PédagoTIC

Tout le monde est différent. Chaque personne à une personnalité différente, un caractère différent et une culture unique. Toutes ces caractéristiques font en sorte qu’un individu se reconnait comme il est. Toutes ces notions font partie de l’identité. On pense souvent que l’identité d’une personne se situe dans un espace concret. Cependant, ce que certaines personnes ignorent, c’est qu’ils ont aussi une identité numérique qui est située dans un espace beaucoup plus abstrait, soit le cyberespace. On oublie souvent qu’avec les technologies de l’information et de la communication, nous avons ce qu’on appelle une identité numérique. L’identité numérique ou la cyber identité contient toutes les traces qu’une personne laisse sur Internet. Parmi les traces qu’on peut retrouver dans le monde virtuel, il y a l’information des profils, les blogues, mais aussi chaque site visité. On accorde moins d’importance à cette identité puisqu’elle est considérée comme virtuelle. Toutefois, il faut noter qu’elle est d’autant plus importante puisqu’un très grand nombre de personnes ont accès à ces informations que nous divulguons sur Internet. Il est important de dire qu’une grande majorité de gens ignore comment gérer cette identité. Ils ignorent ce qui est de leur ressort et ce qui ne l’est pas. Dans cet essai, il sera question de l’identité numérique des gens, plus particulièrement par rapport aux enseignants. Par rapport à l’identité, je vous ferai part de quelques techniques qui permettent d’avoir un certain contrôle sur les informations qui circulent, mais aussi de quelques difficultés. Finalement, une partie de l’essai sera réservé à ce qu’il est adéquat de dire aux élèves afin de les conscientiser à l’importance de l’identité numérique.

Identité et enseignement

D’abord, l’identité numérique, quasi-inconnu il y a seulement quelques années, fait maintenant partie de la vie courante. Il est important de préciser que

« les internautes commencent à prendre conscience que leur activité en ligne peut avoir des conséquences sur leur réputation » .

Cependant, certaines personnes continuent de négliger cette identité sous prétexte qu’elle est virtuelle. Cette identité peut faire autant de dommages que notre identité réelle. Il semble important de définir ce que contient la cyber identité. Celle-ci prend en considération les éléments d’authentification (ID, adresse IP, email, nom, prénom, mot de passe, etc.), les données personnelles, administratives, bancaires, professionnelles et sociales. De plus, on y retrouve aussi des traces de reconnaissances comme les photos ou les logos ainsi que des traces numériques. Ces traces comprennent entre autres des liens, des tags et des publications. Si l’on compare l’identité numérique et la réputation, on remarque que la différence se situe au niveau de ce qui est dit. L’identité numérique comprend ce que je dis de moi et ce que les autres disent de moi tandis que la réputation inclut seulement ce que disent les autres.

Par rapport à l’enseignement, il est évident que la cyber identité à un gros impact sur les enseignants. Ceux-ci peuvent être « Googliser » par les élèves, les autres enseignants, la direction et même les parents d’élèves. La commission scolaire peut aller vérifier votre identité numérique avant de vous engager. Cette identité a donc un gros impact sur la profession puisque l’enseignement est un métier public. Mario Asselin, expert dans les portfolios numériques, « La notion d’identité numérique est au cœur des nouvelles réalités de l’apprenant et de l’école. Elle concerne aussi les enseignants et les professeurs qui ont à en encadrer le développement. » Ce type d’identité fait partie des écoles. Les enseignants sont concernés, car les élèves ont bien appris la leçon sur comment chercher de l’information sur les gens. Il est clair que l’identité numérique peut nuire à l’enseignant, voire le détruire. Certains cas sont déjà trop connus. Nous connaissons tous l’histoire du jeune homme qui a dû changer de carrière, car il avait écrit des bêtises sur Facebook. Il faut porter une attention particulière aux traces que nous laissons sur le Web, car ces informations peuvent être trouvées par tout le monde.

