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TIC TAC le temps presse

Étant enseignants en formation professionnelle depuis plusieurs années, nous sommes continuellement confrontés à cette invasion technologique. Ce premier travail consiste à réfléchir sur trois questions importantes se rapportant au TIC ; qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TICS? Quand doit-on le faire? Et suis-je prêt a le faire? En nous inspirant des lectures recommandées, nous en avons conclu que c’est une responsabilité sociale et que tous les acteurs doivent y contribuer. On doit le faire dès que l’enfant est en lien avec les médias socionumériques. Finalement, pour répondre à la dernière question nous allons citer la conclusion de l’analyse de la compétence professionnelle à intégrer les TIC (S Villeneuve, T Karsenti, C Raby, H Meunier) « Ainsi, la compétence professionnelle à intégrer les TIC est considérée comme partiellement maîtrisée».

D’abord, en réalisant que tout le monde est impliqué dans l’enseignement de la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC, cela nous amène à constater que chaque individu dans la société a une responsabilité. En premier lieu, en tant que parent, étant donné qu’ils sont les premiers à acheter et mettre en contact leurs enfants avec les TIC, leur responsabilité sera d’informer l’enfant sur les risques et d’avoir une certaine surveillance lors de l’utilisation. Donc nous croyions qu’il est essentiel que ce devoir d’enseignement doive être partagé entre plusieurs entités. Les dangers à travers internet sont immenses lorsque l’utilisateur n’est pas bien aligné dans son apprentissage. Comme l’article du journal du 17 août de M. Mario Asselin le mentionne, «Je fais l’hypothèse que le manque d’éducation à/par Internet nous rend vulnérable. En plus de ne pas permettre de se servir du Web pour mieux apprendre en général, le fait de ne pas connaître les stratagèmes utilisés par les fraudeurs isole les victimes quand elles se font prendre. Nous n’avons que nous-mêmes à blâmer…» Souvent ce sont les parents immigrants comme nous qui, de par leur travail intensif et le manque de temps, de sévérité et de connaissance font que nos enfants sont laissés à eux même dans cet apprentissage. On peut ajouter également, que les parents natifs ont leur part de gâteaux dans cette réalité, car, de par leur expérience naturelle depuis toujours dans le domaine, les amène à avoir un manque d’attention dans l’éducation de leur enfant internautes. Comme disait M.Asselin « Plusieurs parents découvrent trop tard que le fait d’avoir laissé le contrôle entier de l’ordinateur familial à leur adolescent (ordinateur souvent situé dans la chambre à coucher du dit adolescent) peut les isoler et les perdre, parfois, en cas d’un très gros problème. Plusieurs papas et mamans ne savent rien des fréquentations Web de leurs enfants… Les parents s’en lavent les mains, souvent par manque de connaissance et d’ignorance. Ils renvoient la balle au gouvernement qui ensuite renvoie la balle au système d’éducation.

Les enseignants, autant les anciens que les futurs devraient être plus en maîtrise avec les TIC d’autant plus que les enfants sont sollicités de plus en plus jeunes, par exemple. ( R.Blackburn Progrès-Dimanche, 31/08/2014)« Il y a de fortes chances que dans 10 ans la plupart des jeunes qui feront leur entrée en première année du primaire aient déjà entre leurs mains une tablette numérique… ». En plus, nos gouvernements devraient aider nos écoles à favoriser la communication à l’aide d’outils multimédias, c’est une responsabilité sociale et tous les acteurs devraient y contribuer. On doit le faire dès que l’enfant est en lien avec les médias socionumériques. D’après nous, dans quelque temps, l’enseignement des TIC va faire partie intégrante de la tâche des enseignants. Étant la nouvelle génération d’enseignant, nous avons la chance de suivre des formations universitaires qui nous aident à mieux maîtriser les TIC et d’être en mesure de pouvoir mieux les intégrer dans nos secteurs d’activité respectifs. Les enseignants en place depuis longtemps dans le système sont vulnérables face au TIC. La plupart de ces enseignants ont appris sur le tas. Ils possèdent peu d’expérience cognitive en matière de TIC et n’ont pratiquement reçu aucune formation concrète. Ces enseignants sont plus ou moins en mesure d’éduquer, d’instruire et d’outiller les apprenants dans l’utilisation adéquate des TIC. C’est pour cette raison que les plus anciens doivent préalablement avoir du support afin d’apprivoiser cette réalité. Finalement, pour répondre à la dernière question je vais citer la conclusion de l’analyse de la compétence professionnelle à intégrer les TIC (S Villeneuve, T Karsenti, C Raby, H Meunier) « Ainsi, la compétence professionnelle à intégrer les TIC est considérée comme partiellement maîtrisée». Le gouvernement devrait engager ou former des enseignants spécialisés en TIC. Leur rôle serait d’enseigner d’une institution à un autre. Pour notre niveau qui est en formation professionnelle, quelques heures par semaine seraient suffisantes. On le sait que peut-être on rêve en couleur, parce que cela ajouterait une dépense de plus pour le gouvernement et les contribuables. Cependant nous pensons que c’est un incontournable.

