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Évolution personnelle: de la programmation COBOL au Web 2.0.

Je me rappelle en 1995, durant mes années au CÉGEP, l’explosion du World Wide Web : On y avait installé une vingtaine d’ordinateurs avec un accès à Internet basse vitesse, une imprimante, et nous nous battions pour avoir une place pour visualiser ce qu’était cet inconnu qu’est Internet. Une foule d’information, des sites Web à moitié finalisés, des informations quasi-inutiles, des photos ici et là, etc. La structure du Web était là, mais les internautes étaient livrés à eux-mêmes, sans outils interactifs (à part peut-être Yahoo ou Webcrawler), forcés de concevoir des sites a l’aide du bloc-notes et quelques notions de base de html : Si par chance, un site nous intéressait plus qu’un autre, c’était une animation Java, une liste de données ou la possibilité de sauvegarder un fichier sonore .wav, extrait d’une chanson, et on stockait tout ça sur une bonne vieille disquette 3 pouces et demi… Et cela si le navigateur Netscape ne décidait pas de faire une opération non-conforme, et perdre le fil de nos recherches. Le « chat » avec Mirc était interdit, pour ne pas embourber les ordinateurs pour rien : Des couples pouvaient désormais se former en ligne, ou se séparer… Bref, c’était une grosse poubelle avec 90% de désinformation, le Web 1.0.

L’année d’après, le « gros fun » arrivait. Windows 95 était désormais livré avec Internet Explorer, broché avec le système d’exploitation : Le début de la fin pour Netscape… ICQ (I Seek You), un ancêtre logique de Msn Messenger, avec lequel on pouvait communiquer avec une foule de contacts, voir quelles personnes étaient connectées, etc. Une sorte de Mirc privé, qui pour Microsoft, s’est avéré un tremplin pour Msn Messenger, pourtant moins attrayant, mais ayant la possibilité de passer d’un ordinateur à l’autre en gardant les contacts : Ceux-ci étaient sauvegardés sur un serveur externe… On peut dire que c’était le commencement du Web 2.0… L’année d’après, j’achetais mon modem câble blanc, trop épais pour la ligue, pour 500 dollars : Ça allait vite… mais le même contenu vide de sens… mais ça allait vite…

C’était inévitable, on devait renouveler ce fouillis d’informations pour attirer plus de personnes, pour leur faciliter la tâche, pour établir un univers plus charismatique. On dira ce qu’on voudra, le Web est de plus en plus esthétique. Les pages Web personnelles sont peut-être aussi vides de sens, mais les outils fournis rendent le tout acceptable. N’importe qui peut contribuer à la construction de la toile avec des outils faciles à utiliser, et ne rien connaître du codage Html, pourtant encore très présent à l’arrière plan de n’importe quelle page Web.

Le Web 2.0 est tout simplement brillant pour la plupart des facettes : L’interactivité y est toujours présente, les informations sont constamment mises à jour, et l’intégration pour l’enseignement est fantastique.

J’ai découvert récemment de nombreux outils du Web 2.0 : D’abord dans le cadre du cours, j’ai appris à me servir des liens RSS, chose à laquelle je ne peux plus me passer… Mes nouvelles du matin sont regroupées dans mon navigateur et dans mon compte Gmail automatiquement. Par la suite, je ne connaissais pas EtherPad, mais personnellement, j’aime mieux travailler avec Google Docs, outil que j’ai expérimenté dans un cours précédent : Même principe que EtherPad, moins compliqué, et plus sécurisé car il nécessite un mot de passe pour avoir accès à une session. J’utilise aussi Slax, un système d’exploitation que je peux utiliser à partir d’une clé USB ou en s’enregistrant sur le site du développeur : pour plus d’informations http://www.slax.org/.

L’utilisation d’un blog peut s’avérer très intéressant pour partager des points de vue, que ce soit pour l’enseignement, ou des sujets généraux. Personnellement, l’utilisation d’un Wiki me satisfait amplement : Plusieurs personnes peuvent commenter sur la façon de monter un cours, de créer un contrat disciplinaire, une liste de tâches, etc. Tout le monde peut y participer et le modifier à sa guise, et on peut par la suite l’officialiser pour permettre à d’autres personnes d’appliquer différents concepts. Un travail commun, propre et sans confusion : EtherPad peut s’avérer énervant au bout de 10 minutes (personnellement j’ai « pogné les nerfs » durant la présentation du site durant le cours).

Pour ma part, le côté négatif de la chose, selon moi, c’est le microblogage, le cyber-potinage qu’est Twitter : Je n’y vois aucune fonction pédagogique pertinente. C’est, selon moi, comparable à Mirc...

Honteusement, j’aime bien le principe de Facebook car j’ai retrouvé de nombreux amis avec qui j’avais perdu contact, mais si j’ai encore une invitation à Farmville, je risque de devenir adepte du groupe « Encore une invitation a Farmville et je brûle ta ferme et égorge tes vaches » …

Pour finir, la balladodiffusion est un outil très intéressant pour l’enseignement : Enregistrer ses cours et les publier sur le Web, ce serait une idée géniale pour partager de l’information avec ses étudiants, pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer ou pour réviser, tout simplement.

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Auteur: pfortin

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Commentaires (1)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  01 mars 2010, 2:20:53 PM

Twitter en classe...

Je t'invite à découvrir le blogue de cette enseignante française. Ce lien mène à un billet récent. http://frompennylane.blogspace.fr/2... C'est cependant la totalité de son blogue que tu voudras peut-être lire pour découvrir comment elle a réussi à faire de Twitter un outil de classe indispensable.

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