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Les technologies et les enseignants font-ils la paire ?

La société d'aujourd’hui évolue de jour en jour grâce à la recherche sur les technologies, qui nous permet de perfectionner chaque aspect de la vie quotidienne afin de la rendre plus facile et plus actuelle. Pensons seulement à la clé USB qui nous permet de sauvegarder et de transporter des documents dans un format de poche. Un des nombreux aspects de notre vie quotidienne qui est d'ailleurs touché par les technologies est l’éducation. Rares sont les classes qui ne possèdent pas de TNI (tableau numérique interactif). L’adaptation peut sembler difficile puisque certains enseignants ne maîtrisent pas les outils qui leur sont proposés. En ce sens, l’intégration des TIC (technologies de l’information et de la communication) dans les écoles soulève beaucoup de questions. Ainsi, il serait intéressant de se questionner à savoir qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC, quand il faut le faire et si ceux à qui cette tâche revient sont prêts à le faire.

Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC?

D’abord, nous croyons que la tâche d’enseigner les TIC est la responsabilité des enseignants. En ce qui a trait aux réseaux sociaux, il est mentionné dans le PFEQ que la responsabilité revient à l’enseignant du secondaire, mais peut être amorcé au 3e cycle du primaire. C’est à lui que revient la tâche de montrer aux élèves comment utiliser les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, YouTube ou Instagram. En effet, l’enseignant doit favoriser le développement et l’affirmation de l’identité personnelle et collective de l’élève. Cela permet certaines attitudes d’ouverture, d’engagement, etc. Dans un autre ordre d’idées, les logiciels pédagogiques doivent être enseignés par les enseignants du primaire. Ceux-ci doivent jouer un rôle auprès des élèves afin de leur montrer des outils technologiques qui leur permettront de favoriser leur développement. Par exemple, lorsqu’un enfant se pose une question sur un sujet précis (les oiseaux), l’enseignant devrait être en mesure de lui expliquer comment faire une recherche sur Internet pour qu’il sache comment chercher des informations. Selon le MELS, l’enseignant devrait être en mesure d’appliquer la compétence 8 du PFEQ c'est-à-dire d'intégrer les TIC. En effet, l’enseignant se doit d’aider les élèves à s’approprier les TIC, à les utiliser pour faire des activités d’apprentissage, à évaluer leur utilisation de la technologie, juger de manière critique les données recueillies sur les réseaux, etc. Il faudrait aussi qu’à l’école le programme s’adapte et qu’il y ait plus de période et de temps alloué à l’intégration des TIC. En 25 heures de cours par semaine, il est difficile de faire le tour des possibilités qu'offrent les TIC. Nous considérons que c’est à l’enseignant que revient le rôle d’enseigner comment utiliser les différents logiciels pédagogiques tels que Microsoft Word, Excel, PowerPoint, et bien d’autres.

Quand doit-on le faire?

En poursuivant, nous croyons que l’apprentissage des TIC doit être abordé à différents moments du parcours scolaire. Par exemple au préscolaire, l’enfant apprend à manipuler le clavier et la souris. Toujours selon le PFEQ, il parviendra à réaliser des tâches et des créations à l’aide d’un logiciel de dessin matriciel. Ensuite, dès le premier cycle, l’élève peut manipuler les supports de stockage, il sait utiliser l’interface graphique et les logiciels de traitement de texte. Il sait aussi faire de simples recherches Web. Au deuxième cycle, il perçoit l’utilité d’un doigté et sait maintenant utiliser les fonctions de base du courriel, des fureteurs de navigation et des fonctions du tableur, etc. Finalement, vers la fin du primaire, il sait chercher, trouver, stocker, sélectionner et organiser l’information à partir de divers supports. À partir de ces informations, nous sommes en accord avec cette compétence transversale qu’est : exploiter les technologies de l’information et de la communication. Nous trouvons que les étapes d’apprentissage sont adéquates et ont du sens avec le niveau de scolarité des élèves.

Suis-je prêt à le faire?

Après réflexion, en tant que futures enseignantes, nous acceptons d’intégrer cette réalité dans nos futures classes. Le fait d’avoir grandi avec toutes ces technologies émergentes nous a fait voir la place importante qu’occupent les TIC dans nos vies. De ce fait, nous croyons être en mesure de les enseigner. Cependant, nous espérons que le Gouvernement du Québec saura proposer aux enseignants plus de formations adaptées aux différents logiciels technologiques qui émergent de nos jours. De cette manière, nous pourrons offrir un enseignement de qualité supérieure à nos jeunes élèves.

En dernière analyse, nous pensons que l’intégration des TIC dans le quotidien est primordiale pour une meilleure qualité de vie. En effet, les enseignants ont un grand rôle à jouer dans l’apprentissage des TIC puisque le PFEQ stipule que l’enseignant se doit d’aider les élèves à s’approprier les TIC. De plus, ce cheminement doit se faire dès l’entrée au préscolaire et doit se poursuivre tout au long de notre vie. Afin que les enseignants soient préparés à faire face à ces nouveautés, des formations devraient être obligatoires. À la lumière de ce qui a été mentionné tout au long de ce texte, il serait intéressant de se demander à quoi vont ressembler nos écoles d'ici cinq ans?

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Macha Riverin Gagnon

Auteur: Macha Riverin Gagnon

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Commentaires (1)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  10 septembre 2014, 8:36:45 AM

Je souligne que vous semblez avoir fouillé le PFEQ. C'est une excellente habitude. Continuez à le faire jusqu'à le maitriser parfaitement et dans toutes ses nuances et ses détails.

La question sur laquelle vous concluez est très intéressante. Les changements ne se produisent pas très vite en éducation. Je me demande aussi quelle chemin nous aurons fait dans 5 ans... Suite à ma lecture, je vous suggère de réfléchir à deux questions supplémentaires: (1) Peut-on vraiment laisser les enseignants « seuls » face à cette tâche colossale alors que les jeunes utilisent déjà tellement les TIC à la maison? et (2) L'ordre et le moment de développer les compétences TIC proposées par le PFEQ ne vous semblent-ils pas un peu en décalage?

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