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Un cours de technologie de l'information et de communication au secondaire, un pas de plus pour la compréhension de ces technologies.

La technologie fait partie de nos vies dès notre plus tendre enfance. Je me rappelle d’avoir eu, à la maison, notre premier ordinateur lorsque j’avais à peine 7 ans. Maintenant, les jeunes sont en contact avec les ordinateurs, les cellulaires, les Ipods etc. dès qu’ils sont bébés. Malgré cela et le fait qu’ils apprennent une certaine base lors des années du primaire, ils ne savent pas toujours utiliser ces technologies, mais particulièrement l’ordinateur. Au secondaire plusieurs se posent encore des questions et disent qu’ils ne sont pas équipés pour utiliser l’Internet ou les autres technologies qui sont disponibles. C’est pourquoi je me suis demandé s’il devait y avoir des périodes d’informatique ou plutôt d’initiation aux technologies de l’information et de la communication au même titre qu’un cours obligatoire tel les mathématiques aux jeunes du secondaire. Je suis pour ce genre de cours au secondaire et mon point de vue va être décrit en quatre arguments. Tout d’abord, les cours optionnels d’informatique présents dans les écoles secondaires, lorsqu’il y en a, ne donnent pas de vraies bases. Ensuite, les jeunes ne comprennent pas nécessairement les technologies qui les entourent. De plus, il serait utile d’apprendre aux jeunes comment se comporter sur le web (nethique et la netiquette) et leur enseigner qu’est-ce que le plagiat pour le contrer. Aussi, ce cours servirait également à préparer les élèves aux logiciels qui sont fréquemment utilisés lors des études supérieures. Finalement, je ferai un retour sur pourquoi je crois qu’il devrait y avoir un tel cours au secondaire.

Dans un premier temps, je me suis renseignée auprès de ma cousine qui est au secondaire s’il y avait encore des cours d’informatique comme lorsque j’étais moi-même au secondaire. Elle m’a répondu qu’il n’y en avait pas pour les jeunes allant au régulier. Ceux qui sont dans le programme arts et métiers de la scène (à la polyvalente Jonquière) en ont un dans leur cours de journalisme. Elle ajoute que les seules fois où les locaux d’informatique sont utilisés c’est lorsque les enseignants les ont réservés pour faire une recherche. Selon le Programme de formation de l’école québécoise au niveau secondaire premier cycle, l’élève explore de nouvelles fonctions des logiciels, élargit son répertoire de ressources et en diversifie l’usage. Il utilise le courriel et saisit l’intérêt des fonctions et des outils disponibles pour échanger des documents, joindre des fichiers, les comprimer au besoin et les récupérer. Organiser sa navigation sur le Web, classer des signets, recourir à des techniques de recherche appropriées pour consulter des sites spécialisés, des banques informatiques ou des documents multimédias sont des processus qu’il raffine en développant des stratégies pour construire son savoir. (…) et deuxième cycle, l’élève s’exerce à trouver des solutions aux problèmes techniques qui surviennent et à exploiter le potentiel d’un réseau d’échange. Il développe son expertise dans un ou plusieurs champs d’application des technologies, combinant par exemple la maîtrise d’un traitement de texte ou d’un chiffrier et le recours à des idéateurs, la création musicale ou graphique sur ordinateur ou le traitement de l’image vidéo. Ils s’initient progressivement à une intégration fructueuse des potentialités de différents outils technologiques(…) Après la lecture de l’évolution de la compétence «exploiter les technologies de l’information et la communication» résumée précédemment, je me demande comment ces jeunes peuvent faire cela à la fin du secondaire s’ils n’ont pas de cours pour le leur montrer. Lorsque j’étais moi-même au secondaire et qu’il y avait un cours optionnel d’informatique, je me souviens que nous ne voyions pas de matière qui nous préparait à l’utilisation des technologies d’information et de communication. Je crois donc que ce n’est pas de simples périodes allouées aux recherches lors des autres cours qui forment les élèves et leurs fournissent des bases concernant l’utilisation des TIC.

