PédagoTIC

L’ère dans laquelle nous vivons présentement est en constante évolution. Ces changements qui touchent particulièrement le monde des nouvelles technologies de l’information sont inévitables. Donc, s’obstiner à ignorer tous les apports bénéfiques que ces technologies peuvent apporter dans les différents domaines qui nous entourent, se résumerait à accepter une stagnation décevante et archaïsante. En ce sens, le monde de l’éducation est particulièrement touché en ce qui a trait aux nouvelles technologies de l’information qui sont maintenant à portée de la main. En effet, qui, de nos jours, ne possède pas de téléphone cellulaire? Qui ne va pas régulièrement sur internet pour le plaisir ou par nécessité? Qui n’écoute pas la musique ou la radio sur son MP3? Et vous vous en doutez, la liste de ces questions est très longue. Une majorité de personnes s’accordent pour dire que les technologies de l’information sont devenues omniprésentes dans notre société occidentale. Des gens de tous âges et de différents milieux utilisent quotidiennement les nouvelles technologies pour diverses raisons. Alors, comment se fait-il que dans le milieu de l’éducation au Québec, les nouvelles technologies soient si peu utilisées, alors que, justement, cette tranche d’âge apprécie et utilise énormément ces nouvelles technologies de l’information? C’est donc pourquoi je tenterai de vous démontrer qu’il est souhaitable que les enseignants utilisent fréquemment les ordinateurs, qui sont un des outils principaux des technologies de l’information, dans leur enseignement. Tout d’abord, je vous parlerai plus en profondeur des caractéristiques des jeunes dans les écoles de nos jours ainsi que des apports positifs qu’a l’utilisation des ordinateurs pour mieux en saisir l’importance. Ensuite, je vous donnerai quelques astuces pour intégrer de façon pratique les ordinateurs.

Le pourquoi

Pour débuter, je trouvais important de clarifier certains points en ce qui a trait aux jeunes de notre société actuelle pour permettre une meilleure compréhension de l’importance de l’intégration des ordinateurs dans les écoles québécoises. À ce propos, une récente recherche effectuée par le groupe « CEFRIO » a démontrée que la nouvelle génération que l’on appelle « génération C » est beaucoup plus allumée par rapport aux nouvelles technologies que les générations précédentes. Cette recherche qui a débuté en 2008 pose la question suivante : « Saurez-vous répondre aux attentes de la première génération de québécois qui ont grandi avec Internet? ». Question intéressante, puisqu’il s’agit d’une toute première dans le monde de l’éducation. En effet, nous sommes très loin de l’époque du simple « cahier Canada » et du tableau noir. La « génération C », qui implique les jeunes âgés de 12 à 24 ans, a grandi avec un flot d’informations toujours de plus en plus grand et facile d’accès. De plus, cette génération utilise de façon quotidienne toutes sortes de nouvelles technologies pour combler plusieurs de leurs besoins. Le groupe « CÉFRIO » explique que : « (...) l’utilisation massive que de nombreux jeunes font des technologies de l’information (TI) a un impact marqué sur la manière dont ceux-ci perçoivent le monde et s’y comportent. » En d’autres mots, les nouvelles technologies de l’information ont carrément modifié la façon de vivre des jeunes d’aujourd’hui. De plus, cette recherche vise seulement la « génération C », c’est-à-dire les jeunes de 12 à 24 ans. Alors, imaginez les répercussions des nouvelles technologies sur la prochaine génération de jeunes qui débutent à l’école en ce moment. Ces jeunes, tout comme ceux de la « génération C », ont également grandi avec ces nouvelles technologies, mais de façon encore plus prononcée. Donc, ces enfants seront également des adeptes des nouvelles technologies. Les enseignants d’aujourd’hui et de demain devront prendre en considération les apports positifs que les nouvelles technologies, dont les ordinateurs, peuvent leur offrir pour mieux motiver et enseigner aux jeunes de notre époque. Comme je le disais précédemment, nous sommes bien loin de l’ancestral tableau noir. L’ordinateur s’avère donc être un outil pratique et facilement accessible pour rejoindre davantage les jeunes d’aujourd’hui.

