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Intégration des TIC dans l'enseignement

Nous savons tous qu’en tant que futurs enseignants, nous avons l’obligation de développer 12 compétences de la profession. L’une d’elle étant l’intégration des TIC, je suis restée surprise, lorsque j’ai fait mon premier stage en enseignement au primaire, de voir que mon enseignante associée ne les intégrait que très peu, voire pas du tout dans sa classe. Je me suis alors demandé à quoi était dû ce manquement. Était-ce parce qu’elle n’y accordait tout simplement pas d’importance? Ou qu’elle ne se sentait pas à l’aise pour les intégrer dans son enseignement, étant plus ou moins bien outillée sur le sujet?

Par ailleurs, mon enseignante associée n’était certainement pas la seule à négliger cette compétence. En effet, selon le rapport synthèse du CEFRIO sur la Génération C (2008), 33% des jeunes affirment que leurs enseignants n’utilisent pas l’ordinateur en classe et 45% des jeunes disent que seulement quelques uns en font usage. Étant donné que le domaine de la technologie est en constante évolution, il peut être effrayant de vouloir ‘’se lancer’’ là dedans pour un enseignant. Pourtant, il est possible, en ayant les bonnes ressources, de les utiliser adéquatement en classe. Il s’agit donc du sujet de ce présent essai.

Premièrement, je parlerai de l'importance de l'intégration des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement. Ensuite, je vous présenterai différents outils qui peuvent être utilisés dans des situations d’apprentissage. Finalement, je vous présenterai quelques scénarios pédagogiques qui pourraient être employés en classe et j’en ferai une critique.

Importance des technologies de l’information et de la communication (TIC)

Tout d’abord, il est important de prendre conscience que l’ordinateur fait partie intégrante de nos vies et que son utilisation ne cessera probablement pas d’accroître au fil des ans. Selon le livre Regard critique et pédagogique sur les technologies de l’information et de la communication de Claire IsaBelle (2002, p.26), les enfants du primaire utilisent abondamment l’ordinateur ainsi que, par le fait même, Internet, pour diverses raisons :

« surfer dans le Web pour s’amuser, envoyer et recevoir du courriel, écouter et télécharger de la musique, jouer et télécharger des jeux, les aider à faire leurs devoirs, utiliser de la messagerie instantanée, etc.»

Les enfants, de nos jours, sont constamment en contact avec les ordinateurs et il est de notre devoir d’enseignant de les éduquer par rapport à cela et de leur apprendre la bonne façon de faire et d’agir sur le Web. Pour cela, l’intégration des TIC est d’autant plus importante dans nos classes et les enseignants devront y jouer un grand rôle. Toujours dans le livre d'IsaBelle (2002, p.35), il est dit que «certaines directions d’école croient que leurs enseignants font de l’intégration des technologies de l’information parce qu’ils les utilisent de façon occasionnelle.» Je crois qu'au contraire, si on n’utilise pas assez les technologies, cette intégration sera plus ou moins utile pour les élèves. Il faut que ceux-ci apprennent à travailler avec les ordinateurs, les différents programmes, à utiliser Internet à bon escient, etc. De plus, cette pratique devra devenir quelque chose de régulier pour que ça en vaille la peine.

De plus, selon IsaBelle (2002, p.54), plusieurs des enseignants actuels ne se sentent pas à l’aise avec les TIC pour les utiliser dans leur classe. Je crois qu’il suffirait qu’il y ait des formations supplémentaires disponibles pour les enseignants. En plus, je présume que c’est à chaque enseignant de décider à se prendre en main et d’aller chercher l’information supplémentaire dont il aurait besoin pour combler ce manque. Comme nous le verrons dans la prochaine section, divers outils sont là, à notre portée, et je crois qu'actuellement, peu de personnes décident d’explorer le matériel pour voir quelle utilisation ils pourraient en faire.

Par la suite, nous entendons souvent parler de plusieurs facteurs qui limitent l’intégration des technologies en classe. Par exemple, il y a la disponibilité des ressources. Ce ne sont pas toutes les écoles qui peuvent munir chaque classe de plusieurs ordinateurs ou encore d’avoir une salle complète d’ordinateurs où les enseignants pourraient aller donner leurs leçons. Ensuite, il y a le nombre insuffisant de logiciels francophones à exploiter en classe, la mauvaise qualité des ordinateurs qui sont à disposition des élèves, les réseaux Internet qui sont lents, sans oublier le manque d’intérêt et d’habiletés de la part des directions et des enseignants et j’en passe… (IsaBelle, 2002, p.78) Je crois néanmoins que ces obstacles seraient surmontables avec un bon soutien, de nouvelles politiques d’école et une bonne volonté de chacun!

