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Le Web 2.0 et les professionnels

Le Web 2.0 et les professionnels

1.0 La prise de conscience

À la lecture des billets de mes confrères étudiants, il se dégage un consensus et un enthousiasme sur l’importance de connaître et de promouvoir l’utilisation des outils du Web 2.01 dans l’enseignement.

Je crois que la plupart d’entre nous connaissent les services principaux comme Youtube, itunes, Google, Blogger mais on ne prend pas conscience qu’ils peuvent être intégrés dans la planification de cours. Le cours sur les TICS éveille bien des esprits sur le potentiel du Web 2.0 et sur une vision renouvelée de l’enseignement. Comme cette approche cadre bien dans les orientations du MELS2, 3, un enseignant avisé trouvera une motivation supplémentaire à intégrer des outils web 2.0.

Cette vague de nouvelles technologies se distingue des précédentes par l’accessibilité et l’universalité de ses mesures4. Mais surtout que le professeur n’a plus besoin d’être un spécialiste en programmation.

C’est comme si on s’adresse aux enseignants et on leur dit : «Regardez vos étudiants communiquent en utilisant tels outils en dehors de la classe de cours. Maintenant, sans grands efforts; vous pouvez communiquer et structurer vos enseignements sur les mêmes outils de communications. Vous allez ainsi les garder dans votre classe. ».

Mme Rocheleau5 parle de briser les barrières de distance, c'est-à-dire d’abattre les murs de la salle de classe.

C’est cette prise de conscience qui mènera les enseignants-(immigrants) et les enseignants-(nantis)6 à concevoir leurs cours en intégrant les TICS.

2.0 La fracture numérique



Après la prise de conscience, il s’agit de s’atteler à la tâche. Pour les enseignants « nantis », ce sera plus facile, mais pour les enseignants « migrants », il y aura toujours le souvenir de cette époque pas si lointaine où l’informatique rimait avec « Bug »7 au lieu de « Blogue ».

Réaliser que les fournisseurs de services offrent maintenant des produits exempts de « bug » est une chose; traverser la « mer de la tranquillité » de la gestion de classe pépère pour s’ouvrir à une nouvelle dynamique de gestion c’est autre chose pour un enseignant d’expérience. Disons que les premiers pas sont parfois incertains. Dès lors, certains ont tendance à attendre les résultats des expériences des confrères que d’entreprendre la démarche d’un précurseur.

Au sujet de cette rencontre prochaine entre les enseignants « immigrants » et les apprenants « nantis », M. Asselin mentionne dans son 3e billet8:

__La nature « du contrôle » à exercer en classe s’en trouve complètement bouleversée, surtout au moment où arriveront au collégial, ces jeunes qui sont nés avec l’existence d’internet grand public qui leur est facilement accessible de la maison, en particulier. Ils ont quinze ans les premiers de cette génération. __

2.1 L’approche

À l’automne dernier, plusieurs d’entre nous9 ont suivi le cours « Collaboration avec les centres de formation » avec Mme Sandra Coulombe10 sur Moodle et cela s’est avéré une expérience enrichissante. Mais; tous de même, il a fallu 3 à 4 semaines avant que tous puissent comprendre le mécanisme de Moodle. Donc, l’adaptation a pris 1/3 du temps du cours, c’est souvent le prix à payer pour mousser l’intégration des TICS. Parce qu’une fois réalisé, on y prend goût. C’est mon 2e cours selon une approche web de diffusion et je me demande si ce n’est pas la seule alternative possible dans le futur. Donc, le mariage des TICS et de l’enseignement; élémentaire! Mon Cher Watson.11

Par contre, je ne serais pas aussi catégorique sur toutes les situations de « e-learning »12. Donc, il y a des dosages à prévoir.

2.2 L’état de la situation dans mon domaine

Concernant l’association professionnelle des comptables, on n’utilise aucun outil du Web 2.0. Toute la formation est donnée magistralement en classe avec des Powerpoint. La documentation de base de l’association est maintenant disponible sur l’intranet des membres.

Les grands cabinets de comptables ont commencé par contre à diffuser des séances de formation internet « Webinaire »13 d’une (1) heure par séance. Les participants s’inscrivent, se connectent sur le site internet et peuvent intervenir et poser des questions. L’utilisation du « Blackberry »14 est répandue pour les communications et remplace le cellulaire (qui lui est appelé à disparaître).

Les associations professionnelles de fiscalistes commencent à présenter leurs textes doctrinaux sur un support électronique « format PDF » ce qui devrait améliorer la recherche par la suite.

Le réseautage entre membres est à un état embryonnaire et personne ne fait la promotion ou la démonstration des outils de coopération et de présentation que peut devenir Twitter ou Facebook en contexte d’entreprise.

