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"On ne parle pas avec les inconnus"

Personne ne peut le nier : les technologies prennent de plus en plus de place dans notre quotidien. Les preuves sont toutes là! J’ai mon cellulaire, mon ordinateur portable, 4 clés USB, un iPod, une page Facebook et je suis en réflexion pour me créer un compte sur Twitter. La première chose que je fais le matin, ce n’est pas de prendre mon déjeuner avec un petit café. Je ne cours pas non plus vers la boîte aux lettres pour aller chercher le journal afin de savoir ce qui s’est passé dans la journée d’hier. Et non! Je vais m’assoir devant l’ordinateur afin de consulter mon courriel, les nouvelles fraîches (celles-là ne sont pas vieilles d’hier! Céline a peut-être annoncé qu’elle était enceinte de triplets il y a seulement de cela 5 minutes!) et ma page Facebook, afin de savoir l’anniversaire d’un tel ou le lieu où se trouve présentement un autre. Et je ne suis certainement pas celui qui est le plus branché. Mais il y a encore plus à faire! La génération d’aujourd’hui a les portes grandes ouvertes sur le monde. Les possibilités qui lui sont offertes avec le Web 2.0 sont immenses. Ça peut faire peur ! Internet n’est plus qu’ un média, comme la télévision ou la radio, mais est devenu « une plate-forme », comme l’appelle un des créateurs du concept de Web 2.0, sur laquelle il est maintenant possible de faire tout collectivement…en étant seul devant son écran. Comme le disent plusieurs personnes, le Web 2.0 est une forme d’intelligence collective.

Réseaux sociaux

J’ai déjà introduit Facebook. Ce site qui, au départ, se voulait un lieu de rencontre des étudiants d’Harvard. Bien vite, le phénomène a pris de l’ampleur. Qui, aujourd’hui, n’a pas sa page Facebook. J’ai déjà entendu des personnes en traiter une autre d’ « arriéré » puisqu’elle n’avait pas sa page à elle! Il ne suffit plus pour un jeune de fumer une cigarette pour être dans le groupe. Sans page Facebook, il semblerait qu’il soit un rejet. Phénomène bizarre qui démontre l’importance des réseaux sociaux. Mais comment ne pas être attiré par ce site? Sans lui, je ne pourrais pas être ami avec Charles Lafortune, François Massicotte ou Dominic et Martin! Ces réseaux sociaux permettent aussi de connaître le quotidien de nos amis. On a qu’à s’inscrire sur le site et on voit apparaître tous les derniers statuts de nos connaissances ou les « twits » qu’ils ont publiés. Bien utilisés, ces réseaux sociaux peuvent être utiles pour acquérir des informations intéressantes. Mais il faut faire attention! Ce que l’on met sur ces sites, mais aussi sur d’autres, laisse une énorme trace.

Identité numérique

En effet, en naviguant sur Internet et en participant à des blogues ou d’autres discussions, chacun forge son identité numérique. Un mot qui semble fort inoffensif, mais qui en dit long sur ce que l’on est. Je dois avouer que, lorsque nous en avons parlé en classe, j’ai eu un peu peur. Pas que je crois avoir laissé de mauvaises traces sur Internet, mais simplement que je LAISSE une trace. C’est spécial de savoir qu’un employeur peut, en quelques clics, savoir plusieurs choses sur nous. Je me suis donc empressé de faire cette recherche. Heureusement, en tapant « Pier-Charles Boily » sur Google, les pages qui apparaissent sont inoffensives. Mais je ne suis pas un fin connaisseur. Un crac de l’informatique peut certainement en trouver plus long sur moi que je ne puisse moi-même le faire. L’identité numérique, il faut en être informé. Il faut savoir qu’avec tous ces nouveaux moyens de communiquer et de créer dans le cyberespace, nous laissons une trace. Une recherche m’a permis de trouver un site comportant les « 10 règles pour contrôler son image sur Internet ». Je crois qu’il est important de le faire. Internet, c’est devenu une grosse machine. Rappelez-vous il y a dix ans. C’était quoi ça, l’Internet? Il y a dix ans, on ne lui mettait même pas une majuscule. Aujourd’hui, ce nom est devenu propre, ne nécessitant plus de déterminant devant, et peut pourtant salir une réputation. Celui qui sera conscient de son identité numérique et qui y travaillera le plus tôt possible sera celui qui aura compris son utilité et il aura une longueur d’avance sur les autres.