Différents outils

Il y a une panoplie d’outils qui sont mis à notre disposition pour intégrer les TIC dans nos classes.

Pour commencer, il y a l’utilisation du tableau blanc interactif (TBI). Un enseignant qui utiliserait un tel outil aurait des possibilités infinies pour intégrer les TIC dans sa classe. Par exemple, il peut aller chercher des informations pour compléter une certaine matière sur le Web, il peut faire faire de la classification aux élèves, leur montrer comment créé un présentatique (Power Point ou autre). Dernièrement, j’ai entendu un animateur de radio s’extasier par rapport à son enfant de 9 ans : «Je suis impressionné par mon gars! J’suis allé à la rencontre avec l’enseignante et il est allé en avant et, sur l’espèce de grand tableau blanc, il a fait une présentation power point! Moi-même je sais même pas comment en faire un!», si je reprends les mots qu’il a employés. Bref, il est possible de faire beaucoup de choses avec le TBI. En débit de cela, il est certain que ce type de tableau est très dispendieux et donc, de ce fait, plus difficile à se procurer. Cependant, il existe au Québec des projets pilotes qui permettent aux enseignants de plusieurs écoles de l’expérimenter dans leur classe.

Ensuite, je voudrais parler du blogue pédagogique de classe. J’ai déjà abordé ce sujet lors de mon dernier essai et je trouve que ce serait une très bonne idée pour intégrer les TIC. Les enfants écriraient eux-mêmes ce qui est fait chaque semaine en classe directement sur le blogue. Ils pourraient, par exemple, préparer ce qu’ils veulent écrire lors d’une période de français, puis ils la rédigeraient à l’aide d’un logiciel de traitement de texte pour finalement le publier sur le Web. Ils pourraient également exercer leur pensée critique en écrivant de petits textes d’opinions sur divers sujets, parler de ce qu’ils aiment, de ce qui les passionnent, etc. Encore ici, je suis persuadée qu’il y a de nombreuses idées à exploiter avec un blogue pédagogique de classe.

Mentionnons également qu’il y a plusieurs livres sur l’intégration des TIC et qu’il suffit de les consulter pour avoir de nombreuses idées de situations d’apprentissage. Lorsque j’ai fait des recherches au centre de didactique de l'UQAC pour le présent essai, j’ai trouvé de nombreux ouvrages, tous plus pertinents les uns que les autres pour l’intégration des TIC. De plus, avec Internet, il est aussi possible de trouver des sites très intéressants.

En voici quelques uns qui sont suggérés dans le livre L’ordinateur branché à l’école (Laberge et Lavoie, 1999, p.202 à 214) afin de les exploiter en classe:

Cyberscol

Journal des enfants

L’univers des arbres

Et quelques autres destinés à des enseignants désireux d’améliorer leur pratique :

AQUOPS

CEMIS (maintenant appelé RECIT)

Banque d’activités pédagogiques

Scénarios pédagogiques

Comme je l’ai dit ci-haut, il existe aussi des livres et des sites Internet qui donnent des multitudes de scénarios pédagogiques exploitables en classe. L’un d’eux est le livre L’ordinateur branché à l’école (Laberge et Lavoie, 1999). J’ai trouvé ce livre très intéressant car il propose des leçons réelles et signifiantes pour nos élèves. Elles sont très bien détaillées, proposant une amorce, la phase de réalisation et la phase du retour avec les élèves. De plus, il y a, à la fin de chaque activité, des feuilles reproductibles qui expliquent le fonctionnement de l’activité aux enfants ou encore qui permettent aux enfants d'accomplir le travail. Je vais vous présenter deux de ces scénarios (le premier et le dixième) et en faire une critique.

Scénario 1 : Qui es-tu?

L’ordinateur branché à l’école (Laberge et Lavoie, 1999, p.3 à 8)

Ce scénario détaille une situation d’apprentissage qu’une enseignante pourrait utiliser dans un cours de français (écriture) en utilisant les différents outils qu’offre le logiciel Claris Works. Il s’agit d’écrire un texte informatif «en faisant le plan de son texte, en (sélectionnant) les informations pertinentes, en respectant les règles de syntaxe et d’orthographe et en soignant la présentation de son texte.» Pour l’utilisation du logiciel, il faut tout simplement «rédiger le texte, le corriger et en faire la mise en pages (…)» Je trouve que cette activité est très intéressante et qu’elle est également simple à effectuer. Nous ne sommes pas obligés de nous compliquer la vie pour intégrer les TIC; ce doit être fait naturellement! Elle permet également aux élèves de bien explorer le traitement de texte, de savoir la façon de faire pour que la mise en page soit attrayante, etc. En outre, il est facile de changer certaines choses de la situation d’apprentissage. Par exemple, nous pouvons prendre un autre logiciel de traitement de texte comme Microsoft Word ou Microsoft Works. Pour terminer, le scénario peut s’adresser autant à des élèves du premier cycle qu’à ceux du troisième cycle, ce qui est très intéressant à exploiter.

