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Nouvelles technologies: Sommes-nous prêts?

En faisant partie de la génération C, j’ai vu la technologie se développer, s’améliorer et dépasser les frontières et ce, sans nécessairement en sentir les contrecoups, juste une simple période d’adaptation me suffit. Cependant, je ne pourrais pas dire que je suis née avec un clavier dans les mains mais seulement que la technologie nous entoure plus que jamais sans même sans rendre compte. Que ce soit avec mon téléphone cellulaire, mon ordinateur portable et les nombreux réseaux sociaux ou simplement, les nouvelles caisses enregistreuses dans les épiceries et les commerces et les guichets automatiques ou les nouvelles cartes à puce. Qu’on le veule ou non, la technologie est partout et de plus en plus accessible. Je me souviens qu’une fois à l’école primaire, j’avais un correspondant qui venait de Russie et la manière dont je communiquais avec lui c’était par lettre, aujourd’hui un courrier électronique se rend en une fraction de seconde à l’autre bout de la planète et il est même possible de se parler par vidéo sur notre ordinateur. Tout est rendu si simple et si rapide. L’école d’aujourd’hui est-elle prête à tous ces changements technologiques et à toute cette disponibilité facile de l’information? Ces nouvelles technologies permettent-elles vraiment aux jeunes d’apprendre plus facilement en diminuant les difficultés d’apprentissage? Les enseignants, peu importe le niveau où ils enseignent, sont-ils prêts et assez bien formés pour faire face à ce raz-de-marée technologie? Je pourrais répondre à ces questions en un seul mot bien simple, non! C’est principalement sur ces trois grandes questions que portera mon essai. Je vous donnerai quelques informations sur le sujet et ensuite, y ajouterai mon opinion.

Tout d’abord, de nos jours, les élèves n’ont qu’un clic de souris à faire ou un mot à écrire sur un moteur de recherche et ils ont automatiquement réponse à leur questionnement sans l’aide d’un adulte ou encore d’un enseignant. Les jeunes d’aujourd’hui en savent beaucoup plus qu’avant et veulent en savoir plus beaucoup plus tôt. L’école québécoise est-elle prête à faire face à la musique ou faudra-t-il encore qu’elle s’adapte en retard sur ces changements marquants en matière de technologie? En fouillant dans le programme de formation de l’école québécoise, je me suis rendu compte que la place, disons importante, qu’occupait les TIC était dans les compétences transversales, mais comme nous l’avons appris récemment, celles-ci seront enlever très bientôt. L’autre petite place pour les nouvelles technologies est dans les domaines généraux de formation dans celui des médias. On parle surtout du fait que les jeunes doivent développer une pensé critique de ce qu’ils utilisent et aussi de vérifier les sources et de respecter les droits individuelles et collectifs qui règnent sur l’Internet. Il est pratiquement inconcevable que ce soit l’infime place qui sera disponible dans le programme suite à l’abolition des compétences transversales. Qu’est-ce qui restera pour les TIC? Selon moi, il est grand temps que le ministère de l’Éducation ne donne pas plus d’importance à ce qui sera notre futur et ne soit pas plus avant-gardiste dans ce domaine. Je me suis tout de suite dit que cela était impossible, qu’il devait avoir un endroit dans le plan stratégique du ministère de l’Éducation où l’on donnait aux nouvelles technologies la place qui leur était due. Il ne m’a fallu qu’un seul coup d’œil et non, il n’y avait rien. Je trouve cela anormal que le gouvernement n’ait aucun plan d’action, il devrait mettre tout en place pour cet avancement technologique. Selon ce que j’ai pu trouver, les dernières annonces sur les nouvelles technologies dataient de la réforme de l’éducation. À ce moment on voulait insérer plus d’argent dans les écoles pour l’achat d’ordinateurs dans chaque classe ou d’outils technologiques. Il est grand temps que le gouvernement transforme le programme de formation de l’école québécoise autant au primaire qu’au secondaire afin d’offrir aux enseignants diverses façons d’intégrer les TIC et aussi, une nouvelle manière de les évaluer qui serait plus accessible et plus simple. Je pense que le fait que le ministère de l’Éducation ne soit pas prêt pour l’arriver à très grande vitesse des nouvelles technologies va affecter les enseignants dans leur manière de les utiliser ainsi que les élèves dans leur progression des apprentissages, ils ne pourront pas les utiliser selon leur plein potentiel.

