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L’utilisation de logiciels libre en éducation préscolaire et en enseignement primaire

Dans le cadre du cours Initiation aux technologies éducatives, il nous a été demandé d’exposer notre opinion dans un essai à propos d’un sujet exploité en classe. Pour ma part, j’ai choisi de vous parler de l’utilisation de logiciels libre, mais plus particulièrement en éducation préscolaire et enseignement primaire. Tout d’abord, dans cet essai, je vous présenterai mon opinion. Ensuite, je justifierai mon point de vue en abordant l’opinion de certains auteurs concernant l’utilisation de logiciels libres. Pour terminer, je vous présenterai quelques logiciels libres en particulier, utiles en éducation.

Avant tout, pour ceux et celles qui ne sont pas habitués avec les concepts reliés aux logiciels libres, voici ici une très courte définition imagée qui m’a fait saisir ce qu’ils sont :

« Selon la philosophie du logiciel libre, un logiciel ne devrait pas être considéré comme un bien (matériel) mais comme un savoir (immatériel), si possible construit et amélioré collectivement. Dans cette philosophie, un code informatique peut être comparé à une recette de cuisine : la recette décrit comment créer le plat, on la partage volontiers entre amis, chacun peut l'utiliser pour reproduire le plat chez soi, l'analyser pour en comprendre la logique, proposer des améliorations, et distribuer à ces amis une version remaniée ou améliorée. » (Motte et Vincke, 2009)

En premier lieu, après avoir fait seulement quelques recherches, j’ai pu facilement me faire une opinion des logiciels libres. Selon moi, les logiciels libres sont de bonnes alternatives aux logiciels propriétaires déjà présents dans la plus part des écoles, car ils sont peu coûteux, voir même gratuits. On peut même retrouver sur Internet, des banques de logiciels libres spécifiques à l’éducation préscolaire et l’enseignement au primaire, telle qu’Éducation.Free . En somme, pour les écoles dont le budget est moins élevé, les logiciels libres sont une excellente alternative. Par contre, il faut cependant être capable de faire les bonnes recherches, afin de trouver des logiciels qui correspondent vraiment à nos besoins, ou des logiciels qui peuvent vraiment remplacés les logiciels propriétaires déjà mis en place. Il faut aussi être prêt à mettre du temps, car ce sont de nouveaux logiciels, souvent même mis à jour récemment, il faudra donc apprendre à travailler avec ceux-ci avant de tenter de les implanter dans un groupe-classe.

Dans un même ordre d’idées, toujours selon les recherches que j’ai effectuées, le fait d’utiliser des logiciels propriétaires, renforce le monopole déjà existant dans le domaine de l’informatique (Openformats.org, 2008). En effet, toujours selon les auteurs d’Openformats.org : « Cette pratique limite fortement une concurrence équitable entre les producteurs de software (ensemble des programmes informatiques, constituant un système) ». Ceci veut dire, qu’en utilisant seulement les logiciels propriétaires déjà entrés sur le marché, nous oublions que certains logiciels libres correspondraient davantage à ce dont nous avons réellement de besoin. Ces logiciels, complets et mis à jour, sont trop souvent dans l’ombre de logiciels propriétaires. Donc, au lieu de trouver des formats de diffusion communs à tous les logiciels, en achetant des logiciels propriétaires, nous renforçons le format de diffusion souvent unique à ce logiciel propriétaire.

De ce point de vue, je trouvais également important de spécifier qu’en utilisant des logiciels libres, nous étions beaucoup moins à risque de contaminer notre ordinateur de virus. En effet, les virus en circulation, y sont mis afin de contaminer le plus d’utilisateurs possible. Comme une certaine majorité des gens utilise des logiciels propriétaires, ce sont eux qui sont visés par les créateurs de virus :

« Utiliser des formats ouverts - formats de données qui sont indépendants d'un logiciel spécifique, interopérables et accessibles depuis plusieurs plateformes - affaiblit l'impact global des virus et en décourage la diffusion: il est beaucoup plus facile de créer un virus en exploitant la vulnérabilité connue d'un logiciel en position dominante et le manque de conscience de la plupart des utilisateurs que de rajouter du code malicieux à l'intérieur d'un format qui peut être utilisé par un grand nombre d'applications et sur plusieurs types de plateforme. » (Openformats.org, 2008)

