Des TBI dans toutes les classes québécoises, un autre exemple de mauvais choix
Publié le lundi 11 juin 2012, 8:59:00 AM - Actualité - Lien permanent
- Article
- |
- Commentaires (0)
- |
- Annexes (0)
Selon moi, les politiques du gouvernement libéral des dernières années en matière d'éducation ont le plus souvent été désastreuses. On a imposé des choix idéologiques (plutôt que basés sur l'expérience ou la recherche) aux enseignants en plus de décider pour eux quels outils ils devaient utiliser. Ça commence à être lourd et à déranger les enseignants. Cette portion de la population n'est pourtant pas prompte à réagir politiquement, trop souvent concentrée sur son but premier qui est la jeunesse. Les enseignants sont toujours lents à se mobiliser et à réagir politiquement. Ils choisissent souvent de consacrer leurs énergies ailleurs, par exemple pour aider les jeunes à réussir malgré tout.
Dans cette lettre, des enseignants dénoncent les choix douteux du gouvernement en matière d'éducation: http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201206/08/01-4533123-un-choix-douteux.php
Pour ceux qui sont curieux, sachez qu'il n'y a effectivement pas de recherche scientifique qui prouve que les tableaux blancs sont efficaces. Voici un article publié par des collègues universitaires qui expliquent ce que l'on sait réellement ou ne sait pas à propos des fameux tableaux interactifs... http://karsenti.ca/pdf/scholar/ARP-karsenti-98-2012.pdf
Je ne veux pas, ici, rouvrir le débat sur les TBI.
En vérité, il n'y a pas de débat. L'outil n'est pas bon ou mauvais par lui-même. Tout dépend de ce que l'on fait avec. Par contre, certains outils sont confectionnés d'une manière qui facilite certains usages qui ne sont pas nécessairement ceux que l'on voudrait. Malgré tout, il demeure possible d'imaginer de bons usages de tous les outils. Si seulement on pouvait apprendre à poser la bonne question et arrêter de se demander quel outil est le meilleur...
Je voulais seulement souligner que j'ai l'impression que les enseignants réagissent de plus en plus forts aux politiques qui les affectent. On approche selon moi du point de rupture. L'éducation, c'est important et avant de faire n'importe quoi dans ce domaine, mieux vaudrait réfléchir et penser à plus long terme que 4 ans et plus loin que l'idéologie politique du parti au pouvoir...