Ensuite, je trouvais important de mentionner que l’utilisation fréquente des ordinateurs engendre plusieurs retentissements positifs pour les élèves. Tout d’abord, une hausse de la motivation est l’un des points culminants des apports positifs qu’engendre leur utilisation. Comme je l’expliquais précédemment, la génération présente et celle à venir ont grandi en utilisant fréquemment les diverses technologies disponibles sur le marché. De ce fait, ils connaissent bien et ils apprécient particulièrement toutes les possibilités qui s’offrent à eux en les employant. Donc, utiliser les ordinateurs pour les amener à faire les apprentissages nécessaires se révéleraient être un choix judicieux pour maintenir une bonne participation de leur part et ainsi assurer leur motivation. Comme l’explique Roland Viau « L'analyse des récentes recherches sur la motivation à apprendre en contexte scolaire, nous fait voir que les quatre facteurs qui influent le plus sur la dynamique motivationnelle des élèves en classe sont les activités d'apprentissage que l'enseignant propose, l'évaluation qu'il impose, les récompenses et les sanctions qu'il utilise, et lui-même, de par surtout sa passion pour sa matière et le respect qu'il porte à ses élèves. ». Donc, les activités d’apprentissage que l’enseignant propose jouent un rôle très important pour ce qui est de la motivation des élèves. Proposer ces activités d’une façon attrayante pour eux serait, entre autres, d’intégrer dans ses leçons et ses activités les ordinateurs. De plus, l’utilisation des ses ordinateurs accentue le développement des jeunes. En effet, dans le livre « Le monde du préscolaire», un chapitre entier explique les points importants en ce qui a trait aux technologies de l’information dans l’enseignement. Il s’agit en effet d’un livre sur les classes de maternelles, mais il en reste tout de même que les points soulevés coïncident également avec le reste du cheminement scolaire pour la totalité du primaire. Tout d’abord, Kaden qui parle du développement social affirme que « l’utilisation de l’ordinateur encourage la coopération, le partage, l’entraide et la planification en commun. » Ce sont tous des points importants à inculquer aux élèves. Donc, le faire d’une façon qu’ils apprécient rendra la tâche beaucoup plus facile à réaliser et le résultat sera d’autant plus durable. Ensuite, du point de vue du développement cognitif et métacognitif, Haugland explique que « La dextérité manuelle, les habiletés verbales et non verbales, la résolution de problème, l’habileté à conceptualiser et les habiletés de communication et de coopération sont davantage sollicités avec l’utilisation d’un ordinateur. » Dans le même ordre d’idée, le livre « La classe branchée », démontre les aspects positifs qu’ont les nouvelles technologies, plus précisément l’ordinateur, sur les élèves. Tout d’abord, « les attitudes des élèves sont davantage positives face aux travaux à entreprendre ». Ensuite, « les élèves ont tendance à consacrer plus de temps dans leurs travaux » et « ils se montrent plus persévérants ». « Une augmentation de la concentration » a également été remarquée et finalement, « les élèves avaient tendance à prendre plus de risque et à faire plus d’expérimentations ».

Donc, tous ces aspects, c’est-à-dire la génération qui est présentement à l’école et celles qui suivront, la hausse de la motivation ainsi que les nombreux avantages sur le développement des élèves sont tous des facteurs qui démontrent l’importance qu’a l’utilisation des ordinateurs dans le monde de l’enseignement et c’est donc pourquoi je crois qu’ils ont leur place dans la quotidienneté des jeunes d’aujourd’hui et de demain.

Le comment

Pour ce qui est de l’intégration des ordinateurs en classe, je ne vous dirai qu’un mot : CHAM. Le C.H.A.M. est en fait le Centre d’Apprentissage du Haut Madawaska. Ce centre d’éducation se démarque par sa façon de procéder pour l’enseignement des diverses matières. En effet, le Centre d’Apprentissage du Haut Madawaska, s’engage dans le développement du : « (...)plein potentiel de chaque élève ainsi que ses talents à l’aide des nouvelles technologies (...). » C’est environ deux-cent élèves par année qui profitent de cette école qui est située dans la ville de Clair au Nouveau-Brunswick. Cet établissement scolaire favorise l’enseignement des T.I.C. de six façons. Donc, c’est toute la communauté de l’école, autant le corps enseignant que les élèves, qui est touchée par l’utilisation des T.I.C. Dans cette école, on y retrouve toutes sortes d’activités qui intègrent les T.I.C. de façon quotidienne, dont des ordinateurs portables qui sont à la disposition de chaque élève. En effet, chaque enfant a droit à son portable du début de la journée jusqu’à la fin. Les enseignants qui sont formés et habitués à ce genre de situations, trouvent tout-à-fait normal et utile que les élèves utilisent un ordinateur en classe, car ces derniers sont intégrés à leur façon d’enseigner. Cette école tient des rapports de rendements scolaires à chaque année pour s’assurer que leurs méthodes innovatrices d’enseignement apportent les résultats escomptés, et c’est sans surprise que l’on constate que ça fonctionne pour eux. Cette école représente un modèle à suivre pour les autres établissements d’éducation au Québec. Elle a démontré qu’il est possible avec des efforts, d’intégrer de façon intelligente et efficace les nouvelles technologies, plus particulièrement les ordinateurs à l’école primaire.

