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L'identité numérique et le résultat de mon sondage

Il y a plus de quinze ans, alors que j’étais à la maternelle, nous retrouvions dans la classe un ordinateur. Parmi plusieurs activités se retrouvaient par exemple, le coin de la cuisine, le coin de la peinture, celui de la construction, mais celui qui était le plus achalandé était le coin d’ordinateur. Mon institutrice, voyant que ce coin faisait beaucoup de chicane, elle y a instauré une limite d’utilisation, ainsi qu’une liste pour alterner les joueurs. La classe était émerveillée devant cette technologie qui possédait, à cette époque, un seul jeu. Nous étions loin de dire qu’en peu de temps la technologie prendrait une si grande ampleur dans notre quotidien. Maintenant, nous sommes en mesure d’utiliser naturellement Internet partout où nous sommes avec toutes les technologies que nous avons à la portée des mains. Prenons seulement comme exemple le cellulaire, l’iPhone, l’iPod touch, etc. La création des réseaux sociaux a changé la vie des gens. Ce qui m’amène à vous parler de l’identité numérique. Cette jonction entre notre entité réelle et celle virtuelle. Vous retrouverez dans cet essai, l’importance de tenir vos informations privées, vous verrez l’apparition d’un nouveau phénomène de la société d’aujourd’hui et vous observerez un petit sondage (questionnaire) maison, auprès de jeunes âgé de 12 à 17 ans, sur leurs perceptions de leur identité numérique.

Actuellement, selon les prévisions de Strategy Analytics1, il y aurait plus de 500 millions d’utilisateurs sur les réseaux sociaux dans le monde. D’après ceux-ci, en 2012, ce nombre dépassera le milliard d’utilisateurs. En voyant cette statistique, les gens doivent prendre conscience de l’ampleur que peut prendre leurs activités en ligne et ainsi, nuire à leur réputation. D’où l’importance de tenir nos informations privés. Voici une vidéo fait par le groupe Social Media Energy2 qui montre l’ampleur des réseaux sociaux :

Lors d’une inscription sur un réseau social comme Facebook, vous cochez une case pour autoriser la création du compte. Dans celle-ci, nous retrouvons les conditions et les règlements de l’entreprise. Selon les termes de gouvernance de Facebook, si vous désirez supprimer votre compte, «vous comprenez et reconnaissez que, même après suppression, des copies du contenu utilisateur peuvent rester visibles dans les pages d’archives et les pages en cache ou bien si d’autres utilisateurs ont enregistré ou copié votre contenu»3. Un groupe de défense (Electrononic Privacy Information Center) des droits des consommateurs a protesté pour qu’il y ait modification des conditions d’utilisation de l’entreprise, car cela dépassait les droits de la vie privée. Ainsi, avant que la plainte de l’EPIC soit annoncée (février 2009), Facebook a rétabli ses conditions d’utilisation suivante: «les traces des informations supprimées seront conservées pendant une durée raisonnable, mais ne seront consultables par aucun des membres de Facebook»4. Mais, même après ces conditions, ce réseau social se réserve le droit de collecter des informations sur ses membres à l’aide d’autres sources. Selon le magazine Manière de voir5 , en 2008, la clinique d’intérêt public et de politique Internet du Canada CIPPIC6 a déposé vingt-deux plaintes pour la violation des lois de la vie privée au Canada, soit sur la vulnérabilité des utilisateurs du site âgés de 14 à 25 ans. Une grande majorité des gens acceptent sans trop savoir ou parce qu’ils ne se sont pas préoccupés des conditions de leur inscription. Cela m’amène à vous parler des informations que vous laissez sur vos profils. Même si tous les paramètres de votre compte sont sélectionnés, vos informations sont encore partagées par vos amis qui ont peut-être moins de confidentialité que les vôtres. C’est pour cela qu’il y a toujours un risque. Il est important de se questionner avant de publier quelque chose sur sa page, se demander si on serait en mesure de dire ce commentaire à la personne concernée ou si une photo peut porter à confusion. Voici une publicité fait par National Center for Missing & Exploited Children7 en relation avec le groupe CyberTipline qui prévient les gens de penser avant de publier un commentaire sur son réseau social :

Peu importe la profession d’une personne, que ce soit pour un enseignant, un infirmier, un policier, cela peut avoir des répercussions sur leur vie professionnelle. Il est donc préférable de se garder une certaine vie privée. Par exemple, récemment dans la région du Saguenay, un animateur de radio a été renvoyé pour un commentaire disgracieux, sur une artiste lors d’un gala, écrit sur son compte Twitter. Cela démontre que personne n’est à l’abri. De plus, ce n’est pas qu’aux États-Unis où les entreprises (les employeurs) reconnaissent qu’ils regardent les profils d’employés potentiels, mais bien dans les petites régions et même dans les écoles. Il est donc, très important de bien gérer ses informations, et ainsi éviter qu’une erreur ne brise une vie en si peu de temps.

