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Portrait de ma boîte à outils TIC...

Daniel Lavoie dans un cours sur la technologie? Comment se fait-il?

Ce sont des collègues qui m’ont poussé à prendre le cours et ils m’ont dit qu’ils m’apporteraient le soutien nécessaire. J’ai donc suivi un semestre pour apprivoiser les possibilités liées à l’informatique et Internet. Je suis bien heureux d’avoir exploré davantage le domaine avec un enseignant qui s’y connaissait vraiment. Merci Patrick! Le partage sur un blogue avec les étudiants du cours fut mon initiation avec ce type de réseautage. J’ai donc fait des découvertes intéressantes, mais mon intérêt pour le clavier demeure quand même plutôt limité.

Je suis quelqu’un de manuel qui aime la nature. Dans le cours de Protection et exploitation des territoires fauniques, mes habiletés reconnues sont plutôt liées à mes connaissances en construction, en chasse, aménagement d’un territoire. Même les élèves sélectionnés pour suivre le programme de guides sont, pour la majorité, des personnes manuelles, amoureux de la nature, peu enclins à l’informatique.

On devient guide, parce que l’on peut survivre dans le bois, sans eau courante ou électricité parfois. Bien souvent, il n’y a même pas de réseaux pour le téléphone cellulaire, encore moins pour Internet. Il faut fendre du bois, dépecer une bête, se déplacer en canot, réparer un moteur de bateau, construire un kiosque d’accueil, piéger l’ours, lancer à la mouche; l’essentiel des tâches peuvent s’accomplir sans aide informatique. D’ailleurs, aller dans le bois c’est avant tout, se débrancher du monde. Même notre clientèle (visiteur dans les parcs) ou chasseurs et pêcheurs (dans les pourvoiries) veulent avant tout déconnecter du quotidien. Se sentir isolés! Pas de courriel, pas de cellulaire, pas de télé!

Cela ne m’empêche pas de voir toutes les possibilités que la nouvelle technologie peut offrir. J’utilise abondamment le téléphone cellulaire ou satellite pour faciliter les contacts au travail (avec les employeurs, les entreprises,). Comme je suis porté à voyager dans toute la province et des régions éloignées, le cellulaire me permet ainsi de planifier efficacement mon temps… tant qu’il y a un réseau dans les parages! Dans la forêt profonde ou sur un lac, le réseau se coupe tout seul! Ça fait du bien de ne pas être « rejoignable » parfois!

La manipulation d’un GPS est aussi utile pour les guides, mais sur l’île Anticosti et dans le Grand Nord, même ces outils ne sont pas toujours fiables! La puce électronique fait aussi partie de la réalité des gens de la faune puisque de plus en plus d’animaux sont suivis par radiopistage. Toutefois nos futurs guides n’ont pas à concevoir ce genre de matériel électronique ou analogique, mais bien recueillir certaines données qu’il peut fournir…

Je recours à mon courriel pour entrer en contact avec des employeurs (des SÉPAQ, des parcs et des pourvoiries et entre collègues de travail). Je navigue occasionnellement sur Internet pour faire des recherches. Mes collègues enseignants et moi devons souvent créer notre propre matériel pour enseigner nos cours, car le programme est tout nouveau et il n’y pas de ressources pédagogiques disponibles sur le marché pour les sujets qui nous concernent. À ce propos, je suis bien content d’avoir découvert de nouveaux moteurs de recherche (zuula. com, exalead.fr et fouineux.com). Cela m’aidera dans mes recherches futures et je pourrais partager l’information avec mes élèves et collègues. Pendant mes recherches pour le cours, j’ai découvert du matériel pertinent au cours (vidéocassettes, vidéos, textes). Je sais que l’on peut trouver diverses informations pouvant soutenir notre enseignement.

Peu de tâches sont liées à l’ordinateur dans le milieu des parcs, SÉPAQ et pourvoiries. Quelques guides doivent toutefois connaître les bases en informatique pour saisir certaines données. Ils peuvent, par exemple, ouvrir ou fermer des lacs, en se basant sur la comptabilité des prises. Lorsque le quota d’un cours d’eau est atteint, ils doivent en interdire l’accès. Les élèves doivent donc être en mesure de se servir de ce programme. Cette formation est toutefois offerte sur place lors des stages des élèves.

Je peux voir aussi que l’utilisation de Skype peut amoindrir les coûts d’interurbain avec les employeurs de partout dans la province et souvent en régions éloignées. Les blogues peuvent permettre de se réseauter entre personnes de mêmes intérêt et qui peuvent devenir des personnes-ressources pour résoudre des problèmes ou créer des projets en groupe. Il y a peu de spécialistes dans le milieu faunique, se regrouper serait un bon moyen de partager nos expertises.

Skype et les blogues pourraient faciliter mes tâches de coordonnateur et de personne ressource dans mon école. Mais il me faudra du soutien pour mettre ses réseaux en place, car je pourrais difficilement le faire seul. Je crois qu’une fois mis en place, je serais tenter d’y recourir. Heureusement, je suis entouré de personnes qui m’aident à comprendre et apprivoiser le langage informatique et qui pourrait concrétiser ces idées. Un collègue a d’ailleurs repris toutes les étapes (que j’ai notées sur papier) pour faire des hyperliens. Maintenant je peux en faire et c’est déjà un bon pas pour moi!

Je peux aussi envisager que des cours par téléconférence soient offerts pour l’enseignement de matières spécialisées (ex. : l’utilisation du propane, l’énergie éolienne). Toutefois, je me rends compte que la technologie n’est pas encore assez au point pour garantir des échanges intéressants, sans pertes de contact. Et ce genre de présentation ne convient pas à tous les styles d’apprentissage. Les étudiants en protection faunique pourraient vite perdre l’attention s’il n’y a pas d’enseignant à l’avant, je crois! Et il n’en reste pas moins qu’on peut trouver des trucs pour chasser le caribou, mais un bon guide sur place le fait vivre et c’est d’autant plus palpable.

Je sais aussi que l’on peut jouer des jeux sur Internet avec des gens chez soi et que les réseaux (Facebook ou autres) permettent des échanges avec des gens, mais quand on n’est pas accroc du clavier, on aime mieux discuter avec des gens en direct. Je ne crois pas que je vais commencer à écrire des textos sous peu! J’ai de trop gros doigts de toute façon! Mais on ne sait jamais…

Suivre ce cours a donc représenté un défi pour moi, mais je suis bien content de l’avoir relevé. Je vais tenter de me servir de ce que j’ai appris et d’explorer encore plus certaines possibilités offertes par les ordinateurs et Internet, et le partager dans la mesure du possible avec mes élèves et mes collègues.

Mais malgré tous les bons aspects de la technologie, je crois qu’au-dessus de tout cela, il y a la vraie vie, le rapport direct avec les gens, la rencontre du vrai monde, rire ensemble en se regardant dans les yeux! Pour ma part, j’ai peur parfois que l’engouement pour la «machine» nous fasse oublier notre entité humaine : se parler, se voir et profiter de la nature qui nous entoure. La technologie peut nous faciliter la vie, mais pas la remplacer!

Au plaisir de se revoir Patrick! Merci d’avoir partagé tes connaissances.

Bon été!

dlavoie

Auteur: dlavoie

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Commentaires (1)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  11 mai 2010, 10:20:57 PM

C'est un résumé honnête je crois. heureux d'avoir pu t'aider à découvrir quelques possibilités des TIC. Ce fut un plaisir.

PAt :-)

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