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Les portables au primaire

Introduction Depuis quelques années, les technologies sont de plus en plus présentes dans nos vies. Pour certains, il est facile de les intégrer dans tous leurs faits et gestes. Quelques-uns ne savent pas quelle direction prendre, d’autres trouvent que ces nouvelles machines sont leur pire cauchemar. Dans cette catégorie, il y aura quelques personnes qui finiront par s’y adapter et d’autres s’y refuseront. Dans mon cas, je m’exprimerai sur ce sujet en écrivant un texte contenant plusieurs arguments. Ceux-ci appuieront mes dires, afin de vous prouver que ces technologies peuvent être utiles, mais pas dans toutes les sphères de notre vie. Tout d’abord, dans cette ébauche, il sera question de différencier l’effet qu’ont ces technologies sur la génération C versus notre génération de futurs enseignants. Je comparerai également ces effets afin de vous démontrer la véracité de mon point de vue. Dans la suite de cet essai, j’expliquerai les conséquences que cela peut engendrer, si les écoles décident d’inclure les portables dans les classes du primaire. Aussi, je donnerai mon opinion sur ce sujet et j’appuierai mes arguments en expliquant l’effet néfaste qu’ont les portables sur l’enseignement qu’on donne aux enfants. Finalement, je terminerai par une brève conclusion qui vous aidera à vous remémorer les points importants de mon essai et par le fait même, vous incitera à réfléchir davantage sur cette pensée.

L’effet des technologies : Génération de futurs enseignants vs génération C

On ne peut se cacher que dans la vie de la génération Y, la technologie a été tout de même présente dans notre éducation. Celle-ci a eu autant d’effets positifs que d’effets négatifs sur l'évolution de notre génération. Il est clair que ces technologies, dont l’ordinateur, nous permettaient d’approfondir nos recherches et il a également été un outil très utile lors de certains travaux. Par contre, il ne faut pas oublier que ces fameux ordinateurs nous ont rendus dépendants de tout ce qui est technologique. L’exemple de la calculatrice est un des meilleurs et des plus concrets que je puisse vous donner et par le fait même, qui explique ma pensée. Cette petite machine nous a non seulement rendus dépendants d’elle, mais elle nous a également mâché tout le travail que nous avions à faire au niveau des calculs. C’est pour cela qu’on voit de plus en plus d’individus qui ont de la difficulté à résoudre des problèmes mathématiques qui sont pourtant très simples. C’est peut-être un exemple parmi tant d’autres, mais cela explique plutôt bien ce que les technologies ont amené de négatif à notre génération. Pour ce qui est de la présence des technologies dans la vie des jeunes de la génération C, cela se complexifie un peu. Il n’est plus seulement question d’être dépendant, on parle maintenant d’une question de survie. Il va de soi que le portable est rendu un outil plus qu’important dans l’éducation des enfants, mais n’oublions pas que celui-ci peut être tout aussi néfaste pour leurs apprentissages. Si l’on inclut les portables dans nos salles de classe, les enfants ne s’efforceront plus de calculer, de chercher, ou encore de composer, ils sauront que leur ordinateur n’est pas bien loin. En d’autres mots, les technologies, plus précisément le portable, devient le meilleur ami de l’homme.

Si nous comparons les effets au niveau de ces différentes décennies, nous remarquerons qu’avec la progression de ces TIC, les élèves deviennent davantage paresseux. Nous n’avons pas seulement permis de faire entrer une nouvelle aire, mais également d’intégrer la loi du moindre effort. Plus le temps avance, plus il y a place à l’amélioration. Par contre, il reste toujours une question à se poser: est-ce vraiment bénéfique pour les connaissances de nos jeunes? Bref, que ce soit dans notre génération ou celle du futur, ces machines de plus en plus complexes nous rendent paresseux et dépendants.

Les conséquences

Si nous poursuivons dans le même ordre de pensées, l'idée de l’utilisation des portables à temps plein dans nos classes du primaire est inacceptable. Je ne nie pas le fait qu’ils peuvent être un outil de recherche efficace pour les étudiants, loin de là, mais de l’utiliser en tout temps, cela serait démesuré. Il y a autant de conséquences au niveau des enseignants qu’au niveau des élèves. Tout d’abord, les nouveaux professeurs devront suivre une formation plus approfondie pour ce qui est des nouvelles technologies. Ils devront également avoir des cours supplémentaires sur la gestion de classe. En effet, il ne faut pas oublier que, dès le départ, cette partie de notre travail est plus ou moins évidente. Il nous faut déjà combiner notre enseignement avec la personnalité de chaque élève, donc il serait vraisemblable de dire qu’avec les portables, la gestion de notre classe serait de plus en plus complexe. Il va de soi que le professeur devra davantage surveiller les enfants et il devra aussi leur fixer un cadre bien précis afin d’éviter les écarts de conduites. Il n’y a pas seulement la question de la formation, mais aussi celle des coûts. Ceux-ci seront directement retirés des poches du gouvernement. Pour ce qui est de cet aspect, je ne me tromperais sûrement pas, en disant que le gouvernement ne serait guère enchanté d’accepter ces coûts.