Compte tenu de ce qui précède, lors de mes recherches, j’ai eu l’occasion de lire plusieurs articles et textes informatifs sur l’utilisation des logiciels libres et tous me paraissaient plus intéressants les uns des autres. Un billet disponible sur le site de Apprendre 2.0 a particulièrement attiré mon attention. Complet et vulgarisé, ce billet m’a aidé à faire le tour sur toute la question de l’utilisation des logiciels libre, tout en renforçant l’idée que je m’étais fait de ceux-ci. Les deux bloggeurs belges, Isabelle Motte et Grégoire Vincke, mon beaucoup aidé à confirmer mon opinion. Dans ce billet, les deux auteurs nous parlent des logiciels libres comme étant des alternatives judicieuses aux logiciels propriétaires. Ce que j’aime particulièrement de ce billet, c’est qu’il ne fait pas nécessairement la promotion des logiciels libres, mais ils nous expliquent que le choix d’un logiciel devrait reposer sur la fonctionnalité (Motte et Vincke, 2009) de celui-ci, par les tâches qui peuvent être accomplies par le logiciel en question. Par exemple, certains établissements scolaires ont très peu de moyens financiers et il est donc impensable pour eux d’acheter des logiciels propriétaires très coûteux (Motte et Vincke, 2009). Comme les logiciels libres sont « gratuits » ils deviennent donc une très bonne solution pour ces institutions, en tenant compte du fait qu’en plus, les logiciels libres les plus populaires tournent sur tous les systèmes d’exploitation (Mac, Windows, Linux) (Motte et Vincke, 2009). J’aimerais terminer cette partie de mon essai par une citation de ces deux bloggeurs, qui porte à réfléchir sur la situation des logiciels libres dans la société en général : « Même s'il peut ne rien coûter, l'adoption d'un logiciel libre au niveau institutionnel a souvent un coût : celui de son apprentissage, et de l'adaptation des mœurs à son égard. » (Motte et Vincke, 2009).

Aussi, un autre billet du bloggeur Grégoire Vincke m’a fait sourire, bien que mon essai soit d’actualité au Québec, il est probablement dépassé en Belgique! Ici, une minorité de professeurs admettent avoir recours aux logiciels libres, mais dans ce billet, on nous informe que déjà beaucoup d’écoles de la communauté Française de Belgique utilisent de plus en plus de logiciels libres. Je trouvais important de citer Grégoire Vincke : « C'est l'avenir de notre pays qui sera donc sensibilisé au Libre dès le plus jeune âge. » (2008). En fin de compte, la morale de ce billet est qu’en utilisant des logiciels libres dès l’école primaire, nous sensibilisons les élèves à des tâches comme : « Explorer l’apport des TIC à une tâche donnée, mais aussi, sélectionner les logiciels et exploiter les fonctions appropriés à la tâche, tout en exploitant de nouvelles fonctions des logiciels présentés. » (Ministère de l’éducation, 2001).

Dans un même ordre d’idées, j’aimerais vous parler de quelques logiciels libres qui sont étroitement en lien avec le présent essai.

Tout premièrement, j’aimerais vous présenter le logiciel libre GCompris. Ce logiciel est destiné aux enfants de 3 à 10 ans, donc il touche les enfants d’âge préscolaire et les enfants de l’école primaire. En tout premier lieu, il guide l’enfant dans l’apprentissage de ce qu’est un ordinateur, une souris et un clavier. Puis, il aide à la découverte de la manipulation de la souris et du clavier. Je crois que ce logiciel pourrait être très bénéfique en éducation préscolaire, car il nous était autrefois conseillé dans le Programme de formation de l’école québécoise, de commencer par ce genre d’apprentissages en ce qui concerne les technologies de l’information et de la communication : « À l’éducation préscolaire, l’élève apprend à manipuler le clavier et la souris. Il arrive à connaître les procédures et le vocabulaire de base et à utiliser des applications à caractère ludique ou éducatif » (Ministère de l’éducation, 2001). Je crois que le logiciel GCompris est très en ce qui concerne les compétences à développer en technologies de l’information et de la communication chez les élèves du préscolaire, car il nous propose aussi des activités ludiques, des activités d’expérimentation et de découverte, mais aussi des activités de lecture et d’arithmétique. (Coudoin, 2004)

De plus, j’aimerais vous parler du logiciel libre TuxType, une alternative au logiciel de dactylographie TapTouche (format propriétaire). Il était jadis conseillé par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (2001), que l’enfant d’âge primaire devait pouvoir percevoir l’utilité d’un doigté (manipulation du clavier). Le logiciel TuxType, permet à l’enfant de pleinement apprendre une bonne manipulation du clavier, tout en s’amusant. Je me suis moi-même amusé à découvrir ce logiciel : à travers différents tableaux de différents niveaux, vous pouvez nourrir Tux, le pingouin de Linux! Vous n’avez qu’à entrer les bonnes lettres au bon moment pour que Tux puisse recevoir ses poissons. Je crois donc pouvoir conseiller ce logiciel pour l’approfondissement du doigté en enseignement primaire, TuxType permet à l’enfant de pratiquer ce qu’il connaît tout en s’amusant : une alternative totalement accessible (et bien sûr libre et gratuite). Il n’y a qu’un seul hic, ce logiciel libre n’est disponible qu’en anglais (mais en même temps ce pourrait être une pierre deux coups, faire pratiquer l’anglais, tout en pratiquant son doigté!). (Bruce, 2010)

