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le BYOD à l'école...

Lors du dernier cours de M. Giroux nous avons parlé du phénomène du "BYOD" qui consiste en bon français, à apporter ses propres appareils électroniques soit en classe ou au bureau. Trouvant ce sujet intéressant, j'ai décidé de pousser des recherches plus approfondies afin d'en apprendre davantage sur le sujet. Comme il fallait rédiger un billet sur les TIC, j'ai trouvé bon de vous faire part du fruit de mes recherches. Les jeunes d'aujourd'hui sont de plus en plus à la fine pointe des technologies. En effet, la majorité d'entre eux possède déjà un ordinateur, une tablette ou un téléphone intelligent. Ces appareils ont remplacé le papier et les crayons au cours des dernières années et nous sommes forcés d'admettre que ceux-ci sont bien plus efficaces. Bien des étudiants ne peuvent attendre d'arriver au Cégep ou à l'université avant de pouvoir apporter leurs propres appareils. C'est pourquoi il est grand temps qu'en formation professionnelle nous fassions ce même virage. Malheureusement, les étudiants ne sont pas encouragés à amener ces appareils en classe avant le début des études supérieures. Les rares qui sont encouragés à le faire, ne le sont peut-être pas pour les bonnes raisons puisqu'ils les utilisent plutôt pour clavarder ou se divertir sur internet. Nos écoles et les commissions scolaires seront amenées à revoir leurs équipements informatiques qui devront accueillir un très grand flux de données sans-fil advenant le cas ou ils choisissent d'utiliser le phénomène à des fins éducatives. Toutefois, si elles ne possèdent pas l'infrastructure nécessaire et ne sont pas prêtes à ce changement majeur de culture, nos écoles ne seront pas en mesure de refléter le miroir de la société au niveau technologique.

Le "BYOD" peut amener un bon nombre de changements positifs dans les approches pédagogiques des enseignants, et ce, pour le bien fait de nos étudiants. Tout comme dans le milieu du travail, les écoles interdisent les appareils électroniques, car ceux-ci les rendent mal à l'aise. En dépit de tous ces préjugés, nous devrions enseigner aux étudiants comment les utiliser correctement. Nous devrions demander aux élèves plusieurs fois par jour, la meilleure façon d'utiliser la technologie afin les aider à se faire une idée de la bonne utilisation à y faire, car ils en savent plus que nous. Les mesures interdisant les dispositifs électroniques font paraître le système scolaire un pas derrière la société actuelle, et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser croire à nos élèves que nous sommes en retard. Il y aura plusieurs points à surveiller le jour où nous inviterons les élèves à apporter leurs propres dispositifs. Un tel engagement demandera une grande responsabilité de la part des enseignants et du personnel responsable. Pour ma part je suis d'avis que cela aura un effet positif sur l’intérêt de nos jeunes face au système scolaire.

Les écoles auront besoin de bien se préparer à un changement aussi radical. Ils devront avoir une bonne stratégie mise en place avant de pouvoir encourager les étudiants à apporter leurs propres appareils. La plupart de nos écoles ne possèdent pas l'équipement sans fil approprié et ils devront prévoir un accès sécurisé pour les étudiants ainsi que le personnel. Les écoles devront revoir le code de conduite des étudiants dans le cas où ils dérogeraient à celui-ci. Les politiques devront être bien précises sur le type de dispositif que les étudiants pourront apporter entre les ordinateurs portables, tablettes ou téléphones intelligents. Un point à ne pas négliger est celui des jeunes qui n'ont pas les moyens financiers pour s'en procurer. Allons-nous exiger ou encourager les appareils? Nous devrons mettre en place un plan pour les étudiants qui ne peuvent pas se le permettre. Les enseignants devront recevoir la formation nécessaire, car ce n'est qu'une minorité qui sait s'en servir et les utiliser à leur plein potentiel. Beaucoup d'enseignants voudront permettre aux élèves d'apporter leurs propres appareils, mais ils ne comprennent pas toujours comment gérer le principe de base du "BYOD". Les parents devront être bien informés et sensibilisés sur les biens faits de l'apprentissage avec les technologies. Ceux-ci auront besoin de savoir ce que font leurs enfants avec ces appareils coûteux qu'ils emmènent avec eux à l'école. Il faudrait élaborer une politique si un périphérique est perdu ou volé. Comme nous le savons à l'école c'est comme un hôtel par rapport au principe où "personne n'est responsables des articles perdus ou volés".