Toutefois, je suis consciente qu’une école de la sorte demande beaucoup plus que le simple désir d’intégrer les T.I.C. de façon efficace. Et même si ce ne sont pas tous les établissements scolaires qui peuvent se permettre autant d’options, je crois qu’il est tout de même possible d’intégrer quelques outils des nouvelles technologies de façon régulière dans ses pratiques d’enseignement en s’inspirant des réalisations de cette école. La recette gagnante pour l’enseignant désireux de les intégrer dans ce cas-ci est d’user d’imagination et de créativité. Donc, pour ce qui est des ordinateurs, les possibilités sont quasiment infinies. Tout d’abord, les logiciels libres, qui sont disponibles gratuitement sur Internet, sont une bonne base pour débuter l’intégration des ordinateurs dans ses leçons. Ensuite, dans une autre optique, les réseaux sociaux tels que « Facebook » et «Twitter », peuvent très bien être utilisés dans des leçons où l’éthique et le jugement critique sont mis à l’honneur. De plus, imaginez toutes les recherches sur tous les sujets qui peuvent être réalisées dans un laps de temps plus que raisonnable sur les sites comme «Google ». Ce sont toutes des options qui peuvent permettre aux enseignants de créer des projets éducatifs différents et de les rendre intéressants aux yeux de leurs élèves.

En bref, en gardant à l’esprit le Centre d’Apprentissage du Haut Madawaska, qui a innové dans le domaine de l’éducation, ainsi que toutes les possibilités qui sont facilement disponibles avec un peu de créativité et d’imagination de la part de l’enseignant, il n’y a aucune raison qui pourrait entraver l’utilisation fréquente des ordinateurs en classe.

En conclusion, je trouve important, et j’irais même jusqu’à dire essentiel, que pour les années à venir, les enseignants intègrent de façon régulière les ordinateurs dans leurs différentes leçons et activités pédagogiques. Les raisons qui motivent mon choix sont simples. Tout d’abord, la nouvelle génération qui est présentement dans les écoles du Québec. Ensuite, les récentes études qui démontrent que l’utilisation fréquente des ordinateurs en classe augmente la motivation des jeunes et également leur développement. Finalement, je crois qu’il faut garder à l’esprit qu’il est toujours possible d’innover, tout comme la fait le Centre d’Apprentissage du Haut Madawaska, et poursuivre dans le virement technologique de notre ère.

Natacha Gagné N.B. Je certifie avoir porté une attention spéciale à une utilisation correcte de la langue française et à la correction des fautes.

Bibliographie

Rapport CEFRIO (En ligne) <https://wprod5.uqac.ca/site_cours/apercu_fichier.html?nom_doc=F1283777146_rapportsynthesegenerationcfinal&dl=> Consulté le 2010.10.05.

VIAU, Rolland. Des conditions à respecter pour susciter la motivation des élèves, (En ligne) <http://www.ccdmd.qc.ca/correspo/Corr5-3/Viau.html> Consulté le 2010.10.05.

ROYER, Nicole; (2004). Le monde du préscolaire. Édition Gaëtan Morin Éditeur, 276p. SANDHOLTZ HAYMORE, Judith, RINGSTAFF, Cathy, DWYER C, David; (1997). La classe branchée. Édition Chenelière Didactique, 212p.

Le cyber carnet du C.H.A.M. , (En ligne) < http://cahm.elg.ca/ > Consulté le : 2010.10.05