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Les technologies avancent, tic-tac!

Les technologies sont de plus en plus présentes dans notre vie. À un point tel qu’il est maintenant pratiquement impossible de s’en passer. Mais une grande question demeure : qui doit initier les jeunes et quand doit-on le faire? Dans ce billet, il sera question de déterminer à qui revient le rôle d’enseigner l’utilisation des TIC, à quel moment devrait-on le faire et est-ce que nous sommes prêts à le faire.

Un travail d’équipe…

Nous sommes d’avis que l’enseignement des TIC doit être fait en partenariat entre l’enseignant et la famille. L’enseignant a toutefois une plus grande responsabilité que le parent. C’est à lui que revient de présenter tous les outils technologiques qui pourront servir à ses élèves tout au long de leur scolarité. Il doit donc leur apprendre à utiliser des logiciels de traitement de texte, des logiciels de présentation, des logiciels de création de pages web ainsi que les moteurs de recherche. De plus, il doit conscientiser sa classe sur l’éthique reliée à l’utilisation des technologies. Il doit, entre autres, aborder des sujets comme le plagiat, la confidentialité, la cyberintimidation, etc.

Quant aux parents, leur rôle concerne plutôt tout ce qui touche la vie personnelle de leur enfant. Nous pensons qu’il s’agit surtout d’un rôle de supervision. Bien que l’enseignant aborde le thème de l’éthique concernant les TIC en classe, c’est aux parents de s’assurer que leur enfant l’applique à la maison. Comme l’écrit Mario Asselin dans son billets L'école doit éduquer à/part internet, beaucoup de parents ne sont pas au courant de ce que leurs enfants font avec leur ordinateur, téléphone intelligent ou tout autre point d’accès à internet qui sont autant une source de divertissement que de danger pour leurs jeunes. L’achat en ligne est également un autre aspect qui doit être enseigné et supervisé par les parents. Tout comme les enseignants, les parents doivent également essayer de se tenir au courant des dernières avancées, afin d’assurer un support et une sécurité à leurs enfants.

Même si nous pensons que les parents et la famille sont les deux acteurs principaux dans l’éducation aux TIC, il ne faut pas oublier non plus que l’enfant, lui-même, risque de perfectionner ses connaissances selon ses intérêts. C’est donc en travaillant en équipe que nous pourrons fournir un encadrement adéquat aux enfants dans leur apprentissage des nouvelles technologies.

Un rythme à suivre

Nous sommes d’avis que l’apprentissage des TIC doit se faire dès le primaire. Cependant, il faut tenir compte du rythme d’apprentissage et des intérêts des élèves. Ainsi, nous croyons qu’en générale le préscolaire et le premier cycle devraient être la période où l’enseignant devrait laisser ses élèves se familiariser avec les différents appareils technologiques, sans trop les surcharger puisque le premier cycle est une période très importante dans leur développement. C’est plutôt durant le deuxième cycle qu’ils devraient maîtriser les logiciels de traitement de texte et de présentation. Lors du troisième cycle, les élèves seraient donc en mesure de maîtriser les logiciels de base qui leur seront utiles durant leur cheminement scolaire. Nous pensons également que c’est lors de ce cycle que l’enseignant devrait leur présenter de nouveaux outils en fonction de leurs intérêts. Il est toutefois important que l’enseignant utilise les outils présentés dans ses projets de classe pour rendre ces apprentissages significatifs auprès des jeunes.

Pour ce qui est du secondaire, nous pensons que cette période devrait être consacrée d’une part à la poursuite de l’enseignement des différents TIC et d’autre part à la mise à jour des outils de traitement de texte et de présentation puisque ces derniers risquent fort d’évoluer entre le deuxième cycle du primaire et leur arrivé au secondaire.

Bref, l’apprentissage des TIC doit surtout suivre l’intérêt et le rythme des jeunes. Il serait aussi important que chaque équipe-école se consulte afin de déterminer ensemble quels sont les outils qui seront obligatoirement enseignés et à quel cycle cela devrait être fait.

Sommes-nous technocompétents?