Blogue et Wiki

Un moyen intéressant offert par le Web 2.0 pour centraliser l’information sur nous est la création d’un blogue ou d’un wiki. Personnellement, je n’ai pas de cela. Par contre, depuis le cours pendant lequel nous avons parlé de l’identité numérique, j’y réfléchis. Je ne sais pas vraiment comment j’alimenterais une telle page, mais j’en vois peut-être plus l’importance. En éducation, c’est un beau moyen d’exprimer son opinion sur la profession. Des collègues peuvent nous répondre, nous faire changer d’idée ou tout simplement nous comprendre. Comme je l’ai dit plus haut, même en étant seul devant son écran, nous partageons avec des milliers de personnes. Pour ce qui est des wikis, j’avoue moins bien comprendre ce concept. Toutefois, vous pouvez vois qu’ils sont populaires. J’en ai déjà cité quelques-uns. À vous de voir maintenant si ce sont des sources crédibles. Moi, je crois bien que oui! Avec toute la sécurité qui est prise lorsque quelqu’un veut faire des modifications sur l’une des pages de Wikipedia, il doit bien y avoir une bonne crédibilité. Si j’ai bien compris, il s’agit aussi d’un moyen de mettre en commun des informations afin d’en faire profiter les autres. D’autres moyens existent aussi pour arriver à cela. Etherpad: Dans le cours d’Initiation aux technologies de l’information et des communications, nous avons utilisé un logiciel 2.0 que j’ai trouvé très intéressant : Etherpad. Quelle belle invention pour un enseignant en français! (C’est certainement aussi utile pour les autres matières, mais ne m’en voulez pas de prêcher pour ma paroisse!) Etherpad permet beaucoup de choses et je trouvais important d’en parler dans cet essai parce que je l’ai vraiment apprécié et je veux que ceux qui me liront voient ce que c’est. Avec ça, fini les millions de sauvegardes de notre document sur l’ordinateur. Une copie de « Travail 1.doc » sur le bureau. Une autre copie sur la clé USB. Une autre sur l’ordinateur portable que l’on traîne à l’école. J’oubliais! Une copie de « Travail 1 corrigé.doc » sur le bureau. Une autre sur…ça ne finit pas. Découvrez par vous-même, mes chers lecteurs, les possibilités de ma découverte 2.0. Il y a aussi Google Wave qui est à considérer, mais je n’ai toujours pas fouillé les possibilités qu’il offre.

Enseigner avec le Web 2.0

Tout au long de ce texte, j’ai tenté de démontrer ma façon de voir les différents éléments du web 2.0 que nous avons eu la chance de voir dans le cours d’Initiation aux technologies de l’information et des communications. J’ai aussi forgé ma pensée en écrivant ce texte. Je serai un enseignant de français au secondaire et il faut que je puisse me servir intelligemment du Web 2.0. Les jeunes que j’aurai devant moi auront une grande connaissance du cyberespace et s’y plairont certainement. Il m’est donc indispensable, je crois, de me servir d’Internet dans mes activités d’apprentissage. Plusieurs idées sont ressorties dans le cours et je crois qu’il est très facile pour un enseignant de français de créer des activités intéressantes avec le Web 2.0. Aussitôt qu’un jeune participe à quelque chose sur la toile, il écrit, s’exprime. Et il ne faut pas croire qu’aucun contrôle n’est possible. Un enseignant qui sait se servir intelligemment du Web 2.0 arrivera à des résultats très intéressants. Et ce n’est pas qu’a que pour les élèves que tout ça est utilisable. L’enseignant peut très bien s’y complaire, que ce soit pour trouver des idées d’activités ou pour échanger avec des collègues. Cette dernière idée est celle qui me plaît le plus avec le Web 2.0. Ces échanges nous permettent de voir que nous ne sommes pas seuls à essayer d’intégrer les TICs dans notre démarche d’apprentissage.

En gros (et pour en revenir à mon titre, bien sûr!), toutes ses possibilités sur Internet ne peuvent plus permettre à papa et à maman de totalement contrôler ce que font leur jeune. Rien n’empêche un adolescent québécois de discuter avec un adolescent chinois si le cœur lui en dit. Il faut vivre avec cette machine puissance. Et tout ne s’arrêtera pas là! On parle maintenant des prochaines évolutions du terme web. Comme je l’ai mentionné, les enseignants doivent aussi maîtriser cette évolution. La prochaine génération d’enseignants sera certainement plus compétente, pour les raisons que j’ai déjà évoquées, mais elle doit rester vigilante et alerte à tout ce qui se passera dans les prochaines années avec Internet. Beaucoup de portes sont ouvertes, mais encore plus restent à ouvrir.

Un petit mot pour finir. En écrivant ce texte, je dois dire que j’ai consulté mes courriels 3 fois, j’ai visité Facebook 2 fois et j’ai consulté le « Twitter » d’un inconnu 1 fois. Mais aussi, en écrivant ces lignes et en les publiant, je continue de forger mon identité numérique.

etu4

Auteur: etu4

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Commentaires (10)

Jessica Jessica ·  14 juin 2010, 5:05:39 PM

J'adore la fin de ton texte. Je crois que si on prend la plupart du monde qui sont dans notre cours et qui devaient écrire un texte, tu n'es pas le seul a avoir consulté tes courriels, visité facebook etc.. moi la première

Mylène Mylène ·  14 juin 2010, 7:57:33 PM

Excellent billet ! J'ai beaucoup aimé ta façon de voir les choses. Suite à la lecture de ton texte, je réalise, encore plus, les lacunes que je possède par rapport aux nouvelles technologies du web 2.0. Et croit le ou non, je ne possède pas de compte Facebook...
Bravo !!