Puis, ils sont entourés de technologie et ce n’est pas tous les jeunes qui les comprennent. Il est vrai qu’une majorité d’élèves a un ordinateur, mais il y en a aussi qui sont rarement en contact avec ceux-ci. Selon le rapport CEFRIO Génération C, 2008, il y a 64 % des jeunes de 12-17 ans qui possèdent un ordinateur de bureau. Si l’on se fie à ce pourcentage, il y a 36 % des jeunes de ce même âge qui ne possèdent pas d’ordinateur. Pour ceux qui n’en détiennent pas à la maison, les seuls moments où ils les emploient c’est lorsqu’ils font des travaux à l’école, à la bibliothèque ou dans les places publiques où il y a un accès payant. Un cours d’initiation aux technologies d’information et de communication leur permettrait d’être au même niveau que leurs camarades de classe qui sont habitués d’utiliser un ordinateur. De plus, les jeunes, même ceux qui sont habitués à l’utilisation de l’ordinateur, ne vont pas plus loin que les sites Internet c’est-à-dire que lorsqu’ils utilisent l’ordinateur, ils vont aller sur Internet pour voir leur boîte de courriel, les blogues, les sites de réseaux sociaux, les jeux en ligne etc. et lorsqu’ils font face à un problème technique mineur, comme une page qui «gèle», les caractères des pages qui deviennent plus gros, etc. Également, les jeunes sont facilement influençables et naïfs, ce qui fait que, lorsqu’ils demandent des conseils à leurs compagnons, ce qu’ils font avant d’aller voir un professionnel pour résoudre un problème relié à l’ordinateur, ils se retrouvent dans le néant parce que leurs amis ne peuvent pas leur répondre ou ils ne donnent pas la bonne information. C’est pourquoi il est important pour les jeunes d’avoir un cours qui leur permet de bien comprendre le fonctionnement, l’utilisation et la résolution de problèmes reliés aux technologies de l’information et de la communication. N’oublions pas qu’un cours de TIC au secondaire, où Internet serait largement expliqué, exploité et manipulé faciliterait son utilisation lors des fréquentes recherches que les étudiants doivent faire. Si on se réfère au rapport CEFRIO, entre 49% et 69% des jeunes, selon s’ils sont de petits ou grands utilisateurs, affirment que Internet facilite les travaux. J’ai parlé plus spécifiquement d’ordinateur parce que c’est ce avec quoi les jeunes sont le plus en contact si on exclut la télévision ou les Mp3.

Par ailleurs, les élèves ignorent comment se comporter sur le web, la netiquette et la néthique, comment éviter le plagiat et évaluer si les sources prises sur Internet sont fiables. Encore selon le rapport CEFRIO, Génération C, 2008, 36% des jeunes de la génération C aimeraient que le sujet de la fiabilité des sources soit abordé en classe et 26 % de ces mêmes jeunes désirent en savoir davantage sur les lois liées à Internet. Conformément à cette même recherche, la majorité des jeunes de cette génération estime qu’il est acceptable d’utiliser les fichiers gratuits (musique, vidéo, image etc.) disponibles sur la toile. Certains d’entre eux ignorent qu’il est primordial d’écrire les sources. Quelques jeunes croient qu’ils peuvent faire à peu près n’importe quoi sur le web parce que cela leur est facilement accessible et que personne ne leur ont dit qu’il y a une façon de se comporter lorsqu’ils utilisent cet outil. Il y a une différence à faire entre la netiquette, qui est l’ensemble des conventions de bienséance régissant le comportement des internautes dans le réseau, notamment lors des échanges dans les forums ou par courrier électronique (définition du grand dictionnaire de l’office québécois de la langue française) et la néthique, qui est l’ensemble des règles de conduite morale. Ces deux composantes ne sont pas enseignées aux jeunes dans nos écoles. J’estime qu’il est primordial de les leur enseigner parce que ces enfants utilisent la toile tous les jours et il y a de fortes chances qu’ils en aient besoin dans leurs futurs emplois. En fait, connaître comment rédiger correctement un courriel, comment répondre à un courriel, qu’est-ce que la violation des droits d’auteurs etc. ne peut être que bénéfique et réduire les risques de criminalité informatique, par exemple. Il est vrai que les élèves apprennent ce que plagiat est «en gros», mais encore à l’université on nous apprend comment discerner une source fiable de celle qui ne l’est pas. Je crois que c’est quelque chose que nous devrions déjà savoir rendu à ce niveau de scolarité. C’est pourquoi, je crois que s’il y avait des cours d’initiation aux TIC, le sujet y serait enseigné et lorsque les jeunes arriveraient aux études supérieures, ils ne seraient pas démunis et les enseignants n’auraient pas à le redemander et à le redire. Les enseignants au secondaire ne voient pas l’importance de ce concept, soit la fiabilité des sources. Voici ce qu’une enseignante de français a dit à ma cousine, qui est en secondaire 4, pour juger la fiabilité des sites Internet: «Vérifie si d’autres sites disent la même chose sur ton sujet que celui que tu as trouvé et c’est le site wikipedia qui est la meilleure source d’information.» Il n’y pas seulement la répétition des mêmes informations sur différents sites de la toile qui est un signe de fiabilité. En fait, savoir qui est l’auteur, la date de l’écriture du site en question, quand il y a eu des modifications etc. assurent une fiabilité. Et je ne dirais pas que je n’ai jamais utilisé d’informations sur le site de wikipedia, mais je pense qu’un wiki est un couteau à double tranchant. Il contient énormément d’informations, mais il faut faire attention, parce que selon la définition de l’office québécois de la langue française, tous les utilisateurs peuvent ajouter et modifier ces mêmes informations, ce qui fait qu’elles peuvent être fausses. La réponse de cette enseignante est une raison à elle seule d’obliger un cours d’initiation aux TIC où il faudrait enseigner toutes les notions nommées dans ce paragraphe.