Pour la deuxième partie, celle-ci est en lien avec le sujet de garder vos informations privées, ainsi que les dangers qu’il peut y avoir tant au niveau professionnel qu’au niveau personnel. Il est question d’un nouveau phénomène sur les empreintes électroniques laissées de plus en plus jeune. Il y a plus de vingt ans, alors que j’étais un petit bébé, toutes mes photos se retrouvaient dans mon album de bébé. Maintenant, selon une étude internationale, nous retrouvons près de 84%8 des bébés du Canada de moins de deux ans dans le monde sur le cyberespace. Ceux-ci ont été propulsés dans le monde numérique par leur mère, leur créant ainsi une identité numérique. Ce n’est pas seulement une personne de jeune âge que l’on retrouve sur les réseaux sociaux, mais bien des photos des radiographies du ventre de leur mère et parfois même une photo de fœtus. Toujours selon le journal Le Devoir, 9% des bébés canadiens possèdent une adresse électronique et 8% un compte dans un réseau social, créer par leurs parents. C’est extrêmement précoce, et comme début dans ce monde, ils seront en mesure de parler d’une drôle d’introduction. Malgré les conditions d’âge à avoir pour la création d’un compte dans un réseau social, on remarque que les parents sont prêts à tout pour lancer leur enfant dans le monde virtuel. Cette numérisation est certainement le cri de joie contemporain des nouveaux parents de nos jours. Il semble que le premier souffle du bébé ne soit plus à la hauteur de l’existence de l’enfant, mais bien celui de lui donner une valeur sociale en ayant une identité numérique, qui le propulsera dans ce monde. Vis-à-vis, ce nouveau phénomène, croyez-vous que les parents pensent vraiment aux conséquences futures? Que les empreintes numériques laissées par ceux-ci sur leurs enfants (qui n’ont forcément pas donné leur consentement) va à l’encontre des droits de la personne. Maintenant, tout ce qui sera dit sur eux restera dans l’espace et le temps, même avec toutes les sécurités prises sur leur compte. Alors, en grandissant, ces enfants possèderont un historique numérique qui les suivra tout au long de leur vie.

Pour la troisième partie, je vous présenterai un sondage maison sur l’identité numérique, fait auprès de jeune de la région. Voici le questionnaire que j’ai distribué :Questionnaire Identité Numérique

Pour la problématique du questionnaire, la question était de savoir quel sont les connaissances sur l’identité numérique chez les jeunes âgés de 12 à 17 ans. Comme la majorité du monde possède un ordinateur, le sujet était très actuel. Peu importe le type d’utilisation, chaque individu retrouve ses intérêts sur Internet. Par exemple : réseaux sociaux, clavardage, jeux en ligne, etc. Ce qui démontre que les gens ont tous une identité numérique. Avec ce questionnaire, je cherchais à savoir ce que les gens pensent de leur identité numérique et à savoir si celle-ci peut nuire à leur future profession. Étant donné, que je voulais principalement des jeunes âgés de 12 à 17 ans, je suis retournée dans mon ancienne école secondaire9. Ce fut pour moi la façon la plus simple de travailler, soit avec la coopération de mes anciens enseignants et leurs élèves. La méthodologie que j’ai employée pour ce sondage fut de me rendre un vendredi matin à cette école et demander l’autorisation à la direction. Pour l’échantillonnage, j’ai choisi environ 5 élèves par niveau. Ceux-ci venaient dans un petit local afin de remplir le questionnaire, après leur avoir expliqué les motifs de mon travail. Deux heures plus tard, tous les questionnaires étaient remplis. Avant de comptabiliser les résultats, je m’étais fait une hypothèse. Je croyais que la majorité de mes répondants allaient répondre que l’identité numérique ne peut pas leur nuire et qu’il ne peut pas y avoir de conséquences. Eh bien, le résultat m’a surpris! Tout d’abord, sur trente-et-un questionnaires, on retrouvait 19 femmes et 12 hommes.Question#1 L’une des questions concernait le nombre de réseaux sociaux qu’ils possédaient. Comme vous pouvez le voir sur le diagramme, le réseau social Facebook est le grand champion.Question#3Une grande quantité des jeunes possédant plus d’un compte. Nous remarquons aussi que d’autres réseaux sociaux sont présents tels Tagz et Skyrock où les jeunes possèdent un profil, des photos de soi ainsi que le pouvoir de commenter des photos. Il est intéressant de voir que sur 31 questionnaires, il y a un individu qui ne possède aucun réseau social. Pour la question en lien avec l’identité numérique et la vie professionnelle, le nombre est tout aussi impressionnant.Question#4 Les jeunes sont en majorité 71% en accord sur le fait que leur identité numérique peut nuire à leur futur. En raison que le sujet soit trop personnel, que l’on y retrouve des photos et des commentaires négatifs ou inappropriés, des gestes de mauvais goût qui sont facilement retrouvable par les autorités, qu’il est facile de créer de mauvaises rumeurs sur les gens, qu’une bêtise de jeunesse peut nuire au futur, qu’une photo embarrassante de nous soit mise en ligne par un ami, etc. Tandis que les autres disent qu’il n’y a pas de lien avec une future profession, que les réseaux sociaux, lorsqu’ils sont bien utilisés, ne comportent pas de risque. Alors que pour ceux qui sont neutres, cela dépend de la décision que l’on prend lorsqu’on écrit un commentaire et qu’il faut prendre le bon choix. Pour la question finale, Question#5je m’informais à savoir si les paramètres de confidentialité étaient sélectionnés et ce fut 84% des répondants qui avaient sélectionné tous les paramètres qu’ils avaient à leur disposition. C’était pour ainsi se garder une vie privée, partager seulement avec leurs amis, éviter les étrangers sur leur compte et limiter leurs informations personnelles. Pour ce qui est du 16% restant, ils n’ont pas pensé sélectionner leurs paramètres de sécurité. Soit qu’ils n’ont rien à cacher soit parce qu’ils ne possèdent pas de compte.

