DIGITAL NATIVES, DIGITAL IMMIGRANTS (PART I)
Publié le mardi 13 juin 2006, 2:18:18 PM - modifié le 14/06/06 - Articles sur les TIC ou le DP - Lien permanent
- Article
- |
- Commentaires (0)
- |
- Annexes (0)
Digital Natives, Digital Immigrants
Ça fait plusieurs fois que je me dis que je devrais lire les textes de Marc Prensky… Moi-même. En entier. Ne pas me fier sur les bribes et interprétation lues ailleurs.
Ce matin, j’avais prévu prendre quelques instants pour lire un texte de la revue en ligne INNOVATE. Dès la première ligne, le texte en question cite Prensky (2001)…
Ça suffit ! J’ai téléchargé les deux parties du texte. J’ai lu la première partie.
DIGITAL NATIVES, DIGITAL IMMIGRANTS (PART I)
L’hypothèse de Prensky est intéressante et son discours me semble parfois collé à la réalité. En gros, il propose que les apprenants d’aujourd’hui aient beaucoup changé et que le système scolaire ne soit pas adapté aux nouveaux apprenants.
Prensky décrit l’arrivée des TIC comme une discontinuité, un évènement tellement important qu’il créé un vide entre la génération de mes parents et ma génération. (Je vais m’associer à cette génération même si je suis peut-être quelques années trop vieux… Je me suis souvent reconnu dans son texte ! C’est d’ailleurs probablement pour cette raison que ce texte est si populaire, plusieurs individus s’y reconnaissent.) Ce changement est si important que ma génération constitue, à plusieurs égards, un nouveau départ plutôt qu’une continuité ou une évolution si on la compare à la génération de ses parents. Il nomme cette première génération du nouveau départ la génération des « indigènes techno ». Les ordinateurs, les jeux en ligne, le courriel, Internet, la téléphonie cellulaire et la messagerie instantanée font intégralement parti de la vie quotidienne de cette génération. Ils l’ont toujours utilisé, c’est naturel. Selon Prensky, le changement serait tellement important que cette nouvelle génération penserait et traiterait l’information différemment.
Évidemment, si cette nouvelle génération pensent et traite l’information différemment, l’école devrait leur enseigner différemment. Malheureusement, les immigrants technologiques (ceux qui ne sont pas nés avec les TIC mais les ont intégrées), même s’ils ont appris à vivre avec les TIC, gardent un « accent ». (Prensky utilise l’image de l’apprentissage d’une langue seconde.) Ils ne pensent pas tout à fait comme la génération indigène aux TIC.
Prensky décrit ensuite quelques différences et les implications pédagogiques qui en découlent. Comprenez qu’il s’agit de son opinion. La première partie compte 6 pages et l’on ne retrouve pas une seule preuve scientifique. RIEN ! Entre autres différences, il explique que la génération indigène des TIC a l’habitude d’accéder très rapidement à l’information, sur demande et au moment où elle est nécessaire. Ils préfèrent faire plus d’une chose à la fois et aiment mieux avoir accès aux schémas et graphiques avant le texte. Ils fonctionnent bien lorsque mis en réseau et préfère qu’on leur donne un vaste ensemble de liens vers du matériel potentiellement utile qu’ils pourront naviguer à leur guise, même si cela semble trop peu organisé et ordonné aux yeux de la génération précédente. Ils ne vivent que pour la récompense instantanée et fréquente et apprennent mieux en jouant qu’en travaillant. Prensky présente ensuite ce qu’il croit être la bonne façon d’enseigner à cette nouvelle génération d’indigènes des TIC. Ces exemples et recommandations représente la plus importante portion du texte.
Dans cette première partie, même s’il ne présente aucune preuve réelle, le discours de Prensky est coupant et autoritaire comme le montre bien cet extrait de la page 6.
It’s just dumb (and lazy) of educators – not to mention ineffective – to presume that (despite their traditions) the Digital Immigrant way is the only way to teach, and that the Digital Natives’ “language” is not as capable as their own of encompassing any and every idea.
Je comprends que Prensky appelle un changement, mais basé sur quelles preuves? J’ai tendance à croire qu’il a raison sur certains points… D’autres fois c’est simplement trop. Finalement, je ne suis peut-être qu’un immigrant !
Je me demande s'il a vraiment des preuves? Je me lance dans la lecture de la seconde partie. Nous en reparlerons…