PédagoTIC

Nous croyons qu’il est le devoir de tous les acteurs entourant l’enfant d’éduquer celui-ci face aux TIC. En effet, les élèves de la nouvelle génération naissent avec l’univers de la technologie au bout des doigts. Dans un premier ordre d’idée, il est du devoir de l’enseignant de transmettre son savoir aux élèves puisque cette compétence se situe au sein du programme de formation de l’école québécoise. En effet, cette compétence vise à «aider les élèves à s’approprier les TIC, à les utiliser afin de développer leurs compétences». Toujours selon le programme de formation de l’école québécoise, l’enseignant «doit donc entraîner les élèves à prendre une distance critique à l’égard des médias, à percevoir l’influence qu’ils exercent sur eux et à faire la distinction entre les situations virtuelles et les situations réelles». Par contre, sans formation continue donnée par le Ministère de l’Éducation, l’enseignant se voit souvent dépassé par la technologie. De plus, nous croyons que ce n’est pas la tâche de l’enseignant d’apprendre les TIC aux élèves lorsque ceux-ci déroutent de l’utilisation en classe. Par exemple, l’utilisation du iPod et l’accès aux sites Internet comme Facebook. Dans un second ordre d’idée, nous croyons que le Ministère doit aussi jouer un rôle dans l’apprentissage des compétences liées aux TIC puisqu’il peut, dès l’entrée à l’école primaire, mettre en branle des programmes d’enseignement des technologies de l’information et de la communication. Dans un troisième ordre d’idée, il est aussi du devoir de l’élève d’apprendre soi-même les compétences liées aux TIC. D’ailleurs, selon le coordonnateur du Réseau d’information pour la réussite éducative François Guité, «les jeunes n'ont pas attendu après l'école pour s'approprier les technologies. Ils ont soif d'apprendre et ils ont trouvé de nouveaux moyens d'apprendre. Ils ont découvert qu'ils peuvent avoir le contrôle sur leur apprentissage. L'ordinateur devient un outil d'apprentissage pour eux.» Dans un quatrième ordre d’idée, les parents doivent assurer l’apprentissage des technologies de l’information et de la communication à leurs enfants puisque cet apprentissage doit se poursuivre à la maison. De ce fait, le parent doit superviser son enfant à l’utilisation des TIC. Par ailleurs, il doit discuter avec lui de ses apprentissages et établir des limites. Nous croyons que le parent doit éduquer son enfant face aux conséquences que peuvent entraîner leurs faits et gestes par rapport à l’utilisation d’Internet. Il doit aussi s’assurer d’avoir le bon matériel à la maison afin que l’élève puisse poursuivre ses apprentissages scolaires.

D’autre part, nous nous questionnons sur le moment idéal de l’apprentissage des TIC chez les enfants et élèves. Selon nous, ce moment est lorsque l’enfant est assez mature pour comprendre les outils technologiques puisqu’à un certain âge, ce sont les parents qui sont responsables de cet apprentissage lorsque l’enfant ne va pas à l’école. De ce fait, l’apprentissage se fait graduellement selon l’enfant et son entourage. De plus, nous croyons que le moment idéal de l’apprentissage des technologies de l’information et de la communication est lorsque l’enfant doit l’utiliser en classe ou lorsqu’il doit en acquérir les compétences dans les différentes sphères de sa vie.

Compte tenu de ce qui précède, nous devons nous questionner à savoir si nous sommes prêtes en tant qu’enseignantes, à inclure dans notre pédagogie l’enseignement des technologies de l’information et de la communication aux élèves. De notre point vu, nous croyons que nous ne sommes pas prêtes à enseigner les TIC puisque nous ne possédons pas les compétences nécessaires pour divulguer notre savoir aux élèves. Par le fait même, nous n’avons pas le temps, le temps est toujours un facteur critique en éducation et nous manquons toujours de ce précieux temps. Alors, il est à se demander quelle matière nous allons mettre de côté pour enseigner les TIC. La progression des apprentissages est déjà bien remplie, ce qui ne nous laisse pas un grand écart pour inclure d’autres savoirs essentiels. Par ailleurs, la tâche de l’enseignante est déjà lourde et complexe, nous travaillons beaucoup les soirs de semaine afin de bien planifier nos leçons, alors nous nous demandons où allons-nous prendre le temps de chercher le l’information dans nos temps libres? Nous croyons que si nous devons apprendre à nos élèves les technologies de l’information et de la communication, le Ministère devrait nous accorder du temps de formation supplémentaire afin que les enseignants soient en maîtrise de cette compétence. Nous croyons que ces technologies doivent faire partie de notre enseignement sans toutefois baliser le temps d’apprentissage des élèves, mais aussi sans brimer la vie personnelle des enseignants.

Enfin, l’enseignement des technologies de l’information et de la communication demeure un sujet qui soulève des débats, l’enseignant peut-il jongler entre les TIC, les compétences se retrouvant dans le programme de formation de l’école québécoise, les savoirs essentiels sans toutefois compromettre temps d’enseignement? Par ailleurs, est-ce que l’apprentissage des TIC favoriserait la motivation des élèves en classe ?

etu 48, etu 38 et etu 59