Ensuite, on entend souvent dire que les nouvelles technologies viendront en aident aux élèves et permettront à ceux en difficulté d’apprentissages d’avoir un support supplémentaire et d’améliorer grandement leurs résultats. C’est, selon Louise Fessard dans son article « Nouvelles technologies : remue-ménage dans la pédagogie » paru le 11 février 2010, ce qu’on voulait analyser à Philadelphie aux États-Unis où ils ont ouverts une école selon un nouveau programme de Microsoft qui s’appelle « Innovative schools ».Cette nouvelle école était dotée de plusieurs outils technologiques qui seront bientôt essentiels en éducation comme par exemple, des tableaux blancs interactifs dans chaque classe, un ordinateur portable pour chaque élèves et bien sur un réseau Wi-Fi sur l’ensemble du campus. Il y a environ 750 élèves américains issus d’un quartier pauvre qui ont fait leur entrée dans cette école hautement technologique. Une universitaire qui a travaillé sur le projet a déclarée sur le site Webb eSchool News : « Je suppose que nous avons naïvement pensé qu’en fournissant un beau bâtiment et de formidables ressources, les choses changeraient automatiquement. Ça n’a pas été le cas. » Selon moi, cette étudiante n’est certainement pas la seule à penser ainsi, on se fit trop sur le fait que la nouvelle technologie va réellement venir en aide aux élèves mais est-ce que nous avons sincèrement pris le temps de tenter de comprendre comment fonctionne ces outils technologiques et qu’elle serait la façon la plus pédagogique possible dont nous pourrions les utiliser? Il ne s’agit certainement pas de doter toutes les écoles de tableau blanc interactif ou d’ordinateur pour chacun des élèves pour leur venir en aide, surtout si les enseignants les utilisent à peine. Il faut y aller progressivement et montrer qu’il y a un code à suivre sur Internet une sorte de « Nétiquette », expliquer aux jeunes qu’est-ce que le plagiat, que ce n’est pas bien et comment ils pourraient faire pour l’éviter. Comme nous l’avons vu lors du premier cours et surtout car les jeunes ne tiennent pas compte de ce qu’ils prennent sur l’Internet et ils arrivent au Cégep et à l’Université et cette notion de plagiat n’est toujours pas ancrée en eux. Il ne suffit pas seulement de nouvelles technologies pour permettre aux jeunes d’avoir plus de facilité à l’école mais bien sûr, d’enseignants suffisamment formés et prêts à les utiliser ainsi qu’une plus grande appuie du gouvernement.

