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Vers l'éducation 2.0... Notes personnelles et réflexions en cours de route!

Vers l'éducation 2.0

9h30... C'est parti! La technologie fonctionne! Ceux qui ne connaissent pas la plateforme VIA la découvre alors que nous nous présentons. Il y a des participants de Belgique, de Suisse, de France, du Nouveau-Brunswick et de partout au Québec. Certains sont du milieu universitaire comme moi, plusieurs sont du milieu collégial. Il y a aussi des gens du primaire, du secondaire, de l'éducation aux adultes et du domaine privé. Certains sont conseillers pédagogiques, d'autres sont enseignants, programmeurs, chercheurs, consultants, concepteurs multimédias, éditeurs... Au moins 35 personnes! Beaucoup de variété! Ça promet d'être intéressant. :-)

Premier sujet de discussion: L'enseignant/apprenant 2.0

Il y aura des traces de cet atelier sur le wiki de l'évènement.

Mario introduit le sujet en spécifiant que le passage de 1.0 à 2.0 n'est pas nécessairement une cassure ou un changement dramatique. François Guité se demande quant à lui si l'éducation 2.0 doit exclure ou inclure l'école? Hélène Martineau croit que l'école le dissocie effectivement et que ça pose problème. J'ai tendance à être d'accord avec elle. Perso, je crois que l'éducation 2.0 peut être dissocier de l'École, mais n'a pas à l'être. Il y a de la place à l'École pour de l'enseignement centré sur l'apprenant et pour l'intégration des outils 2.0. Elle souligne avec raison le besoin de réflexion. Benoit Brosseau note que nous faisons face à un ensemble important de limitations légales alors qu'à l'extérieur de l'École, ces limites ne s'appliquent pas aux jeunes. André Roux mets de l'emphase sur des problèmes/limites/mauvaises conceptions du système (ex.: la censure sans réflexion).

Et là j'ai un peu perdu le fil... C'est que les gens, parlent et clavardent en même temps. C'est allucinant! Je vais me concentrer sur les discussion audio même si ça veut dire que je risque de manquer une partie du débat!

Question intéressante de Patrice Létourneau: Si les jeunes ont déjà intégrer le web 2.0, pourquoi s'en soucier? Il offre une piste de solution: leur enseigner à les utiliser pour apprendre. Ils ont effectivement intégrer ces outils, mais pas pour l'apprentissage. C'est vrai mais je me demande à quel point. J'interviens plusieurs fois par semaine dans un programme Sport-études et les jeunes ne sont pas si branchés que ça. Est-ce parce que cet échantillon est biaisé, trop occupé à s'entraîner et à pratique son sport pour avoir eu le temps de vraiment intégrer les TCI et les outils du Web 2.0?

Mario propose une définition: l'apprenant 2.0 est celui qui accepte/reconnait/sait que la connaissance est partout et qui est capable de la sair/juger/acquérir/partager. L'enseignant 2.0 est celui qui reconnait ne plus être le centre du processus d'apprentissage, qui est capable de guider les apprenants et de les outiller afin qu'il soient des apprenants 2.0 efficaces. C'est un peu ce que je désirais exprimé au début de la discussion en disant qu'il n'y a pas vraiment eu de cassure entre le 1.0 et le 2.0. Ça fait un bail que l'on entend parlé de l'enseignement centré sur les apprenants et que l'on adapte plus ou moins lentement la pédagogie, en faisant un petit pas à la fois. Le changement de paradigme a été amorcé il y a longtemps. Par contre, les outils 2.0 nous forcent un peu la main. Ils nous obligent à changer plus vite. Comme l'a dit Patrice Létourneau, les jeunes ont déjà adopter ces outils et les ont déjà intégrer à leur vie sociale. L'École doit réagir, doit s'assurer qu'ils soient capables de les utiliser pour apprendre, se maintenir à jour.

Il y a des commentaires et des notes au aujet de cet atelier sur le blogue BIOTOPE.

Retour de la pause: Que nous apprend l'histoire en matière d'appropriation des TICE en milieu scolaire ?

Chantale Desrosiers souligne que, dans le passé, c'est le niveau de difficulté d'appropriation qui a empêché l'intégration massive des TIC. Je crois qu'elle a raison. Ça me ramène en mémoire un texte de Saba (je crois) dans lequel il expliquait qu'une bonne technologie est une technologie facile à utiliser, transparente, presque invisible. Je crois que les outils 2.0 sont différent en ce sens qu'ils sont simple à utiliser. Lorsque je parle du Web 2.0 à mes étudiants, je parle de démocratisation en expliquant que le Web n'appartient plus à une minorité de programmeurs informatiques.

Stephen Downes parle des caractéristiques d'une bonne technologie ici.

Lyonel propose que les technologies qui sont effectivement intégrer et adopter sont celle qui permettent une vaste gamme de pédagogies. C'est intéressant comme remarque et je crois que c'est un peu vrai. les enseignants que je connais semblent tous aimer avoir un peu de liberté, pouvoir s'exprimer à leur façon.

MArio note que les adultes n'ont pas vraiment appris avec le Web 2.0 ou avec les TIC. C'est encore une fois une preuve que l'on enseigne comme on nous a enseigné dans le passé... nos stagiaires répètent généralement les erreur de ceux qui leurs ont enseignés.

Khalid et François notent que les enseignants sont débordés. Je suis d'accord. Khalid propose que l'on procèdent pas à pas. Lentement... François souligne que ce qui manque, c'est le leadership. La direction des écoles à un rôle à jouer.

Lyonel semble proposer (ce que j'en comprends) qu'il y a un changement de paradigme trop important. Que les enseignants qui n'ont pas été formé en prévision d'enseigner dans une modèle centré sur l'apprenant auront probablement plus de difficulté à s'adapter à l'enseignement 2.0. Ça semble plausible... Mais n'ont-ils pas eu de mise à jour? Formation continue? Je peux concevoir que le changement est important dans la pratique. Mais a-t-il été si rapide qu'ils n'ont pas pu s'adapter? Dans l'histoire, qu'est-ce qui explique que le changement/adaptation n'ait pas lieu?

Ce qui explique la peur des enseignants des tic, leur manque d'intérêt:

  • François ou Mario (je ne sais plus!) parle de la croyance très solide que le rôle de l'enseignant était d'enseigner, de transmettre des connaissances. Les enseignants avaient des présupposés très bien ancrés qui empêchaient le doute ou bloquaient la construction possible de nouvelles théories personnelles (mes mots, parce que Mario parle vite!) La société faisait aussi que les apprenants étaient dociles... Il y avait donc peu de remise en question forcée.
  • Hélène Martineau parle de son expérience à l'APOP. les gens ont les connaissances, mais rencontrent des obstacles (accès, règles institutionnelles...). Cela ralentie la mise en pratique. Trop difficile. Efforts requis démesurés. En plus, les apprenants sont des experts...
  • François souligne que l'on a un peu abdiqué son pouvoir de réflexion/formation en se fiant aux formations officielles. Plusieurs adultes/enseignants ont oublié comment apprendre et n'ont pas continuer à apprendre, pas par rapport à l'apprentissage.
  • Martin Bérubé parle de sa pratique... Les difficultés qu'il rencontre: Enseignant sont exigeant vis-à-vis d'eux-même et réagissent mal face aux TIC qui les obligent à se commettre et laissent des traces. Ils ont peur d'être jugés.

Notes sur l'atelier 2 depuis le wiki de l'évènement. Billet sur le blogue Remolino.

Pause du diner!

pgiroux

Auteur: pgiroux

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