Avec l’avènement du Web 2.0, il est clair que les informations sont transmises très rapidement, par nous-mêmes ou pas les autres. Afin de bien éclaircir le sujet, il faut dire que le Web 2.0 consiste dans le fait que «les internautes peuvent interagir (partager, échanger, etc.) de façon simple, à la fois avec le contenu et la structure des pages, mais aussi entre eux», par exemple, avec les réseaux sociaux. Dans le même ordre d’idée, l’identité numérique n’est pas seulement ce que nous publions, c’est également ce que les autres publient sur nous. Pour cette raison, une partie de notre identité numérique est quasi incontrôlable puisqu’elle ne relève pas de nous. En enseignement, ce principe est très important puisque même nos élèves peuvent déposer sur le Web des choses nous concernant. De plus, les parents, les autres enseignants, la direction de l’école ainsi que nos propres élèves peuvent avoir accès aux informations personnelles que nous diffusons ou que les autres diffusent sur nous. Ces informations ne sont pas confidentielles et elles peuvent nous porter atteinte.

Stratégies

Étant donné que l’identité numérique revêt une aussi grande importance, il est important d’avoir des stratégies afin d’en assurer une bonne gestion. D’abord, afin de favoriser un certain contrôle de la cyber identité, il est important de faire de la sensibilisation. Si une personne n’est pas consciente des conséquences que peut avoir son identité numérique, elle ne verra pas l’intérêt de se protéger. La stratégie de la sensibilisation est donc à la base puisqu’elle permet de conscientiser la population Web à l’importance de se protéger.

Une autre stratégie possible est de configurer ses « privacys » lorsqu’on devient un utilisateur. En configurant cette propriété, il devient plus facile de gérer qui peut accéder à des informations nous concernant. Cependant, il ne faut pas penser que cette méthode est infaillible puisqu’il est tout de même possible d’avoir accès à vos informations. Toutefois, prendre connaissance de ces informations vous concernant devient plus difficile pour les autres internautes. De cette manière, vos informations sont quelque peu protégées.

Afin de garder un contrôle sur l’identité numérique, il est recommandé de créer une page Web contenant des informations positives et publiques de votre vie. De cette manière, vous gardez un contrôle sur l’information qui circule sur vous. Ces informations que vous diffusez, si elles sont mises à jour fréquemment, font partie des premières que les gens trouveront sur un moteur de recherche. Elles vous mettent en valeur et peuvent être profitables pour vous puisque les gens qui les trouveront verront également que vous avez des compétences avec les TIC. Ensuite, si vous n’avez pas l’intention de divulguer des propos compromettants, créez-vous un nom d’utilisateur et gardez toujours le même. De cette manière, vous pouvez suivre plus efficacement les traces que vous laisser sur la Toile.

Afin de protéger sa réputation virtuelle, il est possible de se créer un système d’alerte. D’ailleurs, Google vous en propose un gratuitement. De cette manière, il est possible d’être avisé chaque fois qu’une publication apparaîtra avec votre nom et prénom. Il est ainsi facile d’aller en vérifier le contenu et de demander de retirer la publication si les informations portent préjudices à la réputation d’un individu. Il est possible ainsi de garder un certain contrôle sur l’information circulant à notre sujet.

Il semble évident ici que l’identité numérique est contrôlable. Cependant, personne n’a dit que ce serait facile. Je pense que malgré la difficulté, contrôler son identité numérique est plus qu’essentiel. Il est important de définir les difficultés qui, à mon avis, font partit des plus courantes. D’abord, il est évident que même si nous faisons attention à ce que nous inscrivons à notre sujet, il n’en est pas de même pour les autres. Il vous est sans doute déjà arrivé de voir une photo de vous sur Facebook, que vous n’aviez pas publiée pour d’excellentes raisons. Une des grandes difficultés par rapport à la cyber identité est de gérer ce que les autres disent de nous. Comme pour l’identité personnelle, il est impensable de contrôler tout ce que les gens disent. Si une personne met une photo de vous, qu’elle ne vous « tag » pas ou qu’elle le fait incorrectement, cette photo se promène sans que vous en ayez pris conscience. Il se peut que cette photo vous porte atteinte. Si une personne vous dénigre sur son profil et que vous ne l’avez pas comme ami, cette information sera diffusée sans votre consentement et elle sera disponible pour les autres. Pour ces raisons, il semble évident que l’information diffusée par les autres représente une grande difficulté dans la gestion de l’identité numérique.

