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Je t'aimerai toujours mon livre papier.

Essai 2

"Il est là, bien déposé sur ma table de chevet, attendant fidèlement de se faire ouvrir une nouvelle fois et ainsi pouvoir passer en sa compagnie des minutes de pur plaisir. J'aime son odeur, j'aime le bruit qu'il émet lorsque je le touche. J'adore le contempler, il est unique parmi les milliards de ses semblables. Pour moi, il représente la meilleure source de réconfort possible. Lorsque mon esprit a un besoin urgent de s'évader de la réalité, mon livre de chevet est là, prêt à me faire vivre une panoplie d'émotions..." Signé par : une accro du livre papier

Le vingt et unième siècle est la toile de fond de nombreux changements concernant plusieurs aspects de la vie humaine et terrestre. Tandis que les enjeux environnementaux actuels occupent considérablement l'esprit des consommateurs, les ingénieurs tentent de trouver des moyens qui permettraient une diminution substantielle des déchets. Une multitude d'options sont envisagées afin de parvenir à diminuer l’impact environnemental des humains. Cet argument est devenu fortement utilisé dans le domaine publicitaire afin d'influencer la pensée des gens et ainsi diriger leurs choix de consommation. Étant donné l'essor proéminent des nouvelles technologies informatiques, il est évident qu'elles représentent de grands espoirs en matière de protection écologique.

Cette technologie informatique est souvent conçue dans le but de remplacer ou modifier plusieurs objets qui, depuis des lunes, sont encrés dans nos habitudes de vie. Certains de ces objets représentent même un attachement aux yeux de plusieurs personnes. Le livre est l’un de ces objets qui occupe une place primordiale dans plusieurs domaines notre existence. Effectivement, depuis presque toujours, il est utilisé en éducation en tant que véhicule du savoir. Il est aussi une source de divertissement illimité qui fait appel à notre imagination. Cependant, les livres confectionnés de papier et de reliures, tel que nous les avons toujours connus, risquent peut-être de disparaître afin d’être substitués par des livres électroniques. Est-ce réel ou simplement une lubie de certaines personnes accros des technologies de l’informatique? Comment ce changement majeur sera-t-il accueilli auprès du public en général et auprès des acteurs œuvrant dans le domaine de l’enseignement? Nul ne le sait vraiment. Dans le cadre de ce deuxième essai, nous nous pencherons sur la véracité des dires de Nicholas Négroponte qui prédit la disparition du livre d’ici 5 ans. Par la suite, nous tenterons d’imaginer les changements possibles qu’apporterait la disparition du livre format papier dans nos classes puisque ce changement modifierait considérablement les tâches du métier d’enseignant ainsi que celui du métier d’étudiant. Alors bonne «lecture électronique!»

La disparition du livre en format papier, est-ce réel?

Un certain spécialiste croit que le livre disparaîtra, et ce même homme va jusqu’à avancer l’année de la disparition de cet objet devenu essentiel à nos vies depuis bon nombre d’année. En effet, monsieur Nicholas Negroponte , (informaticien, professeur et chercheur au Massuchusetts Institute of Technologie) mentionne :« L’objet livre est mort. Dans 5 ans, il aura disparu.» Cet homme est l’initiateur du projet One Laptop Per Child qui distribue des ordinateurs XO aux enfants des pays en voie de développement. Il se base sur le fait qu’il est plus économique et facile de donner des XO contenant plusieurs ouvrages et pouvant communiquer entre eux, que de donner des centaines de livres à chacun de ces enfants. Par contre, qu’elle est la réelle intention derrière cette bonne action? Est-elle de donner gratuitement des ordinateurs à ces enfants pour les aider dans leurs apprentissages? Ou bien d’espérer pouvoir rendre ces jeunes dépendants de cette technologie pour qu’ils puissent, un jour, acheter des dérivés du premier produit offert gratuitement? Nous osons croire que ses intentions sont bonnes, et c’est pour cela que nous prendrons en considération ses connaissances de chercheur en technologie.

Du même fait, nous sommes en accord avec l’idée de dire que le livre numérisé prendra davantage de place sur le marché, mais nous croyons que le livre traditionnel restera. Contrairement à M. Negroponte, nous croyons que le changement se fera graduellement, mais sur une période plus longue que cinq ans et ce, surtout au Québec. Il faut tenir compte que ce n’est pas toute la population qui est prête à entreprendre ce grand changement. Certains voudront rester dans un mode plus traditionnel et d’autres démontreront beaucoup d’enthousiasme face à l’utilisation du livre numérique. De plus, croyez-vous vraiment que nos institutions gouvernementales seront prêtes à faire ce grand virage en si peu de temps? C’est comme espérer qu’un paquebot tourne en quelques secondes de sa trajectoire, ce qui nous semble être impossible à réaliser. Pour tout de suite, certains individus, entreprises et institutions font des pas vers ce changement. En effet, ils intègrent de plus en plus les technologies dans leur mode de vie et de fonctionnement ce qui les rend enclins et susceptibles d’être intéressés par l’utilisation du livre numérique et ses dérivés. Tout dernièrement, sur le site de pédagotic de Patrick Giroux, il était possible d’y lire une information disant qu’une grande quantité de livre du PUQ se retrouvait en format PDF , ce qui démontre un avancement vers l’utilisation de cette technologie.

