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Web 2.0 dans nos classes à prendre ou à laisser??!

Le web 2.0, comme toutes autres nouvelles technologies, amène des contributions plus ou moins pertinentes pour les enseignants et le milieu de l’éducation. D’abord, voyons ma vision du web 2.0, selon les recherches que j’ai effectuées. Ensuite, il ne faut pas oublier que les jeunes fréquentant nos écoles sont issus de la génération C et sont donc nés avec Internet et avec l’habileté d’utiliser cet outil selon leurs convenances. Il serait donc naturel que l’école complète ces aptitudes en classe. Selon moi, le web 2.0 amène les enseignants à utiliser davantage Internet dans leur cours. En effet, ce nouvel aspect du World Wide Web offre plusieurs possibilités intéressantes pour motiver et engager les jeunes, mais aussi pour leur enseigner selon leurs besoins.

Dans un premier temps, j’ai remarqué que le concept de web 2.0 est un peu abstrait. On retrouve plusieurs définitions sur Internet, mais aucune n’est définitive. J’ai d’abord remarqué que l’aspect social s’est renforcé. Les interactions sont inévitables et souhaitables. Les wikis permettent aux gens de compléter leurs savoirs, les blogues donnent l’occasion de s’exprimer et de lire les commentaires des autres et les réseaux sociaux maintiennent des interactions plus personnelles. Aussi, le web 2.0 me semble plus facile d’accès. Le fait de pouvoir utiliser des applications variées, en ligne et gratuites facilitent la vie de tout le monde. En bref, le web 1.0 permettait d’être surtout spectateur et chercheur d’information. Le web 2.0 permet d’être davantage participatif, il pousse les gens à créer du contenu, à débattre et à donner son opinion et aide les utilisateurs à cibler l’information qui les intéresse avec les fils RSS par exemple. Voici une petite vidéo qui exprime une importante différence entre le web 1.0 et le web 2.0. http://www.youtube.com/watch?v=YXFYkbQRgY4. Finalement, ce qu’il faut retenir, c’est que le web 2.0 invite les utilisateurs à créer le contenu des sites Internet et à participer à l’actualisation des informations.

Dans un deuxième temps, les jeunes qui sont présentement sur les bancs d’école connaissent Internet et ont grandi avec le web. Notre manière actuelle d’enseigner n’est plus tout à fait convenable vu la clientèle à laquelle nous faisons face. Selon un rapport-synthèse réalisé par le CEFRIO (Rapport-Synthèse, décembre 2009, p.8-9), 25 % des jeunes de 12 à 17 ans sont de grands utilisateurs d’Internet. De plus, les jeunes constituant cette proportion semblent être des créateurs de contenus plus importants que les jeunes utilisant moins Internet. Ainsi, Internet fait partie intégrante de la vie des jeunes. Selon moi, il est souhaitable que les jeunes deviennent des créateurs de contenu en plus grand nombre. Ceux-ci doivent être placés au centre de leur réussite, ils doivent se sentir concernés par l’école et, à mon avis, Internet contribue à cela.

Dans un troisième temps, les possibilités qu’offre le web 2.0 sont applicables dans un cadre scolaire. Il suffit d’être créatif et innovateur. Pour ma part, alors que j’étais au secondaire, j’ai toujours eu plus de facilité à assimiler la matière en l’expliquant à mes parents. C’était ma façon d’étudier. Les jeunes d’aujourd’hui ont la possibilité d’interpréter les notions sur Internet et d’en discuter avec des gens de partout dans le monde. Pour ce qui est des mathématiques (ma matière), il s’agit d’un langage universel et il est facile d’explorer des blogues traitant de certains sujets en lien avec la matière enseignée. Les jeunes ont donc l’occasion de lire plusieurs explications sur les notions afin de peaufiner les explications de l’enseignant(e) qui peuvent paraître incomplètes pour certains élèves. En bref, créer du contenu, consulter plusieurs sources d’informations et discuter par le biais de blogues ou de wikis permet aux jeunes de mieux comprendre et assimiler la matière.

« Encouragé à “réfléchir” ainsi dans l’espace public, l’apprenant s’expose, certes, mais tire profit de la réaction des autres pour construire ses apprentissages.»

Thème 3 – L’apprenant comme participant à la construction du contenu, par Mario Asselin 1er texte de 5

Dans le même ordre d’idées, il serait intéressant de créer un blogue (ou un wiki) accessible à tous les élèves de la classe où l’enseignant place de l’information et invite les jeunes à commenter ou à compléter les explications du cours. Les jeunes, avec l’aide des fils RSS par exemple, pourraient se tenir informés du contenu et discuter de leurs difficultés en ligne. Même en dehors du cadre du cours, l’enseignant pourrait parfois y déposer des énigmes ou des petits problèmes de logiques en lien avec les notions de la semaine. En plus de mélanger les compétences et les matières, l’utilisation de cet outil peut capter l’intérêt et l’engagement de certains jeunes. Bref, je crois que le web 2.0 peut faciliter l’application de la nouvelle réforme en classe. Avec ces technologies, l’élève a l’occasion d’être un véritable acteur dans ses cours et non plus un simple spectateur. Il est certain que je n’ai pas encore eu l’occasion de tester ou d’observer ce type d’activité, mais je crois qu’il est possible de mettre sur pied un tel projet. Avec de l’originalité et un peu de courage, tout est possible. L’accessibilité et les divergences d’opinions présentes sur le web permettent aussi de se créer une idée propre. Il est possible de lire des multitudes articles sur un sujet donné. Ainsi, le web 2.0 constitue une façon pour les enseignants d’actualiser leur formation facilement. Pour les élèves il s’agit d’une manière accessible et simple de se documenter sur les sujets qui les intéressent et ainsi devenir autodidacte à un certain point. Lors de mon stage d’observation, j’ai vu un enseignant de français qui commençait ses cours en parlant d’actualité. Dans mon cas, je pourrais facilement prendre des cinq minutes au début des cours afin de parler d’actualité mathématique sur le web. Aussi, lorsque l’enseignant trouve des sites pertinents lors de ses recherches, il pourrait également les communiquer à ses étudiants via le blogue de la classe et vice versa pour les élèves. Finalement, l’utilisation de blogue ou de wiki peut être aussi utile pour les enseignants. Se créer un blogue entre enseignants de mathématique afin de discuter de nos méthodes, de nos découvertes, de nos échecs, etc. peut être intéressant et bénéfique pour tous!

