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Psychanalyse de mon utilisation des TIC

Chers blogueurs et blogueuses,

C’est sous le couvert de l’anonymat que je me confie à vous : je suis étudiante de troisième année à l'UQAC en enseignement au secondaire et je suis nulle avec tout ce qui se rattache à l’électronique et à l’informatique. Sérieusement, c’est à peine si je sais comment fonctionne mon micro-ondes. De plus, j’ai une facilité à détruire les objets technologiques. J’ai plusieurs sur-chauffages d’ordinateur, infections de portable, noyades de cellulaire et décapitations de télécommande à mon actif. Je parie que c’est pour ces raisons que je ne retrouve plus mon baladeur numérique; il se sauve de moi pour éviter sa tragique destinée… Oui, terroriste sans le vouloir, c’est ce que je suis!

Bien utiliser la technologie, au grand damne de mon père informaticien, n’est pas inné chez moi. Toutefois, lorsqu’on se donne le temps et la peine de m’enseigner comment m’y prendre, j’arrive à des résultats concluants. Cet apprentissage a commencé au primaire. Une fois à toutes les deux semaines, mon enseignante nous amenait au local d’informatique où nous pouvions jouer à Adibou et à Tap’Touche. J’avais bien du plaisir contrairement à mon voisin de table qui se faisait sermonner parce qu’il étalait ses crottes de nez sur le clavier. Plus vieille, rendue au deuxième cycle du primaire, j’ai commencé à me familiariser avec les moteurs de recherche et Internet pour faire des recherches sur des animaux quelconques.

Au secondaire, grâce à mon cours d’informatique, j’ai appris à me servir de la suite Office. Parallèlement à cette instruction scolaire, mes amies m’ont montré comment pirater la musique sur Kazaa. Nous étions vraiment rebelles à cette époque. Je me suis également créé une adresse de messagerie Hotmail et un compte Caramail question de clavarder en cachette avec de purs inconnus. Ensuite, au cégep, j’ai étudié en Art et technologie des médias. Ce programme m’a permis d’acquérir diverses connaissances comme publier des articles journalistiques en ligne, gérer un site Web, traiter les photos, etc. Je lève mon chapeau au technicien qui venait à ma rescousse lorsque je procédais au montage vidéo de mes reportages, quand j’opérais le télésouffleur et lorsque je prenais place derrière le micro de la radio. Grâce à lui, je me sentais confortable dans mon rôle de reporter multidisciplinaire et aucun incendie n’a été déclaré. Depuis, je me débrouille assez bien avec Final Cut, Photoshop, InDesign, et Edition. Pendant mes études collégiales, j’ai également découvert le monde des médias sociaux. Je me suis inscrite sur Facebook et Twitter. Facebook est désormais ma raison d’être tandis que Twitter est un simple divertissement. En lien avec ma technique en journalisme, on m’a appris comment reconnaître une source fiable ainsi qu’un site formel.

À l’université, mes professeurs m’ont beaucoup parlé des nouvelles technologies propres au domaine de l’enseignement. La grosse révolution étant le tableau interactif. Bien qu’ils m’en parlaient, nul ne les utilisaient. J’avais droit à des présentations Power Point sans image, sans vidéo et sans audio… Légèrement désabusée par l’école, j’ai décidé de prendre une année sabbatique.

Cette année en dehors des murs institutionnels fut riche en expériences. J’ai fait de la suppléance dans différentes polyvalentes, à tous les niveaux et dans divers types de classe. J’ai pu apprendre comment fonctionnait le dit tableau interactif en plus d’exploiter les programmes informatiques réservés aux enseignants. Un logiciel me permettait entre-autres de comptabiliser les absences et les manquements des élèves. Un autre m’amenait à mon relevé de paie. Finalement, le site de la commission scolaire m’informait sur l’actualité de mon milieu de travail.

Après mûre réflexion, je vous dirais que je ne suis peut-être pas la pire des imbéciles en matière de TIC. Néanmoins, je suis consciente que de nombreuses notions m’échappent encore. J’ai envie d’en apprendre davantage à ce sujet afin d’être apte à répondre aux besoins de mes futurs élèves issus de la génération Internet en tant qu’enseignante en univers social.

Ce texte a été écrit dans le respect du Code d'éthique du blogueur et en suivant la procédure de rédaction pour les articles et les commentaires.

Étu 76

etu76

Auteur: etu76

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Commentaires (2)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  17 janvier 2014, 8:58:20 AM

Allo!

Bravo pour le billet. La lecture tait très agréable.

Tu sais, ton rôle d'enseignant ressemblera un peu à celui des techniciens qui t'accompagnaient au CÉGEP... Il faudra t'assurer que tes étudiants vivent des situations signifiantes tout en les accompagnant à toutes les étapes pour éviter "les feux et les explosions".

Malgré ce que tu dis, tu sembles connaitre plusieurs outils technologiques. Dans ce contexte, la question la plus importante est comment peux-tu intégrer ces outils pour créer des situations d'apprentissage intéressantes?

Etu 76 Etu 76 ·  17 janvier 2014, 11:42:49 AM

Votre question est fort appropriée. J'y ai réfléchi et, comme j'enseignerai l'univers social, une matière reliée à l'actualité et parallèlement au journalisme, je crois que je pourrais élaborer des activités d'apprentissage tel que la création d'un bulletin de nouvelles télévisé prenant place à une autre époque ou la mise en page d'une première page d'un journal servant à exposer le fait marquant d'une date précise. Ce faisant, mes élèves seraient en action et ils découvriraient les logiciels dont j'ai appris à me servir par le passé.

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