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Une recette pour comprendre la génération "C" ...

  Une clientèle jeune

 En formation professionelle dans le domaine des métiers de bouche (cuisine, boucherie, pâtisserie, service), la moyenne d'âge de notre clientèle se situe dans la jeune vingtaine. Je m'informe de cette statistique depuis quelques temps, car j'ai remarqué que nos nouveaux clients avaient "rajeuni". Rien de scientifique, juste une impression. Les plus jeunes ont 16 ou 17ans, et nous avons quelques "Y", "X", et même une ou un "boomer" de temps à autres, s'il faut à tout prix les associer à une génération type. Mais l'essentiel de nos élèves se situe dans la marge supérieure de la génération "C".

  Est-ce que le soufflé va monter ?

Mes collègues enseignants et moi sommes tous conscientisés (mais à différents degrés, avouons le) par rapport aux caractéristiques de nos nouveaux apprenants. Personnellement, je prend toujours cette tâche comme un défi perpétuel à relever. Suis-je un optimiste, un idéaliste ? J'ai du mal à me définir, mais je crois que j'aime mon métier, et que j'apprends à aimer mes étudiants ( ceci dit au sens large ) en tentant de les comprendre. Peu importe qui ils sont, d'où ils viennent. Lorsqu'on suit une recette on a des attentes par rapport au modèle qu'on nous propose. Dans le cas du soufflé, une magnifique photo (par exemple, sur un site "Recettes et Machin Truc" du mois "X", fiche 204) nous suggère de quoi ça doit avoir l'air. Personnellement, je m'intéresse plus à saisir quel rôle doit jouer chaque ingédient. Ensuite, je me met en action: J'applique avec intérêt et toute mon attention les techniques, astuces et tours de main acquis au fil de mes expériences professionnelles accumulées, pour que je puisse dire que la recette est une réussite. Mais mon modèle est dynamique, il change et évolue constamment. Les "C" , c'est comme un ingrédient nouveau, qu'on doit connaître (ses motivations), approfondir (ses caractéristiques), comprendre (ses intérêts), pour se donner toutes les chances que notre soufflé "lève" bien.

  Cent fois sur le métier.

 Je suis stupéfait chaque fois qu'un élève me montre une nouvelle application que son gadget électronique peut accomplir. Il faut avoir de l'ouverture, et se questionner. C'est, grossièrement, le point de départ de la démarche scientifique, si je me rappelle bien. Ça ma prend bien quelques temps pour bien mâcher, et digérer ces nouvelles substances, étrangères à mes habitudes, mais ça me donne plein d'idées d'utilisation dans mes cours. Maintenant. Comment faire. C'est là que le bas blesse. Je suis conscient que mon niveau de compétences des technologies informatiques est à améliorer. Je pense qu'avec de l'intérêt et de la pratique, je peux réussir à intégrer de nouvelles formes d'outils pédagogiques, tirés de différentes technologies éducatives. Est-ce que ces outils technologiques seront plus performants, où mieux accueillis par les jeunes élèves ? Ça reste à voir. On dit qu'il n'a pas de mauvais élèves, juste de mauvais...

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Auteur: lnormand

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Commentaires (2)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  26 janvier 2010, 4:20:18 PM

Ce billet était intéressant à lire, teinté de la personnalité de son auteur et de ses intérêts! Par contre, de l'autre côté, j'aurais aimé plus de réflexion. Tu as posé de superbes questions à tes collègues dans tes commentaires. Il faut absolument qu'à l'avenir tu te poses le même genre de questions avant de publier ton billet. As-tu des exemples d'applications, d'outils ou de gadgets électroniques que les jeunes t'ont présentés récemment? Ces jeunes qui démontrent de l'intérêt pour les métiers de bouche, outre leurs gadgets électroniques, sont-ils différents? Comment se comparent-ils par rapport au rapport du CEFRIO? À quel sous-groupe appartiennent-ils? Ça te dit quoi sur ton besoin d'adaptation dans un futur proche?

lnormand lnormand ·  26 janvier 2010, 5:17:25 PM

Je retiendrai dorénavant la sage directive qui suggère d'inscrire nos idées et de composer sur un traitement de texte, et de prendre le temps de mûrir la réflexion...
Les élèves de la génération "C" qui composent une classe de cuisine sont assez semblables, statistiquement parlant, à ceux du rapport du CEFRIO. Environ le tiers d'entre eux semblent avoir adopté (d'après mes observations) l'utilisation des TIC en général. Une élève, peut-être deux semblent à première vue être de très grand utilisateurs, à voir leur empressement à joindre les réseaux sociaux, plusieurs fois dans un même cours.
Les meilleurs exemples d'utilisation de ces "gadgets" sont rassemblés autour du thème support visuel. Photos, vidéos, montages, et nommez-en...Encore là, le tiers de la classe des "C" a besoin d'utiliser ces supports. Est-ce pour enrichir leurs outils d'apprentissages ? Est-ce à loisir et dans le but d'en reprendre le contenu à des fins ludiques ? J'avoue que j'aurai la curiosité dorénavant de leur poser la question.
J'ai été bien amusé quand un élève m'a montré qu'il pouvait utiliser son Iphone comme une balance. Très utile pour peser ses ingrédients dans une recette, lorsque les piles de notre balance nous ont fait défaut.
J'entrevois maintenant de plus en plus de possibilités d'insérer différents outils TIC dans mon enseignement. Ça demande de l'ouverture, parce qu'on met plusieurs années à saisir la base du métier d'enseignant. Et la minute qu'on en saisit l'essentiel, tout est à rénover et actualiser. En outre, c'est facile de tomber dans le confort de la routine dans ce métier.
Un blogue me tente énormément. Je devrai mieux comprendre et maîtriser l'outil pour qu'il soit utilisé au meilleur de son potentiel. Curieusement, en formation en cuisine, il n'y a pas de place dans la formation traditionnelle, pour la créativité (au sens créer des recettes ou associer des ingrédients ensemble, par exemple). Les élèves doivent apprendre les techniques de base. Ce sont les compétences visées.
Mais il existe d'autres formes de créativité. Le modèle de gestion de ressouces humaines proposé par Google que nous avons vu en classe le 25 jan en est un bon exemple.
Nous comprenons tous que dans la formation professionnelle, les élèves ont à acquérir différentes compétences, dont une majorité sont particulières au métier. C'est de la technique.Les élèves ont tous à réussir ces compétences pour espérer avoir leur diplôme. Mais Je suis convaincu qu'il y a de la place pour quelques innovations.
Exemple: Nous avons tous un point en commun en formation professionnelle. La première compétence est la suivante: Se situer face au métier et à la formation. je vois très bien une salle de classe avec des ordinateurs reliés à des entreprises par vidéo conférence, ou alors les employeurs peuvent communiquer par Skype où l'élève ferait des entrevues, sous la supervision de l'enseignant. Ça ne serait pas une tâche facile, il y a de la technique là dedans à peaufiner, mais je crois que ça rendrait les débuts de la formation plus dynamique, dumoins pour certains.

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