On n’est pas rendu à intégrer les TICS dans la formation continue et la certification. Les institutions d’enseignements avec leurs virages TICS sont dans une classe à part. Aucune comparaison possible avec les associations professionnelles.

Si vous me demandez une opinion là-dessus… Je crois qu’il faudrait commencer à renseigner nos membres et leur faire des démonstrations de ces outils adaptés à leur pratique.

3.0 Conclusion

J’ai beaucoup aimé lire les articles recommandés15. Ce sont des bons articles de référence à conserver et consulter au besoin. De même, les billets de mes confrères sont agréables et utiles à lire. La diatribe du Renard Roux16 sur l’état de la réforme; c’est quelque chose et c’est une belle invitation à poursuivre la discussion. Mon coup de cœur va à la vidéo de Mme Wendy Drexler sur la manière dont on peut intégrer le web 2.0 dans l’interface de nos ordinateurs.

Si le web 2.0 a bousculé l’approche de l’enseignement que nous réserve l’avènement du web 3.0 « web sémantique »17. Je crois que ce sera un vrai défi dans les relations apprenants et enseignants.








Note 1 : ROCHELEAU Johanne, LEBLANC, Céline, POULIN Bruno et SASSEVILLE Roland, Thème 1 – L’utilisation de contenus numériques pour l’enseignement et l’apprentissage., Billet préparé pour l’Atelier contenus numériques 4-5 février 2010, Université du Québec. pp 1-7.

Note 2 : Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (2001), La formation à l’enseignement – Les orientations – Les compétences professionnelles. Québec : Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sports du Québec.

Note 3 : Notez que les compétences en TICS font partie du descriptif des 10 compétences de l’enseignement prescrite par le MELS.

Aussi sur le même sujet, consulter le 2e texte de M. Asselin :

Asselin Mario (Opossum), « Thème 3- L’apprenant comme participant à la construction de contenu- Le connectivisme et les connaissances distribuées », 2e texte préparé pour l’Atelier Contenus numériques 4-5 février 2010, Université du Québec, pp.1-5.

Note 4 : Asselin Mario (Opossum), « Thème 3- L’apprenant comme participant à la construction de contenu- Apprendre tout en devenant producteur de contenu sur le web », 3e texte préparé pour l’Atelier Contenus numériques 4-5 février 2010, Université du Québec, pp.1-7.

Note 5 : Supra note 1 : « Le Cloud Computing » p.6

Note 6 : On parle de « nantis » et « migrants » pour désigner les personnes qui sont nées avec l’internet et l’utilise versus ceux qui s’y adaptent.

Note 7 : Bug : Mot tiré de l’anglais qui signifie « insecte ou microbe » en français. Ce terme était très utilisé à une certaine époque pour désigner une panne de fonctionnement d’un logiciel ou d’un ordinateur. Ce terme a fait couler beaucoup d’encre et dans l’histoire moderne le Bug le plus connu est celui appelé « Le bug de l’an 2000 » qui a coûté une petite fortune aux gouvernements et grandes entreprises et a vu l’émergence de plusieurs firmes de consultants informatiques spécialisées dans la résolution de problèmes informatiques comme Accenture, CGI, Unisys, Cognicase etc…

Note 8 : Asselin Mario (Opossum), « Thème 3- L’apprenant comme participant à la construction de contenu », Billet préparé pour l’Atelier Contenus numériques 4-5 février 2010, Université du Québec, p.2.

Note 9 : JAsselin, CLarouche, PFortin, DLavoie, etc, pour ne nommer que ceux-là.

Note 10 : Professeure à l’UQAC.

Note 11 : En référence à une expression généralement reconnue employée par un personnage de fiction anglais appelé Sherlock Holmes.

Note 12 : e-learning : Expression anglaise qui peut être traduite en français sous le vocable de « apprentissage mobile ».

Note 13 : Expression désigné un séminaire tenue par voie électronique.

Note 14 : Petit téléphone intelligent qui ressemble à un IPOD ou un IPHONE de la compagnie Apple mais qui est commercialisé par la société Research in Motion de Waterloo en Ontario.

Note 15 : Pour une liste des articles, veuillez consulter le site Pedagotic.uqac.ca.

Note 16 : http://renard.effetdesurprise.qc.ca/article.php3?id_article=70 « Le jour où l’on a voulu tuer Thélème »

Note 17 : web sémantique : aussi appelé web 3.0. S’adresse à une nouvelle manière de faire les recherches internets.

Concernant l’arrivée prochaine du Web 3.0 consultez :

http://actu.abondance.com/2010/02/le-moteur-dorange-integre-la-semantique.html

http://finance.yahoo.com/news/Open-Text-to-Acquire-Nstein-prnews-1480322805.html?x=0&.v=15 http://fr.readwriteweb.com/2009/01/07/a-la-une/google-web-semantique/

llandry

Auteur: llandry

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