Nous avons pu facilement remarquer le les personnes les plus touchées par les nouvelles technologies sont sans aucun doute les enseignants. Ils sont au cœur de la tempête. Ils sont tellement pris de court pas celles-ci qu’ils en ont peur et lest évitent. Cette crainte vient surtout du fait que la plupart des enseignants se sentent dépassés par leurs élèves dans cette catégorie et qu’ils préfèrent ne pas les utiliser en classe ou encore moins en parler. La source de ce problème est principalement, selon moi, la formation initiale des enseignants qui manque de cours liés à ces technologies. Bien entendu, nous avons ce cours-ci soit « Initiation aux technologies éducatives » qui, comme nous pouvons le lire dans la description du cours à l’intérieur du syllabus, nous permet de nous initier à une application pédagogique des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement-apprentissage. Comme on peut le voir pas le titre du cours, ce n’est seulement qu’une initiation donc on ne va pas en profondeur et on ne fait que survoler les différentes applications possibles. Bien sûr nous savons ce que toutes ces nouvelles technologies peuvent nous apporter mais nous ne sommes pas encore prêts à les utiliser avec confiance et certitude. Il faudrait ajouter au programme de formation des maîtres, un cours qui pourrait être la suite de celui-ci en y allant beaucoup plus en profondeur et aussi un volet dans les divers cours de didactique qui pourrait nous montrer des façons intéressantes et pertinentes d’utiliser les nouvelles technologies pour enseigner différentes parties de matières. De plus, ce n’est pas tout le monde qui connaisse ce qu’est un blogue, un podcast et qui utilise les différents réseaux sociaux. Il est clair que nous avons en tant que futur enseignant des devoirs à faire en dehors de notre formation mais ce n’est pas simple de le faire sans avoir de piste. Une chose est certaine c’est que les nouveaux enseignants qui arriveront sur le marché du travail bientôt seront beaucoup plus avancer que les enseignants qui sont en postes depuis longtemps. Ceux-ci sont grandement désavantagés par rapport à cette montée fulgurante des appareils technologiques car ils n’en connaissent pratiquement rien. Il est clair que comme le dit Emmanuel Pasquier, le directeur général de la compagnie Promethean France, une compagnie qui vend le plus de tableau blanc interactif en Europe, dans le texte « Nouvelles technologie : remue-ménage dans la pédagogie » (2010) : « Un enseignant qui se retrouve face à trente élèves avec des ordinateurs, ça peut être perturbant, surtout s’il n’est pas bien formé. » On devrait offrir aux enseignantes déjà sur le marché des petites formations afin que ceux-ci ne soient pas gênés d’utiliser ses nouvelles technologies devant leurs élèves de peur de se faire ridiculiser. Aussi, ils devraient eux-mêmes donner l’exemple sur le plagiat ou sur les Nétiquettes en montrant aux jeunes ou ils ont pris leurs informations et ainsi pourquoi il faut cela du façon au lieu d’une autre. Cependant, pour faire ceci, les enseignants doivent avoir la formation nécessaire.

Pour conclure, suite aux nombreuses recherches que j’ai faites pour rédiger cet essai et aux différents textes que j’ai lu sur le sujet, il ne fait aucun doute pour moi que le problème est immense et qu’il faut en tenir compte le plus rapidement possible. Il est très clair que les trois problèmes que j’ai soulevés précédemment sont en interaction les uns avec les autres. Tout le monde croit les nouvelles technologies viendront en aident aux élèves en difficulté mais, pour que cela soit possible, les enseignants doivent les utiliser à leur plein potentiel. Bien sûr pour que cela soit réalisable, les enseignantes devraient avoir une formation plus poussée en matière de nouvelles technologies et ainsi savoir tirer avantage des différents moyens technologiques. Mais afin que les enseignants aient une formation supérieure en outil technologique, le ministère de l’Éducation doit transformer la formation des maîtres et ajouter des petites cours pour les enseignants déjà sur le marché du travail. Comme on peut le voir, il est clair que chaque problème a une source et que nous devons commencer par travailler directement à la naissance de la difficulté. Dans ce cas, le gouvernement en est la cause majeure et il devra vite faire face à la musique au lieu de toujours réagir trop tard on parle ici de l’éducation de nos enfants et c’est ce qui est selon moi avec la santé, la chose la plus importante de notre société.

P.S. J’ai fait tout mon possible pour ne pas faire de fautes et aussi, ne pas faire de plagiat dans cet essai. Marie-Kim

Bibliographie

Nouvelles technologies: Remu-ménage dans la pédagogie http://www.freinet.org/creactif/bruyeres/documents/lire/Nouvelles_technologies_article_01.pdf

Plan du cours Initiation aux technologies éducatives

Programme de formation de l'école québécoise http://www.mels.gouv.qc.ca/lancement/prog_formation/index.htm

Anirbas

Auteur: Anirbas

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Commentaires (1)

sabrinag-s sabrinag-s ·  14 octobre 2010, 7:36:09 PM

Bonjour Marie-Kim, après avoir lu ton essai, je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait que la formation des enseignants sur les nouvelles technologies n'est malheureusement pas complète. Je crois que la formation continue ou bien un cours de 45 heures de plus dans notre baccalauréat pourraient être une bonne solution.

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