Cependant, ces faits sont-ils assez consistants pour affirmer que le livre deviendra un simple souvenir du passé? Selon M. Umberto Eco En effet, le romancier, philosophe, linguiste et directeur de l’École supérieure des sc. humaines de l’Université de Bologne, affirme que le livre numérique ne fait que tenter d’imiter le livre papier sans toutefois réussir. Il appuie son opinion par des arguments qui soutiennent que le livre papier est en soi autonome au contraire du livre électronique qui dépend toujours de l’électricité. Petite analogie intéressante est celle qu’il fait avec l’expérience de Robinson Crusoé. S’il avait seulement eu en sa possession un ebook sur son île déserte, notre héros n’aurait pas pu s’instruire et rester en contact avec la réalité comme lui ont permis les nombreux livres papier dont il disposait.

Nous sommes assez d’accord avec ce monsieur Eco lorsqu’il affirme que le livre tel que nous le connaissons n’est pas du tout en voie de disparition. Notre opinion part du fait qu’en raison du développement très prolifique des technologies, l’homme moderne a toujours tendance à vouloir se procurer les dernières nouveautés que l’industrie met à sa disposition. En contre partie, ceci nous amène à penser qu’étant donné la vitesse à laquelle les consommateurs doivent s’adapter pour rester à jour, ils seront portés à vouloir garder quelques racines afin de ressentir une certaine stabilité dans une réalité tangible. Cette racine, comme vous l’avez deviné, est celle du bon vieux livre papier.

Si l’on se fie à la pyramide de Maslow , un des besoins vitaux des êtres humains est celui de se sentir en sécurité, nous pouvons donc penser qu’une stabilité est indispensable au sentiment de sécurité. Par conséquent, il est possible d’éprouver un sentiment d’indépendance et de liberté de choix face à l’utilisation de ces technologies trop souvent mises en valeur par l’industrie. Tout ceci dans le but de nous créer des besoins qui ne sont pas toujours essentiels et parfois même malsains et contraire à une vie équilibrée. Si cela s’avère être la réalité, le livre numérique saura-t-il être à la hauteur de nos attentes?

Changements possibles provoqués par l’apparition du livre numérique dans nos classes.

     

http://www.flickr.com/photos/16226024@N00/4508917013/

''Attention aux impacts à prévoir directement dans la bible du PFEQ. ''

Tout d’abord, on peut anticiper un virage majeur directement relié aux savoirs essentiels à enseigner au préscolaire et au premier cycle du primaire. En effet, la manipulation d’un «ipad» ou tout autre livre numérique de ce genre deviendrait aussi basique que l’apprentissage d’une bonne tenue du crayon. Étant donné, que le «ipad» permet aussi d’être connecté à Internet, les élèves devront être très tôt sensibilisés et éduqués par rapport à une bonne utilisation de cette ressource. Aussi, les élèves devraient être mis au courant de la fragilité et de la manière de bien préserver cet outil qui demande une certaine délicatesse. Si nous prenons en considération que tous les manuels nécessaires en classe étaient stockés sur cet outil, les parents auraient eux aussi besoin d’une certaine formation quant à son utilisation. Il faut tenir compte que ce n’est pas parce que la technologie change que les enfants auront moins besoin du support de leurs parents vis-à-vis leur réussite scolaire. C’est pourquoi je vous pose les questions suivantes :«À qui reviendrait la responsabilité de l’éducation des parents peu connaissants en ce domaine? Est-ce l’école, les compagnies distributrices de ce matériel ou simplement le parent qui devrait débourser pour suivre une formation?» Seul l’avenir le dira.

La façon dont fonctionne l’école depuis bon nombre d’année, touche davantage les filles quant à leur manière d’apprendre. Donc, puisque la gente masculine démontre un fort intérêt envers les technologies informatiques, il est probable que l’enseignement se retrouverait tout à coup mieux adapté aux intérêts de ces jeunes garçons. Ainsi, l’égalité des chances prônée par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec en ressortirait encore plus authentique à sa mission.

Le danger dont les professeurs devront se méfier sera de ne pas toujours et seulement intégrer les technologies informatiques au détriment d’activités concrètes qui font appel à d’autres compétences importantes pour le développement global de l’enfant. Par ailleurs, cette nouvelle technologie ne pourra remplacer, aux yeux de l’élève, une vraie expérience qui demande de manipuler et ressentir les objets à l’aide de ses cinq sens. De plus, certains apprentissages, pour qu’ils soient vraiment efficaces, doivent être vécus dans une réalité sur laquelle l’élève peut agir.

Pour terminer, il reste plusieurs questions en suspens dont les réponses nous viendront avec le temps. Malgré les dires de Nicholas Negroponte, plusieurs faits nous font penser qu’il reste encore de bonnes années au livre format papier. Mais lorsque celui-ci sera vraiment en voie de disparition, quels seront les impacts sur la manière de produire un livre? Perdrons-nous l’essence même du livre actuel qui nous permet de vivre l’histoire dans notre imaginaire personnel? Nous ne pouvons ignorer le fait qu’il sera plus facile d’intégrer des images ou autres artifices qui brimera sûrement notre liberté d’imaginer.

''«…Ouf! J’ai eu chaud. À un certain moment, j’ai failli succomber à la tentation de le remplacer par un livre «nouveau genre». Tout le monde tentait de me venter ses mérites, mais rapidement, ce feu de paille s’est éteint pour laisser mon ancien livre s’ouvrir à moi comme dans le bon vieux temps. J’ai enfin retrouvé mon livre papier qui sait parfaitement me combler.» '' Signé par : une accro du livre papier

Nous certifions que nous avons utilisé tous les outils mis à notre disposition pour corriger la qualité de la langue et que nous avons fait le maximum pour respecter les règles de la nétiquette.

Produit par Mireille et Marie-Ève Gilbert

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Auteur: Pendajo

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