PédagoTIC

Dans les classes des écoles secondaires, nous avons des élèves qui sont là pour apprendre mais qui n’aiment pas ce qui est monotone. Je pense donc qu’il faut varier le plus possible les activités pour que ces jeunes gardent l’attention le plus possible. J’utiliserai tout ce qui me tombera sous la main afin de rendre mes cours vivants et interactifs. Je compte aller dans les entrepôts des techniciens, fouiller dans ma cave, concevoir des laboratoires en lien avec la matière, aller dehors pour regarder dans le bois ou dans le ciel avec les élèves et même amener des animaux en classe, que ce soit morts ou vivants… La beauté des sciences, est que nous pouvons utiliser tout ce qui nous entoure pour expliciter la manifestation de phénomènes scientifiques, les voir! Cependant, comme nous ne voyons pas tout et n’allons pas partout, nous devons utiliser des outils pour se représenter le reste. Je vois donc le web 2.0 comme un allié de taille qui offre beaucoup de possibilités. Les livres, le tableau et la craie resteront des supports pratiques mais nous devons utiliser le potentiel que nous offre le web d’aujourd’hui.

Le texte qui suit, parlera majoritairement des utilités qu’offre l’accès au web 2.0 à l’enseignant et aux élèves, ce que je compte essayer et faire essayer aux jeunes pour qu’ils en gardent certaines habitudes.

Je pense qu’Internet ramène tout le monde sur un pied d’égalité. Le fait que je puisse montrer un contenu Internet à mes élèves et qu’ils puissent à leur tour le réutiliser peut être une source de confiance pour les jeunes apprenants. Le simple fait de leur donner confiance en leur moyen est un atout majeur dans leur développement académique. Par exemple, si je montre une vidéo sur youtube sur un sujet donné, les élèves savent où il est et ils peuvent y avoir accès n’importe où il y a un ordinateur avec Internet. Ils peuvent donc le visionner s’ils veulent se rappeler un détail. C’est le même principe avec des photos sur flickr ou des articles sur wikipédia. Mon rôle d’enseignant de sciences est de montrer aux étudiants que certains phénomènes existent. À présent, s’ils veulent faire des recherches plus poussées sur la matière, ça leur appartient. Ils peuvent commencer par s’informer un peu sur le sujet de façon autonome grâce à ces sources d’informations. Je veux leur montrer qu’ils peuvent acquérir toutes les connaissances qu’ils veulent car l’accès à tout ce contenu libre sur Internet leur est accessible.

Ces mêmes vidéos ou articles sont aussi de très bonnes amorces pour alimenter un débat ou pour piquer la curiosité des jeunes. Par exemple, si nous lisons en groupe ce que wikipédia nous dit sur un sujet, nous pouvons l’analyser de façon critique ce qui est une des visées du programme de formation de l’école québécoise. Comme je le mentionnais dans l’introduction, nous ne pouvons pas tous voir de nos propres yeux dans la vie, alors Internet me permet de montrer des choses nouvelles, auxquelles les élèves pourront rattacher les apprentissages à ce sujet.

Je vois aussi une opportunité de mieux connaître mes élèves grâce à l’accessibilité du contenu du web 2.0. Si je demande à un élève différent à chaque cours de nous présenter une photo ou un extrait de vidéo qui le représente, je prends deux minutes bien investies pour m’intéresser à ce qu’ils aiment. Ceci crée des liens et facilite les échanges qui permettront l’apprentissage. J’affirme ceci parce que je crois qu’il faut être des complices d’exploration avec nos élèves.

L’utilisation d’un réseau social comme facebook peut aussi être très utile. D’abord, si nous créons un groupe avec tous les élèves et le professeur, nous pouvons échanger sur la matière ou sur les contenus de cours. Par exemple, je peux « inviter» les élèves à une séance de construction de maquette sur le système solaire. Je leur rappelle d’apporter le matériel requis, en plus de leur avoir dit au cours précédant, en démontrant tout mon intérêt pour le projet, ce qui peut être contagieux. Les élèves peuvent aussi s’en servir pour faire leur révision ensemble ou poser des questions au groupe. Nous pouvons même y mettre des photos ou des vidéos de nos réalisations pour pouvoir les montrer aux parents et amis. Ensuite, je pourrais également utiliser un réseau social pour garder contact avec les parents. Les échanges seraient plus faciles qu’au téléphone et l’information serait sûre de se rendre. Nous pourrions aussi les tenir informés des différentes réunions et expositions possibles.