Nous sommes maintenant arrivés à un moment où nous devons accepter le fait que, par le passé nos institutions tentaient de s'accrocher à des principes datant de la deuxième guerre mondiale. Ce n'est plus nécessairement une réalité que nous devons perpétuer dans nos systèmes scolaires. Lorsque les élèves apportent leurs propres appareils, ils modifient considérablement les façons de communiquer que nos prédécesseurs ont pris des années à mettre en place. Malheureusement, il faudra beaucoup de travail avant que les écoles soient bien préparées avant la mise en œuvre d'un tel chambardement et rien ne devra être pris à la légère. Avec toute cette liberté technologique viendra une responsabilité au niveau des étudiants qui avec le temps, se verra transformée. Nous devrons en tant qu'enseignant faire preuve de diligence, car au début nos étudiants vont assurément essayer d'abuser sur leurs droits. Les jeux, le clavardage, les vidéos et l'internet seront pour eux un outil de distraction, mais après quelques résultats négatifs ils se rendront vite compte que ceux-ci n’apportent rien de bon sur leurs résultats. Ils finiront par tout simplement se rendre à l'évidence qu'en classe leurs appareils serviront comme un outil didactique alors qu'à la cafétéria ils seront plutôt un outil de divertissement. Ces dispositifs peuvent changer la façon dont les enseignants et les étudiants apprennent, à condition qu'ils soient utilisés correctement.

  • Lors de ma recherche je suis tombé sur le site de Edutopia que j'ai trouvé intéressant et qui nous donne de l'information sur les différents dispositifs que les étudiants peuvent se servir ainsi que les ressources et programmes utiles en classe. Par contre celui-ci est en anglais.
  • Maintenant pour convaincre vos directions voici dix bonnes raisons d'adopter le "BYOD" dans nos écoles. En anglais seulement.

Ce billet a été créé dans le respect du code d'éthique du blogueur et en suivant la procédure de rédaction.

etudiant9

Auteur: etudiant9

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Commentaires (6)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  26 avril 2013, 9:23:06 AM

Bravo pour tes réflexions sur le BYOD. Ce n'est définitivement pas un sujet qui a fait l'unanimité. Plusieurs enseignants sont carrément contre. Je crois que tu apportes quelques points intéressants. Ce que j'aimerais le plus savoir et discuter concerne cependant ton enseignement... Et tu en as peu parler. Je crois me souvenir que tu as un contrat actuellement et que tu enseignes plusieurs heures par semaine. Sinon, c'était récemment, dans les dernières semaines. Dans la réalité, est-ce que c'est faisable? Quels limites seraient les plus embarrassantes? Quels avantages en tirerais-tu dès maintenant si c'était possible? As-tu vécu des situations lorsque tu enseignais où ça aurait été utile?

etu9 etu9 ·  27 avril 2013, 11:44:18 AM

En effet, je suis entièrement d'accord avec vous qu'il ne fait pas l'unanimité auprès des enseignants. Je l'ai testé avec mes étudiants et pour la majorié ont appréciés. Par contre il faut dire que mes étudiants sont tous adultes et sont dégourdis en informatique. J'imagine qu'avec une clientèle plus adolescente demanderais un suivis plus rapproché. Nous avons fait plusieurs petits sondage par "textos" et la participation était au maximum et tous ont adoré. Par contre j'ai essayé une genre de cyberquète d'applications utile en architecture et quelques un ont moins aimé. Je vais continuer de faire différents essai et vous les partager sur votre blogue. Pour ma part c'est certain que le BYOD à sa place dans nos écoles.

etu5 etu5 ·  02 mai 2013, 7:32:42 PM

J’ai lu votre billet inspirant. Nous sommes rendus à un tournant avec l’intégration des TIC en formation professionnelle. Avant de l’implanter de façon générale, il faut avoir en tête que les TIC ne sont qu’un outil d’apprentissage; ils ne sont pas l’apprentissage en lui-même et en gardant cet objectif, les TIC doivent faire partie de la formation. Dans les métiers de la construction, on peut s’en servir pour visionner une méthode de travail (sécurité) ou l’installation d’un produit.