Le dernier logiciel libre que je voudrais vous présenter s’adresse davantage aux enseignants. Il s’agit du logiciel LogProtect (qui pourrait être utile aussi pour les parents d’enfants de tous âges). Ce logiciel libre est un logiciel gratuit de contrôle parental, il n’a qu’ « un seul but : empêcher un enfant de donner sur un T'chat, sur Msn, sur un formulaire... Ses coordonnées personnelles. » Je trouvais également important de faire part de la définition que donne LogProtect de son logiciel : « LogProtect est éducatif. Au fil des alertes, l'enfant comprend qu'il est dangereux de donner ses coordonnées personnelles à des inconnus. » (LogProtect, 2010) C’est donc avec des logiciels libres comme celui-ci que nous pouvons avertir nos élèves des dangers du dévoilement d’informations personnelles sur Internet. Souvent, les élèves ne sont pas conscients du danger que représentent certaines facettes d’Internet, mais grâce à ce logiciel, nous pouvons faire la promotion de plusieurs façons de rester en sécurité sur Internet. L’élève pourra ainsi « chercher les améliorations possibles dans sa manière de faire (dans Évaluer l’efficacité de l’utilisation de la technologie) » (Ministère de l’éducation, 2001). Ce qui est particulièrement intéressant avec ce logiciel libre, c’est qu’il accompagne l’élève dans ses apprentissages, lui permettant de discerner ce que l’on peut ou ne peut pas divulguer sur Internet. Je conseille donc ce logiciel aux enseignants, mais aussi à tous les parents d’enfants en âge d’utiliser des blogs ou des sites de clavardage.

Vous pouvez retrouver tous les logiciels libres présentés sur les sites web suivant : http://www.education.free.fr/index.php?category=16 et http://www.framasoft.net/.

Alors en bref, je crois que les logiciels libres sont de bonnes alternatives aux logiciels propriétaires déjà présents dans la plus part des écoles, car ils sont peut coûteux, voir même gratuits. De plus, en utilisant seulement les logiciels propriétaires déjà entrés sur le marché, nous oublions que certains logiciels libres correspondraient davantage à ce dont nous avons réellement de besoin. Mais encore, qu’en utilisant des logiciels libres, nous étions beaucoup moins à risque de contaminer notre ordinateur de virus. En plus, deux textes des bloggeurs belges, Isabelle Motte et Grégoire Vincke, mon beaucoup aidé à confirmer mon opinion. Somme toute, les logiciels GCompris, TuxType et LogProtect, sont de très bon exemple de logiciels libres qui pourraient être très utiles en éducation.

Pour terminer, j’aimerais citer le programmeur et militant du logiciel libre, Richard Stallman :

« En tant qu'utilisateur d'ordinateur aujourd'hui, vous utilisez peut-être un programme propriétaire. Si votre ami vous en demande une copie, ce serait mal de refuser. La coopération est plus importante que le droit de copie. Cependant, dans le fond, la coopération en circuit fermé ne permettra pas de bâtir une bonne société. Chacun devrait aspirer à une vie honnête menée ouvertement et avec fierté, et pour cela il faut dire « non ! » au logiciel propriétaire. Vous méritez de pouvoir coopérer ouvertement et librement avec les autres personnes qui utilisent les logiciels. Vous méritez de pouvoir apprendre comment marche un logiciel et de l'enseigner à vos élèves. Vous méritez de pouvoir engager votre programmeur favori pour réparer le logiciel quand il est cassé. Vous méritez le logiciel libre. » (Stallman, 2010)

Alors, pourquoi ne pas faire la propagande des logiciels libres?

Bibliographie

BRUCE, David. (13 décembre 2010). Tux4Kids, En ligne. Adresse URL: http://tux4kids.alioth.debian.org/

COUDOIN, Bruno. (13 décembre 2010). Qu’est-ce que GCompris, En ligne. Adresse URL: http://www.gcompris.net/-fr-

LOGPROTECT. (13 décembre 2010). LogProtect, En ligne. Adresse URL: http://www.logprotect.fr/

Ministère de l’éducation (2001). Programme de formation de l’école québécoise (version approuvée). Québec : Gouvernement du Québec. Disponible en ligne le 11 octobre 2010 : http://www.meq.gouv.qc.ca/DGFJ/dp/programme_de_formation/primaire/pdf/prform2001/prform2001.pdf.

OpenFormats.org. (13 décembre 2010). Pourquoi utiliser des formats ouverts?, En ligne. Adresse URL: http://www.openformats.org/fr

STALLMAN, Richard. (13 décembre 2010). Pourquoi les logiciels ne doivent pas avoir de propriétaire, En ligne. Adresse URL: http://www.gnu.org/philosophy/why-free.fr.html

VICKE, Grégoire et Isabelle Motte. (13 décembre 2010). Pourquoi privilégier les logiciels libres en éducation?, En ligne. Adresse URL: http://apprendre2point0.ning.com/profiles/blogs/pourquoi-privilegier-les

Je certifie avoir pris toutes les précautions possibles afin de faire un texte sans fautes.

Alexandra H.

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Auteur: etu26

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