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L’abolition des compétences transversales - La compétence 6 : Exploiter les technologies de l’information et de la communication

Dans le cadre du cours Initiation aux technologies éducatives, il nous a été demandé d’exposer notre opinion dans un essai à propos d’un sujet exploité en classe. Pour ma part, j’ai choisi de vous parler de l’abolition des compétences transversales, mais plus particulièrement de l’abolition de la sixième compétence transversale soit, exploiter les technologies de l’information et de la communication. Tout d’abord, dans cet essai, je vous présenterai mon opinion. Ensuite, je justifierai mon point de vue en abordant le « rapport-synthèse » du CEFRIO concernant la Génération C (12 è 24 ans). Pour terminer, je vous présenterai un événement de l’actualité, lié à mon sujet, pour appuyer mon propos.

Avant tout, je trouve important d’exposer mon opinion, pour ensuite la justifier. Selon moi, même si les compétences transversales alourdissaient la tâche des enseignants et des enseignantes du Québec, elles étaient nécessaires à la partie « savoir-agir » de l’enseignement au primaire. Je crois qu’il est aussi important d’outiller les enfants par rapport à leurs méthodes de travail ou sur la façon dont il faut s’y prendre pour travailler en réelle collaboration avec ses pairs que de les évaluer sur leurs connaissances. En ce qui me concerne, c’est probablement l’abolition de la sixième compétence qui me déçoit le plus. Alors, j’aimerais commencer pas ceci :

« Selon 17 % des étudiants québécois de la Génération C, les enseignants n’ont pas les compétences requises pour les accompagner dans leurs apprentissages des technologies de l’information. » (CEFRIO, 2009)

Pourtant, selon ces mêmes jeunes 70% des enseignants donnent à faire des travaux qui exigent l’utilisation d’un ordinateur à l’extérieur des cours (CEFRIO, 2009 : 16). Alors pourquoi avoir aboli les compétences transversales, faisant disparaître ainsi l’exploitation des technologies de l’information? Qui, à partir du 1er juillet 2011, outillera les jeunes des prochaines générations pour qu’ils puissent utiliser adéquatement les technologies d’information et de communication? Qui leur apprendra à exploiter les fonctions de différents logiciels qu’ils pourront eux-mêmes juger et utiliser à bon escient?

D’après moi, tout ceci devrait demeurer l’une des responsabilités de l’école. Les jeunes des prochaines générations devraient pouvoir profiter d’un enseignement de qualité concernant les technologies d’information et de communication. Un enseignement de qualité, donné par des professionnels de l’enseignement. Cette technologie prend de plus en plus de place dans le monde de l’éducation, alors ne serait-il pas primordial d’y outiller les enfants de la meilleure façon qui soit? Pour appuyer mon propos, je trouvais pertinent de citer Le programme de formation de l’école québécoise :

« Déjà plusieurs enfants arrivent à l’école avec une compétence dans le domaine qui rend futile tout exercice d’initiation. Toutefois, l’école continue d’avoir un rôle à jouer auprès de ceux qui n’y ont toujours pas accès à la maison. Elle doit également amener tous les élèves à diversifier l’usage qu’ils en font et à développer un sens critique à leur endroit. » (Ministère de l’éducation, 2001)

Voici donc l’essentiel de ma justification, le rôle de l’enseignement des technologies de l’information et de la communication est de diversifier l’usage que font déjà les élèves du primaire sur leur ordinateur à la maison. Il n’est donc pas essentiel de partir tout au bas de l’échelle, mais plutôt de leur présenter des outils tel, Zoho Writer ou EtherPad. Des outils qui leur permettront de bâtir des travaux de meilleure qualité à remettre à leurs enseignants. Très souvent, il est demandé aux élèves du primaire de faire de petites recherches et plus souvent qu’autrement, les élèves choisissent Internet pour y chercher les informations nécessaires. Pour qu’ils puissent remettre des travaux d’une qualité optimale, ne devrions-nous pas leur donner les outils nécessaires, des moteurs de recherche comme Ask Jeeves ou encore Google Scholar? C’est donc le rôle des enseignants et des enseignantes de présenter à leurs élèves des outils de recherche dans Internet autre que Google. Selon l’enquête sur la Génération C du CEFRIO, 85.5% des jeunes de 12 à 24 ans utilisent Internet pour rechercher des informations, il serait donc important de se demander s’ils ont vraiment les outils nécessaires pour le faire.