Le résultat de ce questionnaire m’a ouvert les yeux sur le fait que les jeunes ont plus de connaissance sur leur identité numérique que je le pensais. Il semble que j’ai été sévère sur leur génération et que finalement, ils sont en mesure de prendre les bonnes décisions vis-à-vis leur identité numérique. Entre-temps, alors que je discutais avec la direction de l’école secondaire sur le sujet, j’ai été en mesure d’apprendre que l’école a sensibilisé leurs élèves aux dangers des réseaux sociaux. De plus, en expliquant mon avis sur les recherches que j’avais fait, j’ai découvert qu’il n’y a pas qu’aux États-Unis que l’on surveille les réseaux sociaux de leurs élèves, mais aussi dans notre région. Ainsi, l’établissement est en mesure d'observer les commentaires des élèves en plus de savoir lorsqu'il y a des tensions entre eux.

Pour conclure, il est donc très important de tenir vos informations confidentielles sur les réseaux sociaux étant donné l’étendue du phénomène numérique. Bien que la nouvelle génération des parents qui mettent l’empreinte numérique de leur bébé soit qu’à son début, nous verrons dans quelques années les conséquences qu’ils auront lorsque l’enfant regardera son historique numérique. De plus, grâce à un petit questionnaire sur les connaissances de l’identité numérique, nous savons maintenant que les jeunes sont plus informés de ce que l’on pense. Il serait donc très intéressant de grossir l’échantillonnage du questionnaire en le publiant sur Internet ce qui permettrait de voir la vision d’un plus grand ensemble.

Il est à noter que j'ai fait tout mon possible afin de respecter les règles de la nétiquette et de présenter ce texte dans un français correct.

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1) (En ligne), Monde : Les sites de réseaux sociaux, http://www.journaldunet.com/cc/03_internetmonde/reseaux-sociaux.shtml (page consultée le 2 décembre 2010)

2) (En ligne), SocialMediaEnergy, http://www.jlbaker.net/sme/site/index.html (page consultée le 2 décembre 2010)

3) Politique de confidentialité de Facebook.

4) Ibid

5) CHRITENSEN, Miyase. «Facebook is watching you». Manière de voir, Internet, révolution culturelle, 1 février 2010, p.53 (En ligne) http://www.monde-diplomatique.fr/mav/109/CHRISTENSEN/19307) (page consultée le 2 décembre 2010)

6) DENHAM, Elizabeth. Rapport de conclusion de l’enquête menée à la suite de la plainte déposée par CIPPIC contre Facebook INC. Aux termes de la loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques. (En ligne), 2009 (page consultée le 3 décembre 2010)

7) (En ligne), http://www.missingkids.com/missingkids/servlet/PublicHomeServlet?LanguageCountry=en_US& (page consultée le 2 décembre 2010)

8) DEGLISE, Fabien, «Empreintes électroniques et décadence numérique», Le Devoir, Plaisir, 16 octobre 2010, p. D4

9) Le nom de l’école restera confidentiel

Peach_13

Auteur: Peach_13

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Commentaires (1)

Suzieee Suzieee ·  17 décembre 2010, 5:12:03 PM

Wow ! L'idée d'un sondage est géniale et les résultats sont très intéressants. Bravo !

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