PédagoTIC

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Qui doit relever le défi d'enseigner les technologies?

Un grand débat de société a actuellement lieu au Québec afin de savoir qui doit être responsable d'éduquer les enfants aux technologies. Les enseignants sont-ils aptes à prendre cette grande responsabilité? Doit-on confier ce mandat aux professionnels de l'informatique ou encore aux parents des élèves? Ce sont les questions que nous nous posons aujourd’hui.

Le rôles des parents et des professeurs

Tout d’abord, nous allons répondre à la question « Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC? » Selon nous, il est certain que les parents ont la totale responsabilité de l'éducation technologique de leurs enfants avant l'âge de cinq ans puisqu’à cet âge l'école ne fait pas encore partie de la vie des enfants. Ainsi, il en revient aux parents de fixer les limites et de montrer à leurs enfants ce qu'ils doivent savoir des technologies selon leur âge. Est-ce que les services de garde doivent aussi jouer un rôle dans cette partie de l'éducation d'un enfant? Cette question pourrait faire l'objet d’un autre débat, mais nous n’y répondrons pas aujourd’hui. Vous pouvez tout de même réfléchir à la question…

En ce qui nous concerne, pour le préscolaire et le primaire, nous pensons que l'école a un rôle primordial dans ce domaine d'apprentissage. Nous croyons que l'enseignant est en mesure d'aller chercher les informations et les ressources nécessaires pour s'outiller afin de bien montrer les technologies à ses élèves. Il y a des professionnels dans l'école qui sont disponibles pour les enseignants, des personnes auxquelles les parents n'ont pas accès. De plus, certains parents n'ont aucun intérêt ou aucune compétence pour éduquer leurs enfants en ce qui a trait aux technologies. Avec le travail, les tâches ménagères, les activités et les devoirs, les parents n'ont pas toujours le temps de leur apprendre les bases des technologies. Le temps passé avec les enfants est précieux, d'autant plus que ceux-ci passent la journée à l'école. Les parents préfèrent certainement passer du temps de qualité (pas devant un écran) avec leurs enfants.

Il est important de mentionner que les élèves aiment les technologies et les utiliser dans des projets ou dans des travaux peut être une source de motivation pour les jeunes. Les TIC permettent également de varier les stimuli et ainsi de garder l'intérêt des enfants sur une plus longue période.

Quand doit-on enseigner les technologies?

Ensuite, pour ce qui est du moment où l’on doit commencer à enseigner les technologies, nous croyons que le ministère devrait instaurer un programme d'initiation aux technologies dès la maternelle 4 ans puisque nous sommes conscientes que les enfants ont accès aux technologies depuis leur plus jeune âge. À cet âge (maternelle et 1er cycle), l'enseignant peut prendre une période par semaine pour aller au laboratoire informatique pour que les jeunes se familiarisent avec le clavier et la souris, par exemple.

Pour les élèves du 2e et 3e cycle, l'informatique pourrait être intégrée dans différents projets. Pour nous, le temps où l’heure d’informatique est dédiée à des jeux (pour la plupart non éducatifs) est révolu. Par exemple, nous demanderons à nos élèves de faire une recherche sur un sujet donné. Ensuite, ils devront composer un texte de type informatif sur ce sujet et le transcrire sur World. Finalement, nous leur présenterons un logiciel qui permet de monter un journal (Scribus, par exemple). Cela nous permettra d'évaluer le français (orthographe et type de texte) ainsi que les technologies chez nos élèves. Nous introduirons également les lois qui régissent sur Internet à travers ces projets. Par exemple, si nous demandons aux élèves de préparer une présentatique sur un sujet donné, en incluant des images, nous prendrons le temps d’expliquer ce que sont les images libres de droits et pourquoi ils devraient les utiliser. Cela nous permettrait donc de montrer à nos élèves ce qu’est la citoyenneté numérique.

