PédagoTIC

Anonyme ·  18 février 2009, 10:27:30 AM

Quel genre d'enseignant suis-je me demandez-vous? Je vous relance votre question, quel genre d'enseignant êtes-vous? Vous trouvez vos étudiants immobile et démotivé, alors que faites vous? J'ai appris qu'il faut d'abord se tourner vers soi afin de répondre à une question au sujet des autres. Et c'est encore plus vrai en ce qui à trait au monde de l'enseignement. Alors je vous demande, quel type d'enseignant êtes-vous, ou plutôt que faites vous en tant qu'enseignant pour que vos étudiants soient immobile et désintéressé? Ce commentaire n'est en aucun cas un jugement négatif envers vous, mais plutôt un conseil. En ce sens, que ferez-vous, que changerez-vous, qu'améliorerez-vous de votre enseignement pour que vos étudiants bougent, parlent et s'intéressent. Je vous rappelle donc vos propre propos en ce qui concerne les qualités d’un bon enseignant :
- La capacité d’adaptation
- Ouvert d’esprit
- Sens de la répartie
- Bon père de famille
- Optimiste (il imagine des solutions plutôt que de pleurer)
(Référence Votre blogue Qu'est-ce qu'un bon prof? 23 novembre 2007) sunens.uqac.ca/~pgiroux/c...
Aussi, je me permet de rajouter quelques points en ce qui concerne les qualités d'un bon profs: le respect, l'attention, l'introspection et le professionnalisme.

Patrick Giroux ·  18 février 2009, 1:27:57 PM

Ah! C'est justement pour ce genre de commentaire que je blogue... Je vais devoir réfléchir et m'expliquer et, peut-être, changer d'opinion et... Peut-être ne le croirez-vous pas, mais c'est presque le premier rayon de soleil de ma journée! Dommage que ce commentaire soit anonyme.

Précisons d'abord que je fais, plus haut, référence à un petit pourcentage d'étudiants qui, il me semble, ont décroché. C'est la seconde semaine que je note un manque d'intérêt, d'entrain et de participation.

Quel genre d'enseignant suis-je?

Je suis d'abord un enseignant assez réaliste et "grounder" pour avoir remarqué que je n'avais pas réussi à susciter autant de participation lors des 2 derniers cours.

Je suis ensuite le genre d'enseignant qui n'attend pas la fin d'un trimestre et qui s'est déjà questionné concernant son cours. Je dois ainsi avouer que j'ai tenté de passer beaucoup de contenus très rapidement dernièrement et que, pour y arriver, j'ai utilisé la méthode magistrale. C'était plus facile ainsi. Ça ne convient certainement pas à tous et j'en ai eu la preuve, mais, à titre d'excuse, je sens constamment la pression d'un système qui ne prévoit qu'un seul cours en TIC au cours des 4 années de formation à l'enseignement... Je vais tenter de revenir à plus de variété pédagogique dès vendredi...

Je suis aussi le genre d'enseignant qui va tenter de provoquer un mouvement de la part des étudiants, car je crois qu'ils sont responsables de leurs apprentissages et devraient s'impliquer plus dans leur formation. J'ai dit au début du trimestre que le plan de cours était ouvert, que j'acceptais les commentaires et les suggestions, mais les personnes que je visais dans mon commentaire, plutôt que de prendre en charge leur formation et de dire "Patrick, ça veut dire quoi pour un prof de français, comment j'intègre ce que tu nous dis dans mes cours?", ils ont décidé de dormir ou, pire de jaser en dérangeant le reste du groupe.

Qu'est-ce que je vais faire?

Et bien j'ai déjà pris en note que ce module était endormant. Au trimestre d'été, je vais faire différemment. J'ai aussi planifié faire un retour avec les doigts sur le clavier dès vendredi pour donner une seconde chance à tous d'essayer les stratégies présentées lundi. J'ai ensuite écrit un billet dans mon blogue pour tenter d'attirer l'attention des étudiants. Si tu consultes mon blogue depuis suffisamment longtemps, tu sais probablement que je débute chaque cours en parlant de ce que j'ai écrit sur mon blogue et de ce que j'ai lu ailleurs. Vendredi, nous allons lire le billet et probablement ton commentaire et je vais leur redire que je suis ouvert aux commentaires, même anonymes. Je comprends que je suis celui qui mets les notes, mais j'espère leur faire aussi comprendre que j'ai à coeur qu'ils deviennent les meilleurs enseignants possible.