Scénario 10 : Québec au naturel

L’ordinateur branché à l’école (Laberge et Lavoie, 1999, p.86 à 97)

Ce scénario pourrait être utilisé dans le cadre d’un projet de sciences humaines pour des élèves de 5e année du primaire. Il faut, dans cette activité, utiliser le cédérom Québec au naturel et remplir des fiches d’informations concernant différents aspects des sciences humaines (feuilles reproductibles qui se retrouvent à la fin de l’activité). Ensuite, l’enseignante demande aux enfants de comparer ce qu’ils ont trouvé sur le cédérom avec ce qu’ils peuvent trouver dans différents sites Internet. Je trouve que c’est très intéressant, non seulement du côté des apprentissages réalisés, mais aussi par le fait que nous pouvons montrer aux enfants l’importance d’avoir de bonnes sources, de bien sélectionner l’information dans les sites Internet, de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, etc.

Ces scénarios ne sont que quelques exemples parmi d’autres et sont la preuve que nous ne sommes pas laissés à nous-mêmes pour intégrer les TIC. Ayant des situations d’apprentissages déjà préparées, il ne reste qu’à les appliquer. N’oublions pas que les activités ne sont pas nécessairement centrées sur les technologies en tant que tel. Cela peut englober une ou plusieurs autres matières, en utilisant les technologies comme un outil de travail.

Conclusion

À la lumière de cet essai, nous avons pu voir à quel point il est important d’intégrer les TIC dans nos classes du primaire et qu’il existe plusieurs façons de le faire. Pour faire un bref rappel des points abordés, il faut d’abord souligner le fait que l’ordinateur est de plus en plus présent dans nos vies. Il est donc indubitable que les enfants vont l’utiliser pour le plaisir. Cependant, notre devoir d’enseignant est de les amener également à voir les nombreuses possibilités qui s’offrent à eux en utilisant correctement un ordinateur ou encore l’Internet. Ensuite, il a été démontré qu’il existe de nombreux moyens pour s’y prendre tels que l’utilisation du TBI, l’utilisation du blogue pédagogique de classe ainsi que les nombreux sites Internet et les livres traitant du sujet. Aussi, nous avons pu voir des applications possibles à travers quelques scénarios d’apprentissage.

Certes, un changement vers une meilleure intégration des technologies de l’information et de la communication est nécessaire pour notre société, mais il ne va pas sans dire que cela peut être fait graduellement. Il ne faut pas obliger les enseignants à le faire, mais plutôt leur démontrer à quel point cela est important et que c’est également d’une grande utilité. Ils comprendront ainsi mieux leur nécessité dans l’enseignement. Les élèves s’en serviront autant dans ce qu’ils font actuellement dans leur classe du primaire que lorsqu’ils seront à un degré d’études supérieures. Ils auront alors tous les outils nécessaires pour les utiliser convenablement.

En terminant, je crois que c’est le devoir de chaque enseignant de continuer sa propre formation et de s’ajuster aux nouveautés, qu’importe soient-elles. Nous ne pouvons rester dans un mode de pensée archaïque qui empêchera les jeunes d’avancer dans ce domaine. Il faut que les croyances ainsi que l’attitude de plusieurs personnes changent. Il s’agit donc à chacun d’y mettre du sien et d’ouvrir son esprit aux diverses avancées technologiques.

Caroline

N.B. J'ai fait tous les efforts nécessaires pour écrire un texte sans fautes

Sources utilisées pour l’essai :
Web :
http://generationc.cefrio.qc.ca/blog/2009/12/le-rapport-synthese-sur-la-%C2%AB-generation-c-%C2%BB-enfin-disponible/
http://www.robertbibeau.ca/strategi.htm
http://www.educa.ass.ma/articles.php?lng=fr&pg=686

Volumes :
IsaBelle, Claire (2002). Regard critique et pédagogique sur les technologies de l’information et de la communication. Montréal: Les éditions de la Chenelière inc.
Laberge, Marie-France et Ginette Lavoie (1999). L’ordinateur branché à l’école, Scénarios d’apprentissage, Montréal: Les éditions de la Chenelière inc.

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Auteur: etu79

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