Il ne faut pas seulement penser aux conséquences que cela aurait sur notre enseignement, mais aussi aux conséquences que ces TIC, dont les portables, peuvent avoir sur les étudiants. Le domaine monétaire reste de mise. Ce sera les parents des jeunes qui devront assumer les coûts du portable, ou si ceux-ci sont fournis par l’école, ils devront accepter de payer des frais de scolarité plus élevés. Les étudiants deviendront de plus en plus incertains face aux dires et aux connaissances que leur transmet l’enseignant. En d'autres mots, les élèves douteront du fait que l'enseignant transmet les bons outils et les bonnes connaissances pour leur futur et de ce même fait, ils déduiront que celui-ci ne détient pas la vérité. Ils prendront de moins en moins conscience de l’importance des cours magistraux. Ils deviendront insensibles à l’idée d’écrire, de calculer, de composer ou même de résoudre, car ils voudront toujours directement se référer à leur portable, plus précisément au merveilleux monde de l’Internet et à toutes les informations que celui-ci peut contenir. En somme, ce ne sont que de brèves conséquences, mais il en existe encore une panoplie. Il faut garder à l’esprit que le portable peut être un outil très utile s’il est correctement utilisé. Par contre, son utilisation en tout temps devrait seulement avoir lieu dans les cours d’informatique sinon, il devient un boulet pour l’enseignant de même que pour l’élève.

Mon point de vue

Je crois formellement que les portables emportent une vague de lâcheté, puisque ceux-ci apportent toutes les réponses, aux questions des enfants, sur un plateau d'argent. Les étudiants deviennent donc paresseux juste à l’idée de réfléchir. Puis, s'ils possèdent un portable à temps plein dans leur classe, leurs recherches et leurs questionnements deveindront plus simples. Plus besoin de se creuser la mémoire, de savoir certaines données par cœur, d’imaginer ou encore de poser quelques hypothèses, parce qu’ils peuvent déjà avoir accès à ces réponses par le biais de leur ordinateur. Bien sûr, cela se produit particulièrement à la maison, mais si on autorise les portables dans nos classes, ces mêmes problèmes s’y retrouveront. Aujourd’hui, il est facile pour un enfant, faisant parti de la génération C, de se créer un compte de messagerie, de clavarder avec ses amis sur des réseaux sociaux, d’ouvrir certains documents, de naviguer sur Internet et même de détourner la loi. Il n’est donc pas faux de dire que cela est causé par l’arrivée des diverses technologies. En plus, l’utilisation d’un portable peut entraîner des lacunes majeures au niveau du français, que ce soit au niveau écrit ou oral. Comme plusieurs étudiantes du cours 3TLE108 l'ont mentionné, un enfant qui utilise cet outil pourrait avoir un niveau plus faible en calligraphie, tandis que celui qui utilise la méthode traditionnelle aurait tendance à avoir un niveau de calligraphie élevée, vu la pratique qu’il aura su maîtriser. Cet exemple est bien simple, mais il sème le doute dans l'esprit de certains enseignants. Il faut également garder à l’esprit que l’intégration des portables dans nos classes va à l’encontre de la mission des enseignants. Celle-ci consiste à faire développer des compétences précises à chacun des élèves. Par contre, si nous autorisons cet accès, notre mission sera corrompue dans certains domaines du Programme de Formation de l’École Québécoise.

Prenons un autre aspect négatif du portable, celui de faire payer des frais de scolarité supplémentaires aux parents. Nous remarquons que cela n’a aucun sens. Nous sommes déjà très loin du concept et de l’univers de la gratuité. Au départ, le système d’éducation, plus précisément l’accès à l’école et le matériel à utiliser devaient être gratuits. Alors, si j'appuie mes dires avec l'historique des coûts de la scolarité, je peux défendre l’idée que l'ajout de frais de scolarité ou encore des coûts supplémentaires aux parents n'est pas appropriée. Aussi, si ceux-ci sont reliés à l’utilisation fréquente des portables en classe du primaire, l'idée deveint donc intolérable et j’irais même jusqu’à dire qu’elle est déplacée. Bref, tous ces côtés négatifs de l’intégration des portables au primaire soutiennent très bien ma pensée. Ils ne peuvent pas en faire autrement, puisque si l’on prenait le temps de comparer les deux côtés de la médaille, nous nous rendrions compte que ces effets ont plus de poids que ceux de la partie adverse.

Conclusion

En terminant, il est fort possible que ce petit texte ne vous ait pas convaincu. Par contre, il va s’en dire qu’il a touché un point sensible. Si ces quelques mots peuvent vous faire réaliser l’importance de l’impact à venir, il faudra juste quelques paroles pour vous convaincre. Gardez en tête que l’accès au portable en classe entraînera de grandes conséquences, qui seront irréparables, et vous verrez que ce que j’avance n’est pas faux. Ce privilège, si l’on peut le nommer ainsi, sera rapidement devenu une question de survie pour les jeunes et cela entraînera la continuité des mauvaises habitudes des étudiants. Cette accessibilité accentuera leur paresse et réduira l’épanouissement total des enfants. Par ce même fait, une question reste à se poser : êtes-vous prêts à accepter les conséquences reliées à ce futur outil?

Jessica Harvey
** Je certifie avoir porté une attention particulière afin de présenter un texte sans faute et respecter les règles d'éthique. **

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Auteur: etu25

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