Compte tenu de ce qui précède, il est important d’ajouter qu’« au Québec, 96 % des jeunes recourent surtout à Internet de la maison, alors que seulement 3 % y accèdent généralement de l’école et que moins de 1 % le font principalement à partir du domicile d’un ami ou de la bibliothèque » (CEFRIO, 2009 : 7). Pourtant les enseignants donnent des travaux à faire qui nécessite l’accès à un ordinateur et à Internet. Ça ne fait pas de sens. Selon moi, nous devrions permettre aux élèves du primaire d’avoir davantage accès aux technologies de l’information et de la communication. Je crois que c’est avec la sixième compétence transversale que nous aurions pu faire bouger les choses, car si les technologies de l’information et de la communication ne sont plus évaluées... Est-ce que tous les enseignants se donneront encore la peine de les inclure dans la formation qu’ils donnent à leurs élèves ou bien vont-ils remettre cette formation aux parents?

Dans ces circonstances, je ne comprends toujours pas pourquoi les compétences transversales ont été abolies... En fait, celle qui concerne les technologies de l’information et de la communication. Surtout que depuis le début du cours Initiation aux technologies éducatives, nous parlions de l’utilisation d’un ordinateur portable par élève en classe, de l’utilisation des réseaux sociaux en classe ou encore de l’utilisation du téléphone cellulaire et du Ipod en classe! En d’autres mots, il a été question de l’avancement que pourrait créer les technologies de l’information et de la communication en classe, pas de savoir si elles étaient essentielles ou pas à la formation des élèves du primaire!

Dans un même ordre d’idées, j’aimerais vous parler d’un autre sujet d’actualité en lien avec le présent essai :

« L'histoire est simple et se résume en quelques mots. Un petit groupe de jeunes du primaire de la région ont créé une page Facebook en utilisant le nom d'une enseignante et ont nourri ce compte avec quantité de paroles et de propos offensant et non-respectueux. Le genre de propos qui pourraient ruiner la réputation d'une enseignante et la poursuivre longtemps... Des propos suffisamment "hard" pour offenser des adultes et faire qu'ils ne désirent plus confier leurs enfants à cette enseignante... » (Giroux, 2010)

Cette histoire controversée est étroitement en lien avec le présent essai, car selon moi, on parle ici d’enfants, mais aussi de parents qui ont été très mal informés sur les dangers du vol d’identité dans Internet. Je crois sincèrement que c’est à l’aide de la sixième compétence transversale que ces événements auraient pu être évités. Une des composantes de cette compétence précise que les enseignants et enseignantes se doivent de faire connaître les objets, les concepts, le vocabulaire, les procédures et les techniques propres aux technologies del'information et de la communication . Par ce fait même, ils doivent faire reconnaître à leurs élèves, dans un nouveau contexte, les concepts déjà connus. Par exemple, en parlant du concept de Web 2.0, une enseignante aura probablement à répondre aux questions de ses élèves à propos de réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter. Puis, pour insérer ce concept dans un nouveau contexte, elle pourra leur parler du vol d’identité dans Internet ainsi que ses conséquences. En ayant pleinement conscience du fait que le vol d’identité d’une enseignante pourrait leur entraîner de graves conséquences, ces jeunes filles de cinquième année n’auraient probablement pas posé un tel geste. Alors, contenu de ce qui précède, je crois que mon opinion sur l’abolition des compétences transversales est davantage appuyée.

