québécoise une petite place pour enseigner aux jeunes élèves du primaire à bien gérer leur identité numérique. Ce petit ajout se révélera être des plus bénéfique quand on pense à toutes les répercussions que cela pourra apporter à ces élèves dans leur vie présente et également dans quelques années. Car comme je le mentionnais précédemment, les jeunes utilisent quotidiennement des outils technologiques leur donnant accès à Internet. Une fois qu’ils commencent à naviguer sur le Web, leur identité numérique est compromise. En apprenant à bien la gérer, ils s’assurent de garder une bonne réputation présente et future. Rien ne vaut quelques exemples pour bien saisir toute la portée de ce phénomène. Imaginons qu’un jeune garçon du primaire a pris l’habitude d’écrire des insanités sur ses professeurs sur un site Internet. Quelques semaines plus tard, un des enseignants découvre le site. En plus de briser la réputation de ses différents enseignants, ce jeune garçon vient d’entachée la sienne. Bien entendue, ce n’est qu’un exemple et il est vrai de dire que les jeunes, bien avant l’invention des ordinateurs, faisaient des bêtises. Mais, quand est-il des erreurs des adultes ? Tout le monde a sûrement entendu parler de ce fameux journaliste de radio, qui après avoir écrit des propos peu élogieux et respectueux d’une chanteuse québécoise sur le site de Twitter, s’est vu remercier pour ses services. C’est à se demander si pareille bévue se serait produite si ce journaliste avait pris conscience de toutes les conséquences qu’engendre ce simple geste d’écrire ces quelques phrases. Ce que je veux dire par là c’est que, une fois pleinement conscient de ce qu’est l’identité numérique et de ses répercussions, les jeunes élèves du primaire pourraient s’éviter pareille situation dans leur propre vie future. C’est donc pourquoi je suis convaincue qu’il serait pertinent d’ajouter une place dans le programme de formation de l’école québécoise pour l’enseignement de l’identité numérique. De ce fait, bien des erreurs pourront être évitées si l’on prend en considération que tous les jeunes de notre société vont régulièrement sur Internet.

Pour conclure, puisque l’identité numérique est un phénomène directement lié à notre société très informatisée, il est maintenant nécessaire d’outiller correctement les jeunes d’aujourd’hui face au phénomène de l’identité numérique puisqu’ils utilisent quotidiennement des outils technologiques leur donnant accès à Internet et que les répercussions d’une mauvaise identité numérique sont non souhaitées. Il en revient donc à notre société de prendre les moyens nécessaires pour assurer l’éducation de l’identité numérique aux jeunes. Le faire à l’école me semble être une solution tout-à-fait appropriée puisque cette dernière s’est donnée comme objectif de « Faire en sorte que l’école québécoise aide les jeunes à réussir leur projet de vie personnelle, scolaire et professionnelle » (PFEQ). En somme, il est important de toujours garder à l’esprit que notre identité numérique est notre propre identité et qu’elle est accessible à tous. Il est donc important de la soigner et de se montrer mature et réfléchi lorsque l’occasion de se dévoiler sur Internet se présente.

Natacha Gagné N.B. Je certifie avoir porté une attention spéciale à une utilisation correcte de la langue française et à la correction des fautes.

Bibliographie

Sites Internet DRYBURG, Heather; étude utilisation Internet, http://www.statcan.gc.ca/pub/56f0006x/4274060-fra.pdf En ligne (Page consultée le 1 décembre 2010).

Statistique Canada, http://www.statcan.gc.ca/bsolc/olc-cel/olc-cel?catno=56M0003X&lang=fra En ligne (Page consultée le 1 décembre 2010)

Pourcentage statistique Canada, http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/100510/dq100510a-fra.htm En ligne (Page consultée le 1 décembre 2010)

Identité numérique, http://www.fredcavazza.net/2006/10/22/qu-est-ce-que-l-identite-numerique/ En ligne (Page consultée le 7 décembre 2010).

Livres et revues

Réseau, Web 2.0 2009, numéro 154, 272 pages, La découverte.

PASTINELLI, Madeleine; (2007). Des souris, des hommes et des femmes au village global : parole, pratiques identitaires et lien social dans un espace de bavardage électronique. Édition presse de l’université Laval, 322p.

HALPERN, Catherine ; (2009). L'individu, le groupe, la société. Édition Auxerre France : Sciences humaines, 351p.

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Auteur: etu19

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