Gulliver au pays des TIC
Publié le jeudi 16 janvier 2014, 6:57:00 PM - 3TLE220 - Ini. tech. Édu. - Lien permanent
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Je suis ici un peu comme un David devant Goliath. Un Gulliver au pays de Lilliput. Un étranger parmi les futurs enseignants. Non, je ne suis pas un élève en enseignement. Non, je ne me prédestine théoriquement pas à l'enseignement, et c'est justement par ce détail que je compte bien me démarquer. Étudiant en deuxième année d'études littéraires françaises à l'UQAC, je m'intéresse principalement à tout ce qui touche le monde de la création littéraire, de l'édition, mais aussi des communications.
Travaillant dans la rétro-information et fortement intéressé par les nouvelles technologies, je suis souvent appelé à utiliser des logiciels de montage vidéo ou sonore comme Audacity ainsi que des programmes de transcription comme Start Stop. Récemment, j'ai aussi touché à des OCRP qui sont, à mes yeux, de belles petites merveilles pour nous simplifier la vie. Grâce à cette intelligence artificiel, il devient possible de faire deux fois plus de tâches en... deux fois moins de temps. C'est donc une productivité quasiment quadruplée!
Pour ce qui concerne les études et le côté plus techno qui les accompagnent, je souhaiterais dans l'avenir tourner autour du monde de l'édition et, si c'est possible, devenir enseignant de création littéraire au Québec. Une tâche qui risque de ne pas être simple avec les nouveaux qui progressent sur le marché: tablettes, liseuses, vente en ligne. Pas facile de s'y retrouver et de tirer son épingle d'un tel jeu déjà féroce! Avec le cours, je souhaite donc en apprendre davantage sur les TIC et les différents outils techno qui nous entourent et mieux en comprendre les enjeux afin de peut-être mieux cerner le potentiel de ces nouveaux outils et pleinement en profiter, la sphère techno au Québec n'étant encore qu'au bord de l'éclatement...
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Auteur: etu75
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Commentaires (3)
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etu67 · 16 janvier 2014, 7:31:49 PM
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Bonjour,
Tu as souligné un point qui m'a interpellé. Tu dis que tu veux devenir enseignant de création littéraire au Québec. C'est un projet magnifique, surtout n'abandonne pas. Cependant, tu sembles croire la tâche difficile avec la technologie omniprésente, les tablettes et autres liseuses de ce monde. Même si je crois que rien ne vaut la sensation d'un livre en format papier, son odeur et le plaisir que procure sa manipulation (j'aime beaucoup lire!), je ne crois pas que ces technologies soient un frein à la création littéraire. Au contraire! Je crois que les liseuses et les tablettes pourraient intéresser un public de lecteurs plus large. Il faut aussi dire que l'achat en ligne est souvent plus simple pour plusieurs. Tu me diras qu'il est possible de commander des livres en ligne aussi. Je ne le nie pas. Continue sur ta voie!
Étu67 -
Philippe Joncas · 17 janvier 2014, 12:45:09 AM
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Je me suis peut-être mal exprimé. Le problème en ce moment se déroule surtout pour ce qui est du domaine de l'édition et de la distribution. Pendant que les libraires indépendants se battent avec le gouvernement pour le prix unique du livre, d'autres joueurs entrent dans le marché comme Kindle qui permet de s'auto-éditer à bas prix et sans grand risque monétaire pour l'auteur (certaines maisons d'édition demande à l'auteur de payer pour faire éditer son livre). C'est aussi très intéressant pour la clientèle (mais pas pour les libraires) puisqu'on va pouvoir faire sauter bien des intervenants et donc abaisser les coûts du livre. On pense aussi au libraire, mais aussi à l'imprimeur, au livreur, au fabricant de papier. Ensuite, ça fait que la côte de l'auteur peut passer par moment d'un fable 8-10% à 40%!
Je crois tout comme toi que les livres numériques peuvent amener quelque chose de plus, tout comme la vente en ligne. Admettons qu'on se met à développer des livres interactifs, avec des gifs et des mini-logiciels intégrés, on touche un tout nouveau marché! On peut ici penser à la tentative fait (mais un peu ratée) du livre «Level 26» qui, en le lisant, nous permet de débloquer des vidéos sur internet. Il y a donc là tout un potentiel inexploité ou pas encore développé. Tout ce qu'il nous manque, c'est des plate-formes et des visionnaires pour mettre ça en place. Là-dedans, on n'a donc pas un frein à la création littéraire, mais un avion à réacteur!
Le côté qui me fait tiquer et qui risque de rendre la chose difficile pour le Québec, c'est à mon avis (et c'est très personnel) que les libraires ne savent pas comment s'arranger avec ces nouveautés. Il y a bien le site leslibraires.ca pour la vente en ligne, mais peu de gens connaissent son existence et le livre électronique est sous-développé par nos maisons d'édition tandis que le support lui-même est plutôt boudé par le milieu littéraire, puisqu'il est plutôt perçu par un gadget qu'une menace réelle et imminente, tout comme le géant Amazon. On préfère se focaliser sur Wal-Mart et Costo, ce qui est dommage.
Néanmoins, je suis content que tu t'intéresses à la littérature! Peu importe ce qu'on peut en dire, je crois qu'elle n'existe qu'à travers ses auteurs, mais surtout à travers ses lecteurs qui façonnent à leur façon l'univers littéraire.
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Merci pour les précisions! En effet, je n'avais tout à fait saisi le sens de tes propos. Les TIC peuvent certainement avoir des répercussions dans les domaines de la distribution et de l'édition. Les enjeux ne sont pas les mêmes que ce que je croyais. Même pour les auteurs il semble que les effets pourraient être plus complexes que ce à quoi je m'attendais. Ce sera certainement un sujet à suivre.
étu67