J’ai remarqué que les étudiants qui ont connu ce qu’est un emploi sérieux ne s’intéressent pas au BYOD, mais au travail manuel. Ils réclament des balises et des méthodes; dis-moi quoi faire et comment et je te donnerai ce que tu demandes. Les étudiants moins sérieux sortent régulièrement de la classe pour clavarder, téléphoner ou aller à la toilette la plus éloignée dans le centre ou même, aller fumer. Ce qui m’a amené cette réflexion tout à fait saugrenue : «si les clavardages présentent un problème, je n’ai qu’à donner ma leçon dans le corridor». J’imagine leurs mâchoires décrochées en demandant aux étudiants de sortir les bureaux dans le passage; déstabilisant.

Nous pouvons donner une partie de la formation en Entretien Général d’Immeubles avec le support des nouvelles technologies. Cependant, nous devons préparer les étudiants à les appliquer professionnellement. Outiller tous les étudiants qui ont des moyens limités d’un appareil numérique ne représente pas un problème en soi car le gouvernement du Québec a déjà appliqué le programme «branchons les familles» à la fin des années 90; j’en ai parlé dans un billet précédent (AVAN à l’école; ça urge) et ça ne serait pas la première fois que le gouvernement sortirait un vieux programme des placards. Les bris ou la perte d’appareils ne sont pas des obstacles en soi car c’est une question de responsabilité; les étudiants peu sérieux se perdent eux-mêmes dans une classe.

À l’émission Face à Face â Vtélé le mercredi 1o mai http://vtele.ca/videos/face-a-face/mercredi-1er-mai-2013_60909.php (à 10:08 minutes du début de la vidéo) les animateurs discutent d’un article du journal La Presse sur les TBI et les TIC. Il semblerait que le but premier de l’implantation des TBI et du BYOD à l’école n’est pas la réussite scolaire mais le raccrochage des jeunes garçons adolescents. Bravo! Si en plus la réussite est au rendez-vous.

J’ai lu votre billet et il apporte une nouvelle dimension sur ce sujet car il répond à certaines interrogations et amène des questions pertinentes auxquelles il faut réfléchir et en initiant la réflexion. Vous nous donnez des pistes pour continuer le débat. Bravo! J’ai aimé votre billet.

Ce billet a été créé dans le respect du code d’éthique du blogueur et en suivant la procédure de rédaction pour les articles et commentaires.

sandrine sandrine ·  26 avril 2015, 4:37:32 PM

Bonjour,
Je viens de votre article sur le Byod et j'aimerais savoir si, actuellement, un protocole est mis en place pour permettre aux élèves d'apporter leur matériel en classe. En effet, j'ai une classe de cm et je suis très limitée en nombre d'ordinateurs. Permettre à mes élèves d'apporter leur matériel me permettrait d'envisager la mise en place d'une classe inversée beaucoup plus sereinement. Les enfants maitrisent presque tous l'usage de la tablette et la découverte de nouveaux logiciels est beaucoup plus simple aujourd'hui qu'il y a quelques années. Ils sont bien plus motivés mais le problème est au niveau de la responsabilité. Si le matériel apporté par les enfants venait à être cassé dans le sein de l'école, qui devrait assurer les frais de réparation?
Je vous remercie par avance pour votre réponse en espérant qu'il existe officiellement un document qui clarifierait la solution.
Bonne soirée

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  27 avril 2015, 2:06:10 PM

Bonjour!

Le ou les étudiants qui ont écrit ce billet ont terminé mon cours depuis plusieurs mois. Je vais donc me permettre de répondre...

Je dois d'abord préciser que je suis au Québec. Selon votre commentaire, je pense savoir que vous êtes en France. Je ne connais pas exactement la situation en France et ça pourrait varier...

Au Québec, il n'y a pas de document officiel ou de politique ministérielle concernant le BYOD selon ce que j'en sais. Ça pourrait m'avoir échappé, mais les chances sont bien minces! Le plus souvent, l’enseignant propose une charte ou un code aux parents et aux élèves. Parfois c'est l'école. Les jeunes et leurs parents doivent signer le document. Le BYOD n'est jamais obligatoire et, à ma connaissance, les élèves sont toujours responsables de leurs appareils, jamais l'école.

PAt :-)

sandrine sandrine ·  27 avril 2015, 4:20:28 PM

Je vous remercie beaucoup pour votre réponse très rapide.
Bonne soirée

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