Ensuite, le fait que chaque trace de ce que nous faisons sur Internet est gardée est également un gros problème. Maintenant que nous sommes conscientisés aux dangers potentiels de l’identité numérique, nous surveillons ce qui est diffusé à notre sujet et sommes plus prudents quant à notre navigation. Cependant, il y a quelques années, ce n’était pas le cas. On peut donc dire qu’on se promenait sur la Toile sans faire attention à nos clics. De cette manière, nous avons laissé des traces sur le Web et elles y sont encore. Il nous est impossible de contrôler ces traces puisqu’elles sont présentes, avec ou contre notre gré. Cet argument supporte donc le fait que la sensibilisation joue un grand rôle dans les stratégies de gestion de la cyber identité.

Sensibilisation des élèves

Par rapport aux conseils qu’il est possible de donner aux élèves du primaire, il est évident que ceux-ci sont nombreux. Encore une fois, la sensibilisation http://www.identites-numeriques.net/31-01-2009/enseigner-lidentite-numerique] entre en jeu ici. D’ailleurs, étant donné le déploiement des TIC dans les écoles, il est clair que la prise de conscience est inévitable. Il est très important de dire aux jeunes de ne pas donner leur âge, leur sexe ainsi que leur ville à des inconnues ou à tous les sites Internet. De cette manière, les élèves laisseront une trace plus minime de leur passage. De plus, il est possible de dire aux élèves qu’il existe plusieurs conséquences à l’identité numérique. Citer un exemple ici est facile. Rappelons-nous il y a quelques semaines, les élèves du primaire qui ont usurpé l’identité du leur enseignante sur Facebook et qui ont mis en péril sa dignité. Il est clair que ces élèves ne connaissaient pas les conséquences de leurs actes. De plus, il faut également conscientiser les élèves au fait que plus ils donnent d’informations sur Internet, plus le risque de vol d’identité est élevé. En conscientisant les élèves dès le plus jeune âge, il est possible que ceux-ci soient plus prudents lorsqu’ils iront sur Internet pour « surfer » sur le Web ou discuter sur des réseaux sociaux.

Finalement, il est clair que l’identité numérique est souvent sous-estimée par rapport à l’identité personnelle d’une personne. Il est donc important de prendre en note que la cyber identité est aussi important que l’identité réelle. De plus en plus, les gens prennent conscience des conséquences qui sont reliées à une gestion de ce type d’identité. Dans ce travail, il a été question de l’identité numérique en lien avec l’enseignement. Je vous ai également fait part de quelques techniques que je jugeais pertinentes afin de favoriser une bonne gestion des informations circulant à notre sujet sur Internet. En dernier lieu, il a été question de quelques pistes de solution à mettre en œuvre avec les élèves afin de leur faire prendre conscience que cette identité est aussi importante que les autres. Après avoir approfondi le sujet, je considère qu’une grande part de la prise de conscience de l’importance de contrôler son identité est faite avec la sensibilisation. Il est nécessaire de pousser le questionnement des jeunes de la génération de façon à les rendre à l’aide dans l’utilisation du Web 2.0. Si on ignore le sujet ou qu’on le met de côté, il est possible que certains de ces jeunes mettent en péril leur réputation et leur intégrité. Il est donc temps pour nous, futurs enseignants, de prendre davantage connaissance de l’identité numérique et du Web 2.0 afin d’aider la génération C à mieux gérer leur propre identité.

Moi, Marie-Pier Bérubé, je certifie avoir fait tous les efforts nécessaires pour présenter un texte sans fautes.

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