Au bout du compte, nous croyons que cette prise en charge serait financièrement avantageuse pour nos gouvernements et que les enseignants qui ne sont pas formés pourraient assister au cours hebdomadaire. L’enseignement des TIC devrait commencer au primaire, les premières formations devraient constituer à de la conscientisation sur les dangers et les avantages lors de l’utilisation des TIC au quotidien et dans les institutions scolaires. Lors de ces formations d’introduction, la présence des parents serait fortement recommandée. Par la suite, avec l’aide des études qui ont été faites, monter un programme d’enseignement incluant l’utilisation des TIC adapté à chaque niveau de scolarité. Exactement, comme le trop vieux système élémentaire qui prône encore dans nos institutions et qui n’est pas adapté au quotidien de nos apprenants quand ils sont en dehors de nos murs.

En somme, il n’aura pas de solution idéale, car cela va demander de l’investissement, autant monétairement qu’individuellement. Le gouvernement devra se camper sur la pertinence d’encadrer cette nouvelle réalité. Nous, enseignants ou futurs enseignants devront s’exiger d’acquérir beaucoup plus les compétences reliées à l’intégration des TIC. Ce tournant est enclenché et autant s’y acclimater que d’y résister.

Martial Levesque Gilles St-amant Diane Gagné

majonaka

Auteur: majonaka

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Commentaires (3)

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  10 septembre 2014, 9:02:19 AM

Dites-moi, ce formateur TIC, il formeraient les étudiants ou les enseignants?

Si c'est aux enseignants que vous pensiez, il y a déjà des conseillers pédagogique spécialistes des TIC. On les nomme conseiller RECIT. Renseignez-vous en fouillant sur le Web. Il y a un conseiller RECIT par CS en plus de spécialistes pour chaque discipline qui agissent au niveau provincial. Peut-être que ce dont on a besoin c'est de plus de conseillers RECIT?

etu82 etu82 ·  14 septembre 2014, 10:04:39 PM

RECIT j'ai déjà entendu ce mot. Mais, je n'avais aucune idée de ce que c'était. J'ai déjà suivi deux formations avec Raynald, une sur édu groupe et l'autre sur les TBI. Mais en aucun cas il a mentionné qu'il est conseiller RECIT et quel est sa fonction. Moi je me considère quand même assez allumé par rapport au TIC sur informatique et ce que j'ai trouvé déplorable lors de ces formations est que les plus anciens qui sont très limités face à l'informatique font en sorte qu'on ne peut pas aller plus loin que la base.

Et pour répondre à ta première question. Il devrait avoir des enseignants pour les apprenants spécialisés en TIC. Au même titre que des enseignants en musique ou en histoire. Le besoin est là. De plus, les enseignants devrait suivre obligatoirement, des formations sur les TIC, une ou deux fois par année pour se maintenir à niveau le plus possible.
etu92 etu92 ·  15 septembre 2014, 9:33:12 PM

Suite à vos informations donné en classe ainsi que votre commentaire concernant l’existence du RECIT, j'ai survolé plusieurs présentation sur ce site (RECIT) présentant le fameux 2e Colloque international sur les TIC en éducation qui était jumelé au Sommet de l'iPad. J'e fut fort surpris de l'étendu de ce phénomène éducatif des techniques en branle concernant le TIC. Comme mentionné
« les différents services du RÉCIT étaient présents pour animer des conférences et présenter des ateliers. Au menu, l'iPad en classe, la citoyenneté numérique, les ressources libres en éducation, les résultats d'une recherche-action pour développer la compétence à lire et apprécier des textes au secondaire et encore plus.»
Personnellement j'en avais jamais eu vent, c'est peut être que c'est parce que je suis en formation professionnelle, ou encore étant donné que nos contenus sont de 50 à 75% en pratique sur le terrain que cette approche fut non divulgué si connu par nos dirigeants.

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