Pour conclure, le nouveau web auquel nous sommes confrontés est surtout relationnel. Cela est inévitable. Aussi, les jeunes que nous avons dans nos classes connaissent ce web et sont à l’aise avec l’utilisation de ses outils. Ainsi, nos activités pédagogiques devraient s’orienter vers ces outils utiles et pratiques. Finalement, je crois que le web 2.0 offre plusieurs possibilités plus qu’intéressantes pour l’enseignement. Maintenant, il faut passer à l’action et cesser d’en parler. Pourquoi ne pas créer un cours d’informatique obligatoire au secondaire? Apprendre à utiliser convenablement les blogues et les wikis faciliterait la tâche aux enseignants et il serait alors plus facile d’intégrer le fameux web 2.0 à nos cours. Alors le web 2.0 dans nos classes? Moi je dis oui!

etu20

Auteur: etu20

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Commentaires (6)

Sarah Sarah ·  14 juin 2010, 8:03:35 PM

Belle présentation sur le web 2.0. Je suis aussi en math et je trouve que tu a de belles idées pour l'intégrer en math.

Cynthia Tremblay Cynthia Tremblay ·  14 juin 2010, 8:23:49 PM

Très beau texte! En fait, je crois que si nous avions eu la chance d'avoir et de connaitre toutes les ressources qui s'offrent aux jeunes d'aujourd'hui, nous aurions eu beaucoup plus de facilité à l'école ou, du moins, des problèmes à la baisse! Je peux même dire que lorsque je suis arrivée au cégep et que j'ai découvert que les professeurs pouvaient envoyer des documents supplémentaires sur le site de cours, des copies de ce qu'ils nous avaient donné en cours ou bien les powerpoint que nous avions vus, j'étais extrêment enchantée de cela!! Je peux même dire, qu'en tant que future professeure d'histoire, je ferai mon possible pour posséder une page du style d'un blogue pour leur permettre d'en apprendre davantage, car c'est un pas de plus vers leur réussite!

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  15 juin 2010, 2:24:08 PM

Cette requête d'un cours d'informatique me questionne... C'est seulement le second essai que je corrige et c'est la seconde fois que ça revient sur le tapis.

Est-ce cohérent avec l'aspect transversal des TIC? Comme j'ai écrit ici (http://recit.org/ul/144), "Comment s'y prendre pour donner un cours sur les TIC qui soit significatif si dans ce cours on enseigne seulement le comment, sans ligne conductrice ou sans matière à "héberger" ou à faire supporter par le média?".

Ce qui m'intrigue le plus, c'est le pourquoi de cette requête? Pourquoi désirez-vous un cours d'informatique? Tu avances toi même que les jeunes sont "nés avec Internet et avec l’habileté d’utiliser cet outil selon leurs convenances".

Est-ce les jeunes qui ont besoin d'un cours?

Marie-Ève Girard Marie-Ève Girard ·  15 juin 2010, 8:46:44 PM

Allo! Justement sur cet essai où tu posais la question, c'était mon commentaire. Ainsi, c'est seulement moi qui amène cela sur le tapis. Il s'agit simplement d'une idée qui permetterait aux jeunes d'être sur un même pied d'égalité par rapport aux technologies. Il est toujours possible de pousser nos connaissances plus loin et selon moi, même si les jeunes sont nés avec Internet, il n'ont pas nécessairement appris à l'utiliser correctement et au mieux. Bref, Internet aura toujours de nouvelles options à nous offrir et ce que je propose c'est d'uniformiser les bases de chacun et économiser du temps aux enseignants lorsqu'ils essaient d'intégrer le web 2.0 dans leur cours!

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  16 juin 2010, 8:29:20 AM

Mais, pour apprendre à "l'utiliser correctement", ils doivent apprendre que c'est utile en français pour repérer des définitions, en maths pour manipuler des objets en 3d... Dans un cours d'info, ils vont faire quoi? apprendre à tapper? Apprendre à mettre du texte en gras? Apprendre à faire une recherche sur le sujet de leur choix car le prof n'apas de contenus ou de savoirs essentiels à leur faire explorer dont il soit responsable? Pas très significatif!

Marie-Ève Girard Marie-Ève Girard ·  16 juin 2010, 7:03:55 PM

Allo! Eh bien comme je l'apportais dans le commentaire de l'essai "Non à la discrimination!", c'est là que la collaboration entre enseignant peut entrer en jeux et c'est recommandé par le PFEQ de collaborer et de mélanger les matières. Je propose cela puisque plusieurs enseignants ont peur de se lancer et je crois qu'un tel cours pourrait enclencher le processus... bref c'est une idée, peut être pas la meilleure mais je crois que cela pourrait être bénéfique pour commencer l'intégration concrète des TICS à l'école... Enfin, merci de commenter mes commentaires! :)

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