Cynthia Tremblay Cynthia Tremblay ·  14 juin 2010, 8:11:21 PM

Pour commencer, ton texte est excellent!! Et je suis tout à faire d'accord avec le fait que maintenant, il est presque impossible de ne pas avoir de compte Facebook. Ce qui est presque effrayant, puisqu'avec cela n'importe quel étudiant peut connaître l'ami d'un ami qui connait une amie et voilà! cette dernière personne vous connait et peut montrer à votre classe de stage des photos de vous..et ce, même si elles semblent inoffensive pour vous! En fait, avec quelques clics, un jeune peut facilement modifier votre photo et la rendre beaucoup moins inoffensive.....C'est maintenat la réalité d'aujourd'hui pour les enseignants!

Sarah Sarah ·  14 juin 2010, 8:18:04 PM

Tu amènes le sujet d'une façon très intéressante! Et aussi, je trouve que ta fin résume très bien où on est rendu avec le web 2.0. Ne serait-ce que pour les réseaux sociaux, ils sont très présent dans les vies de bien des gens! Personnellement je consulte facebook plusieurs fois par jour.

Pier-Charles Boily Pier-Charles Boily ·  14 juin 2010, 8:43:18 PM

Merci pour vos commentaires! Cynthia, tu as totalement raison. Le web 2.0 fait peur. Facebook, c'est fort aujourd'hui. C'est pour ça que je crois qu'il faut être conscient de notre identité numérique et que j'en parle dans ce texte. Il faut trouver un moyen de filtrer toute l'information qui y est emmagasinée vers autre chose que l'on publie sur Internet. Mais, comme l'a dit M. Giroux et comme tu l'as fait remarqué, ce n'est pas nous qui sommes dangereux sur Facebook. Ce sont les autres!

ssim ssim ·  15 juin 2010, 9:16:31 AM

Excellent texte ! Et oui, effectivement tu as raison concernant les dangers de Facebook dans ton dernier commentaire. Ce sont bien les autres qui sont dangereux...

Marie-Ève Larouche Marie-Ève Larouche ·  16 juin 2010, 7:42:54 PM

J'ai beaucoup aimé ton texte -Charles! D'ailleurs, le titre que tu lui as donné est tout-à-fait accrocheur, car je ne suis pas la seule qui a été séduite et qui a voulu lire ton billet. Je suis vraiment d'accord avec tous les points que tu apportes et j'aime beaucoup le fait que tu nous donnes souvent tes impressions personnelles.

Valérie Tremblay Valérie Tremblay ·  18 juin 2010, 9:17:29 AM

Ton billet fait réfléchir sur l'importance pour un enseignant de se tenir au courant des évolutions technologiques. Cependant, mes connaissances et habiletés sur le sujet (assez peu développées...) me portent à croire que je serai vite dépassée par les évènements. De là je crois l'importance de travailler davantage avec les professionnels de l'informatique dans nos écoles. L'enseignant crée et supervise les activités d'apprentissage tandis que l'informaticien gère le côté technologique de la chose. Ça pourrait être une association plus qu'intéressante!

Pier-Charles Boiy Pier-Charles Boiy ·  18 juin 2010, 5:25:07 PM

Il est vrai qu'en voyant cette nouvelle plateforme informatique, on se dit que c'est trop. Il est totalement impossible, selon moi, d'utiliser et de maîtriser complètement les capacités du web 2.0. Tu apportes aussi un excellent point auquel je n'ai pas fait attention: le partenariat avec les professionnels TIC. On ne peut passer à côté. Il est primordial, pour un enseignant 2010, de travailler avec eux. Toutefois, il ne faut pas leur donner toute la tâche de l'informatique. Il est nécessaire, aujourd'hui, de maîtriser l'informatique. Les professionnels TIC sont des appuis, mais ce n'est pas à eux de totalement créer ce qui se passe avec les technologies. Il faut se débrouiller...toujours selon moi!

JoAnie Simard JoAnie Simard ·  20 juin 2010, 11:45:11 AM

Pier-Charles, j'ai vraiment adoré ton texte!
L'année dernière, j'étais la seule de ma "gang" qui n'avait pas de page Facebook et honnêtement, je me sentais souvent comme une intruse. Souvent, quand mes amies jasaient, elles faisaient référence à un tel ou une telle qui avait écrit telle chose sur son profil Facebook! Histoire de me mettre à jour dans leurs potins et de pouvoir participer plus activement à leurs conversations, je me suis modernisée et j'ai créé ma page Facebook!
Tout comme toi, je pense qu'il est important pour un enseignant de se tenir au courant des changements qui se produisent dans le monde des technologies. Les jeunes à qui nous devrons enseigner ont plusieurs connaissances dans ce domaine. Je dois donc redoubler d'ardeur pour m'intéresser à ce monde qui ne m'est pas très très familier!

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