D’autre part, ce cours serait d’autant plus utile pour préparer les plus vieux du secondaire, ceux qui vont commencer des études supérieures, aux logiciels qui sont fréquemment utilisés pour les travaux lors de ces mêmes études. Je me souviens que, lorsque j’ai commencé le cégep, j’ai été déstabilisée parce qu’il fallait, pour tous nos travaux, utiliser un logiciel de traitement de texte et un logiciel tel Microsoft power point pour support dans les exposés oraux, ce à quoi je n’étais pas habituée au secondaire. Ce qui est encore le cas aujourd’hui. Les élèves qui débutent leurs études supérieures ont une base dans ce genre de programme, mais ils ne les connaissent pas assez pour maximiser leur utilisation. Pour reprendre les propos de ma cousine du secondaire, elle sait seulement la base de ces logiciels, ce qui fait qu’elle ne peut pas se débrouiller comme il se doit pour bien faire ses travaux ou avoir un support intéressant lors des ses exposés. Je crois que bien connaître ces programmes et non seulement ceux-ci, mais Excel ou Acomba par exemple, diminuerait le risque des travaux mal exécutés ou incomplets ou les exposés bâclés ou inintéressant dû au manque de support visuel. Aussi, les logiciels de traitement de textes ainsi que le logiciel Excel sont de plus en plus utilisés dans les milieux de travail et les jeunes vont sur le marché de l’emploi de plus en plus tôt. C’est pourquoi un cours concernant les technologies d’information et de communication serait nécessaire au secondaire pour préparer les futurs étudiants aux études supérieurs aux nombreuses rédactions qu’ils auront à faire et leur fournir les outils pour manipuler correctement des programmes qui sont présents dans plusieurs secteurs d’emploi. J’ai plus parlé de Microsoft word et Microsoft power point parce que ce sont ceux que nous utilisons le plus, et ce même à l’université.

En conclusion, je suis d’avis qu’il faut mettre un cours obligatoire et non optionnel de technologie de l’information et de communication au niveau secondaire. Et ce, parce qu’il n’y a même plus de cours d’informatique, les jeunes ne comprennent pas toutes les technologies qui les entourent et ils ne sont pas rendus au même endroit dans leur compréhension des ces technologies, les élèves ignorent ce que veut dire la netiquette ou la nethique et la plupart disent qu’il est normal de prendre des fichiers, images etc. sur la toile sans indiquer la source et un tel cours les prépareraient aux études supérieures ainsi qu’au marché du travail.

(Les sources que j'ai utilisées sont mises en hyperlien.)

Je, etu76, certifie avoir essayer de faire un texte sans fautes.

etu76

Auteur: etu76

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Commentaires (2)

Jonathan Boyer Jonathan Boyer ·  25 octobre 2010, 8:31:27 PM

Vos arguments sont bons mais ils ne sont pas suffisants pour appuyer votre thèse. L'expérience dans des cours obligatoire de type informatique m'a démontré qu'il y avait des écarts importants d'habiletés chez les participants du cours. Certains sont très avancés, d'autres le sont très peu. Je me rappelle avoir eu besoin d'assister à un cours d'informatique au terme duquel je n'avais appris que très peu de choses. Et je ne disposais d'aucun moyens de pouvoir éviter de suivre ce cours!

Selon moi, ce type de "savoir-faire" doit être pris en charge par les élèves eux-mêmes ou par leurs parents à partir des acquis académiques qu'ils auront faits.

pgiroux pgiroux ·  26 octobre 2010, 11:45:50 AM

Merci pour le commentaire Jonathan.

Je partage ton avis.

D'un autre côté, l'étudiant qui a écrit cet essai semble croire que les enseignants du secondaire n'ont ni les connaissances, ni le temps et il a un peu raison. Il faut avouer qu'il pointe là une situation qui ne semble pas changer très vite dans certains milieux.

Quant aux parents, l'étudiant en question n'a rien dit à ce sujet (selon ma mémoire, je peux me tromper, j'ai lu plusieurs dizaines d'essais!), mais moi je vais le dire: "Ils sont souvent insouciants et illettrés en matière de technologies..." Je n'ose pas imaginer le portrait si on leur laissait seul ce rôle.

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