En tant qu'enseignant, je suis le genre qui n'aime pas l'immobilisme, qui accorde un peu de liberté à ses étudiants, qui aime se faire mettre au défi par des étudiants qui expriment de nouvelles idées ou fouillent, qui refuse de niveler par le bas et qui ne croit pas que ce soit toujours nécessairement sa faute si un segment de cours ne se déroule pas parfaitement.

Qu'en penses-tu?

Anonyme ·  18 février 2009, 2:16:58 PM

Il est certain M. Giroux que l'immobilisme de vos étudiants n'est pas entièrement de votre faute. Je disais tout simplement que vous avez certainement un rôle à y jouer, mais ce n'est pas un monologue que vous faites. Il est certain que vous êtes surement un enseignant pro actif, qui aime prendre les devant et questionner ses étudiants, je n'en doute pas une seconde, cela transpire dans vos écrits. Toutefois, tout aussi conscient que vous êtes des lacunes de vos cours, de la matières, des chapitres, des informations, mon propos se tenait un peu plus loin que vos simples connaissances ou informations à véhiculer. Avec mon commentaire, j'ai simplement voulu vous faire savoir que le plus loin qu'une personne peux aller, c'est vers l'intérieur de soi. Il est certain que le type de matière à "faire passer" et le temps alloué inadéquat sont des facteurs difficiles à gérer, mais c'est ça le métier d'enseignant. Mais revenons à mon propos. Je voulais tout simplement vous dire de vous regarder, de vous analyser, de vous ausculter afin de voir si votre attitude est toujours la bonne et la plus adéquate.

Patrick Giroux ·  18 février 2009, 3:14:28 PM

Hummm... probablement pas. Mais je vais continuer d'essayer et de faire des essais! Je refuse de rester sur place et d'attendre que d'autres décident pour moi. Quant à m'ausculter, je crois avoir donné un exemple dans mon commentaire précédent que je remettais régulièrement mes actions en doute et que je tentais de m'autoévaluer. J'ajoute que mes critères de qualité sont élevés. C'est d'ailleurs ce qui me pousse constamment en avant.

Pierre Lachance ·  18 février 2009, 4:11:12 PM

Bonjour Patrick, belle discussion autour du concept de modèle (qui a ses limites) que nous sommes les enseignants (de tous les niveaux). Si quelques-uns (on ne peut pas tous les sauver) de vos étudiants vous prennent en modèle et dénoncent/freinent cet immobilisme dans leur milieu de travail ce sera un grand pas.

Malheureusement vous ne pourrez probablement pas «voir» ces actions, car elles seront peut être réalisées dans quelques années (ça prend du temps freiner une masse aussi importante que l'immobilisme d'un système) et elles ne seront possiblement pas publicisées. Ça c'est le lot de l'éducation, on essaie de laisser une trace sur une balle de neige qui continue de débouler la pente, donc la trace peut se perdre facilement.

Sur ce, après avoir fait votre introspection, continuez vos actions. Ce sont elles qui pourront modifier la balle de neige déboulante ;o)

Au plaisir.

Anonyme ·  20 février 2009, 9:42:22 PM

Si ce n'était pas seulement l'intégration des TIC ainsi que la liste citée dans un précédent blogue tel que:
- La capacité d’adaptation
- Ouvert d’esprit
- Sens de la répartie
- Bon père de famille
- Optimiste (il imagine des solutions plutôt que de pleurer)
qui fait un bon prof, mais aussi, aussi, la passion.

Moi, je trouve légitime de faire abus du magistral quand en fin du compte cela permet de nous fournir le plus d'outils possible.

Mais qu'est-ce qui fait aussi que du magistral devient intéressant? C'est la passion... Un professeur passionné qui parle avec ses trippes. Cela aussi, c'est un excellent prof...

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