Alors en bref, je crois que l’abolition des compétences transversales, surtout la sixième compétence qui concerne les technologies de l’information et de la communication ne sera pas bénéfique à l’enseignement que les élèves du primaire reçoivent. Comme il est mentionné au tout début du présent essai, 70% des enseignants de la Génération C, les jeunes qui sortent tout juste du primaire (les 12 à 24 ans), leur demandent des travaux qui nécessitent l’utilisation d’un ordinateur à l’extérieur des heures de cours (CEFRIO, 2009 : 16). Dans ce cas, s’ils ne reçoivent pas cette formation à l’école primaire, qui leur donnera la formation nécessaire à la production des travaux demandés par leurs enseignants? Parallèlement, c’est aussi le rôle des enseignants de rendre l’accès aux ordinateurs plus simple pour leurs élèves, car pour l’instant, seulement 3% des jeunes de la Génération C affirment avoir accès à Internet à l’école (CEFRIO, 2009 : 7). De plus, après avoir été témoin d’un événement déplorable comme celui de cette enseignante du Saguenay—Lac-St-Jean, comment peut-on trouver nécessaire d’abolir la formation des élèves du primaire sur les technologies de l’information et de la communication... Surtout lorsqu’on se rend compte que si ces jeunes avaient été informés des conséquences de leur geste ils ne l’auraient très probablement pas posé. En conclusion, je crois pertinemment que l’abolition des compétences transversales n’était pas nécessaire, si ce n’est que pour alléger la tâche des enseignantes du primaire. Ainsi, j’estime avoir exposé suffisamment de justifications pour appuyer mon opinion. Pour terminer, j’aimerais citer le site Internet « Jasons réforme.. » qui nous rappelle :

« Qu’un des buts de l’école est de former les élèves en fonction des exigences du 21e siècle et pour cela, ils doivent, entre autres choses, être capables de développer des méthodes de travail efficaces, de défendre un point de vue, de travailler en collaboration avec d’autres et d’utiliser les ordinateurs, ce que précisément les nouveaux programmes visent à développer. » (Laberge, 2005)

Alors pourquoi avoir retirer les compétences transversales du Programme de formation de l’école québécoise.....

Alexandra H.

N.B. Je certifie avoir pris toutes les précautions possibles afin de faire un texte sans fautes.

Bibliographie

CEFRIO (2009). Génération « C » : les 12-24 ans – Moteurs de transformations des organisations. Rapport synthèse du CEFRIO. Disponible en ligne le 11 octobre 2010 : https://www.cefrio.qc.ca/upload/1683_rapportsynthesegenerationcfinal.pdf

Ministère de l’éducation (2001). Programme de formation de l’école québécoise (version approuvée). Québec : Gouvernement du Québec. Disponible en ligne le 11 octobre 2010 : http://www.meq.gouv.qc.ca/DGFJ/dp/programme_de_formation/primaire/pdf/prform2001/prform2001.pdf.

LABERGE, Clément (2005). Les fameuses compétences transversales, c'est quoi au juste?. Jasons réforme. Disponible en ligne le 11 octobre 2010 : http://www.jasonsreforme.qc.ca/archives/001695.html

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Auteur: etu26

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Commentaires (1)

Vanessa Moreau Vanessa Moreau ·  14 octobre 2010, 11:39:49 AM

Je suis bien d'accord avec toi. Je crois que le ministère se ferme les yeux sur un sujet qui prend de plus en plus d'expansion dans nos écoles et il tente de s'en laver les mains. C'est réellement un pas en arrière et le débat est loin d'être terminé (je l'espère). Néanmoins, je crois que c'est notre devoir, en tant qu'enseignante, d'introduire les compétences transversales dans notre classe et de faire la sensibilisation que nous jugeons importante et pertinente dans un cadre scolaire. Bravo pour ta rédaction!

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