Dans le cas des parents, nous estimons qu'il n'y a pas de moment en particulier pour commencer l’apprentissage des technologies. En effet, nous croyons que c'est selon le développement de l'enfant. Les parents doivent être logiques dans ce qu’ils choisissent de montrer. Autrement dit, un enfant qui ne marche pas encore ne devrait pas se retrouver devant un ordinateur. Il a encore plusieurs apprentissages à faire avant de pouvoir maitriser les bases de la technologie. Ainsi, les parents se doivent d'aller selon le rythme de leurs enfants, car ceux-ci ne commencent pas à parler ou à marcher au même âge.

Sommes-nous prêtes à relever ce défi?

Dernière question que nous devions nous poser aujourd’hui : sommes-nous prêtes à éduquer les élèves dans le domaine des technologies? Pour être tout à fait honnêtes, non. Par contre, nous espérons fortement que les années d'études qui nous restent ainsi que nos stages nous permettront de nous améliorer assez pour finalement répondre « oui » à cette question. Bien sûr, nous serions capables d'enseigner Microsoft Word, Microsoft PowerPoint et quelques autres programmes. Par contre, tout ce qui se rapproche des blogues, du montage vidéo, d'iCloud et de Google Drive nous est inconnu. Nous aimerions que la formation offre plus de cours d'informatique ou des cours particuliers en technologies de l'éducation. Notre but est d’en savoir plus que nos élèves lorsque nous leur enseignerons cette matière. Nous nous lançons donc comme défi d'en apprendre davantage en mettant en pratique ce que nous savons déjà et en apprenant plus par nous-mêmes dans ce domaine. Nous tenterons de découvrir les sites dédiés aux enseignants et qui concernent la technologie. En d'autres mots, nous ne sommes pas prêtes aujourd'hui, mais cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas l’être. Nous sommes déterminées à prendre cette responsabilité et à transmettre notre savoir-faire aux jeunes.

Pour conclure, nous croyons qu'il est primordial que les professionnels que sont les enseignants soient dotés des compétences nécessaires en technologie pour offrir un enseignement de qualité à leurs élèves. Pour ce faire, le ministère doit former les enseignants afin que ceux-ci deviennent techno-compétents.

Écrit par Myranda Tremblay, Isanouk Nepton et Sophie Turbide

etu60

Auteur: etu60

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

Commentaires (3)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  10 septembre 2014, 10:12:35 AM

Bonjour!

Votre soif d'en connaître plus sur les TIC me semble louable. Vous voulez avancer, devenir meilleure, en savoir toujours plus et c'est, selon moi, une excellent attitude pour un enseignant.

Je me demande cependant pourquoi il est nécessaire d'en savoir plus que les jeunes? Est-ce même toujours possible?

etu60 etu60 ·  16 septembre 2014, 12:10:54 PM

Merci pour votre commentaire. Pour répondre à vos questions, il est vrai qu'il pourrait être difficile d'en savoir toujours plus que les élèves, mais nous voulons bien connaître la matière que nous leur enseignerons. Il est fort probable qu'ils nous en apprendront également sur différents sujets qui concernent les TIC, ce qui est parfait.

etu98 etu98 ·  01 octobre 2014, 7:51:55 PM

Je crois, comme vous, qu'il existe plusieurs façons d'encourager les élèves à utiliser les TIC tout au long du primaire. Évidemment, comme enseignant(e), il est primordial d’avoir accès à plus de formations sur les technologies, d’une part, et d’autre part, nous devrons tenter de demeurer au fait des nouveautés par nos propres moyens.

no attachment



À voir également

Les choses changent!

Je suis souvent un peu désabusé par la vitesse à laquelle les choses changent (ou ne changent pas!) en éducation... J'ai souvent l'impression qu'on vraiment beaucoup de difficulté à tout aligner correctement pour créer un changement. Vous comprendrez donc que lorsque je constate un changement, ça me fait très plaisir!

Lire la suite

Une exemple SMAR + Google Apps vraiment intéressant

J'ai parlé du modèle SAMR avec mes étudiants... Voici un exemple intéressant.

Lire la suite