Le métier d’enseignant est en constant changement tout comme les technologies et les découvertes scientifiques. Nous sommes en formation continue et nous en sommes responsables. J’ai un «reader» Internet avec le fil rss des nouvelles sur les sujets pertinents avec l’enseignement. Ceci me permet de voir les dernières nouvelles sur l’enseignement au Québec mais aussi partout dans le monde. Ce type de chercheur d’information me permet aussi de recevoir les nouvelles découvertes en sciences et technologies. Ceci me fait économiser beaucoup de temps, au lieu de chercher de l’information, elle vient à moi. C’est logique, nous devons un peu filtrer ce qui nous y est présenté, certaines nouvelles n’affectent en rien mon enseignement mais d’autres nous garde à l’affût des derniers développements scientifique et en matière d’éducation. Pour continuer dans la veine de la formation continue, il y a plusieurs blogues sur l’enseignement où il est possible d’échanger sur notre pratique ou pour obtenir de l’information sur d’éventuels colloques. Technorati peut nous permettre de trouver des blogues qui traitent de sujet pertinents grâce à des mots clés.

Je voudrais maintenant parler de quelques outils du web 2.0, en plus des sites et des fonctions énumérées plus haut. J’aimerais montrer à mes élèves certains outils que nous pouvons utiliser pour les travaux d’école. Je leur montrerais le site bonpatron.ca qui est un correcteur gratuit sur Internet, que j’utilise d’ailleurs présentement pour la première fois. Les élèves pourront alors faire une deuxième correction avant de me remettre un travail. Ce que j’aime, c’est qu’ils pourront réutiliser ce logiciel libre sur le web quand ils le souhaiteront. De plus, la plus part des correcteur coûtent cher et celui-ci est tout à fait gratuit. Ceci est un avantage important du web 2.0.

Les logiciels libres de traitement de texte avec lesquels nous pouvons enregistrer du texte directement sur le web sont aussi très pratiques. Etherpad est un exemple et nous l’avons essayé dans le cadre de ce cours. Je crois qu’il peut être utile pour produire des textes seul ou en petits groupes. L’avantage de celui-ci est que nous voyons en temps réel, de façon synchrone, ce que les autres écrivent. Personnellement, j’aime mieux google documents et c’est avec lui que j’encouragerais les élèves à travailler. Il fonctionne un peu de la même manière mais il est un peu moins synchrone. Je trouve cette fonction du web 2.0 très fiable et très pratique. Nous pouvons y créer des documents à plusieurs collaborateurs, compléter et commenter le travail des autres. Ces logiciels permettent de gagner beaucoup de temps, car comme nous le savons, plusieurs têtes valent mieux qu’une.

Nous avons aussi dernièrement utilisé un logiciel pour créer des quiz, netquiz pro. La version 4 qui est maintenant ou très prochainement disponible, permet d’utiliser ceci directement sur le web sans l’enregistrer sur mon ordinateur en plus de permettre tous les avantages que le logiciel avait à la base. J’ai bien l’intention de l’essayer dans mes cours pour faire quelques évaluations formatives, pour voir si la matière a bien a passée ou s’il faut revenir un peu.

De plus, j’espère que mes élèves seront en mesure à la fin de l’année avec moi, d’utiliser le web 2.0 de façon intelligente. C'est-à-dire que j’espère qu’ils conserveront l’utilisation des outils présentés pour faire les travaux dans leur cours futurs. Je souhaite qu’ils voient en Internet une façon de devenir meilleur et de s’instruire. Ce sera entre leurs mains mais ils savent au moins qu’on peut apprendre avec toute cette technologie et non seulement clavarder ou regarder des gens se casser la gueule sur youtube. Je veux leur montrer le potentiel intellectuel des réseaux sociaux qu’ils utilisent déjà.

Finalement, le web 2.0 est encore en pleine explosion et plusieurs autres site et logiciels libres restent encore à découvrir. Je compte être à l’affût des autres sites que mes collègues utiliseront pour pouvoir les essayer et peut-être éventuellement les intégrer à mon enseignement. Le site du cours 3TLE 108 qui soutient le présent blogue peut être une bonne source d’inspiration. Je compte continuer d’aller voir de temps en temps sur ce site pour me donner des idées sur l’intégration des TIC de façon pédagogique. Il ne me reste maintenant qu’à faire des liens et trouver des usages pratiques des sites suggérés à travers ma classe. Ce genre de blogues sur la pédagogie, comme il y en a d’autres sur d’autres aspects de l’enseignement, sont des sources d’idées nouvelles. On aime ou non, à nous d’en prendre et d’en laisser. Je comparerais le web 2.0 à la philosophie. Nous écoutons et apprenons le plus possible sur les possibilités qu’Internet nous offre et par la suite, nous gardons ce qui fait notre affaire pour concevoir notre propre vision de l’enseignement. Pour faire suite à ce que je disais dans mon introduction, je vois en Internet un outil rempli de potentiel, à moi de l’utiliser de façon efficiente. Je pense pouvoir varier plus mon enseignement que si j’avais été professeur il y a vingt ans et je m’en trouve chanceux. Nous sommes chanceux de pouvoir utiliser tout le contenu du web 2.0 quand nous en avons besoin pour certaines tâches pédagogiques. Il faut maintenant suivre la vague et rester actuel sur ces nouvelles technologies si nous voulons être en mesure de les utiliser dans nos classes.