En tant qu’enseignant il est primordial de se remettre en question à propos de nos différentes pratiques d’enseignement, principalement par rapport à l’enseignement des technologies qui ne cessent d’évoluer. La vraie question est : sommes-nous prêts à enseigner les différents TIC à nos élèves comme le programme de formation de l’école québécoise nous le demande? En tant que futures enseignantes nous voyons l’importance d’être technocompétentes, mais malheureusement, nous remarquons que nous n’avons pas encore les compétences nécessaires pour subvenir à la demande et à l’intérêt des élèves d’en apprendre plus sur les technologies. Il est donc très important d’avoir, pendant la formation des maîtres, au minimum un cours qui nous informe sur les différents TIC qui pourront nous servir lorsque nous allons avoir une classe. Aussi, il revient à nous étudiants et futurs enseignants de rester informé sur l’évolution des technologies pour rester à jour et être en mesure de transmettre notre savoir aux élèves. De plus, il est primordial de s’informer des intérêts des jeunes par rapport au TIC afin de leur fournir des outils qui seront utiles et significatifs pour eux.

Pour conclure, nous pensons qu’il revient majoritairement à l’enseignant le rôle d’enseigner les technologies d’information et de communication, sans toutefois négliger l’importance du support des parents dans cet apprentissage. Les enseignants devront cependant se concerter dans chaque école afin de structurer leur enseignement pour éviter la répétition de l’apprentissage d’un même outil. Il est également de leur devoir de s’informer des dernières avancées afin d’offrir un enseignement adéquat par rapport aux compétences des jeunes.

Par étu 30 et étu 55

etu30

Auteur: etu30

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Commentaires (4)

etu28 etu28 ·  15 septembre 2014, 8:26:48 AM

En vous lisant, j'ai eu l'impression de suivre le développement des compétences technologiques d'un jeune de son entrée au préscolaire à son entrée au collégial. Je suis bien d'accord avec vous, il y a effectivement un certain découpage dans les apprentissages et des étapes à franchir l'une après l'autre. Cependant, je pense que l'intérêt et la motivation chez les jeunes pour les technologies sont si importants qu'ils en demandent plus et plus rapidement. Cela explique pourquoi ils sont eux-mêmes responsables d'une bonne partie de leurs apprentissages. De ce fait, vous avez bien raison en affirmant qu'il est urgent et primordial que les enseignants et futurs enseignants reçoivent les formations nécessaires pour actualiser leurs compétences et ne pas rester trop loin derrière eux. Félicitations pour votre billet.

Étu 28 Étu 28 ·  15 septembre 2014, 8:29:44 AM

J'oubliais, votre titre est très efficace et résume finalement l'idée générale de votre texte, à savoir: ne pas perdre de temps, parce que les jeunes, eux, n'en perdent pas!

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  15 septembre 2014, 4:10:43 PM

Allo!

Le travail d'équipe est une idée intéressante. Vous décrivez bien les rôles de chacun. J'aurais aimé en savoir plus sur les raisons qui justifient cette répartition des rôles.

C'est un peu la même chose concernant le travail en équipe-école. C'est une idée intéressante. Je sais que plusieurs personnes réclament plus de pouvoir pour les écoles. Mais pourquoi prendre cette décision en équipe-école? Pourquoi pas en équipe-cycle? Ou pourquoi pas au niveau ministériel?

etu30 et etu55 etu30 et etu55 ·  17 septembre 2014, 4:17:43 PM

Tout d'abord, merci etu28 pour ton commentaire très pertinent. Ensuite, nous pensons que la tâche revient à l'équipe-école afin que tous les enseignants soient sur la même longueur d'onde. Cela pourrait permettre, entre autres, que les enseignants évitent de présenter aux élèves toujours les mêmes programmes. Nous ne pensons pas que cette responsabilité revient au ministère pour plusieurs raisons. Premièrement, nous croyons qu'il faut se baser sur les intérêts des élèves de notre classe et de notre école. Le ministère ne pourrait donc pas tenir compte des intérêts de tout le monde. Deuxièmement, il faut également tenir compte de la situation de l'école. Une école en milieu défavorisé ne peut pas exploiter les technologies de la même façon qu'une école dans un milieu socioéconomique élevé. Finalement, les technologies évoluent tellement vite que nous croyons que le ministère devrait constamment publier de nouvelles versions de cette compétence afin de s'adapter à leur évolution. Et avec les délais de publications, serait-il capable de le faire à temps? C'est pourquoi nous pensons que cette responsabilité revient à l'équipe-école.

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